tzynn a écrit:Je me rends compte que la situation des auteurs français et belge est qd même fort fort différente.
Ce n'est pas pour rien que certains auteurs français vont vivre en Belgique.
tzynn a écrit:Je me rends compte que la situation des auteurs français et belge est qd même fort fort différente.
pabelbaba a écrit:Ce n'est pas pour rien que certains auteurs français vont vivre en Belgique.
cronos59 a écrit:Je ne connais pas les grilles tarifaires generales, les auteurs que je vois de temps en temps qui bossent sur des licences soleil sont entre 10 et 13k pour le dessin.
Erik Arnoux a écrit:cronos59 a écrit:Je ne connais pas les grilles tarifaires generales, les auteurs que je vois de temps en temps qui bossent sur des licences soleil sont entre 10 et 13k pour le dessin.
Il n'y a pas de réelle "grille", davantage des tendances. Chaque auteur se négocie au mieux de ses possibilités et de ses états de service dans le métier. Au cas par cas, même si on peut dégager de grandes lignes communes sur ce qu'on peut et ne peut pas...
Bon. En clair, tu vends, tu peux TE vendre correctement. Dans le cas contraire, ton projet peut-être retenu, mais tu passeras sous les fourches caudines de ton éditeur, en toute logique. Et pas à ton avantage. Mais c'est la règle du jeu. Si l'argent était ma motivation première, je serais resté dans la pub...
PBLB: Ben non. Je n'aime guère ces soulards et piliers de bar quon croise en festivals, bourrés du matin au soir, incapables de signer plus de deux heures et qui nous font une telle réputation devenue un lieu commun.
Bonjour,
Nous aimerions porter à votre connaissance la lutte portée par le collectif ImagiNon qui se joue en ce moment aux portes d'Angoulême, contre l'implantation d'un parc d'attractions surfant sur la renommée de la ville de la bande dessinée.
Le projet "Imagiland" est financé par un investisseur chinois (DragonToon) et avec pour maître d'œuvre le groupe Vinci, pour un budget de 105 M€. Il exploite uniquement des licences BD des années 60-70, aux mains du géant de l’édition Media Participations (Boule et Bill, Marsupilami, Yakari…). C’est un non-sens culturel et social, totalement déconnecté des goûts de la jeunesse actuelle et insultant pour les deux cents auteurs locaux dont les trois quarts sont au RSA.
Le site choisi pour le parc se nomme “La Brousse Marteau” sur la commune de La Couronne (16). Il s’agit d’une ancienne carrière, devenue zone humide et où la nature reprend ses droits depuis vingt ans. Nous vous laissons constater sur cette vidéo la beauté du lieu, dont l'accès est maintenant totalement interdit : https://youtu.be/i0O4jop1RtA.
Suite à une présentation d’une heure, le projet a été approuvé par un vote de l’agglomération du GrandAngoulême en octobre dernier. Aucune consultation citoyenne n’a eu lieu, les habitants et les riverains sont savamment laissés dans l’ignorance.
ImagiLand est un cas d’école de “greenwashing” : on évoque la mobilité douce mais on construit un parking de 950 places sur des terres agricoles. On promeut une architecture “sobre et aimable” (sic) en déversant des tonnes de béton. Quant au “parc nature” il faudra se contenter de canyoning sur rochers artificiels et d’un accrobranche sur des arbres inexistants.
Avec 440 000 visiteurs par an attendus, alors que le département de la Charente ne compte que 75 000 lits touristiques (143 000 nuitées en 2019), une promesse de 700 emplois alors que le parc ne risque d’en proposer que 200, le porteur de projet fait miroiter des chiffres complètement délirants.
La lutte du collectif ImagiNon s'inscrit clairement dans le mouvement contre les "Grands Projets Inutiles et Imposés". Un beau champs d'exploration pour une autre vision de la démocratie, la ré-appropriation des enjeux écologiques, sociaux et culturels par les citoyens : on ne lutte pas simplement contre un parc, mais contre la vision du Monde dont il est le symbole, fondé sur la concurrence territoriale, la bétonisation des sols, le chantage à l’emploi et plus largement la poursuite de la croissance à tout prix.
nexus4 a écrit:J'ai reçu ça.Bonjour,
Nous aimerions porter à votre connaissance la lutte portée par le collectif ImagiNon qui se joue en ce moment aux portes d'Angoulême, contre l'implantation d'un parc d'attractions surfant sur la renommée de la ville de la bande dessinée.
