David C a écrit:Au contraire, c'est une bonne nouvelle : il y a donc des places à prendre pour tous les visionnaires talentueux qui nous entourent.
Y'a plus qu'à !!
David C a écrit:Je crois qu'arrivés à 8 pages en si peu de temps, on peut déjà faire un premier bilan. C'est sans appel :
- Les éditeurs sont nuls, ils sont incapables de faire autre chose que suivre la tendance, laissent les lecteurs décider de ce qui est bon ou pas (pour information, si ils publiaient tout ce qu'on leur propose/envoie, ce n'est pas 4000 albums qui arriveraient en librairie, mais plutôt 40 000 si ce n'est pas le double) et ne servent à rien à part encaisser du cash.
- Les scénaristes franco-belges sont des imbéciles incapables d'écrire trois lignes de dialogues intéressantes en bon français, alors n'allons pas en plus leur demander de s'intéresser au monde qui les entoure ou bien proposer des projets originaux, ces tristes idiots sont bien trop occuper à compter sur le doigt "sujet/verbe/complément".
HubIguane a écrit:Effectivement, le jeu est d'occuper la place pour en laisser le moins possible aux concurrents (20 news Soleil sur une semaine, on le voit bien le logo !)... cela pousse à des choses étranges : en septembre va sortir chez Casterman un diptyque, les 2 tomes en même temps ! pourquoi n'avoir pas fait un volume unique ? pour occuper de la place ! l'émergence des petits éditeurs a fait du mal aux gros...ils se "vengent" comme ils peuvent... c'est de bonne guerre !
Kness a écrit:A contrario, la partie de la maison qui s'occuppe d'Artbooks est plutôt cool, on peut vendre nos livres, même ceux à 30 euros parceque ça touche une niche. Et les niches c'est le truc en ce moment. De toutes manières on a pas le choix : soit tu fais les blondes en string, soit tu vises un public un peu plus "éduqué" - je veux pas dire des gens plus intelligents mais plutot des gens plus sensibilisés à certains types de livres, qui n'ont pas l'appréhension de la nouveauté (oui ça existe, la peur d'ouvrir un livre ) ...
luc Brunschwig a écrit:Comment faire naitre une nouvelle génération de talent quand le moindre talent est récupéré pour alimenter les filons que sont Blake et Mortimer, Kookabura Univers, XIII (et là, j'avoue que je me suis laissé tenter par un XIII Mystery), Thorgal, Nestor Burma, Troy et ses univers, Boule et Bill, Lucky luke et tutti quanti et autres séries concepts plus ou moins fumeuses et autres collections d'adaptations de roman en BD...???
Il est où l'auteur là-dedans ?
JDMorvan a écrit:Pour ce qui est les comics, leur "chance", aussi bien dans la BD mainstream que dans le BD underground, c'est qu'ils ont deux tendances lourdes.
Les super héros, et la branlette, en gros.
Eh bien, sur ces deux sujets, il y a des base solides, que les auteurs peuvent reprendre, tordre, et actuliser.
Les Watchmen est un chef-d'œuvre qui vient d'un age d'or des super héros. Une variation sur le thèmes brillante.
En France, on n'a pas ça. C'est donc plus "compliqué".
benjaminlemau a écrit:Est ce que vous êtes "obligé" de prendre le ventre mou de la production ?
Cela dépend évidemment de ta structure. Si tu as une librairie de 25m², non, cent fois non. Si tu as un établissement plus conséquent, tu es quasiment obligé. Lorsqu'un repré arrive et va te proposer un catalogue ou il y a 70 à 80% de "ventre mou", tu vas pas le rembarrer systématiquement. C'est décemment impossible. Et puis, va définir ce ventre mou...
Finalement, un généraliste avec un bon rayon aura plus loisir de filtré, mais il restera foncièrement mainstream, c'est inévitable.
benjaminlemau a écrit:De manière utopique on pourrait penser que votre conseil peut etre le reflet de votre choix (ce qui veut dire refus aussi) en amont. Refus de mise en place vous "forcez" les éditeurs à faire plus de qualité. Vi, je sais, c'est simpliste.
Et oui, c'est malheureusement simpliste. Tu n'es pas sans ignorer que le marché de la librairie en France est dominé par certaines enseignes. Crois tu que ces enseignes joueraient ce jeu ? Non, j'en doute, ce qui laisserait une librairie à 2 vitesses, c'est tout bonnement impossible.
Pour répondre à l'autre question caché dans ta phrase, le conseil est forcément reflet de nos choix, et j'aime à croire que nos conseils ont un réel impact (en tout cas pour nous autres spé), exemple simple et très concret (révélateur de mon cas précis): prend un album comme Block 109 comparé à une grosse cavalerie avec des nanas bien gaulés qui se castagnent (non, non, non, je ne citerais pas), mes ventes sont 6 fois supérieurs sur Block 109 que je conseil beaucoup, alors que l'autre je le laisse se vendre à son rythme. Ce qui me fait dire tout de même que nous autres libraires spé avons tout de même un impact et surtout nous avons un rôle de prescripteur reconnu. Ceci dit, hors spé et bon libraire généraliste
nexus4 a écrit:On est pas l'avenir, mais c'est nous qu'on a les sous aujourd'hui. Et c'est nous qui achetons les jeux vidéo des marmots super éduqués, les même a qui on fourgue tout et n'importe quoi, et nous jetons dessus.
Je vois pas trop la conclusion de la démonstration, là... On vous demande de l'innovation visuelle, du rythme, des scenar bien bouclés et tu nous dis qu'on est des vieux machins et que la BD de papa c'est fini. Mais, ce n'est peut être pas apparu clairement, c'est ce qu'on vous dit depuis huit pages.
(y en a qui suivent pas, la-bas, au fond !)
Cubitus a écrit:En même temps le cliché du "j'ai des gosses donc je sais plus de choses que vous et je donne des leçons" il a fait long feu...
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