Thierry_2 a écrit:dans un entretien, Jacques Terpant dit queimprimer des livres ne coûte plus très cher, si on est un gros éditeur. L’imprimeur belge Lesaffre (qui fait les miens), les livre aux alentours de 90 centimes l’un. Le calcul est vite fait : n’importe quel livre devient rentable si l’auteur est très peu payé, même avec des chiffres qui représentaient autrefois un flop.
tzynn a écrit:Et comme il n'y a plus de cout d'entrée à l'impression, peu importe le nombre de rééditions à faire...
Lorsqu'on donne ces chiffres, il faut se méfier de ce qu'en perçoit le lecteur moyen : "l'auteur, le libraire, l'éditeur..." (des personnes) et "l'impression" (une structure)...tzynn a écrit:Ce qui menait pour une bd à 10€ à une répartition de l'ordre de 1€ pour les auteurs, 1,5€ pour l'impression, 4€ pour le libraire, et les 2,5€ restants qui doivent être partagés entre éditeur et distributeur, avec la tva qui se répartit un peu partout et qu'il faut prendre proportionnellement chez chacun.
Oh non, le calcul que je préconise n'est pas du tout en rapport direct avec le prix d'UN livre, comme pour le camembert bien connu (1ère page 1er post) mais une statistique SOCIALE de plusieurs catégories de professionnels.tzynn a écrit:(...) De plus, dans ton exemple, si tu fais un prix globalisé sur un tirage que tout se vend, alors que ce n'est pas le cas.
ee a écrit:Le problème c'est que dans vos calculs vous ne prenez pas en compte le tirage qui est l'élement essentiel qui permet de faire baisser les coûts. Vous ne prenez que le prix de revient en basant vos calculs là dessus, sans savoir le tirage. Donc même si la BD revient moins chère au final, le prix total est plus conséquent.
Car une BD qui revient à 2 euros, oui c'est possible mais
1. Soit c'est en couverture souple et pour un tirage de 1000 exemplaires minimum
2. Soit c'est en couverture dure, est là le tirage grimpe facilement à 4000 exemplaires.
Une BD à 2 euros pièce en couverture dure avec un tirage à 1000 exemplaires, c'est impossible, j'y crois pas où alors donnez l'adresse j'y cours!
Donc, selon le cas 1 ou le cas 2 l'impression d'une BD coûte quand même entre 2000 et 8000 euros. Et c'est par BD.
Soyons fous, partons même du minimum, c'est à dire coût de revient à 2000 euros. Imprimer 10 BD différentes (ce qui me semble le minimum pour avoir un début de catalogue pour un jeune éditeur ou qui correspond environ au nouveautés par mois pour un plus gros éditeur ) revient déjà donc à 20 000 euros. Ben je suis désolé mais on ne peut pas dire que c'est "pour rien". Tous les éditeurs ou auteurs qui souhaiteraient s'éditer ont 20 000 euros dans la poche. Et on parle du minimum.
Et si ce côté financier était si négligeable, tous les éditeurs ne seraient pas en train de se casser la gueule...
ee a écrit:On s'en fout de la répartition des prix. Le problème n'est pas là et ce n'est pas un indice objectif pour savoir le prix de revient réel d'une BD.
ee a écrit:Et pourquoi donc? L'encre et le papier est le même que pour un petit éditeur. Mais pour un gros éditeur ça coûte subitement moins cher? Allons, soyons sérieux, petit ou gros paient exactement le même prix. D'ailleurs "petits éditeurs" ou "gros éditeurs" ne veut rien dire sur le tirage d'une BD. Un petit éditeur va tirer à 1000, un gros à 4000 grand maximum souvent même moins. La différence n'est pas énorme et ne peut pas justifier cet écart de prix. Les imprimeurs ne travaillent pas à perte non plus.
ee a écrit:La différence entre un "petit éditeur" et un "gros éditeur" se situe simplement sur le nombre de BD publiées mais pas au nombre de tirage par BD. C'est une nuance qui change beaucoup de choses. Car même si le gros éditeur publie plus de BD au final, ses tirages par BD ne sont pas beaucoup plus conséquent que ceux d'un petit éditeur. Donc je ne vois pas pourquoi une BD qui coûte 4 euros à un petit éditeur, reviendrait à 2 pour un gros éditeur.
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