Le projet "Imagiland" est financé par un investisseur chinois (DragonToon) et avec pour maître d'œuvre le groupe Vinci, pour un budget de 105 M€. Il exploite uniquement des licences BD des années 60-70, aux mains du géant de l’édition Media Participations (Boule et Bill, Marsupilami, Yakari…). C’est un non-sens culturel et social, totalement déconnecté des goûts de la jeunesse actuelle et insultant pour les deux cents auteurs locaux dont les trois quarts sont au RSA.
...
La lutte du collectif ImagiNon s'inscrit clairement dans le mouvement contre les "Grands Projets Inutiles et Imposés". Un beau champs d'exploration pour une autre vision de la démocratie, la ré-appropriation des enjeux écologiques, sociaux et culturels par les citoyens : on ne lutte pas simplement contre un parc, mais contre la vision du Monde dont il est le symbole, fondé sur la concurrence territoriale, la bétonisation des sols, le chantage à l’emploi et plus largement la poursuite de la croissance à tout prix.
yannzeman a écrit:Et puis, plus généralement, si on écoutait certains, des projets comme "le puy du fou" n'auraient jamais eu lieu.
Pouffy a écrit:yannzeman a écrit:Et puis, plus généralement, si on écoutait certains, des projets comme "le puy du fou" n'auraient jamais eu lieu.
La cas du Puy du fou est vraiment à part... puisque à la base c'est du militantisme.
Ensuite, je comprends la démarche :
- le festival BD d'Angoulême n'arrive pas à retrouver un second souffle économique,
- l'arrivée de Bordeaux en capital de région asphyxie les villes moyennes trop proches,
- même si ça va mieux, économiquement Angoulême ce n'est pas la panacée,
- Poitiers la voisine a bien réussi avec son Futuroscope (même si ce n'était pas gagné).
Par contre la part de risque me semble élevée... quelle est la fiabilité de l’investisseur Chinois ? La ville risque de se retrouver avec une grosse facture d'un projet à l'abandon.
yannzeman a écrit:Je ne vois pas en quoi le cas du "Puy du fou" est différent.
C'est un parc d'attraction, point barre. Et parmi les meilleurs au monde, apparemment.
yannzeman a écrit:Quant au risque financier pour la commune, il est très relatif, et dépendra de la façon dont la commune gère le dossier.
Ce sont les investisseurs qui sollicitent la ville, c'est eux les demandeurs. Qu'ils (les investisseurs) produisent les études d'impact, les analyses économiques (je n'ai plus le terme exact en tête), qu'ils prennent les risques financiers.
La ville suivra, si le projet se fait.
Pouffy a écrit:yannzeman a écrit:Je ne vois pas en quoi le cas du "Puy du fou" est différent.
C'est un parc d'attraction, point barre. Et parmi les meilleurs au monde, apparemment.
Avant le parc, il y avait la cinéscénie (qui existe toujours d'ailleurs) et qui a tourné pendant plus de 10 ans avant l'ouverture du parc... qui n'en était pas un d'ailleurs, du moins pas avant 2000. Bref, c'est truc qui s'est construit sur la durée et à la base sur les à côtés d'une cinéscénie qui fonctionne avec des bénévoles. Dans le "dernier panache" tu retrouves le militantisme initial.
Donc oui la cinéscenie et le parc sont deux structures distinctes (une asso 1901 et une entreprise privée) mais sans la cinéscenie pas de parc (certainement moins vrai aujourd'hui).
LeJoker a écrit:Je ne vois absolument pas un parc axé sur des franchises BD, quelles qu'elles soient, réussir à tenir les chiffres d'entrées projetés par les investisseurs. Et 100millions...Ridicule tellement c'est énorme.
Y a une embrouille à venir.
Retourner vers Généralités sur la Bande Dessinée
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité