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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

Pour discuter de tous les sujets généraux autour de la bande dessinée, des libraires, des éditeurs et des auteurs

Re: C'est la crise ?

Messagede Xavier Guilbert » 23/09/2013 14:48

Message précédent :
Thierry_2 a écrit:en fait, en étant très cynique, l'idée qu'il n'y ait pas de crise n'est pas si stupide :D
le marché évolue, le réseau de vente change (concurrence d'enseignes comme la Fnac et internet en tête), modifiant la position du libraire, qui doivent soit s'adapter, soit disparaîre Car si des librairies ferment, d'autres survivent et se développent. Libraire n'est sans doute pas le métier qui permettra de faire fortune, mais il semble être possible de survivre.

Ce qui me gène dans cette discussion, c'est que l'on parle de "la crise" comme si c'était quelque chose de bien identifié. Hors, ce que j'essaie de mettre en avant dans mes propres analyses, c'est qu'il y a "des" crises qui sont très différentes.
Il y a à mon sens une crise d'un certain modèle (le modèle du gros blockbuster populaire) qui est celui qui touche les gros éditeurs (et sur ce plan, 12 bis est gros éditeur, victime de la faillite de ce modèle). La course en avant de la surproduction, ainsi que la paupérisation des auteurs en sont les conséquences directes.
La crise du manga rejoint cette première crise, dans une exploitation à outrance qui ne se pose pas la question de construire son avenir, et qui tient essentiellement avec une poignée de blockbusters, et une dynamique générationnelle dont on ne sait si elle va perdurer. On peut d'ailleurs s'interroger déjà sur la question du segment des comics, qui semble promis à une approche similaire.
Il y a par ailleurs une situation pas terrible du côté des indépendants (proche de la crise), avec l'investissement des gros éditeurs sur le segment, et une forme de perte de la singularité qui leur permettait de bien exister jusqu'ici.
Il y a tout autour de cela une crise de la librairie et de la remise en question des canaux de distribution, face à Amazon en particulier, mais également face à la gestion d'une production sans cesse croissante et des changements dans les modes de consommation et de prescription.
Il y a enfin, pour la bande dessinée, une crise d'identité ou d'image, au choix, du fait de n'avoir pas su faire grandir avec elle un discours qui lui soit adapté, et qui lui permette de regagner des lecteurs. La bande dessinée est quelque part populaire (on a autour de 80% de lecteurs ou anciens lecteurs chez les 15-50 ans, pour toutes les classes d'âge) mais est clairement une pratique de moins en moins investie (avec un taux de lecteur en chute depuis trente ans).

Bref, ce n'est pas "la crise", mais ce sont "les crises" -- sachant qu'à mon sens, une crise est une phase de transition entre deux modèles, et que celle-ci peut être aussi longue que douloureuse.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Blueskin Pierre » 23/09/2013 15:03

Je rejoins cette analyse.
Il y a des crises aux niveaux macro- et microscopique du monde la BD. Il y a des crises personnelles et institutionnelles. Il y a des crises économiques et de marché. Il y a des crises de business model et de plan de développement. D'auteurs et d'éditeurs. D'image et de position. De structures et de structuration.
Tous ne sont pas touchés de la même manière. Tous n'ont pas les mêmes armes. Tous n'ont pas les mêmes réponses à trouver/apporter/imaginer.

Après, le phénomène de "crise" est lorsqu'une situation devient bancale au point de se casser la gueule. Ca arrive tous les jours, dans tous les domaines, à plus ou moins grosse échelle. Ici ça touche tous les acteurs du monde la BD, sous toutes les formes, en même temps, et les effets se démultiplient et se correllent.

Il n'en demeure pas moins que le marché tel qu'il existait était arrivé à son terme, et que quelque chose différent (pas forcément nouveau) se développe. Et ceux qui s'en sortiront seront ceux qui auront anticipé ou su évoluer vers ce futur état de la BD.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Brian Addav » 23/09/2013 15:13

Oui mais...

Si ces "crises" diverses suivant les points de vue apparaissent au grand jour maintenant, et même si depuis plusieurs années, on les voyait arriver pourrait-on dire, on doit quand même prendre en compte, selon moi, un paramètre important: les gens achètent moins.

