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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede LeJoker » 09/08/2021 14:55

Message précédent :
Tout à fait.

Critique du système français= préjugés.

Par contre quand on récite comme toi, au mot près, le discours sur le génie de l'exception culturelle française, on est bien informés. :lol:
Joker je réponds, les intelligents aussi, les trolls ben en fait comment dire, allez sucer des courgettes.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede toine74 » 09/08/2021 15:19

Où ça une critique ? ;)
« Les gouvernants ont décidé de retarder la concrétisation de l'utopie tant que les citoyens ne seront pas parvenus à un consensus. »

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 09/08/2021 21:18

toine74 a écrit:
LeJoker a écrit:...

Même diagnostic que pour le cinéma ou le théâtre en fait. Même s'il y a des exceptions, Culture française= artistes de village qui font des oeuvres de village pour clientèle de village.


Grosse généralisation basée sur pas grand chose de plus que des préjugés... [:bru:3]

Des bouses nombrilistes, sans intérêt et autres, il y en a proportionnellement autant ailleurs qu'en France. De l'inventivité et du surprenant visuellement, il y en a plein du made in France, il faut juste un peu gratter pour le trouver. ;)

Il ne faut pas oublier que l'étape importation/traduction est un filtre puissant pour éliminer pas mal de choses discutables.


Je m'ouvre de plus en plus aux séries TV étrangères.
On sait tous que l'Etat français finance, bien plus que n'importe quel pays au monde (à part peut-être la Chine, mais je n'en suis pas sur) la création audiovisuelle.
Pourtant, je tombe rarement sur des pépites en matière de série TV française. La création audiovisuelle française sent vachement le renfermé, je trouve. C'est pépère, pas très prenant.
Y'a des contre-exemples, comme "soupçons", qui passe en ce moment sur France 3 (eh oui !) ou "Nox" en 2018, mais ça se compte sur les doigts d'une main estropiée.

Par contre, et je ne suis pas le seul à le dire, on est rarement déçu par les séries britanniques, qui foisonnent et qui déçoivent rarement ; ou par les séries "nordiques", qui, en proportion de la population et de l'argent public investi, sont nombreuses et excellente.


toine74 a écrit:Petit rappel (permettant de recadrer dans le sujet initial) : il faut chérir la richesse éditoriale française (prix unique, subvention, réseau de libraires, etc.) ! Cela permet d'avoir accès des livres/BD du monde entier. Allez voir dans les libraires (là où il y en a encore) à l'étranger, vous allez voir la différence d'offre et de diversité.


Je ne connais que les comics shop US/UK, et les librairies anglaises, suisses et belges.

Dans les comics shop US (et anglais), on ne peut pas dire que ça manque de diversité. Mais fatalement, il y a une forte proposition de comics de superhéros, puisque c'est le genre majeur chez eux. Ils s'ouvrent quand même aux BD européennes, mais à travers le numérique, avec les Europe Comics et d'autres éditeurs qui publient par exemple "Gung Ho" ou "Black Squaw" (rebaptisé, allez savoir pourquoi, "Black Angel") ou "Karmella Krim - Ramdam" (rebaptisé, là aussi, "Karmella Krim - Ramadan").

Dans les librairies anglaises, par contre, la Bd est limitée à sa plus simple expression, puisque ce n'est pas un pays de forte tradition BD, pas mal colonisé par les comics books de superhéros. Il y a donc surtout des comics shop, et dans les librairies plus généralistes, pas beaucoup de BD.

Reste la Belgique et la Suisse.
Pour la Suisse, on y retrouve, du moins en Suisse romande, les mêmes librairies qu'en France, avec la même offre. Il n'y a que le prix qui diffère méchamment, mais c'est normal, ils gagnent bien mieux leur vie qu'en France.
En Belgique, du moins à Bruxelles, je n'ai pas eu l'impression que l'offre était différente d'en France. Mais j'ignore si la législation (prix du livre, notamment) est la même qu'en France.

Bref, je crois plus que la tradition (le travail de nos anciens) importe plus que la politique. Je ne suis pas totalement persuadé que le prix unique et les subventions du CNL aient vraiment permis d'aboutir à une offre riche et variée. Cela a permis de sauver des librairies et de faire travailler certains auteurs, et c'est très bien, mais au détriment sans doute du consommateur qui doit payer au prix fort ses BD. Et comme dans toute économie où le prix n'est pas en corrélation avec l'offre et avec les envies et le budget que souhaite lui consacrer le consommateur, il y a développement d'une "offre parallèle", en l'occurence le numérique gratuit, encore appelé piratage.

