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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

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Re: C'est la crise ?

Messagede cronos59 » 17/09/2017 10:28

Message précédent :
kilfou a écrit:Je ne connais pas de librairie qui pratique encore l'office.

Ah bon c'est nouveau ça... Ce serait quoi alors le système en vigueur actuel?
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Re: C'est la crise ?

Messagede kilfou » 17/09/2017 11:01

Il y a un abus de langage en fait.

Le vrai système d'office, c'est le distributeur qui choisit ce qu'il t'envoie, t'as pas à réfléchir du tout.

Ce qu'on appelle communément offices, c'est les sorties qui arrivent une fois par semaine par distributeur (l'office Hachette c'est le mardi par exemple, le MDS le vendredi etc...)

Et ces nouveautés tu les as travaillé avec un représentant de la diffusion 1 ou 2 mois avant, tu as choisi les titres et les quantités. On peut pas dire que le carton t'arrive d'office, tu vois ce que je veux dire ? ;)

Mais le terme est très galvaudé et n'a plus le sens originel.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Jeff70 » 17/09/2017 11:29

A ma connaissance, le système d'offices fonctionne toujours, même si il a un peu évolué dans le temps.
Dans le principe: chaque éditeur s'appuie sur un réseau de libraires qui acceptent de recevoir systématiquement ses nouveautés. Le distributeur envoie les albums et les facture avec les conditions de règlement habituelles. Les libraires disposent d'un droit de retour pendant un certain délai.
C'est en fait, pour beaucoup d'éditeurs, le seul moyen de procéder à des "mises en place" significatives ( mais uniquement pour les "nouveautés").
Car les commandes de réassort sont souvent très faibles ( quelques exemplaires en général, parfois 1 ou 2...).
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Re: C'est la crise ?

Messagede cedd79 » 17/09/2017 12:25

yannzeman a écrit:C'est ainsi qu'est construit le cinema français, avec le statut des intermittents du spectacle ; de la subvention déguisée avec l'argent public, pour financer d'innombrables navets.


Je vois pas trop le rapport avec les intermittents du spectacle (qui est avant un statut salarié ultra-flexible). On retrouve ce statut également au théâtre, en télévision, dans la musique, à la radio, en spectacle de rue.

De plus l'argent du cinéma n'est pas payé par nos impôts, mais par les recettes engrangées par le cinéma lui-même et par les télévisions majoritairement coproductrices.

Que le cinéma français soit avant tout constitué aujourd'hui de sous-comédies gluantes n'a rien à voir avec l'argent public. Il est avant tout financé par ses coproducteurs (les télévisions) qui le formatent pour leurs besoins de diffusions.

Bon, j'ai divergé, mes plates excuses, retournons à la BD !
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 17/09/2017 15:11

cedd79 a écrit:
yannzeman a écrit:C'est ainsi qu'est construit le cinema français, avec le statut des intermittents du spectacle ; de la subvention déguisée avec l'argent public, pour financer d'innombrables navets.


Je vois pas trop le rapport avec les intermittents du spectacle (qui est avant un statut salarié ultra-flexible). On retrouve ce statut également au théâtre, en télévision, dans la musique, à la radio, en spectacle de rue.

De plus l'argent du cinéma n'est pas payé par nos impôts, mais par les recettes engrangées par le cinéma lui-même et par les télévisions majoritairement coproductrices.

Que le cinéma français soit avant tout constitué aujourd'hui de sous-comédies gluantes n'a rien à voir avec l'argent public. Il est avant tout financé par ses coproducteurs (les télévisions) qui le formatent pour leurs besoins de diffusions.

Bon, j'ai divergé, mes plates excuses, retournons à la BD !


Le rapport entre les intermittents du spectacle et les subventions publiques au cinema (et à la création audiovisuelle en général) ?
Mais c'est tout simple :
le financement si particulier du chômage des intermittents du spectacle !
Un système qui permet aux intermittents du spectacle de travailler une partie de leurs journées, et de toucher le chômage le reste du temps. Comme le système d'indemnisation des chômeurs intermittents du spectacle n'est pas équilibré (et pour cause, il ne peut jamais l'être), il faut bien ajouter de l'argent public.

