C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

[Boggle]

Message précédent :
Une marge de 6%, ça ne me paraît vraiment pas beaucoup sachant que de la marge sont défalqués des pôles de dépenses encore très importants comme les charges externes, les impôts, les charges de personnel, etc... Ca me paraît même être une erreur de terme et/ou de formulation.

[choregraphe]

pour delcourt seul, c'est bien 2.5 millions a 43 personnes qu'il reste de bénéfice
a cela il faudrait rechercher DELSOL et les autres sociétés pour arriver au chiffre mais cela parait excellent

http://www.societe.com/bilan/guy-delcou ... 12311.html

les chiffres déposés en 2011

[eBry]

Le détail qui tue, ce sont ces 43 personnes (au lieu de 44 en 2010, avant la fusion avec Soleil).

Le chiffre d'affaires n'est pas généré par ces seules 43 personnes mais bien par une armée de sous-traitants dont font malheureusement partie les auteurs.

Dans tout secteur, ce sont les sous-traitants qui subissent le plus de pression car ils ne sont vus que comme un poste de coûts à réduire le plus possible, grâce au fait que l'on peut changer facilement de sous-traitant.

Trop souvent, les sous-traitants compensent les pertes et mauvais résultats des sociétés, postposant la remise en question de la gestion de la société...

[Messer]

Bientôt le syndrome des chemins de fer belges ? Éliminons la cause du retard des trains en supprimant les trains.

[tofre]

pour delcourt seul, c'est bien 2.5 millions a 43 personnes qu'il reste de bénéfice
a cela il faudrait rechercher DELSOL et les autres sociétés pour arriver au chiffre mais cela parait excellent

http://www.societe.com/bilan/guy-delcou ... 12311.html

les chiffres déposés en 2011

8,9 % de résultat net en hausse de 58% la crise quoi
C'est 15 fois plus que la branche librairie.
On comprend mieux pourquoi il y a toujours plus de titres... (syndrome pompier pyromane)

[choregraphe]

pour delcourt seul, c'est bien 2.5 millions a 43 personnes qu'il reste de bénéfice
a cela il faudrait rechercher DELSOL et les autres sociétés pour arriver au chiffre mais cela parait excellent

http://www.societe.com/bilan/guy-delcou ... 12311.html

les chiffres déposés en 2011

8,9 % de résultat net en hausse de 58% la crise quoi
C'est 15 fois plus que la branche librairie.
On comprend mieux pourquoi il y a toujours plus de titres... (syndrome pompier pyromane)

C'est leur plus mauvaise année 2012 s'annonce meilleur grace a la fusion

[eBry]

Je me demande ce que donneraient leur rentabilité si ils offraient les mêmes conditions qu'il y a 20-30 ans, ajustées des effets de l'inflation, aux auteurs...

[NARCISSE]

"jusqu'ici tout va bien jusqu ici tout va bien. Ce qui compte c est pas la chute c est l'atterrissage"

[nexus4]

Vu le niveau de l'interview, je comprends mieux le coup de Pénélope B.
http://t.co/NW5iHVdp

Bon, c'est donc pas du coté de nos dirigeants que viendra la soluce.

[kilfou]

La réponse de la ministre au problème de la crise ne plaît pas.

Isabelle Bauthian.
www.isabellebauthian.com/?p=1003

Tanxxx
http://tanxxx.free-h.fr/bloug/archives/6486

Maiana Bidegrain
https://www.facebook.com/SousLesBulles/ ... 0840386620

[mome]

[kilfou]

Coup de fil d'Alexandre Tiphagne, chef adjoint du cabinet de la ministre: l'article de presse en question ne représente qu'un des multiples articles écrits concernant la visite de la ministre à Angoulême. Mme Filippetti suit par ailleurs au plus près les négociations en cours entre auteurs et éditeurs... Mais pas moyen d'avoir le détail des propositions concrètes étudiées actuellement. Par contre, paraît-il, il ne faut plus importuner le cabinet avec des mails intempestifs. Vous faites ce que vous voulez....

https://www.facebook.com/SousLesBulles/ ... 7347043636

...

[dundee]

La réponse de la ministre au problème de la crise ne plaît pas.

Isabelle Bauthian.
http://www.isabellebauthian.com/?p=1003

Tanxxx
http://tanxxx.free-h.fr/bloug/archives/6486

Maiana Bidegrain
https://www.facebook.com/SousLesBulles/ ... 0840386620

Les 3 sont très bien.
Même si la précarité des artistes n' est pas spécifique aux artistes de bandes dessinées.

[dundee]

avant la fusion avec Soleil).

Juste pour éviter des confusions , il n' y a pas eu de fusion entre Delcourt et Soleil, c' est Delcourt qui a racheté Soleil en 2011, et précédemment Tonkam.

[eBry]

C'est vrai mais concrètement cela ne change pas grand chose aux conséquences pratiques. Ce sont les mêmes envies/tentations d'économies d'échelles, les mêmes erreurs de prévisions de celles-ci à compenser coûte que coûte, les mêmes erreurs de choix de personnes-clés, etc.