Je le dis, je le répète, ce n'est pas normal qu'un seul album (20 mn de lecture, généralement) coute plus cher qu'un abonnement de 1 mois à Netflix. Sachant que de plus en plus d'offres internet englobent des accès (inclus dans l'abonnement) à Netflix ou Disney+ ou d'autres.

Dans le foot, le système a implosé et le streaming a prospéré parce que regarder son club favori coutait 80 euros par mois ; c'est moins que le budget que je consacre mensuellement à la BD, bon sang !
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Re: monde de l'édition

Messagede Xavier Guilbert » 09/08/2021 21:44

Pouffy a écrit:Mais je partage ton ressenti, plus tu lis et plus il est difficile d'être surpris. Comme toi, je participe à un club lecture et il m'est également difficile de lire sans un regard critique.

Et bien en ce qui me concerne, chaque année je rencontre de jolies surprises. Et je ne suis pas tout seul, si j'en juge par les débats animés qui agitent chaque année le Comité de Sélection d'Angoulême, où il est bien difficile de réduire la liste des titres qu'on apprécie pour atteindre la quarantaine imposée. Mais il est vrai que nous avons l'occasion de lire des choses très variées, dont beaucoup qui sortent résolument de ce vers quoi nous nous tournerions habituellement -- et c'est parfois là que l'on fait les plus belles découvertes.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cedd79 » 09/08/2021 22:31

yannzeman a écrit:Je m'ouvre de plus en plus aux séries TV étrangères.
On sait tous que l'Etat français finance, bien plus que n'importe quel pays au monde (à part peut-être la Chine, mais je n'en suis pas sur) la création audiovisuelle.
Pourtant, je tombe rarement sur des pépites en matière de série TV française. La création audiovisuelle française sent vachement le renfermé, je trouve. C'est pépère, pas très prenant.

Y'a des contre-exemples, comme "soupçons", qui passe en ce moment sur France 3 (eh oui !) ou "Nox" en 2018, mais ça se compte sur les doigts d'une main estropiée.

Par contre, et je ne suis pas le seul à le dire, on est rarement déçu par les séries britanniques, qui foisonnent et qui déçoivent rarement ; ou par les séries "nordiques", qui, en proportion de la population et de l'argent public investi, sont nombreuses et excellente.


Je me permets un court hors sujet puisque je connais un peu l'économie de audiovisuel (et par extension celle du cinéma).

En France, l'industrie de l'audiovisuel est, comme toute les autres industries (chimie, automobile, agro-alimentaire, construction, etc.) subventionnée. Sauf que lorsqu'on subvention Bouygues pour constituer un échangeur d'autoroute très dangereux ou Achan pour une extension de surface qui ne respecte pas les normes, ça se voit moins qu'une mauvaise série qui passe en prime time.

Les subventions sont là pour soutenir l'économie d'une industrie pour justement la dynamiser. Et cela fonctionne plutôt bien sur notre territoire.

De plus, hormis le crédit d'impôt (partiellement les Sofica), quelques soutiens territoriaux et, dans une certaine mesure, la contribution à l'audiovisuel public, l'audiovisuel français est majoritairement financé par ses professionnels (via le CNC, la Procirep, les chaînes TV, par exemple) et du privé.

Pour rappel, le CNC est devenu complètement indépendant financièrement depuis 2009. Aujourd'hui, les plans de financement reposent sur plus de 60 à 70% d'argent purement privé, et entre 30% et 40% de public, dont les 2/3 restent de la redistribution financée par les professionnels du secteur - source CNC 2019).

Donc méfiance avec cette fausse idée que l'audiovisuel est financé par nos impôts. Par contre, il est vrai que notre système de financement par ses professionnels et de redistribution aux professionnels est assez rare.

Pour ce qui est de la qualité des séries françaises, il suffit de regarder ce que coproduit Canal+ ou Arte. Dans le top 10 des series européennes les plus vendues, on retrouve "10 pour cent", "Engrenages", "Le bureau des légendes" (sources CNC 2019-2020). "Hippocrate", "Zone blanche", "3xManon" ou "Validé" ont également réalisé de très bon scores et demeurent des productions tout à fait au niveau européen.

Il ne suffit pas de comparer "Borgen" à "Plus belle la vie" pour en tirer la conclusion que ce que nous produisons est en-dessous des standards européens. C'est un raccourci facile, voir malheureux.