Et les gens achètent moins en raison de la crise globale, qui touche toute l'économie. Et tous les médias.
Si les gens avaient continué à acheter de la même façon, le pouvoir d'achat aidant, personne ne parlerait de système en bout de course, de passage de transition, etc. On critiquerait le système car tout ne serait pas parfait, mais dans l'ensemble, tout irait bien.

Là, la principale raison qu'on vend moins de bds, en volume total, elle est bien liée en grande partie à LA crise, qui touche toutes les catégories et qui fait que la consommation baisse, tout simplement.

Pour moi, c'est LA crise qui provoque révèle les imperfections d'un système qui ne fonctionne plus quand les conditions ne sont plus optimums.

Et on peut donc parler de crise sans aucun problème.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Thierry_2 » 23/09/2013 15:25

oui, je suis d'accord avec Xavier
la bande dessinée n'est pas en crise, mais en criseS.
L'argument principal pour nier qu'il y ait un problème est de se concentrer sur certains aspects et négliger les autres, parce que finalement, la bande dessinée ne serait qu'un tout homogène. C'est la première pomme de discorde, et ce que Menu a eu l'audace de dénoncer (maladroitement) il y a 10 ans.
Mais il y a des bandes dessinées et leurs crises associées.
je ne sais pas si le modèle du blockbuster populaire est vraiment en crise, parce qu'il existe suffisamment de grosses franchises pour alimenter les gros éditeurs. De plus, contrairement au cinéma, par exemple, il n'y a pas le risque de l'accident industriel comme "The Lone Ranger" ou "John Carter", les coups de productions étant plus maîtrisés. Reste que se pose la question du renouvellement de ces blockbusters. Il y a une érosion des ventes, mais y-a-t-il de quoi paniquer ? N'est-ce pas plutôt un réajustement après une bulle spéculative ? Il est quand même inquiétant de voir une franchise comme B&M peser aussi lourd alors qu'elle reproduit des schémas très... datés. Il y a de nouvelles "franchises" qui se développent dans le sillage de Zep (les nombrils) ou leslégendaires. Mais quid quand les séries créées par Van Hamme vont cesser de se vendre? Cela n'est pas pour demain, mais cela finira par arriver. Des séries à succès comme UW1-2 ou Sillage, ont du succès sans pour autant pouvoir prétendre à un succès 'multi-média' à long terme.
J'ai l'impression que le noeud du problème reside dans le fait que la bande dessinée a connu une croissance anarchique dans les années 90-2000 et la bulle est en train de sauter. Mais plusieurs éléments saturent en même temps: le marché du manga plafonne, le marché franco-belge est embouteillé et se nivelle par le bas, le marché indé est par essence plus volatil et plus exposé aux fluctuations de marché (Larcenet a ditt plusieurs fois que le but des rêveurs était de ne pas perdre d'argent plutôt que d'en gagner... le succès de Larcent donne sans doute une relative sécurité à la structure, mais il dépend aussi fortement de lui, probablement) alors que le lecteur en tant que tel est touché par la crise économique, et si le marché du comics est sans doute plus florissant grâce au cinéma (et encore, c'est à prouver), cela ne contrebalance pas. La victime première est l'auteur qui n'est plus rémunéré convenablement et advienne que pourra...
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Re: C'est la crise ?

Messagede Thierry_2 » 23/09/2013 15:30

Brian Addav a écrit:Oui mais...

Si ces "crises" diverses suivant les points de vue apparaissent au grand jour maintenant, et même si depuis plusieurs années, on les voyait arriver pourrait-on dire, on doit quand même prendre en compte, selon moi, un paramètre important: les gens achètent moins.

Et les gens achètent moins en raison de la crise globale, qui touche toute l'économie. Et tous les médias.
Si les gens avaient continué à acheter de la même façon, le pouvoir d'achat aidant, personne ne parlerait de système en bout de course, de passage de transition, etc. On critiquerait le système car tout ne serait pas parfait, mais dans l'ensemble, tout irait bien.

Là, la principale raison qu'on vend moins de bds, en volume total, elle est bien liée en grande partie à LA crise, qui touche toutes les catégories et qui fait que la consommation baisse, tout simplement.

Pour moi, c'est LA crise qui provoque révèle les imperfections d'un système qui ne fonctionne plus quand les conditions ne sont plus optimums.

