Keorl a écrit:Elles sont bizarres tes bd "moyennes". Je pense que tu peux diviser la pagination et le poids par deux, et enlever aussi un quart ou la moitié du prix de vente.
Pour la rémunération récupérée par les auteurs, il doit y avoir des charges.
Pour la rémunération des 2 salariés je vois que tu comptes déjà un peu plus que le smic superbrut, mais il leur faudra un local pour travailler, par exemple.
Et il y a tout le problème de la gestion des retours.
mr_switch a écrit:Classiquement, la distribution, c'est dans les deux sens. Schématiquement, l'éditeur envoie les bouquins à la librairie. Mais la librairie va faire sûrement faire des retours à l'éditeur. Pour que la librairie ne fasse pas de retour à l'éditeur, il faut qu'elle ait fait une commande ferme (à ses frais) à l'éditeur. Il faut donc que la librairie soit très motivée pour ce faire. On ne peut compter là-dessus que ponctuellement.
Bref, il ne faut pas imaginer qu'une librairie s'amusera à faire un joli colis postal à l'éditeur pour lui rendre les invendus.
Le rôle du distributeur, c'est permettre le flux des livres mais aussi de gérer le reflux.
cronos59 a écrit:Chris24 des auteurs qui vendent à 5000 ca ferait sans doute pas rêver les libraires, encore moins si ton calcul implique de la vente ferme... et effectivement tu n'as pas prévu de locaux, de stockage, de retour des invendus, du pilon, de publicité, de defraiement pour les auteurs en promos et j'en oublie...
Aussi ton calcul implique que les employés soient à la fois packers, comptables, graphistes, chef de fabrications, négociants imprimeurs, correcteurs, juristes, community managers, ca fait pas mal de compétences pour des smicards.
toine74 a écrit:Ben voyons, ils vont être ravis les libraires à faire de la gestion de paquet, ils ont que ça le temps et la place pour gérer les consignes . (cela dit, c'est une bonne idée, mais tu as intérêt à te lever tôt pour que ça se mette en place)
Ton postulat de départ est déjà assez farfelu comme ça.
Laurel, la championne du socio-financement et de l'auto-édition (il y a un passage intéressant dans son dernier bouquin sur sa démarche) a vendu environ 3500 ex à la sortie de Californoid. Elle fait tout elle même sauf l'impression. Elle a besoin quand même besoin d'aide pour le jour-le-jour et a une employée. En plus, vue son activité sur les réseaux sociaux (indispensables pour maintenir ses "troupes"), elle doit être bien occupée.
Manumanu a écrit:Il me semble que Bruno Duhamel s'était lancé dans la production et distribution pour le voyage d'Abel. J'ai d'ailleurs un exemplaire dédicacé grace à ce forum. Mais il n'a pas voulu récidiver pour la réimpression car les contraintes étaient trop importantes. Il l'explique très bien sur ce forum
chris24 a écrit:Et je ne vois pas où est le problème en fait. En quoi le fait d'éditer soi-même empêcherait le flux des retours ? Il y a 2 personnes embaucher pour ça je le rappelle...
chris24 a écrit:De ce qu'il me semblait avoir compris c'est le libraire qui paye les frais de retour, pas l'éditeur. Le libraire décide de ne pas garder Ok mais il renvoie à ses frais, enfin plutôt au tarif imposé par l'éditeur/diffuseur.
chris24 a écrit:...Ton postulat de départ est déjà assez farfelu comme ça.
Ah oui. T'as sans doute raison. Mes plus plates excuses...
Des fois je me dis que je ferais mieux de passer du temps ailleurs... Tu réalises un peu la condescendance de ta phrase ?
Soit dit en passant j'ai déjà eu 2 entreprises à mon compte qui ont marché, l'une aujourd'hui encore existe et j'en vis assez confortablement. Toi aussi tu es entrepreneur ?
J'attends ta proposition concrète au lieu de taxer de superflue celle des autres. C'est tellement plus simple c'est sûr...
