scubby a écrit:Bien sûr que l'on peut tout faire dématérialisé aujourd'hui. Encore faut-il en avoir l'envie!! (après avoir écouter de la musique dématérialisé, bosser 8 heures en home-office devant l'écran, lu les news dématérialisées,...). Habiter dans 20 m2 japonais avec comme seul mobilier un fauteuil pour faire toutes les expériences de dématerialisation, très peu pour moi.
J'ai très peu d'expérience en terme de produits culturels dématérialisés et ne peux m'imaginer m'y convertir. J'imagine que si dans 2-5-10 ans, tout sort en dématérialisé, je fréquenterai davantage les brocantes pour découvrir plein de vieilleries, ce qui devrait me combler jusqu'à la fin de mes jours.
Regardez comme la transition de la photo papier vers le numérique a été rapide.
Aujourd'hui, qui imprime encore ses photos pour les mettre dans des classeurs ?
Qui achète encore des DVD ?
Avec Netflix, Disney+ et compagnie, beaucoup ont basculé.
Qui achète encore de la musique sous forme de CD ?
Des collègues, pourtant très en retard question modernité, me sidèrent, car ils ont maintenant un compte Deezer pour écouter de la musique dans leur voiture.
Et quand le dernier Souchon ("ames fifties") est sorti, j'ai pu l'écouter en entier et gratuitement sur internet.
Combien de gens réfléchissent très sérieusement à laisser tomber leur abonnement à des chaines de sport, parce que on peut regarder les mêmes retransmissions gratuitement sur internet ?
Est-ce que les participants au forum sont représentatifs des lecteurs de BD ?
Quand ils défendent le papier, sont-ils vraiment sincères ?
Que celui qui n'a jamais lu une Bd en numérique me jette la 1ère pierre...
Ma femme ne lit pas d'albums de BD, mais elle lit de la BD :
Sur internet, des auteurs (souvent des femmes) proposent des choses qui l'amusent. Comment ça se fait que je ne trouve pas des choses équivalentes, moi qui suis un amateur de BD ? Où sont les initiatives ?
(mais des trucs sérieux, hein, pas du bricolé à la petite semaine et qu'on ne relira plus jamais après)
ps : je me fais l'avocat du diable, mais je dépense des sommes pas raisonnables en intégrales de vieilleries. Je crains juste que le métier se sclérose par trop, en s'arqueboutant sur un format et un modèle économique vieillissant, et qui tourne le dos aux nouvelles générations qui ne dépenseront pas 15 euros (voire beaucoup plus) par album.
En clair, pour moi, la solution pour la pérénité de la BD n'est pas "les indes fourbes" ou "la bombe", malgré leurs qualités.