Et on peut donc parler de crise sans aucun problème.

le marché a cru moins vite que son public: les sorties ont été multipliées par 5 an 10 ans, alors que le public potentiel n'a pas à proprement parlé explosé. L'image de la bande dessinée n'arrivant pas à changer aux yeux du grand public, il n'y a pas grand chose à attendre
En effet, comment convaincre le public que la bande dessinée a évolué et est devenue adulte si les grosses sorties sont un nouvel Astérix dont les amateurs se demandent si le travail de copiste de Conrad sera à la hauteur de ceux des différents repreneurs de Blake & Mortimer, alors que les série-mères et parallèles de XIII et Thorgal ont un petit goût de 1990 qui colle aux dents.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Brian Addav » 23/09/2013 15:40

Thierry_2 a écrit:le marché a cru moins vite que son public: les sorties ont été multipliées par 5 an 10 ans, alors que le public potentiel n'a pas à proprement parlé explosé. L'image de la bande dessinée n'arrivant pas à changer aux yeux du grand public, il n'y a pas grand chose à attendre


Non c'est pas ça ou pas que ça.

Déjà, il y a plusieurs publics potentiels. Les occasionnels, ceux qui achètent 10 bds par mois, par semaine, etc...

Maintenant, en terme de ventes, dans les années 2000, les gros "titres" vendaient sur l'année du 300000 à 500000 exemplaires. (xiii, thorgal, titeuf, largo, astérix).
Aujourd'hui, 200000 c'est un bon score.

C'est sur cette partie là, selon moi, que LA crise (celle qui touche tout le monde et le pouvoir d'achat), a eu un réel impact. Les gens ont acheté moins, les grandes surfaces ont délaissés ces titres, etc... Et cla a ensuite eu des répercussions sur les autres segments du marché.

Ensuite, sur l'image du grand public, on a quand même énormément évolué.
Si on fait les comptes, en terme d'exposition dans les médias, on parle de bd dont on aurait jamais parlé avant. Tous les étés maintenant, chaque quotidien prépublie un truc, etc...
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Re: C'est la crise ?

Messagede Xavier Guilbert » 23/09/2013 15:59

Thierry_2 a écrit:J'ai l'impression que le noeud du problème reside dans le fait que la bande dessinée a connu une croissance anarchique dans les années 90-2000 et la bulle est en train de sauter. Mais plusieurs éléments saturent en même temps: le marché du manga plafonne, le marché franco-belge est embouteillé et se nivelle par le bas, le marché indé est par essence plus volatil et plus exposé aux fluctuations de marché [..] alors que le lecteur en tant que tel est touché par la crise économique, et si le marché du comics est sans doute plus florissant grâce au cinéma (et encore, c'est à prouver), cela ne contrebalance pas.

Oui, d'autant plus qu'une partie du succès des années 90 était lié à mon sens à des facteurs qui étaient présents auparavant, et qui ne sont plus ici aujourd'hui: les magazines de bande dessinée, qui disparaissent tous au tournant des années 90. A ce moment-là, on a une population de lecteurs qui ont grandi avec les magazines, pour lesquels la lecture de bande dessinée est une pratique impliquée, et qui va donc continuer de s'impliquer fortement dans les grandes marques qui émergent alors. Les supermarchés s'intéressent à la bande dessinée, il y a Titeuf qui explose (le dernier blockbuster en date), ce qui fait que tout semble bien aller. Ensuite, on a l'émergence du manga qui assure une transition et permet de masquer le début du déclin de ces grandes marques à partir de 2003.

Quant au lecteur qui serait touché par la crise, c'est peut-être le cas, mais je pencherais plutôt vers des changements dans les habitudes de consommation (les entrées cinéma font +66% entre 1990 et 2010, arrivée du câble, transition de la musique enregistrée vers la musique live, explosion de l'engouement pour les séries TV -- et les DVDs correspondants) et l'émergence marquée de nouveaux postes de dépense: investissement dans le nouvel électronique (iPhones, iPads et autres netbooks), ou abonnements de téléphonie portable et d'internet.
Certes, la crise se rajoute sur tout cela, mais à nouveau, cela me semble être un qualificatif un peu trop rapide pour décrire une situation beaucoup plus complexe.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Xavier Guilbert » 23/09/2013 16:04

Brian Addav a écrit:Ensuite, sur l'image du grand public, on a quand même énormément évolué.
Si on fait les comptes, en terme d'exposition dans les médias, on parle de bd dont on aurait jamais parlé avant. Tous les étés maintenant, chaque quotidien prépublie un truc, etc...

