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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede marone222 » 23/04/2020 11:26

Message précédent :
Thierry_2 a écrit:
...De fait, un libraire sait que son chiffre d'affaire se fera plus sur certains segments. Ce sont les titres qu'il va mettre le plus en évidence. C'est du commerce de base. C'est aussi ce qu'on appelle du produit d'appel. Cele ne veut pas dire qu'il va négliger le reste où qu'il ne va pas mettre en avant d'autres titres, qui ne sont pas nécessairement des têtes de gondole. ...


C'est exactement cela, le libraire a besoin de faire du volume pour que son business soit rentable, donc il mettra en avant les blockbusters. Et il mettra également en avant d'autres titres, plus confidentiels, qu'il jugera de qualité...CE n'est pas antinomique...
C'est pour cela que le débat sur la surproduction (gros éditeurs versus petits éditeurs) n'a à mon avis pas de sens... Au final, c'est le lecteur (et le libraire dans une certaine mesure) par ses choix, qui régule le marché.
A noter que les librairies Canal BD ont en général un espace agencé par genre
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede alambix » 23/04/2020 11:28

Thierry_2 a écrit:Dans toutes les librairies, qu'elle soient CanalBD ou autre, il y a toujours une segmentation dans la présentation des titres.
Le franco-belge est rarement mélangé avec les mangas, les comics et les indé/alter. Il peut y avoir une relative porosité, mais cela reste très cloisonné.
Ce n'est pas une question de cahier des charges ou d'uniformisation. C'est simplement de la même manière que dans une épicerie, le thé et le café ne sont pas mélangé, et que dand un même rayon, on ne trouve pas un kilo de pomme à côté d'un paquet de pâte, d'un paquet de lessive, etc.


Pour le coup, pas vraiment d'accord.
Déjà, la comparaison entre l'implantation d'une librairie et celle d'un supermarché est très hasardeuse ... De même pour la comparaison entre une Bd et un paquet de pâtes.
Ensuite, ta comparaison n'est pas bonne. Les pommes et la lessives, ce sont 2 produits complétement différents. Alors que les mangas et les comics, c'est le même produit (des BD). ta comparaison serait plus efficace sur les pâtes aux oeufs et les nouilles chinoises. Ou sur le café en poudre et celui en capsules, qui sont dans le même rayon, mais séparé.

Ensuite, faut quand même savoir que l'implantation type des supermarchés, la même depuis les années 60, n'est plus à la mode.
Oui, les supermarchés fonctionnent toujours de cette manière, parce que leur cœur de cible c'est la ménagère, et que faire les courses c'est pas forcément un plaisir. Donc, on regroupe un maximum pour faire gagner du temps au client.
Pour les autres commerces, cette implantation est loin d'être une règle.
Prends les boutiques déco. Tu vas trouver les grosses enseignes qui vont tout organiser en rayon façon supermarché.
Et puis tu vas trouver les autres, les petites boutiques de centre-ville qui sont tenus par des passionné(e)s qui vont créer des ambiances, des thèmes, regroupant des produits assez hétéroclites, et vont complétement s'éloigner du modèle "ici c'est le rayon lampes, là le rayon tableau, et là-bas le rayon vaisselle".

Les libraires, c'est la même chose. Tu n'es pas obligé d'implanter ici un rayon FB, là les mangas, et au fond les comics.
On répète ici-même assez souvent que la BD n'est pas cloisonnée, qu'il faut accepter de s'ouvrir et ne pas s'enfermer dans des genres.
Pourquoi un libraire serait obligé de classer ses titres par simple "origine" géographique, plutôt que par thème ? Si on prend le thème à la mode des BD post-apocalyptique, je trouve beaucoup plus cohérent (et créatif) de regrouper l'ensemble des BDs abordant ce thème, plutôt que de les séparer simplement parce qu'un comics c'est pas un manga.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Bolt » 23/04/2020 11:48

Thierry Groensteen pour Neuvième Art s'entretient (par e-mail, confinement oblige) avec le porte-parole et le secrétaire du SEA (Syndicat des Editeurs Alternatifs) Jean-Louis Gauthey (Cornélius) et Benoît Preteseille (Ion):
http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article1294

Quelques extraits:

Comment évolue le nombre d’adhérents ? Les entrants sont-ils cooptés ? Y a-t-il des refusés ? Pour quelle raison ?

