Hop, j'y vais de mon petit mot moi aussi.
Je ne vais pas revenir sur ce qui a été dit précédemment, ça serait redondant je trouve. Par contre j'aimerais appuyer juste sur un ou deux points précis, enfin sur le lectorats et surtout la manières dont - il faut bien le dire- sont vendu nos produits, et je n'avancerai pas sur le chemin savonneux de la prétendu qualité ou non des oeuvres proposées (celles ou il y a de gros flingues, des dragons ou celles se passent dans la cuisine autour d'une table au moment du beurrage de biscottes!).
Ben ouaip, même si je n'ai pas d'écran à la maison, je suis personnellement atterré de ne voir qu'une seule émission TV parlant de BD et encore sur une chaine politique...on aurait pu faire pire, certes, mais alors il aurait fallu Biggard pour la raconter cette blague!
Sincèrement, pour le secteur de l'éditeur dont Gilles Ratier répète sans cesse qu'il est le seul à sortir son aiguille du jeu, une seul émission TV, la loose. Quelques minutes sur les radios locales ou trois lignes dans la presse locale quand c'est un p'tit gars du coin qui a fait des petits mickeys...bon je force grandement le trait, mais quand même, il faut reconnaitre qu'il y une vraie pénurie de communication vis a vis de la BD vers le grand public (et là, je ne parle pas des lecteurs qui fréquentent les forums ou achètent des revues spécialisées) mais bien du demi Million de lecteurs qui achète Black et Mortiner!
Je parle de ce lectorat qu'on va pêcher sur le 20h en l'appâtant avec le dernier Bilal ou le dernier XIII ou les B&M, celui qui est persuadé qu'il n'y a qu'un seul festival BD dans l'année en France, Bref, celui qui croit connaitre la BD et qui finalement ne connait rien!
Il y a une crise de la surproduction certes, mais il y a une vrai crise de la communication ou plutôt de la non communication. La BD, n'est pas un produit de première nécessité, le grand public ne va pas toutes les semaines voire même tous les mois chez son libraire...il y va plutôt une fois l'an lorsqu'on lui parle du dernier XXX et encore, j'imagine qu'il arrive à le trouver dans son hypermarché.
Un intervenant parlait que Moëbius n'était pas connu au USA...ben il ne faut pas se leurrer, en France non plus une fois sortir du cercle fermé des lecteurs BD, cet univers de Geek qu'on regarde encore de traviole.
Ou elle est l'émission historique qui vulgarise ça auprès du grand public?
Ou elle est cette ouverture vers nos consommateurs qui s'ignorent?
Rien, qued, nada ou presque...s'il ne faisait pas si chaud ça serait à pleurer!
Lorsque j'entends des gens dire qu'ils n'aiment pas la BD, ça me fait hérissé le poils. On n'aime pas un genre de BD, mais franchement, il n'y a jamais eu autant de diversité sur les étals des libraires donc oui, il n'aime pas UN genre de BD, mais il y en a tellement qu'il est impossible de ne pas trouver son compte. Le problème c'est que rentrer dans une librairie pour un néophyte, c'est comme aller chez le dentiste, ça fout les jetons...trop de BDs sur les étals, des piles par terre qui menacent de vous tomber dessus si vous l'approcher de trop prêt et surtout, surtout des libraires qui n'ont plus le temps de faire correctement leur travail de leur aveux même...
La BD, ce sous genre littéraire que certain veulent nous faire croire, souffre réellement d'un manque d'exposition flagrant par rapport à la littérature notamment (et qu'on ne viennent pas nous parler de nos fautes d'orthographes car franchement que celui qui n'a pas trouvé une demi-douzaine de fautes dans le dernier roman qu'il a lu, s'abstienne quand même de me jeter la première pierre!).
D'ailleurs pourquoi sous-genre?
Nous sommes un Art à part entière, le 9ème même et pourtant le grand public l'ignore, qu'est ce que ça veux dire à la fin?
Nous générons un chiffre d'affaire non négligeable et pourtant j'ai l'impression que nous sommes le mouton noir du troupeau, que c'est un peu la honte que de faire ça, bref il y a vraiment une carence au niveau de l'image qu'à la grand public de la BD...quelle ironie quand même!
La loose quoi!
Bon j'avais quand même prévu de faire court en vrai...