Idem chez Gibert:
fusion-des-gibert-t78894-20.html#p4495411
Par décret, l'État met un terme à la discrimination des auteurs autopubliés
yannzeman a écrit:Il y a un illogisme dans le billet d'humeur de Bajram.
Il reconnait qu'il y a trop d'auteurs qui ne vivent pas de leur art, et une surproduction de BD trop vite dessinées et au final des BD qui se vendent mal, même celles à succès.
Et pourtant, il dit aussi qu'il faut conserver ce surnombre d'auteurs, parce qu'un jour, certains auront du succès.
Il y a quand même une petite contradiction (ou plutôt un dilemme), je trouve, entre la volonté de laisser chaque auteur s'exprimer le plus longtemps possible sans lui dire de trouver un autre métier; et d'un autre côté l'analyse des méfaits de la surproduction que vous faites aux §4 ("De fait") et §8 ("Enfin").
Si d'une part on permet à tous de gagner dignement sa vie afin que les gens n'abandonnent pas, et d'autre part on ne lâche pas un auteur dont le premier album n'a pas bien marché (et la moindre des choses, à la fois pour l'auteur et pour les lecteurs/clients, c'est d'aller au bout de la série si elle est à suivre, sans quoi ces derniers sont de plus en plus frileux à acheter des N°1 ou même des séries pas finies, ce qui amplifie le problème), alors on augmente mécaniquement le nombre d'albums sur le marché (en y ajoutant les nouveautés de ceux qui n'ont pas abandonné le métier et de ceux à qui l'éditeur permet de continuer), et donc le problème des ventes de plus en plus faibles car réparties.
L'autre option est que l'éditeur se limite à moins d'auteurs et moins de titres, ne faisant pas entrer "les suivants" qui se pressent à sa porte car il n'a plus à remplacer "les précédents" dont le premier album n'a pas bien marché mais qui sera encouragé à persévérer. Ce qui revient à fermer la porte à des gens qui méritent sans doute autant la publication, qui peut-être s'auto-éditeront (on revient au soucis de quantité produite) ou qui seront de fait forcés de "trouver un autre métier" : on revient aux soucis que vous décrivez à savoir une perte en vivier, en succès potentiels, et en motivation à faire une école à 20k€ au risque de trouver la porte de l'éditeur close.
J'ai l'impression que la situation est bloquée autour de l' "explosion du nombre d’auteurs et d’autrices de BD" et qu'aucune solution satisfaisantes pour toutes les parties et points de vue n'est possible : on a la solution Guy, la solution grands éditeurs, la solution portes fermées ... .
À moins bien sûr que la BD FB redevienne à la mode, et reprenne des parts de marchés sur les loisirs qui l'ont partiellement remplacée auprès du grand public (en temps comme en argent) en proportion de l'augmentation du nombre d'auteurs et aspirants auteurs. On peut rêver.
LeJoker a écrit:Bajram ne donne aucune solution concrète au problème qu'il ne désigne d'ailleurs jamais en détail.
LeJoker a écrit:Par contre, au moment où els dessinateurs cherchent à changer les choses, au moment où ils ont besoin d'avoir des appuis et de susciter sinon la pitié du moins la compréhension, les réactions dans le fil Facebook de C.Bec et de Delitte, artiste apparemment partisan de la censure, sont assez contre-productifs...
Je ne vois trop comment ils pourraient susciter du soutien en traitent tout le monde de cons ou d'attardés.
LA CHAÎNE DU LIVRE COMPREND-ELLE LA GRAVITÉ DE LA SITUATION… POUR ELLE ?
Ces derniers jours, on a pu constater que le SNE, Syndicat national de l’édition, a décidé de traiter la Ligue des auteurs professionnel comme un ennemi. En assemblée générale, son président lui reproche de ne pas être raisonnable, d’avoir des positions excessives, de rendre toute discussion impossible. Jusqu’à proposer d’influencer d’éventuelles élections professionnelles pour écarter les syndicats d’auteurs qui leur déplairaient, au mépris de la démocratie sociale1. Pourtant, pour ce qui est de rendre toute discussion impossible, le SNE a plus que sa part dans les dernières années.
