cedd79 a écrit:Donc, si je résume :
- les artistes se complaisent dans la précarité, et de toutes manière, il vaut mieux les tenir dans la pauvreté pour les rendre plus productif,
- faut arrêter de parler des fonctionnaires comme les infirmières ou les flics, la majorité sont quand même de sérieux branleurs,
- la culture est trop aidée par les pouvoir public,
- les salariés aux régimes de l'intermittence du spectacle sont des feignasses privilégiées (sérieux, bosser que 10h00 par semaine pour ensuite ne plus avoir besoin de rien faire pendant un an, bonheur !),
- le CNC finance à perte avec les subventions déguisées des nantis,
- et c'est vrai tout ça ! C'est le coiffeur et le frangin qui produit des courts-métrages qui l'ont dit !
Je vais clairement songer à me reconvertir en scénariste intermittent financé par le CNC, et si ça marche pas, devenir prof de math ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant ?!!...
(Je me garderais de parler des agriculteurs et autres industries, j'avoue ne pas maitriser le sujet)
Bon, finalement tout va bien dans le meilleur des mondes !...
Olaf Le Bou a écrit:
un constat qui me parait un peu daté, en tous cas pour la BD. cette dénonciation de la surproduction, des offices sauvages, de la vie à crédit des éditeurs/distributeurs sur la trésorerie des libraires, toussa, c'était abondamment détaillé et commenté ici-même il y a 5-6 ans, mais depuis j'ai l'impression que l'office est moins forcé, que la production stagne ou recule légèrement (surtout si l'on considère les éditeurs mainstream), et que l'argument du tirage massif car il est moins cher de pilonner que de retirer ne vaut plus. Au contraire (hormis les quelques locomotives dont les chiffres de tirages élevés semblent n'être guère qu'un argument marketing) on voit de plus en plus de retirage rapide, dans les deux mois qui suivent la sortie, en cas de succès éditorial. Il est désormais moins onéreux de retirer que de stocker, surtout pour les financiers qui raisonnent en termes de cashflow avant tout.
toine74 a écrit:Pour un moment, oui avec une jolie collection (Lecroart, Fabio, Tronheim, Heitz), mais ils ont abandonné le secteur il y a quelques années. La réalité est que Media Participation veut devenir un gros éditeur et pas seulement qu'en BD. La boîte est tenue par des financiers à la logique de financiers : faut toujours grossir plus pour ne pas mourir.
tzynn a écrit:Là où je trouve que l'auteur de l'article exagère, c'est que 1000€ de droits d'entrée c'est rien du tout dans le monde professionnel. En plus c'est du déductible. Comme si la barrière à l'entrée était infranchissable. Ca aurait été 50k ou 100k, c'est clair que ça aurait été autre chose, mais là.
Xavier Guilbert a écrit:tzynn a écrit:Là où je trouve que l'auteur de l'article exagère, c'est que 1000€ de droits d'entrée c'est rien du tout dans le monde professionnel. En plus c'est du déductible. Comme si la barrière à l'entrée était infranchissable. Ca aurait été 50k ou 100k, c'est clair que ça aurait été autre chose, mais là.
C'est mal connaître l'économie des petits éditeurs, qui fonctionnent pour beaucoup grace au bénévolat, et sur des bouts de ficelle. Il y a quelques années, les Requins Marteaux se sont retrouvés dans la merde pour un défaut de trésorerie de 30 ou 40k€. Pour reprendre les termes d'un éditeur avec qui j'ai échangé sur le sujet, "1000€, c'était beaucoup, surtout pour ne faire de la promotion que sur un pays, les USA."
Xavier Guilbert a écrit:tzynn a écrit:Là où je trouve que l'auteur de l'article exagère, c'est que 1000€ de droits d'entrée c'est rien du tout dans le monde professionnel. En plus c'est du déductible. Comme si la barrière à l'entrée était infranchissable. Ca aurait été 50k ou 100k, c'est clair que ça aurait été autre chose, mais là.
C'est mal connaître l'économie des petits éditeurs, qui fonctionnent pour beaucoup grace au bénévolat, et sur des bouts de ficelle. Il y a quelques années, les Requins Marteaux se sont retrouvés dans la merde pour un défaut de trésorerie de 30 ou 40k€. Pour reprendre les termes d'un éditeur avec qui j'ai échangé sur le sujet, "1000€, c'était beaucoup, surtout pour ne faire de la promotion que sur un pays, les USA."
"1000€, c'était beaucoup, surtout pour ne faire de la promotion que sur un pays, les USA."
tzynn a écrit:Mais dans le cadre du dossier en question, on ne parle pas d'offre culturelle mais de business.
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