el lobo loco a écrit:Pourquoi la lecture d'un FB est-elle si difficile pour un japonais ? Un manga n'a-t-il pas intraséquement répondu à une façon de lire une bd par une génération abreuvée d'images en mouvement, en adoptant une certaine vitesse de lecture (pas rapidité, la bonne vitesse), en terme d'ellipse et de décomposition de l'action, du spectaculaire, du rebondissement ?
Je me demande bien d'où peut venir cette idée que les japonais ne sauraient pas lire des albums de bande dessinée... Certes, la plupart des tentatives de publication au Japon sont confidentielles, mais ce n'est pas du fait d'un lectorat réfractaire, mais simplement sur les difficultés à adapter un produit calibré pour un certain marché (le 48CC) à un autre fonctionnant sur des standards différents (le 220SN&B). Le Sommeil du Monstre de Bilal s'était ainsi retrouvé au milieu des artbooks (avec un prix de luxe en conséquence). Bien souvent, les questions de distribution/diffusion peuvent expliquer l'insuccès d'une production à l'étranger.
Sinon, on a le même phénomène qu'aux USA: on traduit en priorité ce qui ressort de la bande dessinée d'auteur, avant de s'attaquer au mainstream qui, généralement, passe plus mal les frontières. En fait, les lecteurs intéressés par une approche d'auteur tendent à explorer la même chose quelle qu'en soit l'origine, alors que les lecteurs de mainstream sont d'une part généralement bien fournis sans avoir besoin de se tourner vers une production étrangère, mais de plus très attachés à des spécificités que seule cette production locale est en mesure de leur proposer. Rajoutons également que le manga a fait ses débuts en France il y a une vingtaine d'années, et que les premiers pas n'ont pas connu de succès immédiat. USA et Japon ne s'intéressent à la production franco-belge que depuis une dizaine d'années, disons, avec des traductions de Trondheim, Tardi (pour les USA), de David B. et Marjane Satrapi (pour le Japon).
perso le manga à trouvé son publique ainsi que le comics , moi j'ai commencer en comics , enchainer sur les mangas, suivi des romans et y'a un an la bd FB.
Les histoires pour jeunes en temps que jeune est plus accrocheur , une fois qu'on évolue dans sa lecture on va être en recherche d'autre chose.
Certain vont laché à un moment donné , mais disons qu'il y'a une réel étude de vente selon moi.
pour moi y'a 2 gros problème dans la FB : y'a pas vraiment beaucoup de série pour ado et les oeuvres coutent plus cher que le reste .
Exemple : un jeunot à 35 euros par moi ( pris au pif) il achète de la franco si il trouve un truc intéressant, et la moyenne ( surout en france prix fixe par rapport à la Belgique) la moyenne ça doit être 13,45 -13,95
Si on prend le 13,45 ça fera 26,90 soit 2 bd et un peu plus ça fera 27 et une raouette , donc au pire certain moi il pourra en prendre 3.
La moyenne c'est 1 heure de lecture soit une variante entre 2-3 heure par mois .
Si on prend le forma comics ( kiosk du moin ) et le format manga .
Un comics en moyenne va être à 4,90 pour à peu près le même temps de lecture . Donc sur un mois il va pouvoir s'en acheter en moyenne 6-7 par mois soit déjà 7 heure de lecture par mois.
Le manga est un peu plus cher la moyenne de prix étant de 7,80 , donc soit 4 manga par mois et donc 4 heures en moyenne de lecture.
Donc déjà niveau prix quand on a pas beaucoup d'argent c'est plus dur.
Aussi le dessin d'un manga ou comics pour le jeune sont plus attractif car l'impression de mouvement est plus présent que dans la FB qui semble assez figé.
Brian Addav a écrit:c'est très très réducteur comme vision de la franco-belge rien que pour le sport, sans remonter à Jari ou autre Eric Castel de Reding, tu trouves des bds sur le sport (foot2rue, louka en prépub dans Spirou). Lou, niveau romance/tranche de vie, c'est pas si mauvais. Bref, il y a ce qu'il faut aussi. Par contre, il n'y a pas c'est vrai de genres réellement définis et associés.
