Oui Keuvain, mais tu sais comme moi que chez nous, deux auteurs sur une même BD multiplie le temps de réalisation par deux, au lieu de le diviser.
Cela dit, moi ça ne me semble pas un problème ce genre de chose, c'est déjà le cas dans le cinéma ou le dessin animé. Totoro est un film de Miyazaki, Avatar de Cameron, mais ils n'ont pas bossé seul... (à noter que j'adore Totoro...
Après, je ne parle plus seulement à Keuvain
Cela dit, au Japon, entre 800 et 1000 nouveautés par mois. C'est pas rien non plus.
En proportion, la qualité est la même que chez nous, je pense. Il y a des trucs qui en copient d'autres, des chef d'œuvres qui se vendent, et d 'autres qui passent inaperçus (c'est bien ça le pire, et ça arrive aussi chez nous).
Mais au Japon, la BD pour adultes traite vraiment de sujets adultes. Pas seulement de problèmes de dessinateurs de 40 ans en semi-dépression molle.
D'une manière plus générale, c'est normal que Dargaud fasse du Blake et Mortiner, par exemple, car ils en vendent dans les 400 000. Il y a bien des gens pour les acheter... Et pour le moment, ça leur permet aussi de ficancer des livres comme "Belleville", par exemple, que je viens de lire, et que j'ai bien aimé.
Et, plus largement, c'est la BD mainstream (je pense que c'est Olivier Vatine qui a apporté ce terme en BD franco-Belge), margent et le public qu'elle attire, qui permet aussi aux petits éditeurs de survivre.
Bref, tout est plus entremélé qu'il n'y paraît.
Enfin, pour répondre à propose du 46 pages de Taniguchi, vu que le connais bien...
Eh bien pour commencer, c'est un 62 pages. Mais en plus, il y a deux sujets à prendre en compte.
1/C'est aussi un renouvellement de faire venir des gens d'autres univers bédéistiques dans le BD Franco-Belge.
2/On peut aussi essayer d'imaginer que ce genre de choses peut entrouvrir la porte de la BD FB au Japon, qui reste quand même le plus grand marché mondial, et ignore totalement ce qu'on fait de ce côté du monde.
Mais bon, pour les innovation franco-Japonaises, il y a par exemple le petit monde, qui se vend si peu en Farnce mais a été achété par Shueisha, le plus gros éditeur de BD japonaise (et du monde). Dans un format qui finalement a été "inventé" en 1994 par Camano et nous chez Glénat, avec Nomad, HK et Kazandou. Des livres format comics, de 136 pages, en couleur. Je crois moi, que cette formule venue déjà du passé est le format mondial à venir. Et que les auteurs du monde entier pourraient créer des œuvres, pour les lecteurs du monde entier.
On y bosse.
D'ailleurs, j'y retourne