Mouais, je suis toujours dubitatif sur cet aspect, parce que l'on parle souvent de ressenti, alors que les faits sont parfois à l'opposé. Ce serait intéressant de voir l'historique des prépublications dans des quotidiens ou des magazines -- je me souviens d'avoir lu plusieurs Buck Danny, par exemple, dont mon père avait découpé les pages dans l'un des magazines qu'il achetait -- et je parle de quelque chose qui remonte à une vingtaine d'années, ce qui ne me rajeunit pas.
Ensuite, la question se pose de savoir si c'est mieux de se retrouver relégué à l'espace vaguement promotionnel d'un quotidien en période creuse, ou d'exister dans un magazine dédié en kiosque vendu chaque semaine ou chaque mois à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires. J'aurais tendance à penser que la seconde option est la meilleure, mais...
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Re: C'est la crise ?

Messagede Brian Addav » 23/09/2013 17:33

Xavier Guilbert a écrit:Oui, d'autant plus qu'une partie du succès des années 90 était lié à mon sens à des facteurs qui étaient présents auparavant, et qui ne sont plus ici aujourd'hui: les magazines de bande dessinée, qui disparaissent tous au tournant des années 90. A ce moment-là, on a une population de lecteurs qui ont grandi avec les magazines, pour lesquels la lecture de bande dessinée est une pratique impliquée, et qui va donc continuer de s'impliquer fortement dans les grandes marques qui émergent alors. Les supermarchés s'intéressent à la bande dessinée, il y a Titeuf qui explose (le dernier blockbuster en date), ce qui fait que tout semble bien aller. Ensuite, on a l'émergence du manga qui assure une transition et permet de masquer le début du déclin de ces grandes marques à partir de 2003.


Plusieurs questions/remarques.

+ On a des chiffres sur la part de rayonnage BD dans les supermarchés depuis les années 80 ?
Mon ressenti, puisque j'ai découvert la bd dans les supermarchés, habitant un trou perdu sans réelles librairies, c'est que les années 80, on y trouvait absolument tout, et qu'à partir des années 90, cela a commencé à réduire. Pour considérablement baisser dans les années 2000. (mais ce n'est qu'un ressenti/souvenir).
( Je me souviens de mon père qui me demandait souvent, quand j'étais étudiant dans les années 90, de lui ramener certaines bds qu'il ne trouvait plus chez nous, notamment sur le réassort, déjà à l'époque!)



+ La génération que tu cites, ayant grandi avec les magazines, peut-on réellement la lier aux grandes marques qui émergent alors ?
moi j'y vois plutôt cette génération qui a grandi avec les magazines, mais aussi avec l'émergence des nouveaux médias, et qui dans les années 90, par son côté cosmopolite, a servi de terreau pour l'apparition des nouveaux "genre" (aire libre, heroic fantasy, etc...), et forme maintenant (puisque plus âgée, plus "installée", plus "riche"), le segment d'acheteurs réguliers de la bd.
du coup je la séparerai du gros des acheteurs, qui achetaient les grandes marques (les classiques, puis XIII, Thorgal, et cie), qu'on pourrait presque appeler les acheteurs du dimanche (sans connotation négative bien sûr).







Xavier Guilbert a écrit:Quant au lecteur qui serait touché par la crise, c'est peut-être le cas, mais je pencherais plutôt vers des changements dans les habitudes de consommation (les entrées cinéma font +66% entre 1990 et 2010, arrivée du câble, transition de la musique enregistrée vers la musique live, explosion de l'engouement pour les séries TV -- et les DVDs correspondants) et l'émergence marquée de nouveaux postes de dépense: investissement dans le nouvel électronique (iPhones, iPads et autres netbooks), ou abonnements de téléphonie portable et d'internet.
Certes, la crise se rajoute sur tout cela, mais à nouveau, cela me semble être un qualificatif un peu trop rapide pour décrire une situation beaucoup plus complexe.



Oui, il y a eu des changements d'habitude, on ne peut le nier, et dans les faits, dans les dépenses des ménages, la part consacrée aux loisirs "culturels" (livres, disques, etc...) a énormément baissé au détriment de l'informatique etc...
Mais cela date du début des années 2000, avec la réelle démocratisation de l'informatique.
Et à cela, les éditeurs avaient plutôt bien répondu pourrait-on dire. (en enclenchant la surproduction :D )

Mais sur les 3 dernières années, je ne pense pas qu'on puisse nier une baisse réelle de la consommation, dans tous les domaines, liée à ce qu'on peut appeler la crise, et que cela est un des révélateurs des multiples crises qui touchent la bd.



