peut-être pas le sujet adéquat, mais c'estt toujours intéressant d'avoir le tpoin t de vue d'auteurs "historique" sur les tirages. Rien de révolutionnaire mais ce que dit Derib, mais un cas concret pour un auteur bien installé et une série à succès:
Pour Attila, quel était le tirage ?
25 000 exemplaires. C’était la condition de base. Si Dupuis pensait qu’on ne pouvait pas en vendre 25 000, on ne faisait pas d’album. C’était le tirage minimum. Et il n’y avait pas de retours, ce qui est quand même extraordinaire. Aujourd’hui, le tirage moyen c’est 3 ou 4000 et il y a 30% de retours. Il y a des albums qui se vendent à 500 exemplaires, c’est terrifiant.
[...]
Autrefois, 90% des revenus venaient de la vente d’albums. Aujourd’hui, pour moi, 60% viennent des produits dérivés. Toutes les séries ont perdu entre 30 et 50% de ventes en librairie.
Pour Yakari aussi ?
Bien sûr. On est passé de 80 000 ex. par nouveauté à 45 000.
(il a la chance que Yakari se décline en dessin animé, ce qui permet aussi de continuer de faire vivre les bandes dessinées)
et plus loin, sur les reprises (il confirme une baisse de 50% des tirages) et les tirages d'intégrales (intéressants d'un point de vue pour les éditeurs, mais négligeables pour les auteurs, visiblement, comme on s'en doute)
Mais depuis le 20e et dernier album, Buddy n’existe plus. Avec les intégrales, ça se chiffre en quelques centaines d’exemplaires par an. Le tirage moyen d’une intégrale, c’est entre 3 et 5000 ex. Là, on réimprime le premier volume, sur les cinq. Mais ça fait trois ou quatre ans que c’est sorti. C’est une survie, mais c’est incomparable avec la sortie d’un album. À la grande période, au 15e album (en 1986), Buddy était tiré à 60 000 ex. Quand j’ai repris la série 15 ans après (reprise en 2002 et terminée en 2006), on est arrivé à 30 000, ce qui était déjà très bien à l’époque.