L'autre volet du subventionnement assumé de l'audiovisuel français, c'est le CNC, qui finance avec de l'argent public les films (et pas que les films). Ajoutez à cela le financement télévisuel et vous verrez que le monde du spectacle reçoit énormément d'argent, quand on préfère laisser crever, à côté de cela, les agriculteurs, par exemple, sous prétexte qu'avant, ils touchaient trop de subventions.
j'ai vu un jour dans une émission, je ne sais plus laquelle, le financement des émissions type "videogag" ; tout le monde se posait la question de savoir pourquoi, entre 2 séries de vidéos, on retrouvait sur un plateau de tv des présentateurs chargés de dire 2 phrases plus ou moins drôles. Et bien tout simplement parce que les producteurs de l'émission touchaient de l'argent public à chaque fois qu'il y avait des plateaux dans une émission !

Et avez-vous oublié ce navet dans la mare, lancé par un producteur de cinéma, qui affirmait que les acteurs français étaient trop payés, et avec de l'argent public en partie ?

Bon, maintenant, effectivement, cela nous entraine loin du sujet principal, la crise dans la BD.
Je voulais juste appuyer une affirmation de Lejoker qui pointait un risque pour la BD, en prenant un exemple d'un autre media du divertissement.
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Re: C'est la crise ?

Messagede cedd79 » 17/09/2017 15:42

yannzeman a écrit:
cedd79 a écrit:
yannzeman a écrit:C'est ainsi qu'est construit le cinema français, avec le statut des intermittents du spectacle ; de la subvention déguisée avec l'argent public, pour financer d'innombrables navets.


Je vois pas trop le rapport avec les intermittents du spectacle (qui est avant un statut salarié ultra-flexible). On retrouve ce statut également au théâtre, en télévision, dans la musique, à la radio, en spectacle de rue.

De plus l'argent du cinéma n'est pas payé par nos impôts, mais par les recettes engrangées par le cinéma lui-même et par les télévisions majoritairement coproductrices.

Que le cinéma français soit avant tout constitué aujourd'hui de sous-comédies gluantes n'a rien à voir avec l'argent public. Il est avant tout financé par ses coproducteurs (les télévisions) qui le formatent pour leurs besoins de diffusions.

Bon, j'ai divergé, mes plates excuses, retournons à la BD !


Le rapport entre les intermittents du spectacle et les subventions publiques au cinema (et à la création audiovisuelle en général) ?
Mais c'est tout simple :
le financement si particulier du chômage des intermittents du spectacle !
Un système qui permet aux intermittents du spectacle de travailler une partie de leurs journées, et de toucher le chômage le reste du temps. Comme le système d'indemnisation des chômeurs intermittents du spectacle n'est pas équilibré (et pour cause, il ne peut jamais l'être), il faut bien ajouter de l'argent public.

L'autre volet du subventionnement assumé de l'audiovisuel français, c'est le CNC, qui finance avec de l'argent public les films (et pas que les films). Ajoutez à cela le financement télévisuel et vous verrez que le monde du spectacle reçoit énormément d'argent, quand on préfère laisser crever, à côté de cela, les agriculteurs, par exemple, sous prétexte qu'avant, ils touchaient trop de subventions.
j'ai vu un jour dans une émission, je ne sais plus laquelle, le financement des émissions type "videogag" ; tout le monde se posait la question de savoir pourquoi, entre 2 séries de vidéos, on retrouvait sur un plateau de tv des présentateurs chargés de dire 2 phrases plus ou moins drôles. Et bien tout simplement parce que les producteurs de l'émission touchaient de l'argent public à chaque fois qu'il y avait des plateaux dans une émission !

Et avez-vous oublié ce navet dans la mare, lancé par un producteur de cinéma, qui affirmait que les acteurs français étaient trop payés, et avec de l'argent public en partie ?

Bon, maintenant, effectivement, cela nous entraine loin du sujet principal, la crise dans la BD.
Je voulais juste appuyer une affirmation de Lejoker qui pointait un risque pour la BD, en prenant un exemple d'un autre media du divertissement.



Hé hé !

Alors yannzeman, je ne sais pas où tu trouves tes sources, mais celles-ci sont en partie erronées.

