Brian Addav a écrit:Les ventes moyennes l'éditeur il s'en fout, ce sont les auteurs que ça concerne.
L'éditeur, son pb, c'est de vendre plein de bouquins au total et de rentrer dans ses frais...
PEB a écrit:Brian Addav a écrit:Les ventes moyennes l'éditeur il s'en fout, ce sont les auteurs que ça concerne.
L'éditeur, son pb, c'est de vendre plein de bouquins au total et de rentrer dans ses frais...
Et je pense le raisonnement un peu simpliste: économiquement, c'est plus rentable de vendre 1 bouquin à 100 000 exemplaires que 100 000 bouquins à 1 exemplaire!
Donc l'éditeur ne s'en fout pas, de la baisse moyenne des ventes. Sauf qu'il y est pour quelque chose, l'auteur pas!
En reposant de plus en plus sur des ouvrages uniques aux modèles de rentabilité fluctuants, l’éditeur a perdu en visibilité sur son échéancier. Or que faites-vous quand vous ne pouvez plus aussi précisément prévoir vos revenus ? Vous vous protégez en maîtrisant vos dépenses. Vous comprimez le risque financier. La baisse des coûts de fabrication a, entre 2000 et 2010, permis d’absorber ce risque. Mais à l’orée des années 2010, il ne restait plus que la part de l’auteur sur laquelle négocier pour trouver la flexibilité nécessaire à la poursuite d’une croissance construite sur une production démultipliée.
En affinant cette politique, les maisons d’édition ont fini par être capables de produire presque 50 % à 60 % de livres non rentables, ou à perte. Leur capacité à mutualiser les revenus générés par les livres entre les auteurs est donc très importante - presque miraculeuse. Mais depuis plusieurs années, elle semble avoir atteint son plafond. C’est à partir de ce moment-là que s’est dégradée la situation des auteurs, coincés dans un environnement où multiplier les livres aux capacités de ventes incertaines ne restait possible qu’en compressant les coûts de création et fabrication - et donc le risque - au plus bas.
yannzeman a écrit:la série fidélise et donc garantie des ventes sur des décennies (quand ça marche, bien sur) ; l'album unitaire est plus casse-gueule et beaucoup moins durable dans le temps.
Brian Addav a écrit:C'est un jour sans fin ici
Brian Addav a écrit:Et désolé, imprimer un bouquin n'est plus un énorme risque financier de nos jours pour les gros éditeurs.
Et c'est bien pour ça qu'ils en impriment plein.
de mémoire c'est vers 2006 ou 2007 qu'ici ça a commencé à râler sur la prolifération des tome 1 sans suite (notamment chez Soleil).
Pouffy a écrit:Brian Addav a écrit:C'est un jour sans fin ici
On ne va pas refaire yannzemanBrian Addav a écrit:Et désolé, imprimer un bouquin n'est plus un énorme risque financier de nos jours pour les gros éditeurs.
Et c'est bien pour ça qu'ils en impriment plein.
Oui le risque dans lancer une série est surtout pour l'acheteur.
J'ai essayé de mesurer l'impact de la "surproduction" sur mes achats. Dans les années 90, je pouvais acheter tout ce que sortait mes éditeurs phares de l'époque. Dans les années 2000, j'étais obligé de me limiter à certaines collection ou certains auteurs, à partir de 2010... c'est la pêche à l'aimant.
Il faudrait décortiqué le forum pour faire des stats, mais de mémoire c'est vers 2006 ou 2007 qu'ici ça a commencé à râler sur la prolifération des tome 1 sans suite (notamment chez Soleil). Quand tu regardes les coups de cœurs de BDGest... il y a de plus en plus de one-shot et de moins en moins de série (et globalement de moins en moins de coups de cœurs).
Bref tu ne peux plus te fier à un éditeur ou une collection.
De nos jours, le rôle du distributeur demeure prépondérant mais celui d'éditeur est faible.
Pouffy a écrit:yannzeman a écrit:la série fidélise et donc garantie des ventes sur des décennies (quand ça marche, bien sur) ; l'album unitaire est plus casse-gueule et beaucoup moins durable dans le temps.
Oui, pour ça on a les mangas
Brian Addav a écrit:C'est un jour sans fin ici
Et désolé, imprimer un bouquin n'est plus un énorme risque financier de nos jours pour les gros éditeurs.
Et c'est bien pour ça qu'ils en impriment plein.
toine74 a écrit:Les séries jeunesses actuelles qui cartonnent, il y en a plein : Mortelle Adèle, Les Légendaires, Petit poilu... . Pas sûr que les éditeurs vont réussir à capter ce lectorat avec des titres usés jusqu'à la corde comme Lefranc ou B&M. Ce type de reboot vise les nostalgiques que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître et les lecteurs très occasionnels (genre une ou deux BD/an achetées au supermarché).
toine74 a écrit:Maintenant, le principal reproche que je faits à ce reboot (ou ceux d'autres séries de l'âge d'or), est, outre le côté purement mercantile d'éditeurs désirant s'assurer de belles ventes sans trop de risque, c'est la disparition du ressenti de l'auteur. [...] Aussi réussis que peuvent être certains des albums subséquents, ils leur manquera toujours cette sensibilité.
Pour ce qui est de la nostalgie dont tu fais si grand cas, celle-ci va bien au-delà seul ressenti personnel. Il y a eu des études là-dessus. En résumé, notre nostalgie est plus "large" que notre âge et débute des années avant notre naissance. Lors de nos premières années, nous sommes baignés dans un monde façonné par nos proches (parents, grand-parents, cousins, etc.), ce qui fait que notre "vécu" est imprégné d'impressions pouvant venir de loin (suivant la structure de sa famille et des connexions sociales de celle-ci). Cette nostalgie est quelque chose de très fortement ancré, les publicitaires et les scénaristes l'ont bien compris.
fleur a écrit:On n'invente plus des belles histoires cohérentes et crédibles qui vous emmènent dans un autre univers, on essaie de vous apprendre le réel (passé, présent ou futur) en le romançant. (…) Aujourd'hui, j'ai du mal à trouver des albums qui m'emportent
Retourner vers Généralités sur la Bande Dessinée
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités