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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

Pour discuter de tous les sujets généraux autour de la bande dessinée, des libraires, des éditeurs et des auteurs

Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 18/02/2020 13:34

Message précédent :
Un avant gout avec Samantha Bailly, présidente de La Ligue :

Nous préparons une réaction commune des organisations professionnelles d’artistes-auteurs, mais pour résumer : de petits pas mais pas le changement de paradigme attendu. Un sentiment de déception profond des auteurs présents dans la salle, qui se sont réunis pour en parler.

Beaucoup de flou quand le #RapportRacine contenait des indications précises pour construire de profonds changements. L’Etat ne saisit pas son rôle de régulateur mais donne quelques outils pour la négociation collective qui restent à déterminer.

Certaines mesures ressortent évidemment mais sans le dispositif allant avec pour les mettre en place nous risquons de rester dans le même état de stagnation et d’asymétrie dans les rapports de force. Décryptage à venir.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 18/02/2020 16:06

Voilà.
https://www.actualitte.com/article/mond ... eurs/99305

Je croyais avoir loupé des trucs, mais non.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cronos59 » 18/02/2020 16:14

Rien de spectaculaire on dirait, askip y'a des auteurs connus qui parlaient de lancer une coopérative cette année a Angouléme.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Thierry_2 » 18/02/2020 16:20

Après l'Association, la Coopérative ?
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 18/02/2020 16:57

Ah tiens ça me fait penser au texte de L. L. de Mars sur La commune des livres, très intéressant, si on retire les passages sur le thème "J. C. Menu est un con", soit un petit 30% du texte. :lol: Mais sinon il y a des idées vachement bien.

https://www.academia.edu/38577502/Communes_du_livre
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 18/02/2020 18:05

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 18/02/2020 20:34

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Bolt » 19/02/2020 13:24

Pour ceux qui ont la flemme de cliquer, voilà les propositions du ministre de la Culture Franck Riester, précédées par les recommandations du Rapport Racine:

Rapport Racine a écrit:Répondre à la demande de statut en définissant la professionnalité des artistes-auteurs

- Recommandation n°1 : Tenir compte de critères de professionnalité pour permettre aux auteurs de bénéficier d’une prise en charge de leurs surcotisations par les commissions d’action sociale de l’AGESSA et de la MDA, lorsqu’ils ne remplissent pas la condition de revenus et qu’ils en font la demande.

- Recommandation n°2 : Simplifier et assouplir les dispositifs de lissage pour tenir compte des revenus perçus par les artistes-auteurs (calcul des cotisations et des impositions) et leur permettre d’étaler leurs paiements.

- Recommandation n°3 : Étendre le champ des activités accessoires et rehausser le nombre annuel des activités permises ainsi que le plafond des revenus associés, afin de mieux tenir compte des activités de l’auteur dans la cité.

- Recommandation n°4 : Ouvrir le droit de vote à des élections professionnelles à tous les artistes-auteurs remplissant la condition de revenus (900 fois la valeur moyenne du SMIC horaire) au cours d’au moins une des quatre années écoulées ; dans un second temps, prévoir les modalités permettant d’associer aux élections les artistes-auteurs ne remplissant pas la condition de revenus mais pouvant être regardés comme professionnels au regard de critères objectifs, lorsqu’ils en font la
demande.

Renforcer les artistes-auteurs collectivement

- Recommandation n°5 : Organiser rapidement des élections professionnelles dans chaque secteur de création artistique afin de doter les artistes-auteurs d’organisations représentatives, financées par les organismes de gestion collective.

- Recommandation n°6 : Généraliser les instances de médiation sectorielles et renforcer leur rôle en leur permettant d’intervenir pour dénouer des litiges individuels opposant des artistes-auteurs aux acteurs de l’aval (éditeurs,
producteurs, diffuseurs).

- Recommandation n°7 : Créer un Conseil national composé des représentants des artistes-auteurs, des organismes de gestion collective et des représentants des producteurs, éditeurs et diffuseurs, chargé de formuler des propositions et de conduire les négociations collectives sur tout sujet intéressant la condition des artistes-auteurs ainsi que leurs relations avec les exploitants des oeuvres.