Pour plusieurs raisons :

- le chômage des intermittents du spectacles est, et ce depuis 2003, entièrement assumé par les cotisations des entreprises du spectacle (définie par leur code APE) et leurs bénéficiaires. L'UNEDIC, via les annexe 8 et 10, distingue précisément les bénéficiaires de ces allocations bien spécifiques sans faire porter la responsabilité économique sur les bénéficiaire du régime général par exemple. Les comptes sont bien séparés. Le système des intermittents n'est pas équilibré, c'est pour cela que depuis août 2017, leurs cotisations (ainsi que celles de l'employeur) ont été réévaluées à la hausse (environ 26% du brut pour l'employé - 64,5% du brut pour l'employeur), ce qui est bien au-dessus, une nouvelle fois, du régime général.

- les bénéficiaire du régime de l'intermittence du spectacle doivent cumuler 507 heures de travail sur 12 mois pour prétendre à, au maximum, 12 mois d'indemnisation, à raison d'une période de carence d'une semaine minimum et qui peut s'élever jusqu'à deux mois. Toutes les heures au-delà de 12 heures de travail par jour ne sont pas comptabilisées dans leurs indemnisation et calculs de leur droits. Je ne vais pas m'étendre sur les particularités de leurs CDDU qui ne ferait envie à personne du régime général et encore moins à tout le travail gratuit effectué durant plusieurs années pour parvenir à être, un jour, indemnisé.

- Depuis juillet 2009, le CNC est entièrement indépendant économiquement. Seules ses recettes permettent de soutenir l'industrie cinéma et audiovisuelle notamment via la TSA (taxe sur le billet de cinéma) et la TST (taxe payé par les services de télévision). En aucun cas le ministère de la culture ou autre organisme public n'intervient. Le CNC redistribue cette argent via le fond de soutien à l'industrie du cinéma aux producteurs de films ou via le COSIP pour les producteurs audiovisuels. Effectivement, le court-métrage bénéficie de soutiens spécifiques (notamment des régions) à cause son caractère à rentabilité plus que limitée.

- je ne suis pas intermittent ! :D


Pour ce qui est des auteurs de bande dessinée, il est claire que leur sort est encore plus précaire que celui des bénéficiaires du régime de l'intermittence ! Je n'ai pas de solution, à part acheter des BD et tenter d'être fidèle aux auteurs qui me plaisent. Mais je serais prêt à payer 1 ou 2 euros de plus pour financer un fond qui permettrait d'aider les auteurs qui demeurent le plus dans la précarité. Seulement, comment les définir ? Quel taux d'indemnisation ? Qui redistribue ? Etc.
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 17/09/2017 23:09

cedd79 a écrit:
yannzeman a écrit:
cedd79 a écrit:
yannzeman a écrit:C'est ainsi qu'est construit le cinema français, avec le statut des intermittents du spectacle ; de la subvention déguisée avec l'argent public, pour financer d'innombrables navets.


Je vois pas trop le rapport avec les intermittents du spectacle (qui est avant un statut salarié ultra-flexible). On retrouve ce statut également au théâtre, en télévision, dans la musique, à la radio, en spectacle de rue.

De plus l'argent du cinéma n'est pas payé par nos impôts, mais par les recettes engrangées par le cinéma lui-même et par les télévisions majoritairement coproductrices.

Que le cinéma français soit avant tout constitué aujourd'hui de sous-comédies gluantes n'a rien à voir avec l'argent public. Il est avant tout financé par ses coproducteurs (les télévisions) qui le formatent pour leurs besoins de diffusions.

Bon, j'ai divergé, mes plates excuses, retournons à la BD !


Le rapport entre les intermittents du spectacle et les subventions publiques au cinema (et à la création audiovisuelle en général) ?
Mais c'est tout simple :
le financement si particulier du chômage des intermittents du spectacle !
Un système qui permet aux intermittents du spectacle de travailler une partie de leurs journées, et de toucher le chômage le reste du temps. Comme le système d'indemnisation des chômeurs intermittents du spectacle n'est pas équilibré (et pour cause, il ne peut jamais l'être), il faut bien ajouter de l'argent public.

