Pour le crowdfunding, le cas de Laurel est intéressant
Oui mais (hélas ?) son cas est vraiment une exception. Cela dit, sans aller jusqu’à son niveau, si les auteurs arrivent à en vivre mieux qu’avec un éditeur conventionnel, alors le crowdfunding est peut être une solution intéressante. Mais ce n’est pas si facile que cela non plus à mettre en place.
Elle a bien fait imprimer elle-même les exemplaires, mais le plus dur, c'était la distribution. (…)Bref, en gros, la partie concrète la plus compliquée d'un éditeur.
En effet, c’est devenu presque l’unique (mais gros) problème pour les petits éditeurs ou les auteurs auto édités. Sans quoi, pour le reste, un éditeur conventionnel est donc devenu largement dispensable.
légalement, un auteur n'a pas le droit de vendre des livres !
C’est nouveau ça ?
L'auteur récupèrerait donc ses droits et n'accorderait qu'un bien plus faible pourcentage à ce prestataire embauché, qui fait finalement tout le travail d'un éditeur !
En théorie, l’auteur ne récupère rien de ses droits puisqu’il ne cède rien. C’est bien là aussi l’avantage de l’auto édition et/ou du crowdfunding.
Après le fait d’engager quelqu’un ou une petite équipe pour assurer sa promo, relation avec l’imprimeur, le public, etc… En effet pourquoi pas ? Mais c’est effectivement faire à petite échelle un travail d’éditeur. Maintenant si c’est rentable, pourquoi se priver ?
(dans leurs conférences, Maliki et Becky affirment obtenir 50% des bénéfices !)
C’est donc déjà gagner bien plus que s’ils vendaient leur travail à un éditeur conventionnel. Cela dit, je ne comprends pas l’intérêt de céder ses droits à prestataire embauché qui jouerait le rôle de l’éditeur à leur place pour s’occuper de vendre leur soupe?. Soit je n’ai pas pigé tes explications, soit c’est eux qui s’y sont pris étrangement.
La vente par correspondance, il le fait très mal, en définitive, et il passe d'ailleurs toujours par un prestataire (Amazon, etc...)
Amazon n'est pas un prestataire mais plutôt un outil de communication/vente.
Sinon, l’avantage c’est qu’il existe beaucoup plus de solutions qu’avant. Car avant l’unique solution c’était éditeur + distributeur. Sans parler de l’impression et du reste. Donc l’éditeur avait un rôle quasi indispensable.
Aujourd’hui, beaucoup d’auteurs sont capables d’assurer eux-mêmes un fichier dispo pour une bonne impression, trouver un imprimeur, obtenir ses ISBN, etc… Bref, tout le côté « technique » n’est plus l’apanage de l’éditeur. La seule véritable force de l'éditeur reste en effet qu’il a un réseau de distribution déjà prêt et bien rodé. C’est tout. Et éventuellement pour les auteurs, se dire que c’est plus prestigieux de se faire publier chez Untel que de s’auto éditer. Mais sans quoi, sans ça, l’éditeur n’est plus indispensable.
Aujourd’hui l’auteur dispose de nombreux atouts : les outils informatiques pour préparer son travail à imrpimer, le prix de l'impression qui ne cesse de diminuer, la vente directe en festivals, par correspondance, via Amazon et d’autres plateforme, etc… C’est un peu plus compliqué que d’avoir un distributeur unique mais si au final ça permet d’en vivre correctement, c’est un petit sacrifice à mon sens rentable.
Et de toute façon, trouver un distributeur c’est bien, mais s’il s’occupe mal de toi parce que tu es un petit éditeur au final, tu n’y gagnes pas grand-chose non plus.
Et vu les modes de consommation actuels, internet est en bonne place pour détrôner les librairies et consorts. Donc même à moyen terme, le distributeur risque de ne plus être indispensable non plus pour les auteurs souhaitant se lancer dans l’auto édition/crowdfunding.
Pour le moment si le schéma classique prédomine c'est parce que les auteurs n'ont pas forcément envie de s'emmerder à être auteur, maquettiste, éditeur, distributeur, etc... mais peut être qu'un jour, quand ils comprendront qu'au final ils y gagneront, au pire pas plus, au mieux, plus qu'à vendre leur boulot à des éditeurs, de plus en plus d'auteurs franchiront le pas.
Au final, le nerf de la guerre pour un auteur édité est plus la communication que la distribution. S'il fait connaître sa BD le plus largement possible par tous les moyens, les gens sauront que sa BD existe et éventuellement la commanderont (auprès de l'auteur, via le crowdfunding, Amazon, etc...). Donc la "distribution" pour ces auteurs auto édités passe avant tout par une bonne communication en amont.