Jeff70 a écrit:Excuse moi, mais c'est toi qui dis n'importe quoi...
Beaucoup de gens qui publient et qui touchent des droits d'auteur ont par ailleurs de bons jobs, y compris dans la BD.
Je connais de nombreux auteurs qui ont des revenus confortables en dehors de leurs droits d'auteur.
Dans la BD, Marc-Antoine Mathieu, par exemple, a créé sa propre structure dans la scénographie ( conception d'expositions), et il y a bien d'autres exemples...
chinetok a écrit:C'est donc bien "tronqué" d'une certaine manière de dire que les auteurs BD sont dans la précarité car cela sous entend que l'on parle exclusivement de leur précarité d'auteur BD alors qu'en fait c'est une précarité tout court qu'ils soient dessinateurs de BD ou pas.
chinetok a écrit:Pour dire que les auteurs BD sont dans une situation de précarité, il faudrait dans ce cas se focaliser uniquement sur leur activité de dessinateur BD.
A partir du moment où ils ont une autre activité, on ne peut pas imputer cette précarité exclusivement parce qu'ils sont auteurs BD.
Leur précarité est plurielles mais on nomme comme seule responsable de cette précarité, leur statut (et activité) d'auteur BD. C'est biaisé, je suis désolé.
chinetok a écrit:Le mec B qui fait de la BD ET du graphisme à côté par exemple, il galère aussi malgré ses deux activités et il est tout autant dans une situation de précarité, on est bien d'accord. Sauf que...pourquoi le comptabiliser comme auteur BD puisque ce n'est pas son unique activité? Puisque qu'il ne se consacre pas uniquement à la BD, on ne peut pas dire que c'est la BD qui le fout dans la merde, mais simplement parce qu'il a 2 jobs de merde DONT la BD.
Brian Addav a écrit:chinetok a écrit:Aude Picault, dont la réputation n’est pourtant plus à faire, estime avoir gagné 20 000 euros en 2016. « Je gagnais autour de 26 000 euros quand je sortais deux albums par an. J’ai choisi de produire moins, mais mieux. »
Source: http://www.lemonde.fr/campus/article/20 ... 01467.html
26 000 euros par an, ca fait quand même 2 166 euros par mois et même "seulement" 20 000 du 1 666 euros par mois. Certes ce n'est pas extraordinaire, mais ce n'est pas non plus l'extrême précarité qu'on nous présente.( le Smic étant à 1 480,27 € brut et 1 149,07 € net).
Il y a des tas de gens qui font un autre boulot et qui ne gagnent pas plus. Et ceux là, personne ne se mobilisent pour eux.
Donc après tout dépend des exigences de chacun. Certains s'accommoderont d'un SMIC, heureux de faire le boulot qu'ils aiment, d'autres pas. Ca reste aussi une décision personnelle.
Peut-être aussi que pour une Aude Picault, très célèbre, dont les livres se vendent bien et qui peut faire 20000 par an, il y a une centaine d'auteurs qui en sont très très loin...
silverfab a écrit:chinetok a écrit:c'est fou de ne gagner que "20 000 euros" par an lorsqu'on fonctionne pas trop mal.
On peut en effet le voir sous cet angle. Mais justement tout est relatif. Certains estimeront que c'est déjà bien vu le contexte, et d'autres se diront que c'est misère.
Certes... c'est plus que ce que je gagne moi par exemple![]()
Jeff70 a écrit:Il ne faut pas oublier non plus que, dans le domaine de l'édition de BD, à côté de quelques gros éditeurs qui gagnent de l'argent ( parfois beaucoup), il y a de nombreux petits éditeurs qui survivent péniblement et qui seraient dans l'incapacité de rémunérer davantage leurs auteurs.
chinetok a écrit:comme je te l'ai indiqué sur la base de l'étude des EGBD, les personnes qui y ont répondu font de la bande dessinée leur activité principale (35h par semaine en moyenne) et se considèrent comme "professionnel de la bande dessinée" à une majorité écrasante
Et c'est indiqué où? Moi je lis à la fin du questionnaire " QUESTIONNAIRE AUTEURS Ce questionnaire s’adresse à vous, les auteurs de Bande Dessinée, que vous soyez professionnels, amateurs ou étudiants."
chinetok a écrit:Ca ratisse large!. Donc dans le lot, aussi des amateurs, des gens qui ne font pas spécifiquement de la BD leur métier et encore moins qui sont pros, etc. Donc le premier mec qui dessine sur son coin de table, ca en fait un auteur de BD pour leur étude.
chinetok a écrit:Elle indique seulement que 71% ont une deuxième activité sans préciser laquelle des deux les fait plus vivre mais en conclut pour autant que l’activité BD ne permet pas à la majorité des auteurs d’en vivre ce qui les mets dans la précarité. Rien ne dit que ce n’est pas la seconde activité qui est la plus précaire. Ce qui veut dire que dans leur cas, c’est au contraire la BD qui les sauve de la misère la plus totale.
Pour autant on fait l’association entre être auteur de BD = précarité. Ce lien serait indéniable si les auteurs BD ne faisait que cela, ce qui n'est pas le cas.
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