- Recommandation n°8 : Renforcer la représentation des auteurs au sein du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) et étendre les missions de celui-ci à l’étude de la condition des artistes-auteurs.

- Recommandation n°9 : Créer une délégation aux auteurs au ministère de la Culture en tant que point d’entrée unique, chargée de coordonner la politique des artistes-auteurs du ministère de la culture et de ses établissements publics, de piloter la concertation territoriale animée par les DRAC, de préparer les réformes concernant les artistes-auteurs et d’assurer le secrétariat du Conseil national des artistes-auteurs.

- Recommandation n°10 : Organiser la concertation et la négociation collective en vue de parvenir, d’ici la fin 2021, à :
 la détermination d’un taux de référence de rémunération proportionnelle pour les auteurs selon les secteurs,
 la mise en place d’une transparence accrue sur les résultats de l’exploitation de leurs oeuvres, en premier lieu sur le suivi des ventes,
 l’introduction dans le code de la propriété intellectuelle d’un contrat de commande rémunérant en droits d’auteur le temps de travail lié à l’activité créatrice,
 la diffusion des bonnes pratiques professionnelles, dans le sens d’un meilleur équilibre des relations entre les artistes-auteurs et l’aval de la création, ainsi que d’un encouragement à la diversité dans la création.

- Recommandation n°11 : Créer un observatoire au sein du Conseil national des artistes-auteurs afin de mettre en oeuvre un suivi statistique et qualitatif affiné et fiable.

Conforter l’artiste-auteur individuellement

- Recommandation n°12 : Accroître par redéploiement la part des aides accordées directement aux artistes-auteurs dans l’ensemble des aides publiques allouées à la culture.

- Recommandation n°13 : Préciser l’article L. 324-17 du CPI en prévoyant une part minimum des crédits d’action artistique culturelle devant être employée par les OGC en soutien direct des auteurs.

- Recommandation n°14 : Faciliter l’accès aux règles applicables aux artistes-auteurs en créant un portail d’information géré par le ministère de la culture en liaison avec la direction de la sécurité sociale et le ministère de l’économie et des finances.

- Recommandation n°15 : S’assurer que tous les organismes de sécurité sociale connaissent les règles applicables aux artistes-auteurs et disposent d’une personne ressource identifiée comme référent.

- Recommandation n°16 : Généraliser sans délai le droit de représentation à l’ensemble des expositions temporaires dans les institutions publiques.

- Recommandation n°17 : Instaurer de manière partenariale avec le CNL et la SOFIA une rémunération des auteurs de bande dessinée et littérature jeunesse, dans le cadre de leur participation à des salons et festivals.

- Recommandation n°18 : Conditionner l’allocation d’aides publiques au respect des règles et bonnes pratiques relatives aux artistes-auteurs.

- Recommandation n°19 : Identifier les facteurs d’inégalités parmi les artistes-auteurs, selon l’origine sociale, géographique ou le sexe, et mettre en place des mesures adaptées pour en neutraliser les effets.

- Recommandation n°20 : Veiller à ce que les étudiants des établissements d’enseignement artistique bénéficient de formations relatives aux aspects juridiques, administratifs et commerciaux de leur future carrière.

- Recommandation n°21 : Prévoir des dispositifs d’aides susceptibles d’accompagner les artistes-auteurs dans la durée et étudier en particulier, dans les secteurs où ce serait pertinent, la possibilité de mettre en place un système comparable aux commissioners des pays scandinaves.

- Recommandation n°22 : Renforcer et multiplier les programmes d’échanges internationaux au bénéfice des artistes-auteurs, des critiques d’art, des commissaires d’exposition et des conservateurs.

- Recommandation n°23 : Organiser une manifestation ou un cycle d’expositions d’ampleur nationale autour de la création contemporaine en France visant notamment à montrer sa vitalité et sa diversité territoriale.