Fin du hors sujet. Désolé. :D
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede tzynn » 10/08/2021 07:27

Tout à fait, on peut comparer Borgen à Joséphine ange gardien, à Julie Lescaut ou à camping paradis sans aller jusqu’aux anges de la téléréalité :D
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cedd79 » 10/08/2021 07:31

tzynn a écrit:Tout à fait, on peut comparer Borgen à Joséphine ange gardien, à Julie Lescaut ou à camping paradis sans aller jusqu’aux anges de la téléréalité :D


Rien ne peut égaler la puissance émotionnelle de "Louis la brocante". 8-)

En parlant d'émotion, je vous invite à découvrir l'incroyable émission danoise : "Blachman". :-D
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 10/08/2021 10:58

cedd79 a écrit:
yannzeman a écrit:Je m'ouvre de plus en plus aux séries TV étrangères.
On sait tous que l'Etat français finance, bien plus que n'importe quel pays au monde (à part peut-être la Chine, mais je n'en suis pas sur) la création audiovisuelle.
Pourtant, je tombe rarement sur des pépites en matière de série TV française. La création audiovisuelle française sent vachement le renfermé, je trouve. C'est pépère, pas très prenant.

Y'a des contre-exemples, comme "soupçons", qui passe en ce moment sur France 3 (eh oui !) ou "Nox" en 2018, mais ça se compte sur les doigts d'une main estropiée.

Par contre, et je ne suis pas le seul à le dire, on est rarement déçu par les séries britanniques, qui foisonnent et qui déçoivent rarement ; ou par les séries "nordiques", qui, en proportion de la population et de l'argent public investi, sont nombreuses et excellente.


Je me permets un court hors sujet puisque je connais un peu l'économie de audiovisuel (et par extension celle du cinéma).

En France, l'industrie de l'audiovisuel est, comme toute les autres industries (chimie, automobile, agro-alimentaire, construction, etc.) subventionnée. Sauf que lorsqu'on subvention Bouygues pour constituer un échangeur d'autoroute très dangereux ou Achan pour une extension de surface qui ne respecte pas les normes, ça se voit moins qu'une mauvaise série qui passe en prime time.

Les subventions sont là pour soutenir l'économie d'une industrie pour justement la dynamiser. Et cela fonctionne plutôt bien sur notre territoire.

De plus, hormis le crédit d'impôt (partiellement les Sofica), quelques soutiens territoriaux et, dans une certaine mesure, la contribution à l'audiovisuel public, l'audiovisuel français est majoritairement financé par ses professionnels (via le CNC, la Procirep, les chaînes TV, par exemple) et du privé.

Pour rappel, le CNC est devenu complètement indépendant financièrement depuis 2009. Aujourd'hui, les plans de financement reposent sur plus de 60 à 70% d'argent purement privé, et entre 30% et 40% de public, dont les 2/3 restent de la redistribution financée par les professionnels du secteur - source CNC 2019).

Donc méfiance avec cette fausse idée que l'audiovisuel est financé par nos impôts. Par contre, il est vrai que notre système de financement par ses professionnels et de redistribution aux professionnels est assez rare.

Pour ce qui est de la qualité des séries françaises, il suffit de regarder ce que coproduit Canal+ ou Arte. Dans le top 10 des series européennes les plus vendues, on retrouve "10 pour cent", "Engrenages", "Le bureau des légendes" (sources CNC 2019-2020). "Hippocrate", "Zone blanche", "3xManon" ou "Validé" ont également réalisé de très bon scores et demeurent des productions tout à fait au niveau européen.

Il ne suffit pas de comparer "Borgen" à "Plus belle la vie" pour en tirer la conclusion que ce que nous produisons est en-dessous des standards européens. C'est un raccourci facile, voir malheureux.

Fin du hors sujet. Désolé. :D


Je me permets d'apporter une précision à vos précisions.
;)

Le financement du CNC est double, effectivement.
Un financement public, basé sur des taxes prélevées sur les acteurs économiques du secteurs, et un financement "privé" basé sur des SOFICA.

J'utilise des guillemets sur le caractère privé de ce financement, car ce financement n'est possible que grâce à la réduction d’impôt qu'il garantie.
L'Etat fait donc un cadeau fiscal ; ce cadeau, c'est de l'argent public (non perçu, donc).

Supprimez ce cadeau fiscal, cette non-rentrée dans les caisses de l'Etat, et les Sofica cessent d'exister.

Les ressources du CNC sont donc à 100% issues de l'argent public.