BP : Le SEA rassemble une cinquantaine d’éditeurs. L’intégration d’un nouveau membre se fait par un vote majoritaire. Les refus se font sur la base des critères définis dans notre charte et nos statuts, dont les principaux sont d’être une maison d’édition de création, de ne pas être affilié à un groupe d’édition et de ne pas publier plus de 40 titres par an. Notre charte est accessible sur notre site, lesea.fr.

Quelle est votre définition de la notion d’éditeur alternatif ?

JLG : La notion d’éditeur alternatif s’est imposée tardivement, la première appellation ayant longtemps été « éditeur indépendant ». C’est sous l’impulsion du SEA que cette formule un peu creuse a été délaissée ; beaucoup d’éditeurs industriels sont détenteurs de leur capital et peuvent être à ce titre considérés comme « indépendants ». Nous préférons la notion d’alternative car elle reflète mieux notre action, tant sur le plan historique que sur le plan pratique. Les éditeurs du SEA, dans leur approche de l’édition comme dans leur production, sont une alternative aux méthodes et produits industriels qui dominent le marché du livre.

La ligne de partage avec les grands éditeurs s’est-elle déplacée, depuis les années 1990 ?

JLG : L’idée d’une ligne de partage impliquerait que le marché est découpé, de manière tacite ou négociée, entre les différents éditeurs, quelle que soit leur obédience. Ce n’est pas le cas. La démarche des éditeurs du SEA étant de se positionner comme une alternative aux méthodes et aux productions de l’industrie du livre, nous n’entrons pas en rivalité avec les publieurs et les grands groupes. D’une certaine manière, nos pratiques étant très divergentes, nous ne faisons pas le même métier. Que des éditeurs industriels voient dans nos catalogues des directions ou des partis pris qu’ils tentent d’imiter dans une volonté commerciale n’est pas nouveau. C’est parfois un problème. Mais c’est aussi la preuve que l’édition telle que nous la pratiquons a contribué à modifier le paysage éditorial et que notre action n’est pas vaine. Par ailleurs, ces ersatz industriels sont d’excellentes alertes qui rappellent que l’axiome de toute alternative est de se réinventer en permanence.

Il y a parmi les éditeurs adhérents une diversité de statuts, mais aussi dans les choix éditoriaux et les rythmes de publication. Cela engendre-t-il des difficultés (par ex. le fait que Çà et là, Insula, Delirium font seulement de la traduction et pas de création) ?

BP : Les structures font des choix éditoriaux différents, ont des tailles différentes, des modes de gestion différentes, mais la plupart ont en commun une certaine précarité. Vous trouverez peu de membres qui ont plus de deux salariés par exemple. Tous les points que nous débattons en assemblée ou sur le forum ne touchent pas forcément toutes les structures, mais nous avons de nombreux points communs : l’engagement en faveur de la création, la volonté de respecter et de soutenir les auteurs et les autrices, des difficultés à montrer nos livres dans un milieu saturé...

Plusieurs structures « historiques » ont à présent 30 ans d’ancienneté (L’Association, Cornélius, Les Requins Marteaux, Atrabile, PLG…) Cette pérennisation vaut-elle consolidation, ou chacune de ces structures reste-t-elle malgré tout fragile ?

JLG : Ces structures, qui ont fait le choix d’une production limitée, sont fragiles par nature. Un succès ne peut garantir la survie d’une maison d’édition alternative. Il lui apporte au mieux une aisance et une capacité d’action accrue. Marjane Satrapi ou Fabcaro ont largement contribué aux succès de L’Association ou de 6 Pieds sous terre. Mais ils ne peuvent à eux seuls assurer la pérennité de ces éditeurs. On observe même qu’un succès peut parfois être fatal à certaines maisons, encourageant un développement artificiel que l’activité réelle ne peut soutenir.

Certains d’entre vous ont-ils été la proie de tentatives de rachats par de plus gros ?