Un nouveau chapitre pour les éditions Sarbacane
Après plus de dix-sept ans d’existence, une croissance particulièrement forte ces trois dernières années
– années fastes, belles, dynamiques – et de nombreux prix consacrant notre travail, nous sommes fiers
d’annoncer le rapprochement de Sarbacane avec une maison d’édition de grande envergure, qui partage
nos valeurs et notre vision du monde du livre : Madrigall.
Depuis sa fondation en 2003 par Frédéric Lavabre, Sarbacane a fait de la création et de l’humain sa
marque de fabrique. Une création exigeante, avec une attention particulière portée au texte comme à
l’image et à l’objet finalisé, à la qualité des livres, leur accessibilité, leur originalité. Une création généreuse,
qui fait confiance au lecteur et lui laisse toute sa place.
Dans un monde parfois divisé, complexe, le livre rassemble. Forts de cette conviction partagée, Sarbacane
et Flammarion, maisons d’auteurs et d’éditeurs, ont décidé de se réunir pour réaffirmer cette fonction
vitale du livre.
À compter de ce jeudi 2 juillet, Madrigall, actionnaire de la maison depuis 2016, devient donc actionnaire
majoritaire des éditions Sarbacane – et son partenaire privilégié. C’est un choix joyeux, volontaire, désiré,
issu d’une réflexion entamée en juin 2019 et qui se concrétise aujourd’hui très naturellement.
Ce rapprochement vise à consolider et à pérenniser Sarbacane, son catalogue, son équipe, et à servir
au mieux ses auteurs à travers des moyens augmentés : en commercialisation, en promotion, et ce en
France et à l’international.
L’équipe soudée et déterminée qui a fait le succès de Sarbacane reste en place dans son intégralité,
à commencer par Frédéric Lavabre, qui demeure directeur éditorial et directeur de la création, ainsi
qu’Emmanuelle Beulque, directrice éditoriale albums, et Tibo Bérard, éditeur romans.
Elle sera désormais épaulée au quotidien par les équipes administratives, financières, commerciales et
juridiques de Flammarion, qui lui laisseront toute latitude pour se concentrer sur le coeur de sa mission :
la création et l’accompagnement des auteurs.
Notre maison conserve une totale liberté éditoriale, tant sur le choix des auteurs que dans la façon de
les accompagner, avec la bienveillance, la générosité, le soin et l’exigence qui l’ont toujours caractérisée.
Défricher de nouveaux talents, les aider à s’accomplir tout au long du processus créatif pour, in fine, les
amener à la rencontre des publics avec cet objet unique et merveilleux, le livre : voilà notre mission.
Nous la poursuivrons avec ferveur et ambition, humilité et fierté, adossés désormais à cette prestigieuse
et indépendante maison d’édition qu’est Flammarion.
Une page se tourne, l’histoire continue… et se développe !
Frédéric Lavabre
Directeur Éditorial, éditions Sarbacane
yannzeman a écrit: dans un monde de l'édition prétendument en crise
yannzeman a écrit:Alors je sais bien que le modèle économique de la BD n'est pas immédiatement transposable dans celui de la presse d'actualité
yannzeman a écrit: la BD ne se tourne pas assez vers les nouvelles générations qui sont imprégnées de numérique et qui n'entreront jamais dans une librairie réelle
yannzeman a écrit: J'ai vraiment le sentiment que la BD se perd à ne s'intéresser qu'à une niche de (vieux) lecteurs fortunés.
yannzeman a écrit:la BD ne se tourne pas assez vers les nouvelles générations qui sont imprégnées de numérique et qui n'entreront jamais dans une librairie réelle.
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