Je me suis contenté de lire le verbatim de Sfar.
Il y a une incohérence dans son propos :
JS : "Aujourd'hui, les auteurs se réveillent et demandent à ce qu’on reconnaisse qu’ils exercent un véritable métier. Ils veulent avoir les mêmes droits et mêmes avantages, que les autres employés.
Faut savoir : l'auteur est-il un employé (= salarié) ou un indépendant ?
Le salarié ne touche aucun droit d'auteur, n'a aucun droit sur ses créations, et il bénéficie d'un contrat de travail, avec les avantages du salariat (protection sociale, salaire régulier et garanti) mais aussi les inconvénients (subordination à un patron, qui lui dicte ce qu'il doit faire).
L'auteur qui n'est pas salarié a un statut d'indépendant, avec les avantages (disposer de son temps, ne pas dépendre d'un patron, avoir le dernier mot, percevoir des droits d'auteur) et les inconvénients (devoir financer soi-même sa protection sociale, pas de revenu garanti).
J'ai l'impression que les auteurs refusent le salariat ; dans ce cas, Sfar ne peut pas dire que les auteurs veulent les mêmes droits et avantages que les salariés. Ou alors il faudra aussi prendre les inconvénients du salariat.
Edit :
J'ai très rapidement lu les communiqués des 2 "sociétés", et Sfar accuse explicitement l'une d'elles de détournement d'argent public (l'argent public sensé aller aux auteurs, qui ne serait pas redistribué aux auteurs).
Cela peut interpeler la Cour des Comptes, chargée de contrôler l'utilisation de fonds publics, qui ira peut-être mettre son nez dans ces comptes d'organismes publics.
Après, c'est tout le problème de ces poursuites pour diffamation.
Le juge ne regardera pas si Sfar a tort ou raison (si de l'argent public est détourné), mais uniquement s'il a diffamé (= porté atteinte à l'honneur, à la réputation de) l'organisme.