L'autre volet du subventionnement assumé de l'audiovisuel français, c'est le CNC, qui finance avec de l'argent public les films (et pas que les films). Ajoutez à cela le financement télévisuel et vous verrez que le monde du spectacle reçoit énormément d'argent, quand on préfère laisser crever, à côté de cela, les agriculteurs, par exemple, sous prétexte qu'avant, ils touchaient trop de subventions.
j'ai vu un jour dans une émission, je ne sais plus laquelle, le financement des émissions type "videogag" ; tout le monde se posait la question de savoir pourquoi, entre 2 séries de vidéos, on retrouvait sur un plateau de tv des présentateurs chargés de dire 2 phrases plus ou moins drôles. Et bien tout simplement parce que les producteurs de l'émission touchaient de l'argent public à chaque fois qu'il y avait des plateaux dans une émission !

Et avez-vous oublié ce navet dans la mare, lancé par un producteur de cinéma, qui affirmait que les acteurs français étaient trop payés, et avec de l'argent public en partie ?

Bon, maintenant, effectivement, cela nous entraine loin du sujet principal, la crise dans la BD.
Je voulais juste appuyer une affirmation de Lejoker qui pointait un risque pour la BD, en prenant un exemple d'un autre media du divertissement.



Hé hé !

Alors yannzeman, je ne sais pas où tu trouves tes sources, mais celles-ci sont en partie erronées.

Pour plusieurs raisons :

- le chômage des intermittents du spectacles est, et ce depuis 2003, entièrement assumé par les cotisations des entreprises du spectacle (définie par leur code APE) et leurs bénéficiaires. L'UNEDIC, via les annexe 8 et 10, distingue précisément les bénéficiaires de ces allocations bien spécifiques sans faire porter la responsabilité économique sur les bénéficiaire du régime général par exemple. Les comptes sont bien séparés. Le système des intermittents n'est pas équilibré, c'est pour cela que depuis août 2017, leurs cotisations (ainsi que celles de l'employeur) ont été réévaluées à la hausse (environ 26% du brut pour l'employé - 64,5% du brut pour l'employeur), ce qui est bien au-dessus, une nouvelle fois, du régime général.

- les bénéficiaire du régime de l'intermittence du spectacle doivent cumuler 507 heures de travail sur 12 mois pour prétendre à, au maximum, 12 mois d'indemnisation, à raison d'une période de carence d'une semaine minimum et qui peut s'élever jusqu'à deux mois. Toutes les heures au-delà de 12 heures de travail par jour ne sont pas comptabilisées dans leurs indemnisation et calculs de leur droits. Je ne vais pas m'étendre sur les particularités de leurs CDDU qui ne ferait envie à personne du régime général et encore moins à tout le travail gratuit effectué durant plusieurs années pour parvenir à être, un jour, indemnisé.

- Depuis juillet 2009, le CNC est entièrement indépendant économiquement. Seules ses recettes permettent de soutenir l'industrie cinéma et audiovisuelle notamment via la TSA (taxe sur le billet de cinéma) et la TST (taxe payé par les services de télévision). En aucun cas le ministère de la culture ou autre organisme public n'intervient. Le CNC redistribue cette argent via le fond de soutien à l'industrie du cinéma aux producteurs de films ou via le COSIP pour les producteurs audiovisuels. Effectivement, le court-métrage bénéficie de soutiens spécifiques (notamment des régions) à cause son caractère à rentabilité plus que limitée.

- je ne suis pas intermittent ! :D


Pour ce qui est des auteurs de bande dessinée, il est claire que leur sort est encore plus précaire que celui des bénéficiaires du régime de l'intermittence ! Je n'ai pas de solution, à part acheter des BD et tenter d'être fidèle aux auteurs qui me plaisent. Mais je serais prêt à payer 1 ou 2 euros de plus pour financer un fond qui permettrait d'aider les auteurs qui demeurent le plus dans la précarité. Seulement, comment les définir ? Quel taux d'indemnisation ? Qui redistribue ? Etc.



Je ne suis pas intermittent du spectacle non plus, mais un de mes frères produit des court-métrages. Produit au sens ou il va chercher l'argent, et écrit les scenarii, trouve les lieux de tournage, engage des acteurs, etc...
Il gagne sa vie en touchant le chômage ou le RSA, et touche des royalties sur les diffusions TV.