JLG : Bien sûr, c’est inévitable. Mais la majorité des adhérents du SEA est préservée de cette tentation par le statut associatif qu’ils ont choisi. Ceux qui se sont constitués en société (comme Çà & Là, Cornélius ou Le Lézard Noir, par exemple) sont régulièrement approchés par des groupes d’édition désireux de capter une identité et de la rendre plus profitable. Ce qui dénote une forme de candeur de la part de ces acteurs dominants.

Pouvez-vous nous présenter le modèle de contrat d’édition simplifié que vous avez mis en œuvre, et sa philosophie. Tous les adhérents y ont-ils souscrit ?

JLG : Ce contrat a vocation d’exemple, au-delà des adhérents du SEA, qui sont libres de l’utiliser ou de l’adapter à leur guise — le SEA n’a pas de dimension coercitive. Nous avons travaillé avec des juristes au dépouillement de ce qui apparaissait jusqu’alors comme la norme. Beaucoup de choses nous semblaient contestables ou illégitimes dans les accords qui liaient traditionnellement les maisons d’éditions aux auteurs et aux autrices. L’essentiel de notre travail a donc été de retrancher certaines clauses abusives ou incompréhensibles et de rendre l’ensemble lisible par tous. Les différentes formes de rémunération ont été revues au profit des auteurs et des autrices, notamment sur les droits primaires et les droits étrangers. Nous avons aussi supprimé tout ce qui relevait des droits annexes, considérant qu’un contrat d’édition ne peut pas s’étendre à d’autres domaines que celui du livre sans faire l’objet de contrats parallèles, ouvrant à d’autres droits et à d’autres engagements.

Vous avez fait le choix d’accorder 10 % de droits aux auteurs. Quelles sont vos autres solutions ou préconisations pour soutenir les auteurs en situation difficile ?

BP : Le métier d’auteur est difficile, le respect est une première chose à rétablir. Le modèle de contrat du SEA a été conçu dans cet esprit d’équité. Quand le SNE affirme qu’il est normal que les droits d’auteur puissent être inférieur à 10 % pour un livre, c’est irrespectueux, et le passage au numérique est souvent l’occasion de contrats indignes. Les modes de gestion de la sécurité sociale et du système de retraite ont montré de grandes négligences par le passé, le relais passé à l’Urssaf ne s’est pas vraiment déroulé dans une grande sérénité non plus. Les syndicats de défense des auteurs et autrices sont actifs et ont un discours que nous soutenons régulièrement sur ces sujets.

Faites-vous des conditions particulières aux libraires ?

JLG : Cet aspect des choses échappe malheureusement à la majorité d’entre nous dès lors qu’ils sont liés à un diffuseur par contrat, puisque cet accord est une délégation commerciale dans laquelle une partie de nos prérogatives sont abandonnées au profit de la stratégie du diffuseur. Nous ne pouvons donc intervenir qu’à la marge ou dans le cadre d’une négociation particulière avec le diffuseur. Ce qui, je le reconnais, est parfois frustrant.
BP : Au-delà de l’aspect financier, nous avons des relations particulières avec certaines librairies. Des rencontres, expositions ou signatures s’organisent de façon dense et régulière avec des partenaires qui apprécient nos publications. Des moments privilégiés de présentation de nouveautés ont également été organisés. Le réseau des librairies indépendantes est crucial pour nos structures.


Pour situer, la liste des membres du SEA, dont certains sont bien connus des suiveurs du forum alternatif:
2024
Adverse
Arbitraire
L’Articho
L’Association
Atrabile
Belloloco
Bien, monsieur.
Biscoto
Çà et Là
La Cafetière
La Cerise
La Cinquième Couche
Cornélius
Croc en Jambe
Delirium
Éditions du Blouson Noir
L’Égouttoir
L’Employé du moi
FLBLB
FRMK
Hécatombe
Ici-Même
ION
Insula
Lapin
Le Lézard noir
Matière
Même pas mal
Misma
NA
Nada éditions
L’Œuf
La Pastèque
Polystyrène
PLG
Presque Lune
Rackham
Radio as Paper
Les Requins Marteaux
Les Rêveurs
Six Pieds sous Terre
Super Loto
Tanibis
The Hoochie Coochie
Une Autre Image
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 23/04/2020 12:32

En Angleterre

Amazon verse plus de 280 000 € pour aider les librairies indépendantes

L’impensable s’est produit : une opération caritative mise en ligne pour aider les libraires a démarré à l’initiative de quelques acteurs de l’industrie. Or, le fonds, doté de 130.000 £ a soudainement vu la cagnotte monter à 380.000 £. Un don significatif, opéré par un bien mystérieux internaute. Désormais dévoilé.


