Croaa a écrit:Oncle Hermes a écrit:
Désolé pour ce petit coup de gueule au milieu d'un débat que je lis avec beaucoup d'intérêt, en particulier les interventions de messieurs les auteurs et les libraires, mais cela faisait quelques messages qui me semblaient partir dans une direction que je goûtais assez peu.
Il suffit de ne pas suivre des chemins qui n'existent pas. Relis mes propos et tu verras que ta colère n'a pas lieu d'être.
botachris a écrit:Croaa a écrit:Oncle Hermes a écrit:
Désolé pour ce petit coup de gueule au milieu d'un débat que je lis avec beaucoup d'intérêt, en particulier les interventions de messieurs les auteurs et les libraires, mais cela faisait quelques messages qui me semblaient partir dans une direction que je goûtais assez peu.
Il suffit de ne pas suivre des chemins qui n'existent pas. Relis mes propos et tu verras que ta colère n'a pas lieu d'être.
Ainsi parlait Zarathoustra
Tu m'épateras toujours Croaa
edgarmint a écrit:Si on prend un budget de 150 € par mois (gros budget déjà), on peut fantasmer acquérir une quinzaine de bandes dessinées. Dans la réalité, aujourd’hui, je suis loin du compte, mais bon… Donc, je reviens à mes 150 €, ben c’est 1000 francs. Cela pour dire que c’est déjà une belle somme. Or, en achetant 15 bandes dessinées par mois, je suis loin, très loin, de faire le tour des 400 parutions mensuelles (cela si on lisse le truc), ce qui appelle nécessairement des choix (je me doute bien que certains ici explosent ces chiffres, mais bon, je ne suis pas convaincu que cela représente monsieur-tout-le-monde). Bon, en plus, il m’arrive d’acheter des albums paru l’année précédente…
Bref, le marché en l’état est quasiment saturé. Trop de sorties pour le public actuel.
thyuig a écrit:voilà, le mot est laché finalement, ces disques ou ces albums ne sont pas importants, sauf si on nous les présente comme tel (en disant ça, je ne remets pas en cause la qualité des auteurs hein, c'est pour la discussion comprenez-le bien), et ce plaisir que vous prenez à acheter lire ne doit pas être placé si haut dans l'échelle des valeurs. Alors certains livres ne seront pas lus, ben oui, même pas vus, ben oui aussi, et alors ?
thyuig a écrit:edgarmint a écrit:Si on prend un budget de 150 € par mois (gros budget déjà), on peut fantasmer acquérir une quinzaine de bandes dessinées. Dans la réalité, aujourd’hui, je suis loin du compte, mais bon… Donc, je reviens à mes 150 €, ben c’est 1000 francs. Cela pour dire que c’est déjà une belle somme. Or, en achetant 15 bandes dessinées par mois, je suis loin, très loin, de faire le tour des 400 parutions mensuelles (cela si on lisse le truc), ce qui appelle nécessairement des choix (je me doute bien que certains ici explosent ces chiffres, mais bon, je ne suis pas convaincu que cela représente monsieur-tout-le-monde). Bon, en plus, il m’arrive d’acheter des albums paru l’année précédente…
Bref, le marché en l’état est quasiment saturé. Trop de sorties pour le public actuel.
j'avais eu cette discussion avec un libraire, et je lui posais à l'époque les mêmes arguments que toi. Sa réponse a été cinglante : pourquoi voulez-vous donc que quelque chose vous échappe ? Bien sûr que ça vous échappe, vous ne pouvez pas tout voir des sorties du mois, c'est impossible et même imbécile dans un certain sens.
Alors résumons-nous, on a d'un côté une production mensuelle de peu ou prou 400 albums et des acheteurs lecteurs qui n'en peuvent acheter lire qu'une vingtaine au maximum. Et où est le problème ? Ce n'est en aucun cas un problème de lecteur mais bel et bien un problème d'éditeur et de libraire, pour ma part je ne pense pas avoir grand chose à faire dans ce débat.
Parce que si je repose le problème de la musique ou du roman, combien d'albums ou de livres nous échappent mesuellement ??? C'est inconcevable de vouloir tout maîtriser d'une production, celle de la bd devient superfetatoire et du coup on en perd le fil. Moi je l'accepte sans mal de même que je "manque" énormément de disques de jazz, et peut-être même des disques jugés "importants".
voilà, le mot est laché finalement, ces disques ou ces albums ne sont pas importants, sauf si on nous les présente comme tel (en disant ça, je ne remets pas en cause la qualité des auteurs hein, c'est pour la discussion comprenez-le bien), et ce plaisir que vous prenez à acheter lire ne doit pas être placé si haut dans l'échelle des valeurs. Alors certains livres ne seront pas lus, ben oui, même pas vus, ben oui aussi, et alors ?
Brian Addav a écrit:Tu parles de cas particulier où l'album part en vrille complètement.
