dundee a écrit:Si ça change un peu quand même.
Parceque par exemple, les politiques de tarifs envers les jeunes auteurs étaient extrêmement différentes il y a une dizaine d' années (période Boudjellal/Delcourt). C' était du simple au double à projet égal, pour des structures à peu près équivalentes.
Et amha les politiques éditoriales, voire les comportements humains, de G. Delcourt et M. Boudjellal étaient sur plusieurs points diamétralement opposées.
Et on n' aura plus jamais un Trolls de Troy en retard sauf si Mourier se casse la main...
(Fin de la parenthèse)
Delcourt, c'est l'éditeur qui m'a redonné goût à la BD dans les années 1990 mais c'est aujourd'hui un éditeur qui a peu de titres dans le top 100 des ventes, beaucoup de séries sans lendemain (comme Soleil), trop peu de titres avec trop peu d'ambition, donc noyés dans la surproduction, qui ne verront jamais de numéro 2,...
Delcourt aujourd'hui, c'est un éditeur qui tire sa croissance d'économies, pas d'une réelle croissance de son business (augmenter le nombre de lecteurs hors rachats de sociétés et diversifier son lectorat). C'est une croissance de comptable, pas de créatif.
Glénat a atteint ce stade bien avant. Dupuis et Lombard également. Les chiffres d'affaires en croissance ignorent (?) le vieillissement des plus gros consommateurs de BD (la génération du baby boom et la suivante) en se contentant de traire un maximum ces gros consommateurs au lieu de faire un maximum pour renouveler et développer le lectorat.
Qu'ils publient moins mais mieux, dans une gamme de prix plus étendue dont les titres les moins chers ne sont pas bêtement des titres étrangers qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs.
Les trois titres Delcourt du top 50 des tirages 2012:
- "Les Blagues de Toto" n°9 (200.000 ex.)
- "Les Légendaires" n°15 (160.000 ex.)
- "Les Légendaires Origines" n°1 (130.000 ex.)
Dans le même top, les Soleil sont:
- "Trolls de Troy" n°15 (110.000 ex.)
- "Lanfeust Odyssey" n°4 (110.000 ex.)
- "L'Épervier" n°8 (90.000 ex.), repêché chez Dupuis
Si un libraire se passe de Delcourt, Soleil et Glénat, il va soudain trouver ses tables bien vides sans pour autant avoir une perte de rentrées proportionnelle.
Et on critique les Astérix...