corbulon a écrit:Thierry_2 a écrit:en même temps, c'est une caricature. Faut-il le voir comme une vision réductrice de la femme dans la BD ou comme la représentation parodique des auteures dans le microcosme ?
Ben si c’est la seconde solution, c’est fichtrement mal exécuté. Parce que c’est quand même sensé être un historique du lien entre les autrices et Angoulême. Effectivement jusqu’en 2000, elles sont 4 à avoir reçu une récompense au festival. En 2000, premier coup d’éclat avec 3 gagnantes dont le Grand Prix. En 2007 par contre pas de gagnantes, mais les nommées sont : Moyoco Anno, Peggy Adams, Jessica Abel, Nadja, Florence Dupré La Tour, Lucie Durbiano, et last but not least Alison Bechdel.Donc c’est quoi le rapport avec le girly si honni par ceux qui ont plus ou moins un problème avec les femmes ? Et aussi si ça fait surtout rire ou obtient le soutien de ces derniers , c’est qu’il y a un problème dans la transmission du message, dans le meilleur des cas.
je ne connais pas le contyexte du dessin mais sans leconnaître il n'est pas évident qu'il représente le lien entre autrices (je ne sais jamais s'il faut dire auteure ou autrice) et Angoulême.
Quand je parlais du microcosme, je ne pensais pas spécifiquement à Angoulême.
Elle se moque d'une perception de la femme dans le monde de la BD. Elle ne me semble pas vouloir donner une vision sociologique de l'évolution de la place de la femme dans la bande dessinée. L'amalgame femme au crayon = BD girly dérivée d'un blog a été plus que fréquent dans tout le milieu pendant un moment, rendant invisible le travail d'auteure qui ne rentraient pas dans cette case qui leur était dévolue. Il ne faut pas aller chercher plus loin, je crois.
Surtout que, comme tu le rappelles, la présence à Angoulême ne s'est pas limitée à cette vision caricaturale. Les femmes ont bien présentes dans les sélection et elles ne sont pas absentes systématiquement du palmarès du festival. Tu le notes toi-même pour 2007: 7 auteures sur une quarantaine de livres sélectionnés et un palmarès atypique puisqu'il s'agit de l'année où ne furent remis qu'un prix du patrimoine (Sergent Laterreur), un prix du meilleur album (à NonNonBa, qui méritait largement cet honneur) et 6 "essentiels" qui ne sont pas non plus honteux, même si plus grand monde ne se rappelle sans doute de cette distinction (Black Hole, Lupus, Lucille, le photographe, Panier de Singe et Pourquoi j'ai tué Pierre).
Cela me rappelle la polémique autour de la liste ACBD cette année, qu'on a accusé de sexisme parce qu'elle ne contanait qu'une seule auteure (Chantal Montellier). J'ai eu la curiosité d'aller voir les sélections et lauréats des années précédentes et force est de constater que les auteures sont en général bien représentées. Cette année est une anomalie statistique à considérer comme telle. Ce n'est pas comme s'ils ignoraient systématiquement les auteures. Pour rappel les critiques soumettent leur liste de titres favoris de manière anonymes pour déterminer la première sélection.