ça reste quand même très limité, que ce soit en nombre ou en diversité. Après c'est un avis personnel, et il y a toujours des contre-exemple, mais sur la masse des FB, très peu sortent du domaine "aventure", et ce n'est pas forcément ce que je leur demande, car je n'ai pas du tout les même critères de lecture sur les 2 formats. Je suis très attentif au dessin sur les FB et quasiement que au scénario sur les mangas (sauf dessins très reboutants).
Brian Addav a écrit:c'est la loi du marché. Si tu regardes le chiffres de vente, hormis les gros titres, la plupart des mangas vendent moins à l'unité que le franco-belge. Il est normal que les éditeurs ne veulent pas y perdre de l'argent.
Le problème principal étant que le format BD permet mal les des tirages à faible coût (coût équivalent à des mangas)
Brian Addav a écrit:Il y a-t-il vraiment un réel marché ? Sur le dossier du site du9, on peut vraiment en douter.
C'est difficile d'étudier un marché quand personne ne souhaite fournir l'offre. Avant la montée des mangas en France, ces même sites auraient annoncé qu'il n'y avait pas de marché pour les mangas en France.
Brian Addav a écrit:Qui paiera les traductions ? Qui acceptera de payer pour ça ? Pourquoi le scantrad marche-t-il aussi bien ? Parce que les éditeurs, qu'ils soient japonais ou européens, ont très bien compris que financièrement, seule l'adaptation des gros succès avait un sens. Et s'ils laissent faire les scantrad, c'est bien pour préjuger de ce qui marchera à l'étranger.
Les éditeurs japonais laissent faire mais ne sont pas forcément content, car la contrefaçon est très peu répendue dans la culture japonaise, et très réprimée chez eux. Après, ils sont conscients que les scantrad servent d'étude de marché à grande échelle. C'est d'ailleurs ce qui se rapproche le plus de l'opensource dans l'édition, vu que les éditeurs laissent faire les traductions et publication alors qu'ils ont tout à fait le droit de les bloquer. Dans tous les cas, en diminuant les coût d'impression au maximum, les coût de traduction pouvant faire l'objets d'accords avec les scantrad (on vous attaque pas en justice, mais on se garde le droit de se servir de vos traduction, qui je pense appartiennent à l'éditeur d'origine, vu que le texte du manga lui appartient), et en gérant les impressions à la demande, toute série devient rentable, même à faible volume.
Les système d'impression (pas d'édition, qui sont bcp plus rares) à la demande, que ce soit à prix bas ou élevé, ont prouvé que le marché était présent et viable, je pense qu'il ne s'agit que d'une histoire de temps avant que les mangas en profitent
El Ray 54 a écrit:Aussi le dessin d'un manga ou comics pour le jeune sont plus attractif car l'impression de mouvement est plus présent que dans la FB qui semble assez figé.
Dans le FB c'est l'imagination du lecteur qui bouge!
Xavier Guilbert a écrit:Je me demande bien d'où peut venir cette idée que les japonais ne sauraient pas lire des albums de bande dessinée...
Cela ne concerne pas que les japonais, mais aussi une grande majorité des asiatiques.
Sur le plan purement graphique, dès que tu montres une bd franco-belge à un lecteur asiatique lambda, il va te dire que c'est difficile pour lui de lire les dessins, de déchiffrer. Côtoyant des asiatiques depuis longtemps, y vivant maintenant, la remarque qu'on me fait généralement c'est que cela fait mal à la tête de regarder ça, d'aller chercher, identifier les détails. Ensuite, pour ceux qui maîtrisent le français, la deuxième difficulté est de lire les textes écrits tout en majuscule. Et oui, on y pense pas, mais pour ceux qui maîtrise mal notre langue, ça renforce la difficulté de lecture.
