kobaia a écrit:C'est sûr qu'entre 6 PIeds sous Terre (3 albums sortis en 2019) et Delcourt (12 albums des Terres d'Aran sortis en 2019) c'est 6 Pieds sous Terre qui contribue à la surproduction...
euh... si vous le dites a écrit:Tu te trompes de cible, yanzzeman.
Tu te laisses une nouvelle fois aveugler par tes préférences personnelles.
La surproduction n'est pas due à des éditeurs qui proposent chaque année quelques albums singuliers, quel que soient leurs niveaux de vente. La surproduction, ce n'est pas Cornélius, Atrabile, Cà et là, ...
La surproduction est due à des éditeurs qui multiplient les sorties d'albums en exploitant ad nauseam les mêmes filons.
Si ces albums concept de Delcourt sortent, c'est qu'ils se vendent ; et je suppose que c'est en (dizaine de ?) miliers d'exemplaires.
Il y a donc un public (dont je ne fais pas parti). La surproduction, c'est quand ces albums ne se vendent pas.
il faut surtout regarder le taux de retour de ces publications.
Si un petit éditeur sort 700 exemplaires d'un album qui se vendra au final à 350, et si dans le même temps, le gros éditeur sort 15000 exemplaires et en vend 12000, à mon sens, la surproduction est à attribuer au petit éditeur qui n'a pas attiré un public assez important, mais occupé une place dans la vitrine/rayon.
Et pour reprendre l'argument de la diversité, ce mot tarte à la crème, c'est complètement creux si au final ça ne nourrie pas l'auteur.
Au moins, avec ces albums-concept (je les fuis généralement, donc ne me faites pas un fervent défenseur de ça), cela permet d'entretenir des ventes par des sorties rapprochées et de nourrir des auteurs.
Auteurs qui, une fois bien connus du grand public (de la BD), iront vers des projets plus personnels parfois, pour les meilleurs.
Comme du temps des "belles histoires de l'oncle Paul" dans Spirou, ou son pendant chez Tintin, qui ont permis à toute une génération d'auteurs (Graton, Attanasio, Funcken, Paape, Duval...) d'apprendre leur métier et trouver leur voie.
L'éternel recommencement.
Enfin, bel effort de bolt pour sortir une liste de maisons d'éditions.
Maintenant, en excluant de la liste les (200) éditeurs ayant sorti moins de 5 albums dans l'année, cela fausse les chiffres, puisque précisément, la question porte sur la surproduction. Il faudrait réintégrer ces tout-petits éditeurs, parce que derrière, il y a des auteurs et au final des albums (350 titres ! Plus que ce que je peux acheter comme albums sur une année !), qui participent à l'avalanche.