Franck Riester a écrit:1. Je veux garantir et développer les droits sociaux fondamentaux des artistes-auteurs

- Un décret sera rapidement présenté aux artistes. Il traduira la réalité et la diversité de leurs revenus et il permettra de simplifier l'ouverture de leurs droits sociaux. (-> Recommandation n°3)

- Le décret relatif au régime de retraite complémentaire obligatoire des artistes auteurs entrera en vigueur rapidement. Il reproduira les termes de la concertation engagée et qui a associé artistes-auteurs et producteurs.

2. Je veux faire évoluer les modèles pour améliorer la situation économique des artistes-auteurs

- La question du partage de la valeur doit faire l'objet de concertations. Je propose donc aux acteurs des différentes filières créatives de se réunir. (-> Recommandation n°10)

- Je demanderai au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique d'évaluer l'opportunité d'un encadrement du contrat de commande. (-> Recommandation n°10)

- Mieux protéger les artistes-auteurs, c'est aussi veiller à ce qu'ils soient formés aux aspects économiques et juridiques de leurs futures carrières. Nous veillerons à généraliser rapidement ce type de modules de professionnalisation. (-> Recommandation n°20)

- Accroître le soutien économique direct de l'Etat aux artistes-auteurs. La part des aides directement versées aux artistes-auteurs par les opérateurs sectoriels continuera d'augmenter. (-> Recommandation n°12)

- Créer un cycle d'exposition d'ampleur nationale valorisant la création contemporaine. (-> Recommandation n°23)

- Le versement des aides publiques doit être conditionné au respect des règles et bonnes pratiques qui concernent les artistes-auteurs, qu'il s'agisse par exemple des questions de rémunération ou de la place des femmes. (-> Recommandation n°18)

- l'Etat se doit aussi d'être exemplaire en matière de droit de représentation. J'adresserai prochainement un courrier aux établissements publics du ministère de la Culture et aux DRAC pour rappeler le nécessaire respect de ce principe.
Nommer un médiateur pour les arts visuels : il permettra de finaliser la structuration de la filière. (-> Recommandation n°16)

- Les festivals de bande dessinée doivent s'engager dans une programmation qui donne plus de place aux auteurs. (-> Recommandation n°17)

- Développer les dispositifs d'aides permettant d'accompagner les artistes-auteurs dans la durée.

3. Je veux donner aux artistes-auteurs les moyens d’être mieux représentés, mieux associés aux réflexions et négociations qui les concernent directement

- Il est indispensable que la totalité des filières de la création dispose dès que possible d'une représentation des auteurs qui soit légitime et incontestable. (-> Recommandation n°5)

- Nous avons besoin d'une instance transversale de dialogue social. (-> Recommandation n°7)

4. Faire évoluer l’organisation du @MinistereCC au service d’un pilotage et d’un suivi plus efficace de la situation des artistes-auteurs :

- A compter du 1er septembre prochain, chaque opérateur sectoriel sera doté d'un "référent artistes-auteurs". Une entité spécifique au sein de la DGCA aura en charge le parcours de l'artiste et du créateur. (-> Recommandation n°9)

- Identifier un coordonnateur des sujets relatifs aux artistes-auteurs dans chaque ministère concerné (-> Recommandation n°15)

- Un dialogue interministériel doit aboutir à moyen terme à la création d'une interface de communication commune à destination des artistes-auteurs. (-> Recommandation n°14)

- La question des dispositifs de lissage doit être rapidement discutée dans un cadre interministériel afin de tenir compte de la spécificité des revenus artistes-auteurs. (-> Recommandation n°2)

- Le ministère de la Culture sera doté d'un baromètre complet de la situation sociale des artistes-auteurs. Il devra permettre d'identifier les facteurs d'inégalité. (-> Recommandations n°11 et 19)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Anianka » 19/02/2020 13:40

e que je vois c'est que ça va donner un paquet de commissions, rapports, réunions diverses et qu'en pratique ca a pas l'air de proposer grand chose.
donc en gros, comme ces dernières années, beaucoup de blabla et 0 actions : on reporte le problème à dans 2 ans quand on aura tout plein de nouveaux rapports, et on replanifiera alors de nouvelles commissions pour étudier les résultats ...
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Pouffy » 19/02/2020 13:51

Anianka a écrit:e que je vois c'est que ça va donner un paquet de commissions, rapports, réunions diverses et qu'en pratique ca a pas l'air de proposer grand chose.
donc en gros, comme ces dernières années, beaucoup de blabla et 0 actions : on reporte le problème à dans 2 ans quand on aura tout plein de nouveaux rapports, et on replanifiera alors de nouvelles commissions pour étudier les résultats ...


