C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

[yodada]

Message précédent :
Mon libraire en bord de mer voudrait bien des nouveautés BD en été.

[reddef]

Parce que Serge de Çà et là a raison.
Juillet /Aout sont les deux mois aux Chiffres d'affaires les plus bas en librairie A L'EXCEPTION des librairies en zone très touristique comme le bord de mer.
En gros, tu perds 1/3 de fréquentation sur Juillet et 50% en Aout.

Donc sortir des nouveautés sur cette période, c'est hyper casse-gueule car le bouquin n'aura pas de visibilité et les libraires seront frileux vu que nous avons peu de client à ce moment là.

[nexus4]

Les gros éditeurs (Glénat/Delcourt) entament de plus en plus sur début juillet et reprennent déjà à mi août. Pour écouler 500 titres par mois, ils sont bien obligés. Ce sont souvent des titres sans grands enjeux mais 2018 2019 j'ai été surpris par certaines propositions. Surtout que pour la plupart des concurrents la rentrée commence dès le 20-22 août. Donc pour tenter d'exister ils prennent une semaine de marge.

[Olaf Le Bou]

Parce que Serge de Çà et là a raison.
Juillet /Aout sont les deux mois aux Chiffres d'affaires les plus bas en librairie A L'EXCEPTION des librairies en zone très touristique comme le bord de mer.
En gros, tu perds 1/3 de fréquentation sur Juillet et 50% en Aout.

Donc sortir des nouveautés sur cette période, c'est hyper casse-gueule car le bouquin n'aura pas de visibilité et les libraires seront frileux vu que nous avons peu de client à ce moment là.

Parce que Serge de Çà et là a raison.
Juillet /Aout sont les deux mois aux Chiffres d'affaires les plus bas en librairie A L'EXCEPTION des librairies en zone très touristique comme le bord de mer.
En gros, tu perds 1/3 de fréquentation sur Juillet et 50% en Aout.

Donc sortir des nouveautés sur cette période, c'est hyper casse-gueule car le bouquin n'aura pas de visibilité et les libraires seront frileux vu que nous avons peu de client à ce moment là.

la question c'est est-ce que ce n'est pas le manque de nouveautés qui entraine le manque de clients ?
(c'est le cas pour moi, je ne vais pas chez mon libraire si je sais qu'il n'a aucun des albums que j'attends)

[reddef]

Bin non, c'est une désertion des villes pendant les vacances donc moins de gens en boutique.
Si je prends l'exemple de ma ville, c'est le désert entre fin juillet et mi-aout.

Cela dit, il y a des nouveautés en gros jusqu'à mi-juillet et ça repart fort vers le 20 aout. Les albums qui sortent à ce moment ont de forte chance de tenir jusqu'à décembre s'ils sont de qualités (genre In Waves, Indes fourbes, dans la Foret, pour l'année 2019). Le reste, ça dégage quand la grosse cavalerie de fin d'année rempli nos rayons.

[ulys]

Argh ... Dans la forêt, je l’avais complètement zappé.
Je sens qu’à la fin du confinement les libraires seront ravis de me revoir...
D’ailleurs il y a encore un titre que j’ai zappé. Un OS, sur un bateau, chez un petit éditeur.
Je ne me souviens plus du nom.

[Gaston68]

Il est vrai que fin août 2019 j’ai halluciné en voyant le nombre de nouveautés. J’ai presque autant dépensé que pour l’ensemble des 2 première semaines de septembre. Toujours pas compris ce qui c’est passé. A savoir si les éditeurs vont réitérer cette année.

[toine74]

...

Maintenant, mon questionnement ne vaut que pour les gros éditeurs.
Pour les petits, des sorties en été sont peut-être plus risquées, sauf à miser sur les librairies de bord de mer et tenter des coups. Et là, c'est un métier, je ne peux pas dire si c'est raisonnable ou pas.
...

A son époque (les années 70), les éditions du Square organisait des ventes "de plage" durant la saison estivale. Une estaffette, une planche, des tréteaux et des offres spéciales (façon de se départir des invendus) ! C'était folklorique, mais ça faisait rentrer un peu de liquidité. (voir cette anecdote dans l'excellent Mes années bêtes et méchantes de Fuchs et Nicoby (Drugstore)).

[toine74]

Parce que Serge de Çà et là a raison.
Juillet /Aout sont les deux mois aux Chiffres d'affaires les plus bas en librairie A L'EXCEPTION des librairies en zone très touristique comme le bord de mer.
En gros, tu perds 1/3 de fréquentation sur Juillet et 50% en Aout.