Xavier Guilbert a écrit:
Brian Addav a écrit:Ensuite, sur l'image du grand public, on a quand même énormément évolué.
Si on fait les comptes, en terme d'exposition dans les médias, on parle de bd dont on aurait jamais parlé avant. Tous les étés maintenant, chaque quotidien prépublie un truc, etc...

Mouais, je suis toujours dubitatif sur cet aspect, parce que l'on parle souvent de ressenti, alors que les faits sont parfois à l'opposé. Ce serait intéressant de voir l'historique des prépublications dans des quotidiens ou des magazines -- je me souviens d'avoir lu plusieurs Buck Danny, par exemple, dont mon père avait découpé les pages dans l'un des magazines qu'il achetait -- et je parle de quelque chose qui remonte à une vingtaine d'années, ce qui ne me rajeunit pas.
Ensuite, la question se pose de savoir si c'est mieux de se retrouver relégué à l'espace vaguement promotionnel d'un quotidien en période creuse, ou d'exister dans un magazine dédié en kiosque vendu chaque semaine ou chaque mois à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires. J'aurais tendance à penser que la seconde option est la meilleure, mais...


Ne nous focalisons pas sur mon exemple des prépublications l'été.
Mais plutôt de la bd dans les médias presse tout court.
De nos jours, il n'est plus anormal de voir un sujet au 13h sur une bd, absolument pas grand public, de voir certains critiques littéraires nous parler de temps en temps d'une bd (je ne juge pas la qualité des propos hein), alors qu'on ne voyait pas vraiment ça dans les années 80 ni 90. C'est plus de ça que je parle.
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Re: C'est la crise ?

Messagede cronos59 » 23/09/2013 17:42

Ah il est loin, l'age d'or du King feature Syndicate!
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Re: C'est la crise ?

Messagede Xavier Guilbert » 23/09/2013 18:06

Brian Addav a écrit:+ On a des chiffres sur la part de rayonnage BD dans les supermarchés depuis les années 80 ?

J'ai depuis 94 dans les annexes du Rapport Gaymard pour le livre en général. Et on voit une montée en puissance à l'orée des années 2000, qui a fléchi ces dernières années (on passe de 13,7% de ventes en valeur en 94 à 21.4% en 2007). On peut imaginer que la bande dessinée a suivi le mouvement.

Brian Addav a écrit:+ La génération que tu cites, ayant grandi avec les magazines, peut-on réellement la lier aux grandes marques qui émergent alors ?
moi j'y vois plutôt cette génération qui a grandi avec les magazines, mais aussi avec l'émergence des nouveaux médias, et qui dans les années 90, par son côté cosmopolite, a servi de terreau pour l'apparition des nouveaux "genre" (aire libre, heroic fantasy, etc...), et forme maintenant (puisque plus âgée, plus "installée", plus "riche"), le segment d'acheteurs réguliers de la bd.
du coup je la séparerai du gros des acheteurs, qui achetaient les grandes marques (les classiques, puis XIII, Thorgal, et cie), qu'on pourrait presque appeler les acheteurs du dimanche (sans connotation négative bien sûr).

Il me semble que par exemple, la génération (à suivre) est une génération de lecteurs qui sera susceptible d'acheter pas mal de choses dans les quelques années suivant la disparition du magazine. Ce que je veux dire par là, c'est que les magazines étaient à la fois des vecteurs de notoriété, mais aussi les supports implicites d'une forme de discours autour de la bande dessinée.
Remarque, ça ne s'oppose pas aux arguments que tu avances.

Brian Addav a écrit:Oui, il y a eu des changements d'habitude, on ne peut le nier, et dans les faits, dans les dépenses des ménages, la part consacrée aux loisirs "culturels" (livres, disques, etc...) a énormément baissé au détriment de l'informatique etc...
Mais cela date du début des années 2000, avec la réelle démocratisation de l'informatique.

Pas tout à fait d'accord. Canal+ commence dans les années 80, et les téléphones portables dans les années 90. On a alors tout un tas d'acheteurs potentiels qui se retrouvent à investir chaque mois des sommes non négligeables dans des besoins qui n'existaient pas auparavant.