Quant à la qualité des séries françaises, le fait qu'elles se vendent à l'international ne veut rien dire. Gavés d'argent public, ces séries sont peut-être vendues à bas prix, ce qui facilite leur achat mais ne permet pas d'affirmer que la production de série TV françaises est un pôle d'excellence de l'activité économique française.
https://high-concept.fr/fiction-francaise-mythe-et-realite/
(l'article date de 2014, donc je demande à voir ce qu'il en est en 2021)

Bien évidemment que je ne compare pas "Borgen" et "Plus belle la vie", mais toutes ces séries des groupes TF1, France Télévision et M6 qui sont d'un niveau passable. Avec cette tendance à adapter une série étrangère qui a bien marché ("Bron", adapté en version US et FR/UK, mais il y en a plein ; https://www.topito.com/top-series-francaises-adaptees-series-etrangeres ou https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/series/gloria-je-te-promets-pourquoi-la-tele-francaise-adapte-des-series-etrangeres-18-03-2021-8428963.php).

J'ai Netflix, et la profusion de bonnes séries étrangères, britanniques et nordiques en tête, est réjouissante. J'essaye d'alterner avec des séries françaises, sans me limiter à Netflix, et c'est difficile, le choix n'est pas immense, eu égard au nombre de séries tv françaises produites.
Même les productions et coproductions Canal+ et Arte ne sont pas extraordinaires (je m'étais emmerdé royalement en regardant "jour polaire", par exemple, alors que tout avait été fait pour copier les séries nordiques). Il y a bien celles que vous citez, mais la liste n'est pas extensible.

Franchement, si j'ai le choix entre une série française et une série britannique, la décision est rapide à prendre.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cedd79 » 10/08/2021 12:26

J'ai bien, dans mon précédent commentaire, liée les Sofica au crédit d'impôt.

Mais attention, tes sources sont complètement erronées. Tu ne sembles pas maîtriser le sujet.

En aucun cas les Sofica ne financent le CNC. Le CNC est financé par des taxes prélevées sur le CA des diffuseurs. Il n'est ni subventionné, ni ne bénéficie d'un quelconque crédit d'impôt. Il donne simplement les agréments aux Sofica.

De plus, les Soficas ne représentent qu'un fragment du financement de l'audiovisuel, entre 0 et 4% des productions les plus importantes (cf. Bilan CNC 2019 et rapport de la voir des comptes quant à la production Audiovisuelle 2018). Les plus faibles productions n'y ont pas accès.

Enfin, les Sofica (notamment adossées) rémunèrent leurs sociétaires également en RNPP, donc là encore il faut faire attention avec les affirmations.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 10/08/2021 14:32

cedd79 a écrit:J'ai bien, dans mon précédent commentaire, liée les Sofica au crédit d'impôt.

Mais attention, tes sources sont complètement erronées. Tu ne sembles pas maîtriser le sujet.

En aucun cas les Sofica ne financent le CNC. Le CNC est financé par des taxes prélevées sur le CA des diffuseurs. Il n'est ni subventionné, ni ne bénéficie d'un quelconque crédit d'impôt. Il donne simplement les agréments aux Sofica.

De plus, les Soficas ne représentent qu'un fragment du financement de l'audiovisuel, entre 0 et 4% des productions les plus importantes (cf. Bilan CNC 2019 et rapport de la voir des comptes quant à la production Audiovisuelle 2018). Les plus faibles productions n'y ont pas accès.

Enfin, les Sofica (notamment adossées) rémunèrent leurs sociétaires également en RNPP, donc là encore il faut faire attention avec les affirmations.



Oui, oui, je me suis emmêlé, les SOFICA financent les projets, pas le CNC !
Je suis allé trop vite ce matin (je suis au bureau, fini les vacances alors je suis moins concentré...).
Mais c'est tout de même un subventionnement public déguisé, du fait de la niche fiscale. L'audiovisuel français est gavé de financement public, pour un résultat qui devrait être bénéfique mais qui a surtout servi à payer les salaires des "stars" françaises.

Et vous admettrez que le CNC est financé à 100% par de l'argent public, celui des taxes prélevées. Le CNC joue le rôle du collecteur d'impot, auparavant dévolu à la DGFIP.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cedd79 » 10/08/2021 22:30

yannzeman a écrit:Oui, oui, je me suis emmêlé, les SOFICA financent les projets, pas le CNC !
Je suis allé trop vite ce matin (je suis au bureau, fini les vacances alors je suis moins concentré...).
Mais c'est tout de même un subventionnement public déguisé, du fait de la niche fiscale. L'audiovisuel français est gavé de financement public, pour un résultat qui devrait être bénéfique mais qui a surtout servi à payer les salaires des "stars" françaises.

Et vous admettrez que le CNC est financé à 100% par de l'argent public, celui des taxes prélevées. Le CNC joue le rôle du collecteur d'impot, auparavant dévolu à la DGFIP.



