Polle a écrit:ce sylvain cordurié me semble bien sur de lui, il a écrit quoi déjà ?
Pas plus qu'un autre.
Je participe avec un minimum de convictions.
Polle a écrit:ce sylvain cordurié me semble bien sur de lui, il a écrit quoi déjà ?
Sylvain_Runberg a écrit:Quand Luc a accepté de suivre le projet, il ne faisait pas le boulot de Sébastien (et ça n'avait rien à voir avec le fait que ce soit aussi un ami. Personnellement, je suis ami avec plusieurs éditeurs et aucun d'entre eux ne me signeraient sur la base de ces liens. Eux aussi ont des comptes à rendre et crois moi, ils m'ont déjà refusé des projets .
Luc offrait un plus, un complément, quelque chose qui n'existe pas dans la Bande Dessinée. Un travail de scriptdoctoring, qui n'est pas celui de l'éditeur, même si ceux-ci le font parfois en partie. Mais c'était là l'intérêt de l'expérience : vue la masse de livres qu'ils doivent suivre, les éditeurs ne peuvent pas le faire pleinement. Donc, pourquoi ne pas faire évoluer le métier dans ce sens ?
Sylvain_Runberg a écrit:Pour le livre de 150 pages, je pose la question parce que la réalité est que nous avons eu un mal fou à nous faire publier...parce que c'était un ouvrage de 150 pages. Et que là, un système économique, celui lié au format FB (et que je ne critique pas en soit) n'est pas fait pour accueillir ce type de récit (du moins si l'on décide de payer les auteurs un minimum pour sa réalisation, sans pour autant vendre le livre à un prix hors d'atteinte pour la plupart des lecteurs, Jean-David Morvan a déjà évoqué cette problématique ici je crois .
S.
luc Brunschwig a écrit:Hmmm est ce que l'éditeur abandonne ses prérogatives en faisant appel à un script doctor ???
Un peu sans doute, c'est pourquoi aujourd'hui, le même Sébastien qui dirigeait 4 collections chez Dupuis a décidé qu'il fallait 3 directeurs de collections chez Futuropolis (4 à une époque, quand je faisais partie de l'équipe artistique) pour encadrer à peine une soixantaine de livres (plutôt moins, Seb a décidé de réduire un peu la voilure pour toujours mieux encadrer les livres en question avec ses deux complices que sont Claude Gendrot et Alain David)...
ET a écrit:Q64 a écrit:ET a écrit:Je crois que la raison est beaucoup plus terre à terre : il n'y a pas assez d'acheteurs francophones pour éponger la production en français ou bien l'ensemble des sommes engagées par les acheteurs est au maximum du possible.
Imageons par l'absurde : toute la production actuelle est constituée d'albums remarquables. Que se passe t-il ? la même chose, tous les acteurs de la chaîne du livre ne pourront pas en vivre (décemment).
Le gateau ne grossira plus, des convives devront se retirer.
Le marché de la BD en France c'est 300M d'€ ( je crois )
Ramené par tète ça fait 300M : 60M = 5,00€
5,00€ par français et par an c'est vraiment trés peu ( en valeur absolue ) et meme pour un produit culturel
Dans ma famille et mes amis, personne n'en lit
Je crois que le fond du probléme n'est pas là
Les chiffres nous les avons (cf les liens du 1er post, Ratier et surtout celui de guilbert qui est particulièrement édifiant).
Le marché de la BD francophone, ce n'est pas 60 millions de personnes,
ça plairait sûrement aux professionnels du livre, mais faut pas rêver .
Le nombre d'amateurs est intéressant à connaître, mais c'est surtout ce que dépensent globalement ces gens qui importe, et là on est à un palier (et si c'est le dernier, ...)http://www.du9.org/Numerologie-edition-2009xavier Guilbert a écrit:Depuis trois ans, les ventes en volumes reculent, pour un chiffre d’affaire qui se maintient en-dessous du seuil des 320 millions d’euros annuels.
JC DERRIEN a écrit:Je change de sujet deux minutes : hier, je suis allé avec mon fils à la Japan Expo. J'avais déjà tenté l'experience il y a quelques années, mais la surface est encore plus énorme aujourdhui. Alors que le Cosplay, il y a quelques années, était un micro phénomène, 75% des visiteurs hier étaient habillés comme leurs héros préférés (au pire, ils portaient un t shirt de leur série favorite). Et ce n'était pas une armée de Naruto ou de Mario, mais beaucoup de séries obscures (genre DOUBT) avaient leur fan arborant la panoplie.
Ca dépasse de loin le snobisme des premières années, c'est devenu un phénomène de masse.
Dans la FB, c'est un fait : il n'y a quasiment plus de héros phares.
Je n'ai vu là bas ni de Largo Winch, ni de Thorgal, de Schtroumpf, ni de Nävis (sorry Jean David ), mais il y avait des Stormtroopers, des Jedis (donc pas uniquement du Japonais), des Chevaliers du Zodiaque...
Est ce le jeune public qui nous a abandonné ou est ce nous, auteurs, qui les avons quitté ?
A la remarque des délégués du SNAC qui demandent pourquoi un auteur n’irait finalement pas directement voir Apple, Amazon ou Google, qui proposent notamment des droits d’auteur nettement plus élevés, le SNE répond qu’en effet, il est impossible d’éviter cela. Cependant, pour les éditeurs, ces géants d’internet restent de simples diffuseurs de contenu, or le métier d’éditeur est bien plus que cela, et c’est prendre un très gros risque que d’aller se perdre dans les innombrables références d’un Apple ou Google. Un véritable éditeur, lui, travaille le projet avec les auteurs, et [b]assure par ailleurs toute une partie marketing que ne fera pas un géant d’internet.[/b] Pour le SNE, la solution de l’indépendance des auteurs vis-à-vis de leurs éditeurs traditionnels est une chimère, un mirage dangereux qui va faire beaucoup de déçus. Le SNE estime que ce serait se tirer une balle dans le pied que de se lancer dans ce genre d’aventure. De plus, si les auteurs décidaient en masse de s’auto-éditer sur Internet, cela fragiliserait dangereusement tout un secteur, mettant en péril autant d’emplois, et sciant la branche qui soutient les auteurs depuis plusieurs décennies. Ce ne serait donc une bonne opération pour personne.
stephane crety a écrit:cependant, pour ne pas dépeindre un tableau uniformément noir de ces éditeurs(je vous aime !!!!), force est de constater qu'un échec n'est pas un point final et que souvent, l'éditeur souhaitent réitérer l'expérience avec ces auteurs...
Joseph Behe a écrit:d'abord parce que ce sont les auteurs qui écrivent et qui dessinent.
Ce sont donc d'abord eux qui "surproduisent"
mais cette raison "de base" étant trop simple voire simpliste, vous ne la retiendrez pas.
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