Pouffy a écrit:Cette conclusion d’aveugle... on est les premiers... bon on a perdu 1.6 million d'acheteurs mais on reste les premiers
Personne ne s'inquiète de savoir où est passé le 1.6 million et pourquoi.
tzynn a écrit:Vu que le CA augmente, ils ont perdus 1,6 millions d'acheteurs qui doivent peu acheter.
Pouffy a écrit:tzynn a écrit:Vu que le CA augmente, ils ont perdus 1,6 millions d'acheteurs qui doivent peu acheter.
Ben tiens... le nombre d'acheteur baisse... pas grave on va augmenter les prix
suzix@BDP a écrit:Les éditeurs tentent de s'adapter au marché. En France, la BD est vue depuis longtemps déjà comme un "objet" qu'on garde. Les couv cartonnées ont remplacés les couv souples pour cela. Et puis la BD FB c'est de l'artisanat donc le "fait-main" a un positionnement plus "luxe" (contraint et forcé car il faut que cela soit viable) contrairement à la prod industrielle comme les manga ou les comics.
Pouffy a écrit:suzix@BDP a écrit:Les éditeurs tentent de s'adapter au marché. En France, la BD est vue depuis longtemps déjà comme un "objet" qu'on garde. Les couv cartonnées ont remplacés les couv souples pour cela. Et puis la BD FB c'est de l'artisanat donc le "fait-main" a un positionnement plus "luxe" (contraint et forcé car il faut que cela soit viable) contrairement à la prod industrielle comme les manga ou les comics.
Sauf que plus tu fais ça et plus tu diminues ton nombre d'acheteurs.
suzix@BDP a écrit:Tout à fait! Pour les augmentations de tarif, c'est une chose mais la voie prise de BD cartonnées, de plus en plus grandes et luxueuses, est empruntée parce que le public lecteur de FB (essentiellement les français en nombre ... on peut d'ailleurs se rappeler que les brochés ont perduré plus longtemps en Belgique) aimant l'objet "livre", suis cette tendance dans sa majorité quitte à moins acheter. La BD en France n'est pas (ou plus) considérée comme de la lecture sans valeur après "consommation". C'est plus que cela. C'est un fait. Les éditeurs ne font qu'y répondre. Des brochés reviennent avec succès comme avec Walking Dead (mais c'est un comics) ou Doggybags (mais cela reste pour des lecteurs réguliers pas pour Monsieur Tout le Monde). Il y a parfois des tirages brochés promotionnels à qq euros mais crois-moi si cela permettait aux éditeurs d'améliorer leurs résultats, ils le feraient. Donc la demande pour ce type de Bd n'est pas suffisante comparée à l'attrait de la "belle BD" même si elle est plus chère.
Pouffy a écrit:En agissant ainsi, ils vivent sur une niche qui va aller en diminuant... à moyen terme c'est du suicide.
yannzeman a écrit:Je suis tombé tout petit dans la BD.
Dès que j'ai su lire, mes parents ont eu l'idée géniale de m'abonner au "Journal de Spirou", puis au "Journal de Tintin", en 1977. J'ai aussi lu les vieux magazines de la génération de mes parents, car des gens de ma famille ont travaillé aux NMPP, qui éditaient ces magazines après la guerre, et rapportaient à la maison les "Journal de Tintin" dès 1946 (et plus tard de Spirou).
A l'adolescence, les filles ont remplacé ces abonnements, mais dès que j'ai gagné de l'argent (job d'été), j'ai tout dépensé dans des albums de BD (ou j'ai découvert les séries de "Pilote", comme "Astérix" et "Tanguy et Laverdure"), essentiellement des classiques ("Blake et Mortimer", par exemple).
Par la suite, je n'ai cessé d'acheter des BD, et de plus en plus de nouveautés, au fur et à mesure que mon train de vie s'améliorait. Etant célibataire, je pouvais tout claquer en BD (et même produits dérivés, comme des statuettes).
Mais si j'étais toujours aussi fébrile, au moment de chaque achat, à l'idée de louper une sortie, et de lire au plus vite le dernier tome de..., mon appétence a commencé à s'émousser. Des séries qui m'attiraient tant au début vieillissaient mal, supportaient mal le poids du temps.
J'ai commencé à acheter, non plus par passion, mais par réflexe, de peur de rater une bonne série. mais les bonnes séries se sont fait de plus en plus rares, les maisons d'éditions préférant les histoires courtes ou les séries-concept aux bonnes vieilles séries au long court d'autrefois.
Et puis internet est arrivé.
Qui permet de télécharger toutes les séries TV que l'on veut.
Et aussi les BD.
Le monde de la BD a choisi d'adhérer à ce nouveau media, à ses risques et périls.