Heu... Non.

Les contributions sont des accords passés entre les diffuseurs et le CNC, en conformités avec le code du cinéma et de l'audiovisuel qu'ils construisent ensemble. Ce n'est pas du tout comparable avec une taxe comme la TVA ou un impôt comme la CET. Ce n'est pas non plus le ministère de la culture ou une collectivité qui finance le CNC. Ce sont les professionnels qui participent au soutien de leur propre industrie, et ce sont eux qui en ont décidé ainsi. L'argent généré par les professionnel est réinjecté dans la machine. Certaines collectivités y contribuent (comme les régions), mais c'est leur choix, et en aucun cas une obligation légale. Leurs apports restent très anecdotiques dans les plans de financements (hormis pour Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma, mais c'est une exception).

De plus, comme explicité plus haut, seule, en moyenne, 30 % des plans de financement sont publics, dont l'apport du CNC. Le reste est privé (je ne vais pas refaire tout mon commentaire précédent). Donc affirmer que l’audiovisuel français est gavé d'argent public, c'est absolument faux (s'il n'y a que ça, c'est vrai que le nucléaire, la téléphonie ou l'automobile ne sont pas gavés d'argent public...). Là encore, cf. mon précédent commentaire.

Pour ce qui est de la DGFIP, elle n'a jamais collecté d'impôt pour le cinéma et l'audiovisuel (mise à par la contribution à l'audiovisuel public, pour France TV et Radio France). La TSA, puis la TST ont toujours été collectées par le CNC, une nouvelle fois sous l'impulsion des acteurs du secteur eux-même.

Enfin, quant aux subventions qui paient les revenus des "stars" ce n'est plus possible depuis plusieurs années (2014 ou 2015). Les cachets sont plafonnés. Le reste est à la charge de la production. Et dire que le budget du CNC sert surtout à payer les salaires de ces "stars" démontre une totale méconnaissance de cette économie, ses modes de financements (comme l'avance sur recette ou les gestions collectives) et son exploitation.

Sans aucune animosité, tu fondes tes affirmations sur des croyances, et non sur des connaissances. Tu devrais peut-être potasser un peu la question avant d'affirmer des vérités qui n'existent que des imaginaires collectifs, ou le tien. Dommage.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede toine74 » 11/08/2021 01:00

Je me permets de rajouter que les subventions pour le cinéma/séries ne sont pas qu'une spécialité françaises. Ici (Amérique du Nord), il y a une guerre entre les régions/villes pour attirer les tournages et les post-productions (effets spéciaux), c'est à qui donnera le plus d'avantages (sous forme de crédit d'impôt ou d'aides à la création). La majorité des films Marvel sont tournés au Canada, principalement à Montréal qui s'est fait une spécialité de fournir des packages très intéressants aux géants d'Hollywood.

Pour donner une idée, Jungle Cruise (le dernier Disney, donc pas une compagnie dans le besoin) a bénéficié de subventions du Québec et de la région de Budapest.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Monsieur Jean » 11/08/2021 04:04

Effectivement, un exemple parmi d'autres, la semaine dernière Montréal était prise d'assaut par les Transformers qui bloquaient certaines rues.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Xavier Guilbert » 11/08/2021 07:47

cedd79 a écrit:Sans aucune animosité, tu fondes tes affirmations sur des croyances, et non sur des connaissances. Tu devrais peut-être potasser un peu la question avant d'affirmer des vérités qui n'existent que des imaginaires collectifs, ou le tien. Dommage.

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede reddef » 11/08/2021 08:48

Xavier Guilbert a écrit:
cedd79 a écrit:Sans aucune animosité, tu fondes tes affirmations sur des croyances, et non sur des connaissances. Tu devrais peut-être potasser un peu la question avant d'affirmer des vérités qui n'existent que des imaginaires collectifs, ou le tien. Dommage.

Bienvenue dans un "débat" avec yannzeman.

Pas mieux.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 11/08/2021 09:38

cedd79 a écrit:
yannzeman a écrit:Oui, oui, je me suis emmêlé, les SOFICA financent les projets, pas le CNC !
Je suis allé trop vite ce matin (je suis au bureau, fini les vacances alors je suis moins concentré...).
Mais c'est tout de même un subventionnement public déguisé, du fait de la niche fiscale. L'audiovisuel français est gavé de financement public, pour un résultat qui devrait être bénéfique mais qui a surtout servi à payer les salaires des "stars" françaises.

