J'espère que personne ne me jettera des tomates ou des objets contondants pour cette minute "relaxation" néanmoins en rapport avec le sujet de la discussion.
bon ben ce sera un lien : NOTES (de Boulet)
En résumé, on a des scénaristes dont le travail n'est pas jugé et des dessinateurs sur-encadrés... forcément, il y a un décalage de compétence au bout d'un moment..
PotdeNutella a écrit:J'espère que personne ne me jettera des tomates ou des objets contondants pour cette minute "relaxation" néanmoins en rapport avec le sujet de la discussion.[Révéler] Spoiler:ah zut l'image est trop haute, le forum n'en veut pas ...
bon ben ce sera un lien : NOTES (de Boulet)
the frog a écrit:Je dois dire que ce debat est passionnant et je regrette que moins de lecteurs interviennent. Par contre, je suis ravi de lire la prose d'auteurs qui levent le voile sur la face cachee de la BD.
Toine:
Je ne pense pas etre en contradiction. Depuis que je collectionne les BD, l'economie de cette industrie a completement change. Il y a 35 ans, les one-shot etaient tres,tres rares (quasiement seuls Dargaud en publiait dans un grand format comme les Legendes d'Aujourd'hui de Bilal et Christin, les Lone Slaone de Druillet et le Time is Money d'Alexis et Fred), je ne pouvais les acquerir car trop chers pour ma bourse d'adolescent). Par contre, les albums broches de chez Dupuis me convenaient parfaitement. C'etait plus difficle pour les cartonnes (devenus le format standard) mais je pouvais au moins acheter les Ric Hochet (qui a l'epoque de mes 12 ans etait ma serie preferee). A l'epoque, les series avaient 10, 15, 20 albums tout au plus. Elles avaient encore du potentiel. Aujourd'hui, les memes ont passe le cap des 50, 60 albums. Je ne veux pas citer de noms. C'est ce qui me permet de dire qu'elles sont completement a bout de souffle d'un point de vue creatif et que leurs auteurs feraient d'arreter le massacre car elle ssont devenues nettement moins bonnes (pour ne pas ecrire des merdes absolues). Je prefere encore qu'une serie s'arrete alors qu'elle est a son sommet qualitatif plutot que de la voir pericliter quand l'auteur decide qu'il n'a plus rien a dire sur le sujet ou pense qu'il a fait le tour de la question. Il peut ainsi passer a autre chose. Cela neme derange donc que LeGall me fasse patienter aussi longtemps entre 2 Theodore Poussin tant que la qualite est au rendez-vous. J'aimerai en ecrire autant pour d'autres. Tu t'es mepris sur moi en ce qui concerne le cote nostalgique. Je ne le suis absolument et je refuse de penser que c'etait mieux avant parce qu'en fait, je trouve que c'est mieux maintenant. Un client entrant dans une librairie n'a jamais eu autant de choix pour lire des BD. Je trouve cela formidable. Au temps de mon adolescence, c'etait plus reduit comme je l'ecrivais precedemement, moins d'editeurs, moins de nouveautes par editeurs. C'est mathematique.
Par contre, et pour repondre a l'auteur qui me reprochait mon manque de curiosite (et je ne vais pas me justifier sur ce point parce que nous ne nous connaissons pas), et c'est evidemment le revers de la medaille, quand depuis plus de 10 ans, il y a plus de 4000 nouveautes annuelles (!!!!), que vais-je choisir? Comme le systeme de prepublication dans des revues n'existe plus, quels sont les nouveaux auteurs qui emergent et dont je vais apprecier le travail. Ou se trouvent les diamants dans tout ce charbon? Qui va me conseiller? Mon libraire? Les vendeurs qui officient dans la librairie ne connaissent pas grand chose et sont la plus pour toucher leur maigre salaire etant etudiants par ailleurs. Quand ils me demandent cq ue j'aime et que je reponds le FB, on me parle des series imitant les succes d'antant ou d'aujourd'hui et qui n'ont aucun interet pour moi du fait de leur flagrant defaut d'originalite. Et puis, quand on me recommande quelque chose, comme on parle de BD, il faut que le dessin me plaise. Et meme si c'est original, si le dessin ne me plait pas, je n'achete pas, ce qui me parait logique.
La critique? Je m'en mefie un peu. Je ne peux lire que ce qui se publie sue le Web vu que je n'habite plus en France et c'est un peu elitiste. Je reconnais qu'elle a un role, mais autant l'ecrire crument, j'ai parfois feullete quelques BD ayant recu de bonnes critiques, et c'etait des etrons dessines. Les forums BD m'aident beaucoup mais les intervenants dans leur grande majorite se limitent a un "C'est nul! ou c'est Genial" sans aller plus loin dans leur argumentation. Donc, il me reste le feeling, j'ecoute mon libraire, je lis les critiques et les les interventions sur le web, et ensuite je vois. Autant faire savoir tout de suite, que cela limite fortement les recherches parce que sur l'avalanche de nouveautes, cela m'ennuie enormement de passer a cote de choses tres biens. C'est une des raisons pour laquelle, j'ai reduit mes achats depuis l'annee derniere afin de consacrer une part plus consequente de mon budget a lire des BD nouvelles. Mais que sont-elles, nom de Dieu?
luc Brunschwig a écrit:Je conclus mon propos et après je m'arrête (je crois que j'ai saoûlé tout le monde et j'ai moi-même la tête qui tourne un peu )
Dans les propos de Sylvain (je peux me tromper, mais c'est ce que je ressens), on dirait qu'i y a peur que l'excellence, l'exigence interdisent à des sujets de passer et à des auteurs d'être publiés. Pourquoi ?