Mais cela ne fait effectivement pas de moi un expert du statut d'intermittent.
Simplement, je me suis basé sur ce que me disait mon coiffeur (oui ! les sources sont parfois pas très juridiques !), dont la fille était intermittente du spectacle (mes infos datent d'il y a quelques années, il est vrai).

celle-ci était employée par une boite de production, qui l'engageait les 2 premières semaines de chaque mois, puis la virait fictivement, pour que les 2 semaines suivantes du mois lui soient payées en indemnités chômage.
Je suis incapable de dire comment c'était possible, mais c'était une pratique apparemment très répandue dans le milieu audiovisuel. Et le sujet avait même été porté sur la place publique, avant d'être étouffé (vu que les chaines Tv fonctionnaient ainsi, ça ne les arrangeaient pas d'aborder le sujet).

Mais si des intermittents du spectacle pouvaient donner leur vécu, j'admettrais me tromper, pas de souci.

Par contre, j'ai calculé ce que 507 heures sur 12 mois font sur 1 semaine : 10 h de travail.
Ca reste un régime acceptable !

Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.

Par contre, je ne suis pas certain qu'un fonds de soutien aux auteurs de BD nécessiteux soit une bonne idée.
C'est ce que laissait entendre Lejoker, dont j'ai soutenu les propos.
Un artiste doit vivre dans une certaine urgence, ou alors il se fonctionnarise, et ce n'est pas bon. Il doit trouver son public, pas vivre sur une autre planète. Le confort ne garantie pas le talent.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Nirm » 17/09/2017 23:45

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Re: C'est la crise ?

Messagede toine74 » 18/09/2017 00:43

yannzeman a écrit:...

Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.

...


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Re: C'est la crise ?

Messagede Xavier Guilbert » 18/09/2017 05:53

yannzeman a écrit:le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français

C'est le principe de la subvention. Une subvention est sans contrepartie, et sans objectif de rentabilité.
C'est d'ailleurs sur ce point qu'on trouve les tensions régulières qui entourent la politique culturelle: vérifier que l'argent est bien dépensé, mais en prenant pour cela les indicateurs du marché -- ceux-là même pour lesquels on fait cette politique culturelle.

Je m'explique: la politique culturelle est là pour permettre l'existence de projets qui sont considérés comme important culturellement, mais dont le contexte commercial ne permettrait pas la réalisation (rentabilité trop faible ou même édition à perte, etc.). Or, les critiques qui sont souvent faites à l'égard de la politique culturelle sont du genre "ça n'intéresse personne", ou "pourquoi donne-t'on de l'argent à ce truc que personne n'ira lire/voir/écouter?" -- alors même que c'est exactement le principe de la politique culturelle. Bref, le bon agent culturel devrait se montrer sourd à ces remarques, et continuer à soutenir les initiatives dont il a la conviction qu'elles vont contribuer au développement de notre culture à tous. Ça, c'est en théorie, puisqu'en pratique, bien sûr, les questions de réélection entre en ligne de compte, et l'on se retrouve à favoriser les choses les plus visibles, sous prétexte qu'elles justifient la gestion raisonnée de cette politique culturelle -- alors même qu'elles en sont une trahison.

Bref: le CNC subventionne à perte, et c'est normal, c'est ce qu'il doit faire.
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 18/09/2017 09:30

toine74 a écrit:
yannzeman a écrit:...

Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.

...


:arrow: Faut l'encadrer celle-là [:flocon:2] [:flocon:2] [:flocon:2] .


L'industrie française a perdu 1 million d'emplois en 15 ans.
(source : axel de tarlé, journaliste Europe 1, dans sa chronique éco la semaine dernière, je crois)

C'est si drôle que ça ?
(et je ne parle pas des suicides d'agriculteurs)
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Re: C'est la crise ?

Messagede Jeff70 » 18/09/2017 11:30

Ouais, mais enfin, c'est quand même plus marrant de subventionner des bouffons que des bouseux, non ? :-D :D
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Re: C'est la crise ?

Messagede Nirm » 18/09/2017 11:35

yannzeman a écrit:
C'est si drôle que ça ?

C'est ta propension à raconter de la m*** qui est drôle...
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Re: C'est la crise ?

Messagede toine74 » 18/09/2017 11:54

yannzeman a écrit:...

