alambix a écrit:J'ai émis l'hypothèse que, si on créait des rééditions à prix réduit (ex : 6,90 €) de ces albums (pas forcément en version souple), comme c'est déjà le cas pour les romans (livre de poche), les CD ou les DVD, çà inciterait peut-être un certain public à s'y intéresser :
- la mère qui va mettre une BD "connue" et pas chère dans le caddie pour son fils
- le collectionneur qui vient acheter 2/3 nouveautés et va rajouter une de ces rééditions "lowcost" en se disant 'oh, un Achille Talon neuf à ce prix-là, allez !"
Donc ce qui "empêche" d'acheter des "vieilleries" c'est le prix et la disponibilité ?
Perso, je ne me vois pas acheter une BD qui est dépassée et ne ferait pas rire/ne plairait pas à un enfant, juste parce qu'elle n'est pas chère.
Si je veux la faire découvrir, j'ai déjà des tomes et y'a des médiathèques. Et s'il accrochent, alors on passe à l'achat d'intégrale : moins de place, moins chère et pratique.
(Au passage, l'argument de "on oublie les vieux trésor" est bancal puisque Barbe-Rouge et Achille, 2 des 3 exemples, sont réédités en intégrale (à un prix nettement plus intéressant que 6,90€/tome) ).
alambix a écrit:On m'a dit "prix unique blah blah". Je dis non. Je ne propose pas aux libraires ou GSS/GSA de casser le prix. Je propose à Dargaud par exemple de lancer une réedition des albums de Chichille et de les mettre à 6,90 €. C'est Dargaud qui décide.
Et les ayant-droits...
alambix a écrit:On m'a dit "çà fera baisser la rémunération des auteurs". J'ai dit non car on ne parle pas de Lapinot ou de Walking Dead, mais de "vieilleries" qui justement sont désormais absentes des rayons. Donc, hormis les intégrales (public complétement différent de l'offre que je propose), aucun risque de baisser la rémunération des auteurs concernés. Mieux vaut gagner un peu moins sur une offre "lowcost" que pas du tout sur un album classique.
D'autant + que pour beaucoup de séries concernées, les auteurs sont décédés.
Certaines séries "mortes" pourraient d'ailleurs être remises au goût du jour et se voir offrir une second vie (Vieux Nick et Barbe Noire).
Mais ça concerne sincèrement combien de série "introuvables" sous n'importe quelle forme ?
Je t'ai fait la liste des séries reprises, rééditées, et donc vivantes l'autre fois mais tu n'as pas relevé.
Est-ce que toutes les séries vieillissent "bien" et plaisent aujourd'hui à la dame qui fait ses courses dont tu parlais ?
Je ne sais pas si tu es parent mais sincèrement, quelle série introuvable tu ne peux pas faire lire à tes enfants ?
EDIT : Vieux Nick ok, donc une...
d'autres titres ?
Cela représente combien (à la louche) en % pour que quelqu'un (un éditeur) se lance dans un tel projet ?
alambix a écrit:Tu dis que le libraire "ne se verrait pas mobiliser du temps et des moyens pour rien y gagner". J'ai répondu qu'il n'y a aucune obligation. Que le libraire qui ne veut pas de ces rééditions pour les raisons que tu invoques, n'a qu'à faire l'impasse.
Encore une fois, ça ne marche pas comme ça, un libraire ne commande pas seulement ce qu'il veut, mais d'abord ce qui se vend et aussi ce que le commercial veut placer.
"Tu ne veux pas de ma collec' "lowcost", ok, mais le rabais n'est plus de xx% mais de moins"
alambix a écrit:Je l'ai déjà dis, dernièrement j'ai acheté 8 Achille lors d'une bourse aux livres pour 12 euros. BE / 4 EO (de mémoire). J'ai sauté dessus pour le prix, mais aussi parce que cela faisait longtemps que je ne n'avais pas croisé d'album d'AT.
- Gain éditeur = 0
- Gain libraire = 0
- Gain auteur = 0
Que tu n'aurais pas acheté neuf à prix normal (10-12€) ?
Donc la perte est de 0 pour les 3...
alambix a écrit:Très honnêtement, si je pouvais trouver ces albums en neufs, réédités à prix réduits, je les achèterai.
- Petit gain pour l'éditeur
- Petit gain pour le libraire
- Petit gain pour l'auteur
3 tomes, 20€
Qu'est-ce qui empêcherait un parent nostalgique de les prendre si le but est de faire partager sa lecture ?
Le fait que ce ne soient pas des EO (visiblement c'est important, puisque tu le précises dans ton exemple), c'est un truc de collectionneurs, pas de "grand public" qui ne peut pas découvrir les œuvres.
alambix a écrit:Et en plus, on peut arriver à sauver d'une mort annoncée certaines séries sur le déclin, ou qui ne sont imprimées du tout.
Mais est-ce qu'il y a un intérêt, autre que faire de l'archéologie, de sauver TOUT ce qui a été édité ?
L'épreuve du temps, ça peut avoir du bon aussi. Alors c'est sûr, on aura pas tout, mais est-ce grave/dommageable/une perte ?
alambix a écrit:Car je le redis, les intégrales sont un marché de niches de collectionneur, et qui n'intéresse pas le grand public.
C'est ton opinion, moi j'ai l'impression que si on en voit autant, chez les éditeurs classiques comme chez Hachette, c'est que ça doit quand même bien marcher, non ?
alambix a écrit:On m'a répondu qu'il faut laisser mourir les anciennes séries et accueillir les nouvelles.
J'ai découvert Tintin en 1985. C'était déjà une vieille série pas en phase avec le petit garçon que j'étais, qui découvrait en même temps les jeux vidéos.
CQFD, Tintin, est trouvable aujourd'hui, en album et en intégrale parce qu'elle a marqué son époque et qui dure.
Preuve qu'une série peut survivre même si elle est ancienne, le public choisit (parce que c'est ça au fond, ce qui se vend est toujours présent, même si la forme ne plaît pas à tout le monde, les librairies les vendent quitte à commander).
alambix a écrit:Bref, mon idée ne présente pourtant que des avantages, mais on me répond que çà ne sert à rien.
Pourtant :
- Rééditer toutes les vieilles séries à l'unité alors qu'on a déjà plus de 5000 sorties/an (dont 3500 nouveautés) encombrerait encore plus les rayons
- Rotation encore plus importante et librairies encore plus asphyxiées
- Nouveaux auteurs avec un temps d'exposition moindre, difficulté d'exister.
Et ainsi de suite.
Je pense que rendre disponibles de vieilles séries est louable, mais pourquoi en faire commerce alors que le marché est saturé, que tu qualifies toi-même ces séries sur le déclin ou "vieilles" ?
Ce n'est pas la (non)disponibilité que je discute au fond, mais leur vente (pour moi ce qui continue à s'acheter se trouve dans les rayons).
Leur place est peut-être en libre accès ailleurs que dans des librairies. D'ailleurs cela renforcerait l'aspect "Patrimoine culturel" que je sens poindre derrière ta demande.