Je ne me voyais pas du tout télécharger des BD, car j'aime le livre, j'aime posséder une bibliothèque "en vrai", sentir l'odeur du livre quand on l'ouvre pour la première fois. Et un écran d'ordinateur, quoi qu'on ne dise, ce n'est pas l'idéal pour lire une BD, le format n'est pas adapté, c'est pas terrible.
Sauf que pour un lecteur déçu par de nombreuses BD achetées pour rien, internet représente une possibilité de démultiplier son budget BD à l'infini, et même de récupérer des BD impossibles à trouver chez un libraire (les vieilles BD type "Fripounet et Marisette", par exemple, ou les "Vincent Larcher" de Raymond Redding).
Alors, maintenant, je peux très bien n'acheter chez un libraire que les quelques BD survivantes des temps anciens, les quelques séries au long court qui sont encore publiées (type "Carmen McCalum" ou "Blake et Mortimer" ou "Tanguy et Laverdure" ou "Spirou et Fantasio").
Et par contre, tester en les téléchargeant, les nouveautés, et si ça me plait vraiment, les acheter chez le libraire.
Cela permet de dépenser moins, mais mieux, en ayant l'assurance de ne pas passer à côté d'une pépite.
Mais je ne fais pas parti des générations futures, qui vont décider de l'avenir de la BD. je vais continuer à en lire, et donc à en acheter, mais ce ne sera peut-être pas le cas de nos chères têtes blondes actuelles, qui leur préfère soit d'autres genres (manga ou comics) soit d'autres medias (jeux vidéos, séries TV, youtube).
Alors est-ce que l'avenir de la BD doit passer par internet et le téléchargement ?
Je pense que oui, mais si plusieurs conditions sont respectées :
1- des auteurs à la hauteur ; sortez-nous des Hergé, des Jacobs, des Martin, des Graton, des Leloup, des Franquin, des Charlier, des Goscinny, des Greg, des Roba, des Peyo, des Uderzo. Soyez élitiste dans la sélection des auteurs, testez les en tant qu'assistant, ne les lancez pas tout de suite dans le grand bain, et ne gardez que les meilleurs.
2- des séries au long court ; pour fidéliser le lecteur, avec un rythme de parution, sinon hebdomadaire, mais au moins trimestriel, et qui permette à nouveau de fouiller la personnalité des personnages et leur évolution, ce que ne permet pas un album unitaire, voire une histoire baclée en 2 ou 3 tomes.
Arrêtez les séries-concept, elles déçoivent toujours, par manque de cohérence entre les différents équipes qui travaillent sur les albums. Et par des graphismes pitoyables la plupart du temps.
3- Osez la licence universelle ; les auteurs seront rémunérés au nombre de vrais lecteurs, et ne seront plus spoliés du fruit de leur travail, comme c'est le cas actuellement, que ce soit par les téléchargements pirates ou la fourberie de certains éditeurs.
4- revenez à des personnages principaux qui soient des héros, et pas des anti-héros ; les jeunes auront toujours besoin de modèles (regardez le succès des films Marvel, bon sang !), même s'ils ne l'avouent pas forcément. Derrière le cynisme, il y a toujours un malaise, un manque de repère, des doutes, la peur de décevoir ou d'être nul.
(à propos, J'ai été sidéré de lire, dans le tome 2 des nouvelles enquêtes de Ric Hochet, que Ric ne réagit pas en voyant sa copine Nadine essayer un joint ! Comment peut-on publier ça ??? Avec tout le mal que fait le cannabis, depuis les filières pour l'introduire en France jusqu'aux organisations criminelle/terroristes que cette saloperie finance ??? Voilà un des maux dont souffre la BD FB, l'imbécilité de certains auteurs pas au niveau)
Si les manga marchent si fort auprès des jeunes, c'est parce qu'ils véhiculent des valeurs fortes d'honnèteté, d'humanité, de respect des autres, de travail, de dépassement de soi, de sacrifice, de pureté des sentiments, ce que l'on ne trouve plus dans les BD FB.
Maintenant, il est clair qu'avec l'avènement d'internet, la principale victime sera le libraire.
Et là, je n'ai pas beaucoup de solution à proposer...
Une fois ma génération disparue, il est probable que les albums papier disparaitront aussi. Et donc les libraires.
Ils devront se reconvertir, soit en "antiquaires" (pour les collectionneurs), soit en magasin de produits dérivés (statuettes, mug, t-shirt, jouets...à l'effigie de nos héros préférés), soit en "conseiller de lecture" (pour aider les lecteurs à dénicher les bonnes séries dans la jungle du net.
Ce n'est pas très réjouissant, et je suis bien content d'avoir vécu "une autre époque", du coup.
mbouglion a écrit:yannzeman a écrit:Je suis tombé tout petit dans la BD.
