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Librairies : la douloureuse année Covid aurait pu être bien pire
Au moment de faire les comptes en fin d'année, les librairies de France et de Navarre ont serré les dents. Au terme des deux confinements de mars et novembre, les lecteurs se sont précipités dans les établissements – on évoque une « fréquentation exceptionnelle ». Mais ces résultats ne permettent que de limiter la casse. 2020, année du livre, peut-être, mais avec une profession qui sort plutôt cabossée.
Le syndicat de la librairie française, s’appuyant sur les données de L’Observatoire de la librairie, fait ainsi état d’une activité en recul de 3,3 % sur cet an foiré 2020, en regard des résultats de 2019. Pour obtenir ces éléments, L’Observatoire collecte les ventes de 368 librairies représentant 390 millions € de chiffre d’affaires — un tiers de ce que réalise l’ensemble de la profession.

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Quant aux achats réalisés, littérature, bande dessinée et pratique seront les grands vainqueurs de 2020. Le premier, qui représente 27 % des ventes globales, affiche 4,6 % de croissance. Pour la BD (15,9 % des ventes), c’est une hausse de 14,3 %. Enfin, pour le pratique (5,8 % des ventes), il parvient à dépasser 6,5 % de croissance — en toute logique. Durant le premier confinement, il fallait trouver comment s’occuper, les ouvrages de ce segment éditorial ont été particulièrement sollicités.

Le chiffre d'affaires de l'édition française finirait l'année 2020 en recul de 2 % (selon le SNE)
Les vœux du Syndicat national de l'édition (SNE), du Bureau international de l'édition française et du Cercle de la Librairie se sont déroulés « en distanciel », ce jeudi 7 janvier. À cette occasion, Vincent Montagne, président du SNE, a dressé un premier bilan économique de 2020, confirmant la perspective d'une année pas si catastrophique, avec des chiffres en recul de 2 % dans l'édition.
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278 millions € sur le premier confinement, + 165 millions € sur le mois qui suit le déconfinement, - 96 millions € en novembre, + 135 millions en décembre... Les ventes de livres ont visiblement suivi les aléas de l'année 2020, avec des lecteurs fidèles au rendez-vous. Le président du SNE prévient toutefois que le chiffre global « cache les disparités éditoriales », mais aussi une réduction de 15 % de la production et une absence de visibilité pour les cessions de droits à l'international.
Les différents secteurs éditoriaux sont aussi plus ou moins touchés : si la BD a gagné 6 % en valeur, la littérature connaît une forme de stabilité (- 0,5 %), les guides de voyage et le tourisme, sans surprise, essuient le gros de la tempête (40 à 50 % de baisse).







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