Bien sûr, tu trouveras toujours des gens qui feront l'effort "d'apprendre" à lire la bd européenne. Mais ça prend plusieurs années. Et la plupart sont passés par la case comics auparavant. Mais pour la majorité, l'accessibilité est loin d'être acquise.
Et bien sûr, il y a des bds qui s'en sortent mieux que les autres, qui sont plus ou moins lisibles et accessibles. Tintin et les Schtroumpfs en tête.
Et quand tu parles de Bilal, il touche très peu le grand public. Il y a eu ces dix dernières années quelques traductions de bd franco-belge mais c'est resté confidentiel pour toutes ces raisons. Niveau mainstream, Titeuf a essayé une percée il y a plusieurs années mais s'est heurté cette fois au pb de l'humour, très différent, et parfois incompréhensible pour les asiatiques.
Anianka a écrit:les FB ne marchent pas au japon (et de manière plus large en Asie), car les FB comportent des dessins bcp plus détaillés, souvent plus importantes que le texte, tandis que les mangas ont des dessins simples pouvant être lus en un coup d’œil. Il est donc plus facile de passer des FB aux mangas que l'inverse.
Très, très discutable. Les raisons sont plus à trouver dans les dynamiques économiques et des problématiques de positionnement de l'offre que dans la nature des œuvres elles-mêmes.
Anianka a écrit:Pour la différence entre FB/Mangas, il y a surtout les sujets évoqués, qui sont bcp plus limités dans les FB que dans les mangas. Les FB, à moins d'être des séries d'auteurs à très faible tirage, ne traitent quasiement jamais de sujets tels que sport/romance/tranches de vies/... alors que ces sujets sont très répandus dans les mangas à destination des adolescents.
Très, très discutable. En fait, en dehors de la question du sexe (et encore, cf. Titeuf et le Zizi sexuel), il y a peu de sujets que l'on ne trouve pas traités dans l'une ou l'autre des productions. Ensuite, il y a des visions différentes, plus ou moins datées, et l'on peut discuter de la manière dont ces thématiques sont abordées.
Anianka a écrit:Après il faut voir que les mangas, en Europe, ont des publiques bcp moins tranchés qu'au japon, et personnellement, je lis vraiment de tout et n'importe quoi comme mangas, mais malheureusement, seuls les plus gros succès sont importés en France alors que de très nombreuses séries mériteraient d'être publiées, mais comme ces séries n'assurent pas un tirage suffisant, aucun éditeur européen n'essaie de les développer.
Alors là, c'est par contre complètement à côté de la plaque. Le public du manga en France est extrêmement concentré sur une petite population, très centrée sur l'adolescence -- alors que le lectorat japonais est (forcément) plus large. Par ailleurs, la France bénéficie sans doute de l'offre la plus large hors Japon, et l'on a la chance de pouvoir lire tout un tas d'œuvres qui ne font pas partie des best-sellers. Certes, on a droit à la plupart des gros vendeurs (ce qui est logique), mais il faut aussi reconnaître que le lectorat manga en France fait souvent preuve de bien peu de curiosité, et que les tentatives de proposer quelque chose de différent rencontrent rarement le succès.
Le pire c'est que les éditeurs européens viendront ensuite se plaindre quand certains éditeur japonais rachètent leur filiale européenne afin de maitriser eux même les éditions, alors que les européens sont incapables de s'adapter à la demande ou de développer le marché en dehors des quelques grands succès. Je ne comprend d'ailleurs toujours pas pourquoi les éditeurs japonais ne mettent pas en place un système d'impression à la demande de leurs œuvres, même les moins connues. Il doit tout à fait possible d'avoir des usines en Europe pouvant imprimer n'importe quel manga, au même format, même style de couverture, ... Ils s'affranchiraient totalement des éditeurs locaux et on aurait ainsi accès à tout le catalogue, plutôt qu'à l'infime partie proposée par les éditeurs européens.[/quote]
Anianka a écrit:ça reste quand même très limité, que ce soit en nombre ou en diversité. Après c'est un avis personnel, et il y a toujours des contre-exemple, mais sur la masse des FB, très peu sortent du domaine "aventure", et ce n'est pas forcément ce que je leur demande, car je n'ai pas du tout les même critères de lecture sur les 2 formats. Je suis très attentif au dessin sur les FB et quasiement que au scénario sur les mangas (sauf dessins très reboutants).
