scubby a écrit:On parle de produit commercial là. Pas de lamateur qui vend en ligne un bouquin rédigé à la maison entre ses heures de boulot
Un produit numérique ne sera par ailleurs visible au grand nomre que la semaine voir le mois de sa sortie. Tout le potentiel disparaît. Le produit en ensuite archivé, sans aucune reconnaissance à long terme pour les auteurs. Le tout numerique est une carte blanche pour l'oubli, ou encore une ode à la surconsommation. Quand on voit le coût de production d'un album une sortie seulement numérique est un non sens et un suicide commercial. Même pour le cinéma, quasi toutes les grandes sorties sont retardées en raison du covid car personne ne pense qu'une sortie tout numérique est rentable.... Avant de penser à cette option, il existe encore bien d'autres pistes à explorer pour maintenir le format papier (notamment l'impression à la demande pour éviter le stockage et la surrimpression)
Je vous rejoins sur l'impression à la demande.
Mais n'est-ce pas un peu déjà ce qui se fait, avec les éditeurs qui réimpriment en fonction du succès ?
Par contre, et pour répondre à cette affirmation sur le cinéma (un film ne peut exister économiquement sans une sortie en salle), n'oubliez pas que Netflix produit énormément de films qui ne sortent pas en salle (cf la polémique sur leur sélection dans des festivals). Dans cette production, il y a autant de navets que dans celle qui a droit à une sortie en salles.
Et, même si personnellement je n'ai pas aimé ce film, certains films sont des succès commerciaux comme "Tyler Rake", avec chris Hemsworth, sorti uniquement sur Netflix, et qui n'a rien à envier aux films sortis en salle.
je n'ai pas vu "the old guard", adaptation du comic book, mais c'est un autre exemple de sortie uniquement en numérique, chez Netflix. Et même si ma mémoire me fait défaut pour donner un exemple pertinent, certains studios ont décidé de ne sortir certains films de cinéma qu'en numérique, à cause de la pandémie, sans attendre la sortie de crise. C'est donc qu'économiquement c'était possible.
Je pense que la BD peut se comparer aux séries tv et aux films de cinéma : le roman graphique et l'album unitaire seront l'équivalent du film de cinéma, là où la série type "Blake et Mortimer" sera l'équivalent d'une série tv.
Et dans ce domaine de la série tv comme du cinéma, les plateformes numériques font une sacrée concurrence aux tv et salles de cinéma.
Toujours la même histoire du vieux monde et du nouveau monde.
Les journaux papiers n'ont pas disparu avec l'arrivée de la radio, la radio n'a pas disparu avec l'arrivée de la tv, la tv n'a pas disparu avec l'arrivée d'internet, internet n'a pas disparu avec l'arrivée de netflix.
Simplement, de nouveaux marchés et de nouveaux modes de consommation sont apparus.
Je ne comprendrais pas que la BD ne suive pas ce mouvement et se prive de nouveaux consommateurs.