Et vous admettrez que le CNC est financé à 100% par de l'argent public, celui des taxes prélevées. Le CNC joue le rôle du collecteur d'impot, auparavant dévolu à la DGFIP.



Heu... Non.

Les contributions sont des accords passés entre les diffuseurs et le CNC, en conformités avec le code du cinéma et de l'audiovisuel qu'ils construisent ensemble. Ce n'est pas du tout comparable avec une taxe comme la TVA ou un impôt comme la CET.

Faux.
Ce ne sont pas des contributions mais des taxes, comme la TVA ; j'en parle plus loin.


Ce n'est pas non plus le ministère de la culture ou une collectivité qui finance le CNC. Ce sont les professionnels qui participent au soutien de leur propre industrie, et ce sont eux qui en ont décidé ainsi.

Faux.
Le CNC est un établissement public.
https://www.vie-publique.fr/fiches/20246-definition-dun-etablissement-public
Un établissement public (EP) est une personne morale de droit public disposant d’une autonomie administrative et financière afin de remplir une mission d’intérêt général, précisément définie, sous le contrôle de la collectivité publique dont il dépend (État, région, département ou commune).

Son statut en fait donc, d'emblée, un organisme étatique soumis aux lois de finances publiques, et non une bande de potes travaillant dans le même secteur. Le fait que le CNC soit régulièrement contrôlé par la Cour des Comptes démontre également qu'il s'agit d'argent public, et non de cotisations.
Le financement du CNC est étroitement lié à des taxes - et non des contributions spontanées, je le répète - taxes qui sont discutées au Parlement, et dont vous trouverez la liste ci-dessous :
http://www.senat.fr/rap/a20-143-43/a20-143-43_mono.html

Ne vous laissez pas troubler par la phrase
le soutien public apporté au cinéma ne repose pas sur le budget de l'État

car c'est une vaste fumisterie, consistant à "sortir" artificiellement certaines dépenses de l'Etat (de la présentation) du budget général de l'Etat, pour éviter d'augmenter encore plus les déficits.



L'argent généré par les professionnel est réinjecté dans la machine.

Faux.
L'argent public issu des différentes taxes est réinjecté, et il est généré, non par les professionnels mais par la consommation des français - directement avec la taxe sur les achats de billets de cinéma, indirectement à travers la taxe sur les éditeurs et distributeurs de services vidéos, parce que vous vous doutez bien que ceux-ci répercutent cette taxe sur les consommateurs.

Encore une fois, ce sont des taxes, dont la définition est la suivante :
Prélèvement à caractère fiscal, destiné à alimenter la trésorerie de l'État, d'une collectivité locale ou d'un établissement public administratif - ce qu'est le CNC -en contrepartie d'un service rendu aux administrés.



Certaines collectivités y contribuent (comme les régions), mais c'est leur choix, et en aucun cas une obligation légale. Leurs apports restent très anecdotiques dans les plans de financements (hormis pour Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma, mais c'est une exception).

Je n'ai jamais écrit le contraire. Là, vous me faites un faux procès.
Par contre, les subventions des régions sont également de l'argent public, qui s'ajoute à tout l'argent public déjà versé, directement par le CNC, indirectement à travers les niches fiscales que sont les SOFICA.


De plus, comme explicité plus haut, seule, en moyenne, 30 % des plans de financement sont publics, dont l'apport du CNC. Le reste est privé (je ne vais pas refaire tout mon commentaire précédent).

Mais moi si.
Les SOFICA, créées par une loi de 1985, et donc pas une initiative privée, n'existent que parce que elles représentent des niches fiscales, avec de l'argent public non perçu - et donc, ce manque à gagner pour l'Etat français est un cadeau fiscal, un crédit d'impôt.
S'imaginer que c'est du vrai financement privé est mensonger, ou du moins, très incomplet. Il y a en réalité une part de financement public dans les SOFICA aussi.


Donc affirmer que l’audiovisuel français est gavé d'argent public, c'est absolument faux (s'il n'y a que ça, c'est vrai que le nucléaire, la téléphonie ou l'automobile ne sont pas gavés d'argent public...). Là encore, cf. mon précédent commentaire.

Si, l'argent public est partout dans le milieu du cinéma, plus que dans tout autre domaine.
Mais là aussi, vous me faites un procès d'intention. Je n'ai jamais écrit que c'était le seul domaine d'activité où l'argent public existe. C'est juste que c'est le domaine où l'argent public est le plus présent.
C'est un choix politique qui a été fait, et pour autant, si cela fait travailler du monde, ça ne donne pas franchement d'excellents résultats qualitatifs.