Je crois que tu serais surpris de la diversité et de la qualité du "FB" si tu te donnais la peine de fouiner un peu. Et puis le goût s'éduque également. Il m'a fallu plusieurs années pour justement laisser le FB "d'aventure" pour des BD plus intimistes, plus personnelles. Mais il est certain que pour pouvoir approfondir, il faut en avoir envie. Personnellement, je trouve en FB (que j'explore sous presque toutes les facettes, tout petits indé mis à part) tout ce dont j'ai besoin. Les "comics mainstream" me déplaisent et les Manga c'est encore pire. Du coup, j'en reste au superficiel pour ces deux très larges catégories qui mériteraient sans doute que je m'y attarde ... mais je n'en ai ni le besoin ni l'envie. Du coup, c'est mort pour moi et je ne regrette rien. Je comprends donc aisément que tu n'approfondisses pas le FB et que tu en aies donc une vision assez fausse!
El Ray 54 a écrit:Aussi le dessin d'un manga ou comics pour le jeune sont plus attractif car l'impression de mouvement est plus présent que dans la FB qui semble assez figé.
Dans le FB c'est l'imagination du lecteur qui bouge!
Le problème c'est surtout que dès que la FB adopte un style fluide comme les mangas, l'album se lit en 15 minutes... et à 13€ les 15 minutes, c'est cher.
Pouffy a écrit: Le problème c'est surtout que dès que la FB adopte un style fluide comme les mangas, l'album se lit en 15 minutes... et à 13€ les 15 minutes, c'est cher.
C'est ce que j'ai remarqué en lisant certains albums. Je n'aime pas beaucoup le style manga plagié, ça fait amateur.
Brian Addav a écrit:Sur le plan purement graphique, dès que tu montres une bd franco-belge à un lecteur asiatique lambda, il va te dire que c'est difficile pour lui de lire les dessins, de déchiffrer.
Ce à quoi je vais te répondre que: Sur le plan purement graphique, dès que tu montres un manga à un lecteur franco-belge lambda, il va te dire que c'est difficile pour lui de lire les dessins, de déchiffrer. Il y a un apprentissage, une accoutumance, pourrait-on dire, qui me semble toute naturelle. La lecture de bande dessinée (au sens large) ne va pas de soi, bien que l'on prétende souvent le contraire.
Brian Addav a écrit:Côtoyant des asiatiques depuis longtemps, y vivant maintenant, la remarque qu'on me fait généralement c'est que cela fait mal à la tête de regarder ça, d'aller chercher, identifier les détails.
Mouais. Ayant côtoyé des asiatiques durant mes cinq ans passés au Japon, j'aurais plutôt tendance à croire qu'il s'agit plus d'une question de devoir chercher des détails là où l'on n'a pas l'habitude d'aller regarder, plutôt qu'une question de détails en général. Il me vient tout un tas de noms de mangaka dont les bouquins sont pleins de détails (et de textes) -- Taniguchi, Kawaguchi, même Urasawa, et pour autant, je crois qu'ils rencontrent un certain succès au Japon.
Brian Addav a écrit:Ensuite, pour ceux qui maîtrisent le français, la deuxième difficulté est de lire les textes écrits tout en majuscule. Et oui, on y pense pas, mais pour ceux qui maîtrise mal notre langue, ça renforce la difficulté de lecture.
Oui, enfin, la réciproque est vraie, et ce, même lorsque l'on parle plutôt bien la langue. La lecture du Japonais n'a jamais été une évidence...
Xavier Guilbert a écrit:Il me vient tout un tas de noms de mangaka dont les bouquins sont pleins de détails (et de textes) -- Taniguchi, Kawaguchi, même Urasawa, et pour autant, je crois qu'ils rencontrent un certain succès au Japon.