Donc sortir des nouveautés sur cette période, c'est hyper casse-gueule car le bouquin n'aura pas de visibilité et les libraires seront frileux vu que nous avons peu de client à ce moment là.

Merci pour ces précisions vues de l'intérieur .

[Gorkh]

Oui mais n'oublions pas qu'apparemment, ça ne sera pas des vacances d'été habituelles.

[toine74]

Oui, évidemment. La reprise des affaires et les mois/années à venir seront très intéressantes à suivre.

[makidoo]

Parce que Serge de Çà et là a raison.

« Chuis d’accord avec Serge »

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[yodada]

De toute façon en Charente maritime les plages sont fermées jusqu'à nouvel ordre, à Royan même les locaux ne peuvent pas y aller, alors les vacances d'été c'est foutu.

[yannzeman]

Parce que Serge de Çà et là a raison.
Juillet /Aout sont les deux mois aux Chiffres d'affaires les plus bas en librairie A L'EXCEPTION des librairies en zone très touristique comme le bord de mer.
En gros, tu perds 1/3 de fréquentation sur Juillet et 50% en Aout.

Donc sortir des nouveautés sur cette période, c'est hyper casse-gueule car le bouquin n'aura pas de visibilité et les libraires seront frileux vu que nous avons peu de client à ce moment là.

la question c'est est-ce que ce n'est pas le manque de nouveautés qui entraine le manque de clients ?
(c'est le cas pour moi, je ne vais pas chez mon libraire si je sais qu'il n'a aucun des albums que j'attends)

J'ai la même attitude, depuis des années.
Habitué à ne rien trouver d'intéresant pendant l'été, je ne fréquentes plus de librairie.
Sauf si je ne passe pas mes vacances en Bretagne, où sont les 2/3 de mes BD (chez mes parents), car là le manque me fait acheter des choses que je n'aurais pas acheté autrement (mais souvent, c'est quand même des vieilleries, types grands classiques de la BD de l'age d'or, et rarement des nouveautés).

Mais bon, statistiquement, ça parait logique que les librairies des villes françaises non touristiques soient désertées durant les mois de Juillet-Aout ; il en sera autrement des librairies de bord de mer, là où vont majoritairement les français.
C'est dommage de ne pas en profiter.

L'été dernier, j'étais à St Malo ; le libraire de la cité corsaire avait eu la bonne idée de mettre en vitrine les BD liées à la mer et à St Malo ; j'ai pu découvrir

paru il y a 7 ans.

Et là, le "plus produit" du libraire par rapport à amazonie, c'est que en voyant que c'était un tome 1, j'ai demandé au libraire si un tome 2 était paru ; il m'a dit que justement le tome 2 allait sortir à l'automne.
Et c'était vrai, alors j'ai acheté ce tome 1, et je ne le regrette pas.

Sinon, concernant la possibilité d'acheter chez nos libraires habituels en ces temps de confinement, j'ai voulu passer commande de BD ("Bruno Brazil" et "La bombe"), en prévision du déconfinement partiel à partir du 11 mai, sur canalbd.
Et bien le site ne permet plus de réserver, comme avant, et de payer au moment du retrait en librairie.

On me demande de payer maintenant. Et comme je ne peux pas me rendre à la librairie, c'est interdit (70 km aller-retour), ça veut dire que je devrait attendre le 11 mai, voire peut-être plus tard (en fonction des annonces du gouvernement), pour aller les récupérer puisque j'ai choisi le "retrait à la librairie".
Alors que je n'ai aucune garantie sur le fait que la librairie ré-ouvre un jour...

J'ai préféré renoncer.
Dommage.

[yodada]

La crise du comic suite au confinement vue des USA

https://www.actuabd.com/USA-La-crise-du ... comic-shop

[Anianka]

ma librairie permet de réserver des BD via canal bd, et a également mis en place des cheques cadeau pour générer de l'avance de trésorerie, du coup je me suis auto-chequecadeauté de grosso modo ce que je consomme par mois, c est tjs ce dans les caisse de la librairie pour lui permettre d'encaisser cette période de confinement.
elle a aussi commencé a faire des livraison a vélo dans le centre ville, mais je suis un peu loin pour que ça puisse se faire.

[Erik Arnoux]

Selon Todd McFarlane, mais on peut adapter ici, à notre marché parce que c'est exactement ce que je crains...

