harlockness a écrit:Et alors, si ça n'existe pas déjà, il faudrait une sorte de "label librairie" pour les vrais libraires (pas les grandes surfaces) qui leur ferait bénéficier d'aides. Bon je refais le monde, mais bon...
Un "label", je ne sais pas, mais
des aides, il y en a déjà, il me semble...
Giuliano a écrit:Presque tout les jours j'ai le cas :
(moi) je ne l'ai pas mais je peux vous le commander. Je l'aurais en 4 jours ouvrés.
(le client) -Non, laissez, je vais le commander par internet. c'est plus commode (sous entendu, je n'aurais pas à revenir/ ça arrivera plus vite...)
"c'est plus commode" : c'est pour ça qu'existent des commerçants (dont les libraires).
Depuis la nuit des temps, un commerçant, c'est quelqu'un qui facilite le transfert de marchandises depuis le producteur vers le client. Alors qu'il te l'apporte en chameau, dans un marché, dans une boutique, ou chez nous via un représentant ou un livreur, c'est la même chose : faciliter l'accès à un produit. C'est sa raison d'être et son unique avantage.
Si, donc, l'évolution des techniques fait qu'un commerçant est concurrencé par un autre sur ce point vital qu'est la facilité d'accès, on peut comprendre que les clients choisissent le plus efficace.
Sachant qu'en plus, ces commerçants particuliers que sont les libraires sont concurrencés aussi sur leur spécialité qui est le conseil, le filtre, le tri (internet), il ne leur reste plus grand chose...
Amazon remplace une hypothétique "centrale d'achat pour vente par correspondance" qu'auraient pu créer une association d'éditeurs nationaux (pour diminuer le nombre d'intermédiaires et baisser ainsi les prix).
Sauf qu'ils n'y avaient pas intérêt parce qu'ils avaient besoin de multiplier les lieux de promotion, et ont longtemps eu besoin de "représentants" (auprès du client final) pour insister un peu plus sur certains produits.
Hélas, l'abondance de l'offre fait que le "représentant" n'est plus prégnant, que l'information peut circuler ailleurs que dans les points de vente, que les clients ont toujours acheté, d'impulsion, là où ils trouvent l'information (autrefois le libraire, maintenant le web), et que la librairie n'est plus un passage obligé du moment de courses, entre le boulanger et le boucher...
Les éditeurs profitent donc avantageusement de cette "centrale" qu'est devenue Amazon, qu'ils n'ont pas créée mais qui est bien pratique, en particulier pour la "longue traîne".
Tout ça parce qu'Amazon apporte mieux que d'autres ce qu'un commerçant est sensé proposer : un accès facile aux produits (disponibilité immédiate et locale, exhaustivité, délais, etc...).
Tout cela peut sembler banal, mais il m'a semblé utile de revenir aux sources, l'espace d'un post...