Olaf Le Bou a écrit:non mais un petit libraire attendra d'avoir un volume de commande suffisant pour déclancher une demande chez un éditeur indépendant, d'où des délais vachement plus long que sur le net. Moi, je m'en fous, j'ai des centaines de BD en retard de lecture, alors attendre 1 ou 2 mois pour une commande ne me dérange pas, mais pour les impatients, là, c'est clair que la zone est cruellement compétitive.
Cooltrane a écrit:cela fait quatre mois que mon libraire a passé une/ma commande chez La Boite à Bulle (pourtant un de mes petits éditeurs préférés) pour deux bouquins d'Enfin Libre (le type qui a fait La Rumeur et le Fluink)...
Toujours rien, alors que les nouveautés BàB sont arrivées il y a deux out trois semaines ...
cela aurait couté quoi de flanquer deux "vieilleries" de plus dans la caisse des nouveautés
cronos59 a écrit:Ce discours moraliste proné par certains libraires du coin est assez irritant. Ces gens la continuent ils a se fournir exclusivement chez l'épicier du coin? Cela m'étonnerait fort.
Cet esprit étriqué sur la grande distribution, diabolisée dès lors qu'elle touche a leur petit confort, n'est pas des plus encourageant.
Pouffy a écrit: Les disquaires ont quasiment disparu suite à l'arrivée des téléchargements en ligne
Cooltrane a écrit:Olaf Le Bou a écrit:non mais un petit libraire attendra d'avoir un volume de commande suffisant pour déclancher une demande chez un éditeur indépendant, d'où des délais vachement plus long que sur le net. Moi, je m'en fous, j'ai des centaines de BD en retard de lecture, alors attendre 1 ou 2 mois pour une commande ne me dérange pas, mais pour les impatients, là, c'est clair que la zone est cruellement compétitive.
Ouais, beeen il faudrait qd mm faire un peu gaffe, quand on est un petit éditeur...
cela fait quatre mois que mon libraire a passé une/ma commande chez La Boite à Bulle (pourtant un de mes petits éditeurs préférés) pour deux bouquins d'Enfin Libre (le type qui a fait La Rumeur et le Fluink)...
Toujours rien, alors que les nouveautés BàB sont arrivées il y a deux out trois semaines ...
cela aurait couté quoi de flanquer deux "vieilleries" de plus dans la caisse des nouveautés
Tu vas me dire que les nouveautés ne suive pas le même circuits que les réassorts? >> bullshit!! avec un peu de bonne volonté...
Croaa a écrit:Les disquaires ont disparus bien avant l'arrivée des téléchargements. J'entends disquaires indépendants si l'on veut les comparer aux librairies indépendantes.
cronos59 a écrit:Ce discours moraliste proné par certains libraires du coin est assez irritant. Ces gens la continuent ils a se fournir exclusivement chez l'épicier du coin? Cela m'étonnerait fort.
Cet esprit étriqué sur la grande distribution, diabolisée dès lors qu'elle touche a leur petit confort, n'est pas des plus encourageant.
Martin Juneau a écrit:Sinon téléchargement ou pas, il y aura toujours des protestants (Comme moi) qui crieront contre le téléchargement illégal qui peut facilement créer des dommages aux artistes qui travaillent becs et ongles et à une industrie musicale qui a mit tant d'années à se bâtir.
xof 24 a écrit:Et bizarrement on voit fleurir les petites enseignes... Peut être pas dans la campagne mais pour ce qui est de la banlieue parisienne que je connais hélas trop bien, c'est flagrant..
xof 24 a écrit:On cause aussi du disque, ben le vinyl revient et les maisons de disque n'y voient plus forcément qu'un marché de niche
xof 24 a écrit:Bref Ma zone fait, fera du mal encore aux libraires de quartiers, mais ceux qui réussiront à survivre seront toujours fréquentés par des personnes désirant un "plus".
El Ray 54 a écrit:Dans l'article sur quoi il se base pour dire que les gros rabais pratiqué par les grandes surfaces , posent vraiment de gros soucis aux libraires ....? -_-
Draxxen a écrit:Faut aller voir 'Incendie' et 'Attentat'. Ton avis sur le cinéma va certainement changer
El Ray 54 a écrit:Dans l'article sur quoi il se base pour dire que les gros rabais pratiqué par les grandes surfaces , posent vraiment de gros soucis aux libraires ....?
Martin Juneau a écrit:Non!
Xavier Guilbert a écrit:El Ray 54 a écrit:Dans l'article sur quoi il se base pour dire que les gros rabais pratiqué par les grandes surfaces , posent vraiment de gros soucis aux libraires ....?
Sur un marché où n'existe pas de prix unique du livre, les dynamiques sont les suivantes: les grandes surfaces font pression sur les distributeurs pour avoir des conditions commerciales avantageuses (comprendre par là, un prix à l'achat très bas), aidées en cela par leur poids économique et les volumes conséquents qu'elles vont réaliser.
Grâce à ces conditions commerciales avantageuses, elles utilisent les livres comme un produit d'appel -- i.e., un élément pour faire venir le client dans son enseigne, afin qu'il achète autre chose; le livre s'y prête bien, dans le sens où c'est de toute façon un produit à faible marge (comparé à l'électroménager ou l'électronique -- d'où le repositionnement de chaînes comme la Fnac ou Virgin ces dernières années).
Cependant, il faut souligner que les grandes surfaces se focalisent sur les produits à forte rotation -- comprendre par là, des produits qui se vendent beaucoup, et souvent; par conséquent, elles conservent généralement un nombre limité de références, et se focalisent uniquement sur les best-sellers.
Cette situation a plusieurs effets néfastes:
- d'une part, elle réduit fortement les revenus de la chaîne amont (éditeur + diffuseur, mais souvent surtout l'éditeur, le diffuseur faisant à son tour pression), du fait des conditions commerciales avantageuses obtenues;
- d'autre part, les bas prix pratiqués par les grandes surfaces attirant les clients, cette situation prive également les libraires des revenus qui aurait été dégagés par la vente des best-sellers en question;
Et comme, dans ce cas-là, la vision ultra-simplifiée de "ce sont les best-sellers qui paient pour les titres moins vendeurs" fonctionne, le résultat est un affaiblissement des éditeurs et des libraires -- et une mise en danger de la bibliodiversité.
D'autant plus que cette situation se reproduit à l'étage en-dessous, avec les grandes surfaces spécialisées (Fnac et consorts) qui reproduisent le même schéma, avec des baisses moins marquées, mais sur plus de références. Il en résulte une érosion en cascade des revenus dégagés par les plus gros vendeurs, et à long terme un appauvrissement de l'offre existante, et des moyens de la rendre visible et accessible.
Contrairement à ce que certains peuvent sembler penser, la culture n'est pas un produit comme les autres -- et la régulation du marché prônée par les adeptes du libéralisme ne peut que déboucher sur une situation dommageable pour la qualité de celui-ci.
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