Dès que j'ai su lire, mes parents ont eu l'idée géniale de m'abonner au "Journal de Spirou", puis au "Journal de Tintin", en 1977. [...]
Et puis internet est arrivé. Qui permet de télécharger toutes les séries TV que l'on veut.
Et aussi les BD. Le monde de la BD a choisi d'adhérer à ce nouveau media, à ses risques et périls.
Je ne me voyais pas du tout télécharger des BD, car j'aime le livre, j'aime posséder une bibliothèque "en vrai", sentir l'odeur du livre quand on l'ouvre pour la première fois. Et un écran d'ordinateur, quoi qu'on ne dise, ce n'est pas l'idéal pour lire une BD, le format n'est pas adapté, c'est pas terrible.
[...]
Alors, maintenant, je peux très bien n'acheter chez un libraire que les quelques BD survivantes des temps anciens, les quelques séries au long court qui sont encore publiées (type "Carmen McCalum" ou "Blake et Mortimer" ou "Tanguy et Laverdure" ou "Spirou et Fantasio"). Et par contre, tester en les téléchargeant, les nouveautés, et si ça me plait vraiment, les acheter chez le libraire. Cela permet de dépenser moins, mais mieux, en ayant l'assurance de ne pas passer à côté d'une pépite.
Mais je ne fais pas parti des générations futures, qui vont décider de l'avenir de la BD. je vais continuer à en lire, et donc à en acheter, mais ce ne sera peut-être pas le cas de nos chères têtes blondes actuelles, qui leur préfère soit d'autres genres (manga ou comics) soit d'autres medias (jeux vidéos, séries TV, youtube).
Alors est-ce que l'avenir de la BD doit passer par internet et le téléchargement ?
Je pense que oui, mais si plusieurs conditions sont respectées :
[...]
Maintenant, il est clair qu'avec l'avènement d'internet, la principale victime sera le libraire.
Et là, je n'ai pas beaucoup de solution à proposer...
Une fois ma génération disparue, il est probable que les albums papier disparaitront aussi. Et donc les libraires.
Ils devront se reconvertir, soit en "antiquaires" (pour les collectionneurs), soit en magasin de produits dérivés (statuettes, mug, t-shirt, jouets...à l'effigie de nos héros préférés), soit en "conseiller de lecture" (pour aider les lecteurs à dénicher les bonnes séries dans la jungle du net.
Ce n'est pas très réjouissant, et je suis bien content d'avoir vécu "une autre époque", du coup.
J'ai suivi une bonne partie de votre cheminement, avec sans doute une quinzaine d'années de plus en tombant dans les illustrés (comme on disait alors) à la fin des années 50, [...]
Reste qu'il existe encore des jeunes qui gardent un intérêt pour le support papier, mais en effet, la disparition de ma génération, puis de la suivante, verra sans doute disparaitre des libraires, et même des "grandes surfaces" de la culture.
[...]
Nirm a écrit:Euh... sans parler du fait qu'il existe un sujet sur le numérique dans lequel ces discussions reviennent régulièrement :
- le piratage l'avenir ? Ouais...
Nirm a écrit:- les petits éditeurs facilement trouvables ? Je veux bien des liens... (légaux)
Nirm a écrit:- la gratuité ? Oui oui, bien sûr et les auteurs vont vivre de quoi ? Et les intermédiaires (notamment éditeurs/distributeurs) ? Tout gratuit, et ça va perdurer c'est sûr...
Nirm a écrit:- la peur du "sabotage" de l'objet livre sera remplacée par la peur de la perte de données... parce que pour "accéder n'importe où" le plus simple sera le téléchargement et donc stocker et donc sauvegarder...
Nirm a écrit:- 40€ pour ranger 200 BD (même pas le prix de 3 titres) ce n'est pas vraiment "à prix d'or" je pense.
Nirm a écrit:Alors oui, le numérique a des avantages et les évolutions vont sûrement lui offrir plus de place, mais je ne vois aucun de ces bienfaits dans ce que tu viens d'écrire et du coup pas convaincu du tout...
Nirm a écrit:- Spotify ou Deezer ne sont pas gratuits, Donc l'argument mis en avant tombe à l'eau.
Nirm a écrit: Izneo est une "entité" des gros éditeurs, non ?
Quid de la boîte à bulles, la pastèque et compagnie ? Tous leurs titres y sont comme laissé entendre plus haut ?
Pouffy a écrit:Nirm a écrit:- la gratuité ? Oui oui, bien sûr et les auteurs vont vivre de quoi ? Et les intermédiaires (notamment éditeurs/distributeurs) ? Tout gratuit, et ça va perdurer c'est sûr...
Il faut encore se tourner vers le modèle de la musique. En 10 ans le cachet des artistes "live" a fait x10... plus des happening et autres trucs VIP.
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