L'industrie française a perdu 1 million d'emplois en 15 ans.
(source : axel de tarlé, journaliste Europe 1, dans sa chronique éco la semaine dernière, je crois)

C'est si drôle que ça ?
(et je ne parle pas des suicides d'agriculteurs)


Ce qui est drôle (ou effrayant), c'est que tu imagines que la culture est plus privilégiée en matière d'aide publique que l'agriculture et l'industrie. Faits une petite recherche et tu constateras les dizaines de milliards d'euros (par an) que ces deux secteurs reçoivent sous toutes les formes (directes, indirectes, commandes de complaisances, aides à l'exportation, crédits d'impôt, etc.).

Maintenant, ça ne veut pas dire que certaines branches de l'industrie et de l'agriculture souffrent énormément. Il ne faut pas tout mélanger.
« Les gouvernants ont décidé de retarder la concrétisation de l'utopie tant que les citoyens ne seront pas parvenus à un consensus. »

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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 18/09/2017 21:35

toine74 a écrit:
yannzeman a écrit:...

L'industrie française a perdu 1 million d'emplois en 15 ans.
(source : axel de tarlé, journaliste Europe 1, dans sa chronique éco la semaine dernière, je crois)

C'est si drôle que ça ?
(et je ne parle pas des suicides d'agriculteurs)


Ce qui est drôle (ou effrayant), c'est que tu imagines que la culture est plus privilégiée en matière d'aide publique que l'agriculture et l'industrie. Faits une petite recherche et tu constateras les dizaines de milliards d'euros (par an) que ces deux secteurs reçoivent sous toutes les formes (directes, indirectes, commandes de complaisances, aides à l'exportation, crédits d'impôt, etc.).

Maintenant, ça ne veut pas dire que certaines branches de l'industrie et de l'agriculture souffrent énormément. Il ne faut pas tout mélanger.


Quelqu'un qui l'a déjà exprimé mieux que je ne le ferai :
https://www.koreus.com/video/coup-gueul ... -2017.html
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Re: C'est la crise ?

Messagede cedd79 » 19/09/2017 18:18

yannzeman a écrit:Je ne suis pas intermittent du spectacle non plus, mais un de mes frères produit des court-métrages. Produit au sens ou il va chercher l'argent, et écrit les scenarii, trouve les lieux de tournage, engage des acteurs, etc...
Il gagne sa vie en touchant le chômage ou le RSA, et touche des royalties sur les diffusions TV.

Mais cela ne fait effectivement pas de moi un expert du statut d'intermittent.
Simplement, je me suis basé sur ce que me disait mon coiffeur (oui ! les sources sont parfois pas très juridiques !), dont la fille était intermittente du spectacle (mes infos datent d'il y a quelques années, il est vrai).

celle-ci était employée par une boite de production, qui l'engageait les 2 premières semaines de chaque mois, puis la virait fictivement, pour que les 2 semaines suivantes du mois lui soient payées en indemnités chômage.
Je suis incapable de dire comment c'était possible, mais c'était une pratique apparemment très répandue dans le milieu audiovisuel. Et le sujet avait même été porté sur la place publique, avant d'être étouffé (vu que les chaines Tv fonctionnaient ainsi, ça ne les arrangeaient pas d'aborder le sujet).

Mais si des intermittents du spectacle pouvaient donner leur vécu, j'admettrais me tromper, pas de souci.

Par contre, j'ai calculé ce que 507 heures sur 12 mois font sur 1 semaine : 10 h de travail.
Ca reste un régime acceptable !

Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.

Par contre, je ne suis pas certain qu'un fonds de soutien aux auteurs de BD nécessiteux soit une bonne idée.
C'est ce que laissait entendre Lejoker, dont j'ai soutenu les propos.
Un artiste doit vivre dans une certaine urgence, ou alors il se fonctionnarise, et ce n'est pas bon. Il doit trouver son public, pas vivre sur une autre planète. Le confort ne garantie pas le talent.


Je suis producteur de films. Je connais très bien ces métiers. Je ne vis pas du RSA ni du chômage, mais de mon métier.

La permittence dont tu parles (travailler quelques semaines pour un employeur, puis continuer de travailler par le même employeur mais en étant indemnisé par le pôle emploi) est une pratique strictement illégale, qui n'a pas sa place dans notre débat, même si celle-ci a clairement participé aux problèmes rencontrés pour financer l'assurance chômage des gens du spectacle. Cela dit, cette pratique se retrouve dans d'autre secteurs de l'industrie.