Oui. Et sais-tu qu'actuellement il y a au Japon un mouvement de lecteurs qui se développe contre cette "européanisation" du manga car ils trouvent cela trop "long" et difficile à lire ?
Ensuite, le succès est surtout critique, surtout pour Taniguchi.
Xavier Guilbert a écrit:Il me vient tout un tas de noms de mangaka dont les bouquins sont pleins de détails (et de textes) -- Taniguchi, Kawaguchi, même Urasawa, et pour autant, je crois qu'ils rencontrent un certain succès au Japon.
Oui. Et sais-tu qu'actuellement il y a au Japon un mouvement de lecteurs qui se développe contre cette "européanisation" du manga car ils trouvent cela trop "long" et difficile à lire ?
Ensuite, le succès est surtout critique, surtout pour Taniguchi.
Intéressant cette "opposition" au Japon à l'européanisation du manga! Comme quoi toute culture a peur de disparaître ... et évoluer s'en approche toujours un peu.
Brian Addav a écrit:Oui. Et sais-tu qu'actuellement il y a au Japon un mouvement de lecteurs qui se développe contre cette "européanisation" du manga car ils trouvent cela trop "long" et difficile à lire ?
Je l'ignorais. Mais bon, on a bien eu notre levée de boucliers (et autrement plus agressive) contre la "mangalisation". Par contre, je me demande quelle est la véritable ampleur de ce mouvement (et qui en serait à l'origine), parce que je vois assez mal les titres que cela concerneraient. Par ailleurs, une bonne partie de la production seinen (je pense à ce qui peut être publié dans Morning, par exemple) a toujours été plus verbeuse et posée que le tout-venant shônen du Shônen Jump.
Brian Addav a écrit:Ensuite, le succès est surtout critique, surtout pour Taniguchi.
D'accord, dans le sens où les autres cités (Kawaguchi ou Urasawa) rencontrent un succès commercial avant tout.
el lobo loco a écrit:Pourquoi la lecture d'un FB est-elle si difficile pour un japonais ?
Je me demande bien d'où peut venir cette idée que les japonais ne sauraient pas lire des albums de bande dessinée...
De la rencontre d'ami(e)s japonais et de ce qu'ils en disent. Et ce sont eux qui en parlent quasiment comme d'un fait sociologique... Alors, ça vaut ce que ça vaut, hein. Mais, j'étais assez étonné de les voir ne pas comprendre l'action dans une planche FB.
c'est marrant ce mouvement anti-européanisation des mangas, car pour les mangakas cités, je suis d'accord avec les japonais, ce n'est pas vraiment ce que j'attends d'un manga, et donc même si j'ai commencé à les lire, j'ai arrêté après quelques tomes car ça traîne en longueur et devient laborieux à lire (ex : Pluto, qui commence pas si mal mais que j'ai trouvé chiant au bout de 4-5 tomes)
Anianka a écrit:c'est marrant ce mouvement anti-européanisation des mangas, car pour les mangakas cités, je suis d'accord avec les japonais, ce n'est pas vraiment ce que j'attends d'un manga, et donc même si j'ai commencé à les lire, j'ai arrêté après quelques tomes car ça traîne en longueur et devient laborieux à lire (ex : Pluto, qui commence pas si mal mais que j'ai trouvé chiant au bout de 4-5 tomes)
Perso Pluto ça me choque pas je trouve pas qui ais des rallonges , en même temps me manque les 2 derniers tomes. Mais je trouve qu'il y'a rien de comparable à death note par exemple où au 5 eme tomes la suite de l'intrigue est fort discutable.
Et en même temps je vois pas sur quel titre y'aurais une européinisation des titres ? et on entends quoi par européinisation des titres ?
En gros, des pages plus fournies en détail, avec des arrières plans où il se passe des choses, un maniement de l'ellipse beaucoup plus européen qui fait que tu ne peux plus "switcher" le texte sans perdre le fil de l'histoire. Mais le terme est mal adapté je trouve.