Tu as peur de ne pas être inclus dans le lot (c'est con ce que je viens de dire, mais bon... on peut se poser la question ? (de ta peur, pas de savoir si tu y serais ou pas ).
luc Brunschwig a écrit:De mon côté, je crois au contraire qu'elle permettrait non seulement à certain sujet d'être enfin exploité, de l'être mieux, de façon mieux assumé et surtout d'avoir la place d'être mis en avant chez l'éditeur comme chez le libraire.
Pour moi, l'édition actuel de la BD, c'est du TF1 : on n'ose rien, on exploite le tout venant, on n'a aucun courage créatif et comme on n'a la chance d'avoir un média peu onéreux en terme de créa, on tente des trucs des fois que ça marcherait, mais bon, si ça marche pas on en fera pas un fromage.
Tu vas voir maintenant la transition est habile. Toi, de ton côté, en terme de création, tu sembles préféré Dexter, Rome, The Shield... on pourrait se dire que la TV américaine est plus courageuse que la nôtre, mais ce serait méconnaitre le secteur. Les grands channels exploitent le tout venant (à quelques exceptions près)... Les spectateurs en ont eu tellement marre de se faire filer de la daube entrecoupée de pub qu'ils ont adhéré à un système de TV payante (ouais, comme Canal + chez nous)... Les spectateurs voulaient en avoir pour leur argent... et ce sont les meilleures séries, les plus originales, les plus culottées qui en sont nées.
Quand je vois ça, je ne trouve pas que l'exigence à quelque chose d'inquiétant. Par contre, je te l'accorde, comment convaincre les éditeurs d'en arriver là ???
Sylvain Cordurie a écrit:...
Je ne vois qu'une manière de faire les choses bien, sans avoir à dire qui mérite d'être là ou pas... ce que je ne ferai jamais de toute façon. Parce que les critères objectifs qui pourraient être posés viendront tôt ou tard se teinter de critères plus subjectifs.
Parce que les relations entre directeurs de collection et auteurs reposent parfois sur l'amitié ou une certaine proximité, parce que la chasse aux dessinateurs fausse parfois les règles du jeu...
...
luc Brunschwig a écrit:C'est vraiment amusant ce discours sur "qui va choisir qui sont les bons des mauvais" parce que ce n'est pas du tout de ça dont je parle... je dis (et tu me peux me relire) : beaucoup ont de bonnes idées, peu savent comment les mettre en oeuvre de façon satisfaisante (d'autres n'ont pas d'idée du tout, mais ça, c'est un autre problème)^. A partir du moment où des intentions sont bonnes, pourquoi ne pas encadrer mieux les auteurs pour aboutir à de meilleurs albums, sachant qu'ils sont perfectibles et que tout le monde y trouvera son compte à commencer par les lecteurs ?
C'est tout ! C'est mon idée de l'excellence et elle n'a rien d'élitiste... elle va juste dans le sens du respect du lecteur.
edgarmint a écrit:Sylvain Cordurie a écrit:...
Je ne vois qu'une manière de faire les choses bien, sans avoir à dire qui mérite d'être là ou pas... ce que je ne ferai jamais de toute façon. Parce que les critères objectifs qui pourraient être posés viendront tôt ou tard se teinter de critères plus subjectifs.
Parce que les relations entre directeurs de collection et auteurs reposent parfois sur l'amitié ou une certaine proximité, parce que la chasse aux dessinateurs fausse parfois les règles du jeu...
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Je m'immisce, mais je pense que c'est bien là que le bât blesse. Ce qui devrait être signifié par l'éditeur à l’/aux auteur(s) avant et pendant le montage du projet ne l'est bien souvent pas. La part de subjectivité, dans ce type de boulot, même si elle existera toujours, doit au maximum être mise de côté – bon prince, laissons une petite place à l’intuition, elle a son importance même si elle ne doit pas empêcher le « contrôle ». Le souci tient peut-être à ce que tu évoques à demi-mot, à savoir un certain copinage qui peut nuire dans certains cas (ne pas blesser...).
Sylvain Cordurie a écrit:L'excellence généralisée à un marché comme le nôtre, ou à tout marché comparable, pardon, mais c'est une utopie.
Plus il y a de BDs qui sortent, plus on s'en éloigne.
ET a écrit:Le sujet est intéressant,
les intervenants aussi,
Je crois que la raison est beaucoup plus terre à terre : il n'y a pas assez d'acheteurs francophones pour éponger la production en français ou bien l'ensemble des sommes engagées par les acheteurs est au maximum du possible.
Imageons par l'absurde : toute la production actuelle est constituée d'albums remarquables. Que se passe t-il ? la même chose, tous les acteurs de la chaîne du livre ne pourront pas en vivre (décemment).
Le gateau ne grossira plus, des convives devront se retirer.
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