Rien chez nous pour l'instant.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 23/04/2020 12:43

alambix a écrit:Yann, je ne comprends pas ce raisonnement ...
Sortir des albums qui ne marchent pas, c'est de la surproduction, qui nuirait à la BD ?
Donc, in fine, pour que la BD aille mieux, il ne faudrait sortir que des titres qui "marchent" ? Bref, ne considérer qu'une vision commerciale de la BD ?
Oui, financièrement peut-être que la BD se porterait mieux. Mais artistiquement ?

En gros, les titres qui marchent aujourd'hui marcheraient encore mieux. Ceux qui ne marchent pas disparaitraient purement et simplement.
"Les pauvres c'est fait pour être très pauvre, et les riches très riches" ?


La surproduction, c'est avant tout dans les rayons qu'elle se voit.
Pour déterminer si une BD est digne d'intérêt, c'est plus subjectif, donc autant rester dans les éléments objectifs.

Sortir un album dont on sait pertinemment qu'il ne sera éditée qu'à 500 exemplaires, parce que, au mieux l'éditeur espère en vendre 400, c'est pour moi de la surproduction.
Je préfère les BD qui visent un public plus large ; quitte à se planter, parce que la recette du succès, contrairement à ce qu'affirment certains ici, n'est pas si facile que ça à appliquer. Il ne suffit pas de copier ce qui marche ; dans la durée, ça ne paye pas, si le talent n'est pas au rendez-vous.

L'aspect artistique, c'est bien, mais ça ne nourrie pas son auteur.

Et encore une fois, je le répète pour éviter la caricature, j'ai tenu à réagir face à l'affirmation d'un éditeur qui disait dans ses tweet que la surproduction n'était pas la faute des petits éditeurs, mais uniquement des gros.
Affirmation que je trouve un peu légère, pour les raisons évoquées.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 23/04/2020 12:50

nexus4 a écrit:En Angleterre

Amazon verse plus de 280 000 € pour aider les librairies indépendantes

L’impensable s’est produit : une opération caritative mise en ligne pour aider les libraires a démarré à l’initiative de quelques acteurs de l’industrie. Or, le fonds, doté de 130.000 £ a soudainement vu la cagnotte monter à 380.000 £. Un don significatif, opéré par un bien mystérieux internaute. Désormais dévoilé.


Rien chez nous pour l'instant.


...sauf ce que verse le CNL, un organisme public doté de fonds publics, tous les ans (3.58 millions d'euros en 2018) aux libraires.
Plus le système du chomage partiel, pour les libraires ayant des salariés.

Quand on compare des situations, il faut ne négliger aucun aspect.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede toine74 » 23/04/2020 13:05

Sauf que les fonds du CNL viennent d'une "cotisation" des professionels du métier (les taux ont été cités quelque part dans le sujet). Il ne s'agit donc pas d'argent public (au sens de financé par les impôts).

Pour le chômage partiel, c'est une mesure qui s'adresse à toutes les entreprises, ce n'est pas spécialement pour les libraires et les Anglais ont également mis en place un système similaire pour aider leur économie.

Le don d'Amazon est juste une tentative de greenwashing d'un titan qui veut redorer son image pour trois francs six sous.
Dernière édition par toine74 le 23/04/2020 13:30, édité 3 fois.
« Les gouvernants ont décidé de retarder la concrétisation de l'utopie tant que les citoyens ne seront pas parvenus à un consensus. »

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Karzak » 23/04/2020 13:16

yannzeman a écrit:La surproduction, c'est avant tout dans les rayons qu'elle se voit.
Pour déterminer si une BD est digne d'intérêt, c'est plus subjectif, donc autant rester dans les éléments objectifs.

Sortir un album dont on sait pertinemment qu'il ne sera éditée qu'à 500 exemplaires, parce que, au mieux l'éditeur espère en vendre 400, c'est pour moi de la surproduction.