Brian Addav a écrit:Ne nous focalisons pas sur mon exemple des prépublications l'été.
Mais plutôt de la bd dans les médias presse tout court.
De nos jours, il n'est plus anormal de voir un sujet au 13h sur une bd, absolument pas grand public, de voir certains critiques littéraires nous parler de temps en temps d'une bd (je ne juge pas la qualité des propos hein), alors qu'on ne voyait pas vraiment ça dans les années 80 ni 90. C'est plus de ça que je parle.

Pas convaincu. D'une part, on a plein d'exemples sortant de l'INA qui nous montrent des émissions avec des grands noms de la bande dessinée qui passent à la télévision. Même chose avec la radio -- je conseille la lecture du livre de Christian Rosset, Avis d'orage dans la nuit, dans lequel il évoque un paysage audiovisuel consacré à la bande dessinée bien plus riche que ce que l'on peut avoir aujourd'hui, même en prenant en compte l'incroyable offre qui est désormais disponible.
Chaque année quand je regarde la manière dont Libé, Le Monde et le Figaro (pour ne prendre que ces trois-là) couvrent le Festival d'Angoulême, c'est le désert. Encore une fois, c'est une question de ressenti, mais je serais curieux d'avoir des chiffres. J'ai l'impression que notre perception de ce genre de chose évolue également en fonction de notre intérêt pour elle -- bref, on a l'impression que c'est mieux aujourd'hui, parce qu'auparavant on prêtait moins attention aux choses relevant de la bande dessinée.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Sebi » 23/09/2013 18:10

C'est la crise parce que personne n'a les couilles de changer le système actuel déjà bien pourri jusqu'à la moelle. Nos bien-pensants pensent tout sauf bien. Du coup tout y passe et bien sûr aussi la BD.
"Tu y crois toi? À tout ce qu´on te raconte, moi putain j´ai du mal, doit y avoir autre chose... Non, me dis pas toi, que vivre fatigue, qu´on ne fait que passer, doit y´avoir autre chose."
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Re: C'est la crise ?

Messagede Brian Addav » 23/09/2013 18:36

Xavier Guilbert a écrit:
Brian Addav a écrit:+ On a des chiffres sur la part de rayonnage BD dans les supermarchés depuis les années 80 ?

J'ai depuis 94 dans les annexes du Rapport Gaymard pour le livre en général. Et on voit une montée en puissance à l'orée des années 2000, qui a fléchi ces dernières années (on passe de 13,7% de ventes en valeur en 94 à 21.4% en 2007). On peut imaginer que la bande dessinée a suivi le mouvement.


ça serait intéressant de trouver des chiffres effectivement.


Xavier Guilbert a écrit:
Brian Addav a écrit:Oui, il y a eu des changements d'habitude, on ne peut le nier, et dans les faits, dans les dépenses des ménages, la part consacrée aux loisirs "culturels" (livres, disques, etc...) a énormément baissé au détriment de l'informatique etc...
Mais cela date du début des années 2000, avec la réelle démocratisation de l'informatique.

Pas tout à fait d'accord. Canal+ commence dans les années 80, et les téléphones portables dans les années 90. On a alors tout un tas d'acheteurs potentiels qui se retrouvent à investir chaque mois des sommes non négligeables dans des besoins qui n'existaient pas auparavant.



J'ai pas trouvé de chiffres intéressants, sauf ça:
http://www.franceinfo.fr/societe-presidentielle/infographies-la-france-en-chiffres-loisirs-et-temps-libre-486827-2012-01-03

en 20 ans, de 90 à 2010, la part de l'info, c'est +263%, télévision, hi-fi, livres, disques, cds, ça chute illustrant ce changement d'habitude.

Par contre, pour le détail, ils auraient dû scinder en deux (90-2000 et 2000-2010).