Il y a ça, mais il y a aussi, et de plus en plus souvent, des albums où l'on voit qu'un simple lecteur extérieur pendant la réalisation aurait pu permettre de corriger des petits trucs, tant graphique que scénario, qui auraient améliorer l'album et l'auraient rendu plus présentable.
Brian Addav a écrit:Pour la mise en parallèle de la production disque avec la production bd, il y a une énorme différence, c'est la population concernée. Qu'on le veuille ou non, le "gâteau" (à se partager) de la BD, en comparaison à celui du cinéma, de la musique, du jeux vidéos, du livre, il est ridicule. La population concernée est beaucoup moindre et pas du tout la même.
Brian Addav a écrit:Je pense que les propos du libraire de Thuig auraient raison d'être si la population susceptible d'acheter régulièrement des bds étaient si grande qu'on puisse envisager des librairies spécialisées qui marcinelle, qui indépendant, qui fantasy, comme on peut voir des disquaires jazz, classiques, rock, etc...
A l'échelle nationale, on a déjà du mal à avoir des librairies spécialisées comics/manga/franco-belge alors détailler encore plus...
(et en plus, je trouverais ça con de cloisonner).
Brian Addav a écrit:Quant à augmenter le gâteau, il va falloir du temps, certains y travaillent. Tout ce qu'on voit au cinéma d'adaptation à la chaîne, il a aussi pour but de drainer un nouveau public. Le soucis, c'est que le temps que celui-ci viennent voir le lanterneau bd, le temps que son oeil accepte de lire des bds autre que "grand public" (sans biaisé le terme vers la négatif), ça sera long et ça ne résoudra pas le pb actuel.
Je pense que les propos du libraire de Thuig auraient raison d'être si la population susceptible d'acheter régulièrement des bds étaient si grande qu'on puisse envisager des librairies spécialisées qui marcinelle, qui indépendant, qui fantasy, comme on peut voir des disquaires jazz, classiques, rock, etc...
A l'échelle nationale, on a déjà du mal à avoir des librairies spécialisées comics/manga/franco-belge alors détailler encore plus...
(et en plus, je trouverais ça con de cloisonner).
Pouffy a écrit:Mouai, là tu sous-entends qui faut accompagner le lecteur dans une démarche allant du "grand public" vers le "spécialisé/indépendant". Je ne suis clairement pas convaincu par cette démarche. Chacun lit ce qu'il veut.
thyuig a écrit:edgarmint a écrit:Si on prend un budget de 150 € par mois (gros budget déjà), on peut fantasmer acquérir une quinzaine de bandes dessinées. Dans la réalité, aujourd’hui, je suis loin du compte, mais bon… Donc, je reviens à mes 150 €, ben c’est 1000 francs. Cela pour dire que c’est déjà une belle somme. Or, en achetant 15 bandes dessinées par mois, je suis loin, très loin, de faire le tour des 400 parutions mensuelles (cela si on lisse le truc), ce qui appelle nécessairement des choix (je me doute bien que certains ici explosent ces chiffres, mais bon, je ne suis pas convaincu que cela représente monsieur-tout-le-monde). Bon, en plus, il m’arrive d’acheter des albums paru l’année précédente…
Bref, le marché en l’état est quasiment saturé. Trop de sorties pour le public actuel.
j'avais eu cette discussion avec un libraire, et je lui posais à l'époque les mêmes arguments que toi. Sa réponse a été cinglante : pourquoi voulez-vous donc que quelque chose vous échappe ? Bien sûr que ça vous échappe, vous ne pouvez pas tout voir des sorties du mois, c'est impossible et même imbécile dans un certain sens.
Alors résumons-nous, on a d'un côté une production mensuelle de peu ou prou 400 albums et des acheteurs lecteurs qui n'en peuvent acheter lire qu'une vingtaine au maximum. Et où est le problème ? Ce n'est en aucun cas un problème de lecteur mais bel et bien un problème d'éditeur et de libraire, pour ma part je ne pense pas avoir grand chose à faire dans ce débat.
Parce que si je repose le problème de la musique ou du roman, combien d'albums ou de livres nous échappent mesuellement ??? C'est inconcevable de vouloir tout maîtriser d'une production, celle de la bd devient superfetatoire et du coup on en perd le fil. Moi je l'accepte sans mal de même que je "manque" énormément de disques de jazz, et peut-être même des disques jugés "importants".
voilà, le mot est laché finalement, ces disques ou ces albums ne sont pas importants, sauf si on nous les présente comme tel (en disant ça, je ne remets pas en cause la qualité des auteurs hein, c'est pour la discussion comprenez-le bien), et ce plaisir que vous prenez à acheter lire ne doit pas être placé si haut dans l'échelle des valeurs. Alors certains livres ne seront pas lus, ben oui, même pas vus, ben oui aussi, et alors ?
Brian Addav a écrit:.