Je t'ai posé la question mais tu n'as pas réagi, je renouvelle donc : quelle est ta solution face à ce "constat" ? On interdit les petits éditeurs ? On crée une police de l'art chargée de limiter la créativité des auteurs ?
Je vois pas bien où nous mène ton constat.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede euh... si vous le dites » 23/04/2020 13:27

yannzeman a écrit:... donc autant rester dans les éléments objectifs.
...
Je préfère...



:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Comme à l'habitude, tu n'envisages une situation que sous le prisme restreint et orienté de tes goûts personnels.
Dernière édition par euh... si vous le dites le 23/04/2020 13:31, édité 1 fois.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 23/04/2020 13:30

toine74 a écrit:Sauf que les fonds du CNL viennent d'une "cotisation" des professionels du métier (les taux ont été cité quelque part dans le sujet). Il ne s'agit donc pas d'argent public (au sens que financé par les impôts).

Pour le chômage partiel, c'est une mesure qui s'adresse à toutes les entreprises, ce n'est pas spécialement pour les libraires et les Anglais ont également mis en place un système similaire pour aider leur économie.

Le don d'Amazon est juste une tentative de greenwashing d'un titan qui veut redorer son image pour trois francs six sous.


Il n'y a pas différentes définitions de l'argent public.
Est argent public toute somme qui est versé par l'Etat ou tout organisme public ; et ces fonds sont contrôlés par la Cour des comptes.
La façon de le récolter n'entre pas en ligne de compte.
Renseignez-vous, si vous ne me croyez pas.

Cette aide du CNL est constituée par des fonds publics, donc.

J'ai bien compris le "cadeau" empoisonné d'amazonie, mais si en France, cette société ne bouge pas pour aider les libraires, c'est aussi parce que les libraires sont déjà aidés par des fonds publics, ce qui n'est certainement pas le cas en UK.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Bolt » 23/04/2020 13:34

yannzeman a écrit:Sortir un album dont on sait pertinemment qu'il ne sera éditée qu'à 500 exemplaires, parce que, au mieux l'éditeur espère en vendre 400, c'est pour moi de la surproduction.

Les palettes de nouveautés publiés avec un tirage à 10000 exemplaires en espérant en vendre 7500, c'est quoi pour toi ? Qu'est-ce qui prend le plus de place en librairie selon toi ? Et ça concerne quels catégories d'éditeurs, encore une fois selon toi ?
yannzeman a écrit:Je préfère les BD qui visent un public plus large ; quitte à se planter, parce que la recette du succès, contrairement à ce qu'affirment certains ici, n'est pas si facile que ça à appliquer.

J'ai raté un épisode, qui a la "recette du succès" ici ?
yannzeman a écrit:Et encore une fois, je le répète pour éviter la caricature, j'ai tenu à réagir face à l'affirmation d'un éditeur qui disait dans ses tweet que la surproduction n'était pas la faute des petits éditeurs, mais uniquement des gros.
Affirmation que je trouve un peu légère, pour les raisons évoquées.

Et malheureusement tes démonstrations sont également légères, biaisées, si ce n'est pas complètement imaginaires. Mais bon, tu continueras à prêcher ta parole en faisant la sourde oreille quand aux objections des autres intervenants.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede toine74 » 23/04/2020 13:37

yannzeman a écrit:...

Il n'y a pas différentes définitions de l'argent public.
Est argent public toute somme qui est versé par l'Etat ou tout organisme public ; et ces fonds sont contrôlés par la Cour des comptes.
La façon de le récolter n'entre pas en ligne de compte.
Renseignez-vous, si vous ne me croyez pas.


C'est bon je te crois, tu as l'air de t'y connaître en sémantique administrative.


yannzeman a écrit:J'ai bien compris le "cadeau" empoisonné d'amazonie, mais si en France, cette société ne bouge pas pour aider les libraires, c'est aussi parce que les libraires sont déjà aidés par des fonds publics, ce qui n'est certainement pas le cas en UK.


