stephane crety a écrit:...et puis, quand je redeviens lucide, je me dis que l'éditeur est essentiel dans le cheminement créatif, par son regard extérieur, par plein de choses qui font qu'ils sont, selon moi , stratégiques et importants...
luc Brunschwig a écrit:A titre personnel (et je pense que c'est assez sain) je n'ai rien contre les locomotives quelqu'en soit la qualité, du moment qu'elles trouvent un lectorat (et qu'elles le satisfassent) tant que ces locomotives permettent de générer l'argent qui permettra de "tenter" des choses plus culottées. Le problème depuis quelques années, c'est que ça ne se passe plus comme ça. Je pense à un éditeur comme Dupuis qui fonctionnait intégralement sur le principe gros auteurs qui permettent le financement de choses plus fragiles. Or, on est passé à des comptes de gestions individualisés pour chaque série. Si une série n'est pas rentable, elle gicle, quelque soit ses qualités. On n'est plus dans un principe global où c'est la moyenne des ventes qui est jugé. Aujourd'hui, tout doit être rentable immédiatement.
el lobo loco a écrit:ben je parlais - pour éviter la solitude et le manque de recul - de coopération entre auteurs.
Manifestement même l'éditeur ne fait plus ce boulot-là. Alors, si on exclut le côté financier de la chose (comme ce qui semble se profiler avec le numérique), en quoi reste-t-il -aujourd'hui et pas en "théorie" -indispensable ?
luc Brunschwig a écrit:Je réponds (avec un peu d'insistance) au lecteur qui disait que le problème est le prix des BD... c'est vrai et c'est faux... je pense personnellement que c'est surtout le rapport qualité/prix qui est problématique, la satisfaction qu'on a retiré de l'album acheté et lu... si tous les albums nous plaçaient sur orbite de plaisir, personne ne se plaindrait du prix...
à part pour en avoir encore une ou plusieurs doses supplémentaires
azertyuiop1 a écrit:Ce que je note depuis des années chez les jeunes scénaristes franco-belges, c'est une qualité d'écriture vraiment très faible, écrit dans un français lourd et pauvre à la fois, sans parler d'une orthographe hallucinante, comme si leur baggage culturel était d'une indigence rare.
Il y a quelques exceptions notables mais avant de trouver des sujets malins apprenez à écrire, la bande dessinée ce n'est pas le cinéma et la qualité linguistique est primordiale, ça me semble la base.
JDMorvan a écrit:Hmm, sinon, le manga comme les comics sont en crise. Il ne faut pas se leurrer.
Il n'y a pas de pays meilleur que l'autre.
Nos conccurents ne sont pas d'autres éditeurs, ou des BD venues d'autres pays, mais les autres médias de divertissement. Il nous faut TOUS (éditeurs et auteurs) trouver le moyen de lutter contre eux. C'est possible.
JDMorvan a écrit:
Nos conccurents ne sont pas d'autres éditeurs, ou des BD venues d'autres pays, mais les autres médias de divertissement. Il nous faut TOUS (éditeurs et auteurs) trouver le moyen de lutter contre eux. C'est possible.
stephane crety a écrit:De plus, je persiste à penser que la crise n'est pas une crise du dispositif créatif(1 auteur sur un ouvrage, 10 auteurs,100 auteurs, on s'en bat les couilles.), mais bien une crise d'un systeme économique, d'une structure qui a toujours fonctionné dans le déséquilibre, et de fait , a toujours été fragile, et les coups de boutoir récent ne fond qu'apurer ce chateau de carte, cette bulle spéculative.
luc Brunschwig a écrit: Le problème depuis quelques années, c'est que ça ne se passe plus comme ça. Je pense à un éditeur comme Dupuis qui fonctionnait intégralement sur le principe gros auteurs qui permettent le financement de choses plus fragiles. Or, on est passé à des comptes de gestions individualisés pour chaque série. Si une série n'est pas rentable, elle gicle, quelque soit ses qualités. On n'est plus dans un principe global où c'est la moyenne des ventes qui est jugé. Aujourd'hui, tout doit être rentable immédiatement.
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