Thuig, on s'est pas tout à fait compris, mon hypothèse c'est au cas où le panel d'acheteurs seraient aussi grand que pour le disque, le cinéma, etc...
edgarmint a écrit:thyuig a écrit:edgarmint a écrit:Si on prend un budget de 150 € par mois (gros budget déjà), on peut fantasmer acquérir une quinzaine de bandes dessinées. Dans la réalité, aujourd’hui, je suis loin du compte, mais bon… Donc, je reviens à mes 150 €, ben c’est 1000 francs. Cela pour dire que c’est déjà une belle somme. Or, en achetant 15 bandes dessinées par mois, je suis loin, très loin, de faire le tour des 400 parutions mensuelles (cela si on lisse le truc), ce qui appelle nécessairement des choix (je me doute bien que certains ici explosent ces chiffres, mais bon, je ne suis pas convaincu que cela représente monsieur-tout-le-monde). Bon, en plus, il m’arrive d’acheter des albums paru l’année précédente…
Bref, le marché en l’état est quasiment saturé. Trop de sorties pour le public actuel.
j'avais eu cette discussion avec un libraire, et je lui posais à l'époque les mêmes arguments que toi. Sa réponse a été cinglante : pourquoi voulez-vous donc que quelque chose vous échappe ? Bien sûr que ça vous échappe, vous ne pouvez pas tout voir des sorties du mois, c'est impossible et même imbécile dans un certain sens.
Alors résumons-nous, on a d'un côté une production mensuelle de peu ou prou 400 albums et des acheteurs lecteurs qui n'en peuvent acheter lire qu'une vingtaine au maximum. Et où est le problème ? Ce n'est en aucun cas un problème de lecteur mais bel et bien un problème d'éditeur et de libraire, pour ma part je ne pense pas avoir grand chose à faire dans ce débat.
Parce que si je repose le problème de la musique ou du roman, combien d'albums ou de livres nous échappent mesuellement ??? C'est inconcevable de vouloir tout maîtriser d'une production, celle de la bd devient superfetatoire et du coup on en perd le fil. Moi je l'accepte sans mal de même que je "manque" énormément de disques de jazz, et peut-être même des disques jugés "importants".
voilà, le mot est laché finalement, ces disques ou ces albums ne sont pas importants, sauf si on nous les présente comme tel (en disant ça, je ne remets pas en cause la qualité des auteurs hein, c'est pour la discussion comprenez-le bien), et ce plaisir que vous prenez à acheter lire ne doit pas être placé si haut dans l'échelle des valeurs. Alors certains livres ne seront pas lus, ben oui, même pas vus, ben oui aussi, et alors ?
Je ne dis pas autre chose, la problématique du tout lire n'a du sens que pour le libraire, en aucun cas pour le lecteur/consommateur (peu importe le biais) ! Ce que j'essayais de souligner en intervenant ici, c'est la limite du système en l'état actuel, pas autre chose. Après, ceux qui ont les moyens de faire bouger les choses, ce sont ceux qui détiennent les clefs qui peuvent agir, si tant est qu'ils en aient la volonté au-delà de leur propre intérêt à court terme (ce n'est pas gagné), pas des déclarations d'intention de lecteurs à l'impact nul - la notion de consommateur responsable, c'est chacun selon ses critères et la boucle est vite faite.
Thierry_2 a écrit:Mais en analysant ce succès, la réponse des éditeurs consistent trop souvent à essayer de le reproduire en déclinant la formule dans ce qu'elle a de plus superficielle. Mais cherche-t-elle vraiment à comprendre pourquoi ce livre-là a trouvé son public ? On a vu fleurir des bande dessinées 'à la Sfar', ou 'à la Lanfeust' pour surfer sur la vague. Le mieux est de créer une collection thématique pour capter le gogo. Mais rares sont celles qui ont rencontré le quart de la moitié du tier du succès de leur modèle. Le lecteur/acheteur peut se laisser séduire un temps par des succédanés. Et on est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Mais le filon s'épuise rapidement.
Pouffy a écrit:Thierry_2 a écrit:Mais en analysant ce succès, la réponse des éditeurs consistent trop souvent à essayer de le reproduire en déclinant la formule dans ce qu'elle a de plus superficielle. Mais cherche-t-elle vraiment à comprendre pourquoi ce livre-là a trouvé son public ? On a vu fleurir des bande dessinées 'à la Sfar', ou 'à la Lanfeust' pour surfer sur la vague. Le mieux est de créer une collection thématique pour capter le gogo. Mais rares sont celles qui ont rencontré le quart de la moitié du tier du succès de leur modèle. Le lecteur/acheteur peut se laisser séduire un temps par des succédanés. Et on est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Mais le filon s'épuise rapidement.
Il y aussi le fait que le public en redemande. Il suffit d'observer le succès du Weekly Shonen Jump... les thèmes sont quasiment imposés, les contraintes énormes, les marges de manoeuvres faibles et les sanctions immédiates... et pourtant ça fonctionne toujours et le public est toujours là.
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