Tu penses donc qu'Amazon a comparé les mesures d'aide anglaises et françaises pour adresser son don au pays qui en a le plus besoin ? As-tu des sources ou c'est encore une histoire de ressenti ? ;)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 23/04/2020 13:41

Karzak a écrit:
yannzeman a écrit:La surproduction, c'est avant tout dans les rayons qu'elle se voit.
Pour déterminer si une BD est digne d'intérêt, c'est plus subjectif, donc autant rester dans les éléments objectifs.

Sortir un album dont on sait pertinemment qu'il ne sera éditée qu'à 500 exemplaires, parce que, au mieux l'éditeur espère en vendre 400, c'est pour moi de la surproduction.


Je t'ai posé la question mais tu n'as pas réagi, je renouvelle donc : quelle est ta solution face à ce "constat" ? On interdit les petits éditeur ? On crée une police de l'art chargée de limiter la créativité des auteurs ?
Je vois pas bien où nous mène ton constat.


Je vais encore me répéter (pas de souci) :
Je réagis à l'affirmation d'un petit éditeur, qui s'exonère un peu vite (à mon gout) de sa responsabilité dans la surproduction, et exonère par la même occasion ses collègues petits éditeurs.

A mon sens, ce n'est pas vrai, et j'ai expliqué pourquoi.

Après, le problème de la surproduction, il a été évoqué à maintes reprises, avec des solutions de bon sens, acceptées par les uns et critiquées par les autres.
La plus évidente des solutions, c'est de limiter l'avalanche des sorties chez chacun des éditeurs (et pas seulement les gros).

Et la preuve que c'est une réflexion qui a du sens, c'est que c'est aussi clamé par certains éditeurs (il y en a un qui a communiqué sur ce fait, non ? à propos du déconfinement, en appelant à la responsabilité de chaque éditeur ; désolé si je reste évasif, ma mémoire est ce qu'elle est)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Karzak » 23/04/2020 13:45

toine74 a écrit:
Tu penses donc qu'Amazon a comparé les mesures d'aide anglaises et françaises pour adresser son don au pays qui en a le plus besoin ? As-tu des sources ou c'est encore une histoire de ressenti ? ;)


J'imagine les gars de chez Amazon faire leur petit benchmark international des aides publiques our savoir qui aider [:kusanagui:6]

(accessoirement, si Amazon France ne fait rien de comparable, c'est peut être parce qu'ils veulent bien régler leurs soucis judiciaires avant. Le faire aujourd'hui ça serait un peu se moquer du monde)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 23/04/2020 13:47

toine74 a écrit:
yannzeman a écrit:...

Il n'y a pas différentes définitions de l'argent public.
Est argent public toute somme qui est versé par l'Etat ou tout organisme public ; et ces fonds sont contrôlés par la Cour des comptes.
La façon de le récolter n'entre pas en ligne de compte.
Renseignez-vous, si vous ne me croyez pas.


C'est bon je te crois, tu as l'air de t'y connaître en sémantique administrative.


yannzeman a écrit:J'ai bien compris le "cadeau" empoisonné d'amazonie, mais si en France, cette société ne bouge pas pour aider les libraires, c'est aussi parce que les libraires sont déjà aidés par des fonds publics, ce qui n'est certainement pas le cas en UK.


Tu penses donc qu'Amazon a comparé les mesures d'aide anglaises et françaises pour adresser son don au pays qui en a le plus besoin ? As-tu des sources ou c'est encore une histoire de ressenti ? ;)


Ce n'est pas de la sémantique, mais la définition officielle de l'argent public.
Du droit des finances publiques ; et il se trouve que j'en ai fait, et que sur ce coup là, vous vous trompez vraiment, sans qu'il y ait d'interprétations différentes possibles.

amazonie n'a rien comparé du tout ; c'est nexus qui l'a fait, en comparant amazonie UK et amazonie FR.
Alors je relativise les 2 situations, de 2 pays très différents dans leur approche de la culture.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Karzak » 23/04/2020 13:47

yannzeman a écrit:
La plus évidente des solutions, c'est de limiter l'avalanche des sorties chez chacun des éditeurs (et pas seulement les gros).