Pour parler de mon cas particulier, je rencontre bien sûr des gens qui sont de vrais lecteurs de manga comme on peut l'être de bd sur ce forum. Cad de gros lecteurs. (et pour les japonais, des lecteurs qui suivent les publications en mag). Quand je rencontre des lecteurs qui ne sont occasionnels, on est vraiment dans la consommation fast food. On va attendre qu'un manga soit terminé, puis on achète en bloc les volumes et on avale ça le week-end. (et c'est la même chose que le gars ou la fille vienne d'australie, d'indonésie, du japon, de corée ou autre).
Et c'est amusant ici à Taïwan car les auteurs du coin sont à mi chemin entre le Japon et l’Europe. Il y a toute la génération précédente qui a été fortement influencé par Métal Hurlant, ramené par les américains. Rajouté à la situation géopolitique du pays, les auteurs sont souvent là pour aller plus loin que le simple divertissement. Résultat, si je peux ouvrir un manga japonais et parcourir, la plupart du temps, les pages sans savoir lire, je peux saisir le sens. Quand l'auteur est Taïwanais, là ça marche plus, utilisation de l'ellipse, du texte, et comme je ne sais pas lire le chinois, je comprends rien
Un résumé de toutes les interrogations de ce topic à lire sur le site ulule, pour un film en cours de financement :
"Sous les bulles, l'autre visage de la Bande Dessinée" est un documentaire de 52 minutes, réalisé par Maiana Bidegain.
Il s'agit d'une enquête inédite dans l’univers de la Bande Dessinée franco-belge pour en découvrir la réalité économique contrastée, à travers ses différents acteurs. Entre « success stories » et angoisses face à un secteur en pleine mutation, face à la concurrence des comics et surtout des mangas, un monde se révèle, beaucoup plus féroce et fragile que l’on aurait pu l’imaginer.
Que sait le grand public sur le fonctionnement de ce segment de l’industrie du livre à l’aura si populaire? En fait, bien peu de choses.
C'est quoi, au jour le jour, une vie d' auteur de BD?
Combien gagne un auteur sur la vente d'un livre?
Quelle est la part des autres acteurs de la chaîne du livre dans ce prix?
Combien de livres un libraire doit-il vendre pour pouvoir se payer un salaire?
Qu'adviendra t'il à l'heure du numérique?
"Sous les bulles" pose à ses interlocuteurs (auteurs, éditeurs, libraires, lecteurs également) les questions qui gênent, auxquelles ils ont accepté de répondre sans langue de bois.
Parmi les interviewés, des auteurs reconnus:
Fabien Velhmann, scénariste (repreneur de Spirou) et représentant du Syndicat des Auteurs de BD. Avec lui, nous découvrirons la réalité au jour le jour de nombre d’auteurs,et les principales problématiques qui préoccupent la profession face à l’avenir. Il nous fera en particulier découvrir le combat actuel engagé par le regroupement des auteurs de BD, à l’intérieur du SNAC, syndicat national des auteurs compositeurs, « L’appel du numérique », visant à une renégociation des pourcentages des droits d’auteurs sur les ventes des oeuvres numériques. Un combat qui rejoint celui de beaucoup d’auteurs, bien au-delà du champ de la BD, et qui n’a pas encore clairement été abordée par les politiques.
Van Hamme, auteur des incontournables séries BD XIII, Largo Winch, Thorgal, Lady S, etc… Scénariste, mais également plusieurs années directeur d’édition chez Dupuis, Van Hamme nous parle des relations parfois conflictuelles entre auteurs et éditeurs. Riche de ses 30 ans de carrière, Van Hamme a souvent été considéré comme l’auteur commercial par excellence, et de ce fait « snobé » par la critique. Il jette à son tour son regard perçant sur la production actuelle. Lui qui a toujours géré d’une main de fer ses contrats (et les royalties sur les produits dérivés de ses séries), comment voit-il les combats du Syndicat des auteurs de BD, autour de l’appel du numérique ? L’action collective est-elle une cause perdue dans le milieu de la culture, dans une société de marché ?