Pour ce qui est de la DGFIP, elle n'a jamais collecté d'impôt pour le cinéma et l'audiovisuel (mise à par la contribution à l'audiovisuel public, pour France TV et Radio France). La TSA, puis la TST ont toujours été collectées par le CNC, une nouvelle fois sous l'impulsion des acteurs du secteur eux-même.

C'est faux.
Aucune taxe, en France, ne peut être décidée ("sous l'impulsion de") par un secteur professionnel. Ce sont des taxes votées par le Parlement, je le répète.

Un exemple qui le démontre, à travers des actions en justice et des sanctions consistant à rembourser une taxe par Bercy.
https://www.bfmtv.com/tech/le-financement-du-cinema-francais-desavoue-par-la-justice-europeenne_AN-201810110033.html

Je ne pense pas que le Ministère des Finances Publics rembourse des cotisations... :-D


Enfin, quant aux subventions qui paient les revenus des "stars" ce n'est plus possible depuis plusieurs années (2014 ou 2015). Les cachets sont plafonnés. Le reste est à la charge de la production. Et dire que le budget du CNC sert surtout à payer les salaires de ces "stars" démontre une totale méconnaissance de cette économie, ses modes de financements (comme l'avance sur recette ou les gestions collectives) et son exploitation.

C'est pourtant le reproche qui lui a été fait, à tel point que les règles ont du changer en 2014, effectivement. C'est bien que le problème était prégnant. Et que de l'argent public servait à payer les cachets des stars, que vous le vouliez ou non. Car le budget des films était grevé par ces cachets exorbitants, eu égard aux résultats des films en salle. Les "stars" françaises demandaient bien plus, en proportion de leur notoriété mondiale et des résulats en salle, que leurs homologues américains, un comble.
Vous dites que dorénavant les cachets sont plafonnés. Tiens donc ?
Depuis quand une industrie privée plafonne des salaires spontanément ?
C'est bien parce que le CNC, établissement public je le rappelle, l'a décidé, que les cachets ont été plafonnés.
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2014/12/04/cinema-comment-le-cnc-va-plafonner-les-cachets-des-stars_4534740_3476.html
Cela démontre le poids de l'argent public dans le financement d'une industrie qui se dit privée !


Sans aucune animosité, tu fondes tes affirmations sur des croyances, et non sur des connaissances. Tu devrais peut-être potasser un peu la question avant d'affirmer des vérités qui n'existent que des imaginaires collectifs, ou le tien. Dommage.


Je vois surtout que vous ne maitrisez pas les Finances Publiques.


toine74 a écrit:Je me permets de rajouter que les subventions pour le cinéma/séries ne sont pas qu'une spécialité françaises. Ici (Amérique du Nord), il y a une guerre entre les régions/villes pour attirer les tournages et les post-productions (effets spéciaux), c'est à qui donnera le plus d'avantages (sous forme de crédit d'impôt ou d'aides à la création). La majorité des films Marvel sont tournés au Canada, principalement à Montréal qui s'est fait une spécialité de fournir des packages très intéressants aux géants d'Hollywood.

Pour donner une idée, Jungle Cruise (le dernier Disney, donc pas une compagnie dans le besoin) a bénéficié de subventions du Québec et de la région de Budapest.


Oui, ça je le sais.

Mais il n'existe nul part au monde le système des intermittents du spectacle, système de subventionnement déguisé qui s'ajoute aux nombreux financements publics, et qui fait que l'audiovisuel français est gavé d'argent public.
Il faut tout prendre en compte, quand on parle d'un sujet.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cedd79 » 12/08/2021 13:51

Mouais... Ton argumentation me fait penser à ces virologues improvisés sur Facebook, qui ne savent pas la différence entre un microbe, une bactérie et un virus, et qui pourtant ont leur avis bien tranché quant aux méthodes de propagation d'un virus. Ici, c'est la même chose avec l'audiovisuel, sans jamais avoir poussé la porte d'une boite de prod. Ce n'est pas un mal, hein, mais arrête d'imaginer de comment ça fonctionne sur... du vent ; ça ne mène nul part. C'est un peu vide tout ça.

Si tu ne connais pas la différences entre les mécanismes de mise en place et perception de la TVA et de la TST-D, que tu n'as aucune d'idée de comment se passent les négociations SMA ou comment s'organise une répartition de RNPP, et encore moins la gestion des plafonds publics des copro nationales (il n'y a qu'à lire tes réponses pour s'en rendre compte), mais que tu as un avis tranché sur la question, c'est compliqué d'échanger sérieusement sur ce sujet et de t'apporter des premiers éléments pour te faire ton avis en fonction des réalités.