Ca veut dire quoi ? Je ne comprends pas, très honnêtement.
"Vous pouvez parler en toute franchise. Pour faire court, vous êtes ici chez les salopards, hein, c'est admis. On n'a pas des idées bien jojos et on n’a pas peur de le dire ! On fomente, on renégate, on laisse libre cours à notre fantaisie..."
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede toine74 » 23/04/2020 13:50

Karzak a écrit:
toine74 a écrit:
Tu penses donc qu'Amazon a comparé les mesures d'aide anglaises et françaises pour adresser son don au pays qui en a le plus besoin ? As-tu des sources ou c'est encore une histoire de ressenti ? ;)


J'imagine les gars de chez Amazon faire leur petit benchmark international des aides publiques our savoir qui aider ...


Tu te marres, mais je suis certain qu'il existe des matrices analytiques qui calculent l'efficacité des sommes versées sous forme de subvention ou dépensées en lobbying et cela pour chaque pays ou centre de décision.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 23/04/2020 14:03

Karzak a écrit:
yannzeman a écrit:
La plus évidente des solutions, c'est de limiter l'avalanche des sorties chez chacun des éditeurs (et pas seulement les gros).



Ca veut dire quoi ? Je ne comprends pas, très honnêtement.


Là, je ne peux rien pour vous...

toine74 a écrit:
Karzak a écrit:
toine74 a écrit:
Tu penses donc qu'Amazon a comparé les mesures d'aide anglaises et françaises pour adresser son don au pays qui en a le plus besoin ? As-tu des sources ou c'est encore une histoire de ressenti ? ;)


J'imagine les gars de chez Amazon faire leur petit benchmark international des aides publiques our savoir qui aider ...


Tu te marres, mais je suis certain qu'il existe des matrices analytiques qui calculent l'efficacité des sommes versées sous forme de subvention ou dépensées en lobbying et cela pour chaque pays ou centre de décision.


Il y a des modèles économiques d'entreprises qui fonctionnent sur ces aides publiques.
Ryan Air, il me semble, a gagné de l'argent en France grace aux aides publiques versées par les régions en soutien à leurs aéroports. Les aides publiques était leur seul bénéfice.
(j'en parle au passé, car j'ignore si c'est encore le cas)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Karzak » 23/04/2020 14:07

yannzeman a écrit:
Karzak a écrit:
yannzeman a écrit:
La plus évidente des solutions, c'est de limiter l'avalanche des sorties chez chacun des éditeurs (et pas seulement les gros).



Ca veut dire quoi ? Je ne comprends pas, très honnêtement.


Là, je ne peux rien pour vous...



M'expliquer ?
Parce que sinon, avec des phrases qui ne veulent pas dire grand chose, on ne va pas s'en sortir.
Du coup c'est quoi la solution concrètement ?
Des quotas ? On fait comment pour fixer le nombre ? On fait comment pour les répartir entre éditeurs ? On donne de plus gros quotas aux gros et de plus petits aux petits comme ça les gros sont de plus en plus gros et les petits restent petits ?
"Vous pouvez parler en toute franchise. Pour faire court, vous êtes ici chez les salopards, hein, c'est admis. On n'a pas des idées bien jojos et on n’a pas peur de le dire ! On fomente, on renégate, on laisse libre cours à notre fantaisie..."
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede choregraphe » 23/04/2020 14:38

La recette du succes existe je suis en train de la lire
Voir la page jointe pour cette BD


Je me suis dépêché de la créer pour vous, il me faut maintenant finir de la compléter
Je devais le faire depuis Janvier [:bdgest]

Allez sur le dossier de presse et suivez le dossier Max Order
Qui raconte le premier album créé par une IA ( Musique dans cette histoire ). Je pense que tout existe aujourd'hui pour produire aussi la BD par IA
Et si vous faissiez un petit tour par la

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede marone222 » 23/04/2020 14:51

Karzak a écrit:Du coup c'est quoi la solution concrètement ?
Des quotas ? On fait comment pour fixer le nombre ? On fait comment pour les répartir entre éditeurs ? On donne de plus gros quotas aux gros et de plus petits aux petits comme ça les gros sont de plus en plus gros et les petits restent petits ?


Rien, on ne va pas apprendre aux éditeurs à faire leur métier... ;)
Depuis mon inscription sur Bdgest (il y a 16 ans... :oops: ), on a ce débat...Et on a toujours une offre foisonnante, du blockbuster super commercial à la BD improbable, pour tous les gouts :ok:
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