Des auteurs moins connus, qui acceptent de parler de la réalité de leur métier - passion
Marko. Dessinateur de BD depuis près de 10 ans, il publie cette année trois albums, Les Godillots, chez Bamboo et La conteuse des glaces et Les enfants de L'ombre, chez Dargaud, en partenariat avec le magazine Géo. Il adore son métier, et nous parlera avec franchise de ses conditions de travail.
Joël Callède, scénariste de plus de 30 albums, dans la BD depuis plus de 12 ans.
La participation d'autres auteurs est à confirmer.
Parmi les éditeurs, nous comptons interviewer: Guy Delcourt (editions Delcourt) fête cette année les 25 ans de création de sa maison d’édition, en rachetant l’un de ses concurrents directs, les éditions Soleil. Ce rachat dont l’annonce a été officialisée le 22 juin de cette année, bouleverse la donne dans le petit monde de la BD, faisant du groupe Delcourt-Soleil le plus grand groupe indépendant du marché francophone.
Yves Schlirf (pour Dargaud – Media Participation). Editeur de la vieille école, il est l’un des rares éditeurs parmi les grandes maisons à continuer de valoriser une approche « d’editing », de suivi de réalisation tout le long de l’écriture des BD, avec les auteurs.
Des petits éditeurs indépendants, tels que les Requins Marteaux, parleront eux aussi de leur expérience et leur point de vue sur le rapport aux auteurs, et l'avenir de la BD.
Pour compléter le tableau, nous rencontrerons aussi des libraires et des enseignes de la grande distributions culturelle:
Michel Edouard Leclerc : avec les centres culturels Leclerc, et sa propre passion pour la BD, Michel Edouard Leclerc joue un rôle majeur dans le monde de la BD, dont il est l’un des grands mécènes. Comment évalue-t-il l’impact de la stratégie de diffusion d’un réseau tel que le sien sur le devenir de ces auteurs de BD, qu’il chérit par ailleurs ?
Des libraires de la FNAC/ VIRGIN, et des petits libraires indépendant participeront également au film.
Enfin, nous donnons également la parole à deux experts du monde de la BD :
Gilles Ratier, journaliste, auteur du rapport annuel sur l’état de la production de la BD franco-belge. C’est lui qui depuis plusieurs années tire la sonnette d’alarme sur la crise qui semble guetter le marché de la BD. Quel est le rôle selon lui des majors, ces 9 maisons d’éditions qui se partagent plus de 60% du marché ?
Frédéric Vidal, rédacteur en chef de Casemate, magazine spécialiste de la BD. Il est passionné de BD franco-belge particulièrement, et avec son magazine, un des seuls « critiques » de la BD. Il nous apportera des éléments sur l’évolution du marché de la BD, un marché passé en quelques années de la presse BD, à celui d’un marché d’albums. Pour lui, les combats dans le milieu de la BD sont les mêmes que ceux de tous les autres secteurs de la culture.
Enfin, nous tenterons d'obtenir le point de vue de la ministre de la culture, Aurélie Filipetti, à qui les auteurs réunis ont remis une note de synthèse pour une revalorisation du statut d'auteur de BD, le 18 juin 2012.
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux
En toutes choses, subordonner le désir de juger au devoir de comprendre.
Intéressant. Merci pour ce lien. Faut que je prenne le temps pour voir tout cela.
Au déboté, une petite remarque sur les chiffres de Gilles Ratier : "Quel est le rôle selon lui des majors, ces 9 maisons d’éditions qui se partagent plus de 60% du marché ?"
... 60% pour les 9 plus gros éditeurs. C'est peu non? En tout cas, cela laisse pas mal de marge aux autres (c'est positif) mais surtout ils sont 9 à se partager un peu plus de la moitié du gâteau. A la limite, c'est peut-être ça le problème! Ce n'est pas assez ou alors ils sont trop nombreux. Et pas l'inverse. Parce que 60% à 9 , je trouve cela presque insuffisant non? Globalement dans l'industrie, les parts des plus gros sont généralement plus importantes non?