Quand tu calcules "507h00 sur 12 mois font 1 semaine de 10h00 de travail", tu montres que tu as une méconnaissance totale des métiers du spectacle. Ce serait bien trop long de te les expliquer ici. Mais c'est aussi stupide de penser qu'un prof à plein temps (18h00) ne travaille que 18h00 par semaine, ou qu'un animateur radio qui anime une quotidienne d'1h00 ne travaille qu'une heure par jour...

Pour ce qui est du fait qu'un artiste doit vivre dans l'urgence (donc dans la précarité), que dire ? Heu... Parles-en avec eux, hein !

Quand tu rajoutes que l'artiste ne doit pas se "fonctionnariser", je te renvoie aux filcs qui sont sur le terrain, aux infirmières, aux instit', aux juges, etc. qui ne doivent pas bosser plus de 20h00 par semaine à ce qu'on dit, avec des pauses clopes toutes 20 minutes...

Comment peux-tu avoir de tels propos et citer Ruffin ? Très perplexe, je suis...
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Re: C'est la crise ?

Messagede Nirm » 19/09/2017 18:29

cedd79 a écrit:Comment peux-tu avoir de tels propos et citer Ruffin ? Très perplexe, je suis...

Cedd, je te présente Yann... :lol:
Le roi des raccourcis, des propos puants et des opinions arrêtées.

J'espère que son coiffeur lui a dit que pour les travailleurs (de moins de 50 ans) des autres branches de l'allocation chômage, c'était 610 heures sur 28 mois... histoire qu'il calcule un "5h/semaine" pour nous pondre encore une explication sur un truc qu'il ne connait pas. :D
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Re: C'est la crise ?

Messagede cedd79 » 19/09/2017 18:33

Nirm a écrit:
cedd79 a écrit:Comment peux-tu avoir de tels propos et citer Ruffin ? Très perplexe, je suis...

J'espère que son coiffeur lui a dit que pour les travailleurs (de moins de 50 ans) des autres branches de l'allocation chômage, c'était 610 heures sur 28 mois... histoire qu'il calcule un "5h/semaine" pour nous pondre encore une explication sur un truc qu'il ne connait pas. :D


Et les plus de 50 ans, c'est 610 heures sur 36 mois ! Feignants de cinquantenaires !...
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 19/09/2017 20:48

cedd79 a écrit:
yannzeman a écrit:Je ne suis pas intermittent du spectacle non plus, mais un de mes frères produit des court-métrages. Produit au sens ou il va chercher l'argent, et écrit les scenarii, trouve les lieux de tournage, engage des acteurs, etc...
Il gagne sa vie en touchant le chômage ou le RSA, et touche des royalties sur les diffusions TV.

Mais cela ne fait effectivement pas de moi un expert du statut d'intermittent.
Simplement, je me suis basé sur ce que me disait mon coiffeur (oui ! les sources sont parfois pas très juridiques !), dont la fille était intermittente du spectacle (mes infos datent d'il y a quelques années, il est vrai).

celle-ci était employée par une boite de production, qui l'engageait les 2 premières semaines de chaque mois, puis la virait fictivement, pour que les 2 semaines suivantes du mois lui soient payées en indemnités chômage.
Je suis incapable de dire comment c'était possible, mais c'était une pratique apparemment très répandue dans le milieu audiovisuel. Et le sujet avait même été porté sur la place publique, avant d'être étouffé (vu que les chaines Tv fonctionnaient ainsi, ça ne les arrangeaient pas d'aborder le sujet).

Mais si des intermittents du spectacle pouvaient donner leur vécu, j'admettrais me tromper, pas de souci.

Par contre, j'ai calculé ce que 507 heures sur 12 mois font sur 1 semaine : 10 h de travail.
Ca reste un régime acceptable !

Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.

Par contre, je ne suis pas certain qu'un fonds de soutien aux auteurs de BD nécessiteux soit une bonne idée.
C'est ce que laissait entendre Lejoker, dont j'ai soutenu les propos.
Un artiste doit vivre dans une certaine urgence, ou alors il se fonctionnarise, et ce n'est pas bon. Il doit trouver son public, pas vivre sur une autre planète. Le confort ne garantie pas le talent.


Je suis producteur de films. Je connais très bien ces métiers. Je ne vis pas du RSA ni du chômage, mais de mon métier.

