Croaa a écrit:Penser que les auteurs devraient bosser plus et plus vite, c'est juste une incapacité totale à se projeter sur ce type de métier. De ne voir cette activité que par la lorgnette très égoiste du lecteur, cela tronque forcément la réflexion en lui enlevant tout le bon sens me semble-t-il.
Tous les auteurs ne travaillent pas à la même vitesse. Tous ne peuvent pas produire x planches par jour, n'en déplaisent aux impatients et aux exigeant (qui oublient surement que l'on pourraient être aussi exigeant avec eux dans leur propre métier).
Le processus de création n'est pas assimilable à un travail à la chaine.
Le lecteur n'est pas égoïste, car il est aussi acheteur.
De la même manière qu'un acheteur/consommateur n'a pas envie d'acheter du lait avarié, il n'a pas non plus envie d'attendre trop longtemps une suite qui n'arrivera peut-être jamais (ou trop tard, car nous sommes tous mortels !
Et quant à l'exigence de productivité dans nos métiers respectifs, je pense que vous vivez sur une autre planète.
Même dans l'administration publique, il y a des exigences de productivité (dont la rapidité de traitement des dossiers) ; tout notre travail est examiné à la loupe, nos effectifs sont basés sur cette productivité chiffrée, et nos chefs touchent des primes en fonction de ces chiffres.
Cela n'atteint pas les niveaux de pression constatés dans le privé, mais tout de même, ça en dit beaucoup sur la pression dans le monde du travail en général.
Et puis, ce n'est pas une exigence du lecteur, au final, ce besoin de produire vite et bien, mais une logique commerciale ; même si certains vont réussir à fidéliser un lectorat et réaliser de grosses ventes en produisant peu, l'essentiel des auteurs de BD ne peut espérer vivre correctement de son métier qu'en produisant vite et bien.
C'est pour ces auteurs là qu'on parle productivité, dans leur intérêt.