"(...) Nous pouvons bien essayer de sauver les boutiques autant qu’on le souhaite, mais toute offre a besoin d’une demande.

À quoi ressemblera cette demande une fois que tout aura rouvert ? Est-ce que les gens seront plus mesurés dans la façon dont ils dépensent leur argent ? Est-ce qu’une fois qu’ils se seront aperçus qu’ils peuvent tenir trois ou quatre mois sans lire de comics, ils s’apercevront qu’ils n’ont plus envie d’investir leur argent là-dedans ?

Ou bien les gens auront-ils toujours de l’argent et l’envie de le dépenser, mais ce ne sera plus possible parce que les boutiques auront fermé ? Il y a tout un tas d’inconnues..."

[alambix]

Selon Todd McFarlane, mais on peut adapter ici, à notre marché parce que c'est exactement ce que je crains...

"(...) Nous pouvons bien essayer de sauver les boutiques autant qu’on le souhaite, mais toute offre a besoin d’une demande.

À quoi ressemblera cette demande une fois que tout aura rouvert ? Est-ce que les gens seront plus mesurés dans la façon dont ils dépensent leur argent ? Est-ce qu’une fois qu’ils se seront aperçus qu’ils peuvent tenir trois ou quatre mois sans lire de comics, ils s’apercevront qu’ils n’ont plus envie d’investir leur argent là-dedans ?

Ou bien les gens auront-ils toujours de l’argent et l’envie de le dépenser, mais ce ne sera plus possible parce que les boutiques auront fermé ? Il y a tout un tas d’inconnues..."

Bonne question, mais on peut l'élargir à tous les commerçants.
Les "gens" dépenseront-ils + (parce qu'ils voudront se rattraper sur tout ce dont ils ont été privés, et le fait de n'avoir pu se rendre qu'en hypermarché leur donnera l'envie de fréquenter à nouveau les petits commerces) ? Ou au contraire dépenseront-ils moins car ils se rendront compte qu'ils peuvent très bien "vivre sans" ?

Beaucoup de commerçants sont en situation de quasi-faillite. Si le commerce, quel qu'il soit, ne redémarre pas, ce seront des millions de français qui se retrouveront au chômage, de manière directe (les commerçants) ou indirecte (toutes les personnes travaillant sur la chaine d'approvisionnement).
Qui dit hausse du chômage dit baisse de la consommation. Et ainsi de suite.

Bref, n'attendez pas le 11 mai : appelez vos commerçants maintenant, libraire ou pas. Beaucoup mettent en place toute une série d'option leur permettant de vendre et de livrer.
N'achetez pas en ligne et appelez votre libraire quand vous en avez un à proximité! Les beaux discours ne le sauveront pas. Les achats, oui !

[scubby]

Comme toutes les branches, le marché du livre va souffrir, c'est probablement sûr.

Pour les BDs, les lecteurs cibles FB restent des personnes avec un pouvoir d'achat supérieur à la moyenne donc les dégâts pourraient être limitées.

Maintenant, je dois avouer, j'achetais aussi pour acheter et la surproduction n'aidait pas. Je prends l'exemple de Jour J où 4 tomes sont (étaient) balancés par année. Une telle orgie est elle encore justifiée aujourd'hui.

Comme tout le monde, je n'ai aucune idée où va le monde de la BD mais pour ma part, je vais aussi me rendre moins captifs des inondations de nouveautés en privilégiant le moins mais mieux. Soit prendre le temps de lire un livre plutôt que de me dépêcher pour passer au suivant et ne pas prendre du retard. JMHO

[Ocatarinetabelatchixtchix]

Les "gens" dépenseront-ils + (parce qu'ils voudront se rattraper sur tout ce dont ils ont été privés, et le fait de n'avoir pu se rendre qu'en hypermarché leur donnera l'envie de fréquenter à nouveau les petits commerces) ? Ou au contraire dépenseront-ils moins car ils se rendront compte qu'ils peuvent très bien "vivre sans" ?

Voilà une excellente question. Personnellement, j'aurais plutôt tendance à pencher sur la première hypothèse. Les gens ayant été tellement privés de tout durant de longues semaines auront certainement envie de se "lâcher" après le déconfinement.

[Thierry_2]

sauf que pas mal de gens vont souffrir d'une perte de revenu, ce qui va obliger à revoir certaines priorités: les chômages partiels ou techniques, les indépendants, les intérims... c'est dur pour beaucoup de monde