La permittence dont tu parles (travailler quelques semaines pour un employeur, puis continuer de travailler par le même employeur mais en étant indemnisé par le pôle emploi) est une pratique strictement illégale, qui n'a pas sa place dans notre débat, même si celle-ci a clairement participé aux problèmes rencontrés pour financer l'assurance chômage des gens du spectacle. Cela dit, cette pratique se retrouve dans d'autre secteurs de l'industrie.

Quand tu calcules "507h00 sur 12 mois font 1 semaine de 10h00 de travail", tu montres que tu as une méconnaissance totale des métiers du spectacle. Ce serait bien trop long de te les expliquer ici. Mais c'est aussi stupide de penser qu'un prof à plein temps (18h00) ne travaille que 18h00 par semaine, ou qu'un animateur radio qui anime une quotidienne d'1h00 ne travaille qu'une heure par jour...

Pour ce qui est du fait qu'un artiste doit vivre dans l'urgence (donc dans la précarité), que dire ? Heu... Parles-en avec eux, hein !

Quand tu rajoutes que l'artiste ne doit pas se "fonctionnariser", je te renvoie aux filcs qui sont sur le terrain, aux infirmières, aux instit', aux juges, etc. qui ne doivent pas bosser plus de 20h00 par semaine à ce qu'on dit, avec des pauses clopes toutes 20 minutes...

Comment peux-tu avoir de tels propos et citer Ruffin ? Très perplexe, je suis...


Parce qu'il a raison.
Les artistes sont hyper-protégés, l'Etat fait tout pour retenir les tournages en France, et n'a jamais rien fait pour empêcher la moindre délocalisation dans les pays de l'est, ou en chine, de l'industrie française.

Le coup du calcul des heures, c'est évidemment de la blague. Pour montrer que des chiffres, on en fait ce qu'on veut.

La permittence (je ne connaissais pas ce terme ! je vais l'adopter), c'est peut-être illégal, mais ça s'est fait, je ne l'ai pas inventé. Ma "source" peut faire sourire, mais elle était juste. Merci de le reconnaitre, au moins, c'est honnête.

Quant aux fonctionnaires, il y a toujours ceux qu'on cite, qu'on met en avant (les policiers, les infirmières), et puis il y'a tous les autres, qui font des pauses clopes (café, en fait ; la clope, c'est ringard, maintenant, plus personne ne fume) qui dépassent largement les 20 mn par matinée. Et ils sont loin d'atteindre 20h de travail par semaine.
Je le sais, j'en suis un.
(comment croyez-vous que je trouve le temps de répondre sur ce forum, en journée ?)

la "précarité" des artistes, ils la revendiquent, refusant le salariat.
Mais une précarité subventionnée, cela va sans dire.

Je vous l'ai dit, je connais un peu ce milieu aussi, par mon frère, qui a produit bon nombre de courts/moyen-métrages, tous diffusés à la TV, et certains primés dans des festivals.
Il a souvent demandé des financements publics, en France et en Belgique.
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Re: C'est la crise ?

Messagede cedd79 » 19/09/2017 21:19

En plus de 15 ans de métier, je n'ai jamais rencontré d'artiste qui refuse d'être salarié !

En revanche, si tu as des solutions concrètes pour financer la culture sans argent public, je suis hyper preneur ! Un grand merci d'avance, je pourrais gagner plusieurs années de recherche de financement pour mes futurs projets. :-D
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 20/09/2017 13:31

cedd79 a écrit:En plus de 15 ans de métier, je n'ai jamais rencontré d'artiste qui refuse d'être salarié !

En revanche, si tu as des solutions concrètes pour financer la culture sans argent public, je suis hyper preneur ! Un grand merci d'avance, je pourrais gagner plusieurs années de recherche de financement pour mes futurs projets. :-D


Vous êtes sérieux, quand vous dites que aucun artiste ne refuse d'être salarié ?
Ils le revendiquent tous, à longueur d'entrevue !!!!

Quant au financement de la culture, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
Je ne réclame pas que du financement privé, mais simplement qu'on protège certains travailleurs (des secteurs industriel et agricole) comme on protège la culture en France.

Le jour où le monde du divertissement perdra autant d'emplois que l'industrie ou l'agriculture, alors on pourra parler d'égalitarisme dans le traitement des uns et des autres.
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