L'explosion du portable, c'est vraiment 98-99, tout comme l'explosion de l'informatique et du PC individuel (avec en plus l'internet et le lecteur dvd).
on peut retrouver les chiffres, mais pour avoir été étudiant dans les années 90 dans ces domaines là, c'est réellement en 97 que le marché a d'un coup explosé sur les offres d'emplois et que cela s'est répercuté sur l'apparition des nouveaux produits.
en 95-96, je me souviens des industriels et anciens qui nous disaient que ça allait venir, mais qu'il fallait être patient.
La recherche d'emploi, à la sortie de l'école, c'était 6 mois, un an, voir plus.
Je suis sorti en 97 et dès le mois de juin, tout était chamboulé. Je me souviens qu'on flippait parce que devant faire l'armée, on pensait qu'on allait rater le coche, on ne pensait pas que ça allait durer aussi longtemps. :D


le vrai basculement, pour les habitudes, je le mets vraiment sur la période 99-2000 avec l'apparition des téléphones portables réellement abordables (ola, phillips, etc..) et la baisse des PC individuels en dessous des 10000 francs (eh oui...) pour une configuration complète et du matos vraiment exploitable.



Xavier Guilbert a écrit:

Brian Addav a écrit:Ne nous focalisons pas sur mon exemple des prépublications l'été.
Mais plutôt de la bd dans les médias presse tout court.
De nos jours, il n'est plus anormal de voir un sujet au 13h sur une bd, absolument pas grand public, de voir certains critiques littéraires nous parler de temps en temps d'une bd (je ne juge pas la qualité des propos hein), alors qu'on ne voyait pas vraiment ça dans les années 80 ni 90. C'est plus de ça que je parle.

Pas convaincu. D'une part, on a plein d'exemples sortant de l'INA qui nous montrent des émissions avec des grands noms de la bande dessinée qui passent à la télévision. Même chose avec la radio -- je conseille la lecture du livre de Christian Rosset, Avis d'orage dans la nuit, dans lequel il évoque un paysage audiovisuel consacré à la bande dessinée bien plus riche que ce que l'on peut avoir aujourd'hui, même en prenant en compte l'incroyable offre qui est désormais disponible.
Chaque année quand je regarde la manière dont Libé, Le Monde et le Figaro (pour ne prendre que ces trois-là) couvrent le Festival d'Angoulême, c'est le désert. Encore une fois, c'est une question de ressenti, mais je serais curieux d'avoir des chiffres. J'ai l'impression que notre perception de ce genre de chose évolue également en fonction de notre intérêt pour elle -- bref, on a l'impression que c'est mieux aujourd'hui, parce qu'auparavant on prêtait moins attention aux choses relevant de la bande dessinée.


est-ce qu'il n'y a pas eu une cassure justement dans les années 80 ?
Et une reprise à la fin des années 90, avec l'apparition du roman graphique, plus "noble" pour être traité par une certaine presse ?
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Re: C'est la crise ?

Messagede pabelbaba » 23/09/2013 18:43

Avant 99-2000 Leclerc proposait en masse les premiers PC "corrects" pour 5.000F, c'est à dire avec du Pentium et pas du Cyrix dedans... :D
Mais à devoir choisir entre la peur du vide et la nausée des trottoirs... j'aurais sans doute fait comme eux.

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Re: C'est la crise ?

Messagede Xavier Guilbert » 23/09/2013 19:27

Brian Addav a écrit:J'ai pas trouvé de chiffres intéressants, sauf ça:
http://www.franceinfo.fr/societe-presidentielle/infographies-la-france-en-chiffres-loisirs-et-temps-libre-486827-2012-01-03
en 20 ans, de 90 à 2010, la part de l'info, c'est +263%, télévision, hi-fi, livres, disques, cds, ça chute illustrant ce changement d'habitude.
Par contre, pour le détail, ils auraient dû scinder en deux (90-2000 et 2000-2010).
L'explosion du portable, c'est vraiment 98-99, tout comme l'explosion de l'informatique et du PC individuel (avec en plus l'internet et le lecteur dvd).

Oui, mais je pensais plus à des dépenses récurrentes: internet, les chaînes câblées, le portable, ce sont des abonnements, donc des sommes prises chaque mois sur le budget disponible. L'équipement, c'est du one-shot, l'abonnement, c'est du continu.
D'autant plus que ce sont des couches qui vont se superposer progressivement: Canal+, le portable, Internet -- à coup de 25 à 30€ par mois, ça monte vite.

Et puis l'infographie que tu donnes est discutable: disques, cassettes et pellicules photo? ensemble? oui, la pellicule photo s'effondre parce que la photo devient numérique, brusquement, ça fausse l'analyse. Où mettent-ils l'achat de musique en numérique, les consommations de concerts, le cinéma, les DVDs? En fait, il manque beaucoup de choses qui rendent difficile une comparaison.
Bref, c'est un truc à creuser.
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Re: C'est la crise ?

