Je pense qu'il faut différencier les actions promotionnelles (dédicaces, tribunes ouvertes, interviews...), où l'aspect gagnant-gagnant entre organisateurs et auteurs est indéniable (la présence de untel attire du monde, le monde vient se faire dédicacer ou rencontrer un auteur au sujet de SON œuvre, démultiplication par l'organisation et le prestige de l'évènement, concentration des acteurs et du public, présence des médias, etc...), et les conférences et débats sur des thèmes souhaités (je n'ose dire : imposés !) par le Salon du Livre.
Dans ce dernier cas, l'auteur n'est pas en train de parler de SON œuvre, mais participe à une action indépendante de son travail et de sa production, en animant le débat qui lui est RECLAME, donc...
Il fait un travail, et certains s'estiment en droit d'être rémunérés.
Le chantage intervient (et c'est là où ça devient abject) quand le Salon répond à ceux qui formulent la demande d'un cachet (raisonnable, hein : vous avez vu les montants dans l'article

Lorsque cela se sait, et que les auteurs s'organisent pour faire une réponse plus musclée (bien vu le parallèle avec le syndicalisme), le Salon a les jetons. A juste titre, car même si la fréquentation du Salon est élevée, la comparaison avec la somme des followers des auteurs (même les moins connus) sur les réseaux sociaux devraient donner froid dans le dos aux plus récalcitrants du comité organisateurs.
Les réseaux sociaux sont depuis longtemps le nouveau vecteur du syndicalisme des professions indépendantes, c'est comme ça.
Dans le monde de la BD, ça s'appelle "jurisprudence Angoulême 2016"

Et au final, ce sera au public de trancher : y aller ou pas (et le faire savoir, ou pas).
Edit : modification de la fin du post pour plus de lisibilité