[dundee]

Si ça change un peu quand même.
Parceque par exemple, les politiques de tarifs envers les jeunes auteurs étaient extrêmement différentes il y a une dizaine d' années (période Boudjellal/Delcourt). C' était du simple au double à projet égal, pour des structures à peu près équivalentes.
Et amha les politiques éditoriales, voire les comportements humains, de G. Delcourt et M. Boudjellal étaient sur plusieurs points diamétralement opposées.
Et on n' aura plus jamais un Trolls de Troy en retard sauf si Mourier se casse la main...
(Fin de la parenthèse)

[nexus4]

La réponse de la ministre au problème de la crise ne plaît pas.

Isabelle Bauthian.
http://www.isabellebauthian.com/?p=1003

Tanxxx
http://tanxxx.free-h.fr/bloug/archives/6486

Maiana Bidegrain
https://www.facebook.com/SousLesBulles/ ... 0840386620

Les 3 sont très bien.
Même si la précarité des artistes n' est pas spécifique aux artistes de bandes dessinées.

Vu sur le FB de sous les bulles :

[edgarmint]

Il y a aussi ça qui circule :

[kilfou]

Maester.

[Malnati]

Ceci dit, c'est le constat d'une réalité.
Les artistes en général, créent les courants.
Les investisseurs payent de nouveaux artistes pour conquérir ces courants.
Les investisseurs, ayant conquis le territoire, créent de nouvelles tendances plus rentables pour eux.
Les investisseurs créent de nouveaux artistes, sous payés et soumis, en agitant la carotte de "celui qui est le meilleur des artistes, celui que l'éditeur a rendu riche.
Les éditeurs font la littérature, c'est sur. Et la BD aussi.
Sans le vendeur de came, pas de business... Celui qui sait ce que le public consomme le plus facilement, c'est le libraire... On crée des produits de coiffure pro pour que les coiffeuses les vendent... Les coiffeuses commandent ce que leurs clientes demandent... Les produits sont faits pour que la coiffeuse les vendent vite et bien...
Là où le bas blesse, c'est que la BD, personne n'en a besoin pour être belle à son mariage !
En tous cas, si demain un Dargaud créé une collection "doigt dans l'cul", vous pouvez être sur que 80% des auteurs de BD vont se découvrir une passion pour le fist fucking, avec doc scientifique et tout le bordel... Même peut-etre que Sfar nous sortira un "sid vicious le chien sodomite"...
C'est les éditeurs qui font la BD... Et leur sérénité repose sur le fait que les auteurs clament le contraire.
Loïc.

[eBry]

Si ça change un peu quand même.
Parceque par exemple, les politiques de tarifs envers les jeunes auteurs étaient extrêmement différentes il y a une dizaine d' années (période Boudjellal/Delcourt). C' était du simple au double à projet égal, pour des structures à peu près équivalentes.
Et amha les politiques éditoriales, voire les comportements humains, de G. Delcourt et M. Boudjellal étaient sur plusieurs points diamétralement opposées.
Et on n' aura plus jamais un Trolls de Troy en retard sauf si Mourier se casse la main...
(Fin de la parenthèse)

Delcourt, c'est l'éditeur qui m'a redonné goût à la BD dans les années 1990 mais c'est aujourd'hui un éditeur qui a peu de titres dans le top 100 des ventes, beaucoup de séries sans lendemain (comme Soleil), trop peu de titres avec trop peu d'ambition, donc noyés dans la surproduction, qui ne verront jamais de numéro 2,...

Delcourt aujourd'hui, c'est un éditeur qui tire sa croissance d'économies, pas d'une réelle croissance de son business (augmenter le nombre de lecteurs hors rachats de sociétés et diversifier son lectorat). C'est une croissance de comptable, pas de créatif.

Glénat a atteint ce stade bien avant. Dupuis et Lombard également. Les chiffres d'affaires en croissance ignorent (?) le vieillissement des plus gros consommateurs de BD (la génération du baby boom et la suivante) en se contentant de traire un maximum ces gros consommateurs au lieu de faire un maximum pour renouveler et développer le lectorat.

Qu'ils publient moins mais mieux, dans une gamme de prix plus étendue dont les titres les moins chers ne sont pas bêtement des titres étrangers qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs.

Les trois titres Delcourt du top 50 des tirages 2012:
- "Les Blagues de Toto" n°9 (200.000 ex.)
- "Les Légendaires" n°15 (160.000 ex.)
- "Les Légendaires Origines" n°1 (130.000 ex.)

Dans le même top, les Soleil sont:
- "Trolls de Troy" n°15 (110.000 ex.)
- "Lanfeust Odyssey" n°4 (110.000 ex.)
- "L'Épervier" n°8 (90.000 ex.), repêché chez Dupuis

Si un libraire se passe de Delcourt, Soleil et Glénat, il va soudain trouver ses tables bien vides sans pour autant avoir une perte de rentrées proportionnelle.

Et on critique les Astérix...