Messagede icecool » 23/09/2013 20:47

Concernant la présence de bd (franco-belge) dans les magazines - notamment jeunesse - il faut temporiser en tenant compte aujourd'hui d'une répartition plus large : Spirou, Lanfeust ou le Journal de Mickey se vendent encore relativement bien, tandis que des titres généralistes comme Okapi, Le Monde des ados, Je bouquine, Sciences et vie junior ou Gulli le mag prépublient ou publient tous chaque semaine ou mois des albums en totalité. Impossible donc d'ouvrir un magazine jeunesse (ni d'ailleurs un "culturel adulte") sans avoir la rubrique bd, au minimum d'un point de vue critique.

Se superposent à ceci pour les tranches d'âges supérieures (de 17/18 à ... ans) les "nouveaux" classiques (Casemate, Dbd, L'Immanquable et encore Fluide Glacial) ou les derniers apparus dans des genres plus étendus (La Revue dessinée, Papier et bientôt Aaarg ! (le 17 octobre prochain)).

Pas si mal pour un univers " crise-pé " !

On parlait d'abonnement un peu plus haut : étonnant de voir qu'aucun éditeur bd n'a eu l'idée de proposer précisément un abonnement annuel, autre que celui à une revue publicitaire ou à un service en ligne interne : sur le modèle de l’École des Lettres (ou des collections Atlas/Hachette... qui marchent forts !), un album par mois (envoyé dans les foyers) selon une programmation fixée à l'avance. Et je vous ferai grâce de mon éternel cheval de bataille : l'ABSENCE de bd poche...
Autre lectorat potentiel, autre manière de s'approprier l'avenir.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Blueskin Pierre » 24/09/2013 09:02

icecool a écrit:Et je vous ferai grâce de mon éternel cheval de bataille : l'ABSENCE de bd poche...
Autre lectorat potentiel, autre manière de s'approprier l'avenir.


J'en avais quelques unes dans ma jeunesse (fin 80 - début 90) et c'est avec les "J'ai Lu BD" que j'ai découvert Norbert et Kari, Gaston, etc... mais un choix proposé très faible.
Je suis d'accord avec toi sur le potentiel d'un tel vecteur commercial: souple, petit, pas cher, énorme catalogue potentiel même on se limite aux classiques FB. Bref idéal pour les gamins et ceux qui prennent les transports en commun.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Anianka » 24/09/2013 10:17

le dessin d'une BD poche est forcément très différent d'un dessin de bd classique, car il ne faut surtout pas mettre autant de détail que sur des grandes planches, car le lecteur n'y verra rien. (c'est d'ailleurs un des points qui fait que les bd FB ne fonctionnent pas en asie, car ils trouvent le dessin trop compliqué)
mais bon, effectivement, je trouve aussi que ce format manque à la BD européenne.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Martin Juneau » 24/09/2013 13:09

Anianka a écrit:le dessin d'une BD poche est forcément très différent d'un dessin de bd classique, car il ne faut surtout pas mettre autant de détail que sur des grandes planches, car le lecteur n'y verra rien. (c'est d'ailleurs un des points qui fait que les bd FB ne fonctionnent pas en asie, car ils trouvent le dessin trop compliqué)


La diminution des détails est ce qui rend les BD même classiques plus facile à suivre et à lire que celles qui sont trop imposées aux nombreux détails qu'aux personnages ou à la qualité du récit. Ça peut être une très bonne idée pour une illustration, mais pour une BD normale, ça ne marche pas.
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Re: C'est la crise ?

Messagede kilfou » 24/09/2013 14:28

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Re: C'est la crise ?

Messagede Brian Addav » 24/09/2013 14:33

Martin Juneau a écrit:
Anianka a écrit:le dessin d'une BD poche est forcément très différent d'un dessin de bd classique, car il ne faut surtout pas mettre autant de détail que sur des grandes planches, car le lecteur n'y verra rien. (c'est d'ailleurs un des points qui fait que les bd FB ne fonctionnent pas en asie, car ils trouvent le dessin trop compliqué)


La diminution des détails est ce qui rend les BD même classiques plus facile à suivre et à lire que celles qui sont trop imposées aux nombreux détails qu'aux personnages ou à la qualité du récit. Ça peut être une très bonne idée pour une illustration, mais pour une BD normale, ça ne marche pas.



hein ?? pas compris.
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