Je pense avoir au moins le mérite de réfléchir à une solution et de la détailler. Je ne dis pas qu'elle est parfaite et que j'ai pensé à tout.
chris24 a écrit: Mais L'Association en tant qu'éditeur existe bien non ? En quoi on ne pourrait pas refaire quelque chose de similaire en plus petit ? L'exemple existe déjà même si les conditions ne sont pas forcément en tous points identiques. Mais cela te montre simplement que passer par un éditeur/diffuseur n'est pas indispensable, que certains s'en sont passés et existent toujours, que ce soit L'association, de petits éditeurs, ou des auteurs qui s'auto-éditent.
chris24 a écrit:Ça fait combien de temps que ce post tourne en rond ? Des années... Les auteurs attendent quoi au juste ? Que la solution vienne d'ailleurs ? Elle ne viendra pas. Les 100 millions d'€ du gouvernement va faire tourner la machine et engraisser chaque maillon de la chaine, donc donner du fric déjà essentiellement à ceux qui en touchent bien plus que les auteurs. Ça ne changera rien pour eux. Ils ne seront pas mieux rémunérés pour autant. Ils faut qu'ils se sortent eux-mêmes de l'étau éditorial actuel qui ne changera pas d'un iota. A eux de réfléchir à la solution qui leur convient le mieux et de s'affranchir. On ne peut être libre en étant dépendant de quelqu'un. Sinon dans 10 ans on en est au même point. En tout cas moi si j'étais auteur c'est ce que je ferais.
chris24 a écrit:D'où l'idée de ne pas faire ça seul, de se grouper à 10 et d'embaucher 2 personnes qui gèrent ce que Laurel fait seule avec un employé. En quoi l'exemple de Laurel montre que le mien est farfelu ? Si elle parvient avec 1 employé à faire tout le process, en embauchant 2 personnes on y arriverait pas ? Je vois pas... Tu mets plus de moyens et ça peut pas marcher... ah bon...
chris24 a écrit:pabelbaba a écrit:Allez du coup je m'avance à un calcul simpliste mais à mon avis pas irréaliste pour 10 auteurs tournant à 5000 ventes/an :
• Commençons par le but du jeu : 12.000 € de rémunération supplémentaire par auteur, soit 120.000 €
• 2 salaires au smic : 1800 € x 2 x 12 mois = 43.200 €, soyons généreux, primes de fin d'année, on arrondi à 50.000 €
• 10 titres imprimés à 5500 ex chacun (5000 + 500 tirages SP), soit 55.000 x 4 € pour une BD moyenne de 100 pages et une très belle finition : 210.00 € (je suis large je pense, on peut aussi réduire pour une réalisation plus classique...)
• 10.000 PLV A1 (1000/auteur) à 2 € : 20.000 €
• 10.000 PLV A2 (1000/auteur) à 1 € : 10.000 €
• 5000 BD/auteur/an, soit 50.000 BD à envoyer, au poids moyen de 1 kg la BD, admettons qu'emballage bien protecteur compris on arrive à mettre 25 BD en moyenne/colis. Soit environ 2000 colis/an de 30kg chaque et négociés à 15 € pièce en livraison en librairie (le tarif en point relais est à 19,50 € pour un particulier) : 30.000 €
• 2000 doubles emballages cartonnés très protecteurs à 4 €/pièce : 8.000 €
• frais divers fournitures : scotch d'emballage, film-mousse, etc. : 2.000 €
TOTAL : 450.000 €
Keorl a écrit:biborax a écrit:...
Par contre pour les intégrales, Fred Duval nous en a parlé sur le forum : les auteurs gagnent bien moins d'argent dessus ! Pourquoi, leur travail est le même ? Par contre le travail d'édition (1 volume), d'impression (1 couverture, parfois format réduit), de logistique/distribution sont, eux, réduits.
...
Bolt a écrit:Il n'y a pas que les éditeurs et les auteurs qui souffrent des conséquences économiques du confinement:
http://www.9emeart.fr/post/evenement/ge ... t-fr-11970
http://www.comicsblog.fr/39200-au_Revoir
chienvert a écrit:non, les frais de retours sont à la charge du libraire ... c'est pour cette raison qu'un libraire va commander au plus juste pour avoir un taux de retours le plus petit possible.
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