Il ne suffit pas de balancer deux trois liens, parcourus en diagonale sur le web, pour proposer des arguments de fonds, surtout sur des sujets aussi complexes que le financement de l'audiovisuel en Europe, et auxquels manifestement tu piges que dalle. La preuve, par exemple, avec le pauvre argument des intermittents du spectacle, qui n'est ni plus ni moins qu'un régime salarié ; rien à voire avec un quelconque système de subventionnement, comme le laissent à penser certains spécialistes improvisés qui ne savent même la différence entre l'Unédic et le Pôle Emploi. A ta décharge, puisque tu ne connais rien au financement de l'audiovisuel, il est normal que tu ne comprennes rien à l'organisation des différents régimes salariés sous les conventions collectives de l'annexe 8.

Une nouvelle fois, je te le dis sans animosité, fais quand même attention de ne pas trop te confronter à des professionnels dans le monde physique, avec tes notions si fragiles, tu risques de passer pour un cave (même s'ils ne te le disent pas, pour te ménager).

Autant en arrêter là et revenir au sujet des ce forum, c'est à dire la BD.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede tzynn » 12/08/2021 14:22

De tte façon ça ne changera pas le sort des auteurs à court terme, parce qu’auteur c’est comme footballeur, ça reste une possibilité d’ascenseur social. Et même s’il y a un seul élu pour 100 auteurs, ça n’empêchera pas chacun d’avoir envie d’essayer. Ce n’est d’ailleurs pas moi qui vais leur jeter la pierre.

Il y aura tjrs plus de déçus que d’heureux mais au moins chacun a une chance d’essayer. Et c’est ça qui est peut-être aussi le mieux dans le système actuel: chacun a une possibilité. Il n’y a quasi plus de filtre entre l’auteur et le lecteur. Tout passe. Après comme toujours il y a une part de chance mais c’est le cas de tous les domaines et de tout temps.

Après peut on repartir mieux les gains? Probablement. Est ce que ça sera suffisant pour nourrir toute personne qui décide de devenir auteur, probablement pas.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cedd79 » 12/08/2021 14:35

Le succès repose sur talent, de la chance, quelques relations, être là au bon endroit au bon moment, et beaucoup de travail.

Mais vivre de son métier correctement, dépend, à mon humble avis, avant tout d'une organisation sociale au niveau d'une filière professionnelle. Générer des millions tout en sous-payant les créateurs est un non-sens. Mais je ne fais que de la redite avec les centaine de pages qui me succèdent. ;)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede tzynn » 12/08/2021 14:53

cedd79 a écrit:Le succès repose sur talent, de la chance, quelques relations, être là au bon endroit au bon moment, et beaucoup de travail.

Mais vivre de son métier correctement, dépend, à mon humble avis, avant tout d'une organisation sociale au niveau d'une filière professionnelle. Générer des millions tout en sous-payant les créateurs est un non-sens. Mais je ne fais que de la redite avec les centaine de pages qui me succèdent. ;)


Aucun éditeur ne génère des millions sur un titre ou une série sans bien payer ses auteurs ;)
On mélange je pense deux choses: réussite individuelle et redistribution sur tous les auteurs.

Après c’est aux auteurs de s’organiser pour se faire mieux respecter globalement mais cela reste un métier individuel ou en lien avec ses proches. Je n’ai d’ailleurs rencontré aucun auteur qui vend très très bien qui m’a dit qu’il était prêt à diviser ses gains par deux ou trois pour que la filière dans son ensemble aille mieux. Par contre chacun a sa chance de faire un carton et ça c’est top. C’est aussi ce qui attire, c’est qu’il y a moyen de tirer les bénéfices de ses histoires si ça marche bien. Tout comme au foot finalement où certains ont du mal à en vivre mais d’autres sont des stars internationales qui gagnent en une année ce que je gagnerais en 200 ans.

Après, il est certain qu’aller gratter des sous chez le distributeur pour le filer aux auteurs ne serait pas un mal, mais si un auteur vend 500 bds tous les 3 ans, ça ne changera rien pour l’auteur en question et ne le fera pas vraiment mieux vivre.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cedd79 » 12/08/2021 14:57

Je pensais plutôt au niveau de la filière toute entière : auteur + éditeur + distributeur + diffuseur + libraire, mais au niveau d'un seule série, hein ! :D

Mais d'autres bien plus calés que moi sur la question l'on déjà évoqué mille fois. Je ne dis rien de nouveau.

Complètement d'accord avec toi sur le fait que les syndicats ont toute leur place dans ces négociations qui me semblent... Compliquées...
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