Entre la commission , l'observatoire, l'instance sectorielle... ça va générer un max d'emploi :D

Dommage que ça n'aide pas les auteurs... :siffle:
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 19/02/2020 14:03

Et puis il y a un gros "Démerdez vous entre vous" au milieu de tout ça. :D

:arrow: Autre point, la réponse du Syndicat des éditeurs alternatifs au rapport Racine et au SNE :
Le SEA et le Rapport Racine
17 février 2020


Le Syndicat des Éditeurs Alternatifs (SEA) a été créé en 2014 pour défendre une vision de l’édition ouverte à des livres différents, non formatés, durables dans le temps, régulièrement distingués dans les grands festivals de bande dessinée.
Un grand nombre des maisons d’édition aujourd’hui membres du SEA ont été créées par des auteurs ou des autrices souhaitant porter des projets singuliers en toute liberté. Qu’elles soient des sociétés, des associations ou des collectifs, toutes les structures du SEA accordent une importance prépondérante aux artistes.

Le rapport Racine nous paraît crucial pour rappeler que ces personnes travaillent sans véritable statut, souvent dans une précarité inacceptable et dans l’irrespect de leurs droits sociaux élémentaires (congés maladie, congés familiaux, retraite…). L’État français doit répondre concrètement à ces dysfonctionnements, accentués par les mauvaises gestions passées de l’AGESSA et de la MDA. La transmission à l’URSSAF doit se faire dans une plus grande écoute des associations représentant les artistes, et s’accompagner de mesures de réparations pour les errements passés.

Il est indispensable de mettre fin à des pratiques éditoriales abusives, que nous combattons notamment en proposant un modèle de contrat équitable depuis juin 2017, en libre accès sur notre site. Nos finances ne nous permettent certes pas toujours de verser des avances sur droit conséquentes, mais nous préconisons un partage juste du produit des ventes.
Aucune ni aucun artiste ne devrait signer un contrat d’édition si la part consacrée aux droits d’auteurs atteint moins de 10% du prix de vente public HT pour une version papier, moins de 50% des recettes éditeur pour une édition numérique. Aucune ni aucun artiste ne devrait être amené à céder ses droits sans limitation de temps sur tous les supports présents ou à venir. Les aides à l’édition devraient être conditionnées à de telles pratiques. Contrairement au SNE, nous ne pensons pas qu’une rémunération équitable soit une limite à la création.

Le livre est un domaine culturel particulier qui doit conserver sa richesse et sa diversité. Les maisons d’édition regroupées dans le SEA soutiennent des livres qui ne répondent pas uniquement à des critères de rentabilité. Les aides à l’édition devraient se concentrer sur des structures qui luttent pour défendre une édition de création, hors des chemins battus et rebattus, et qui ne sont pas adossées à des conglomérats financiers. Le rapport Racine met en lumière la situation alarmante des auteurs et des autrices, mais la chaîne du livre dans sa globalité mériterait une analyse aussi poussée : c’est en effet tous les maillons de la création qu’il faut préserver – il faut ainsi soutenir d’urgence les librairies indépendantes face aux menaces que des mastodontes numériques, pratiquant l’évasion fiscale et l’exploitation sociale, font peser sur le secteur.

2024, Adverse, Arbitraire, L’Articho, L’Association, Atrabile, Belloloco, Bien, monsieur, Biscoto, Çà et Là, La Cafetière, La Cerise, La Cinquième Couche, Cornélius, Croc en Jambe, Delirium, Éditions du Blouson Noir, L’Égouttoir, L’Employé du Moi, Flblb, FRMK, Hécatombe, Ici-Même, Ion, Insula, Lapin, Le Lézard Noir, Matière, Même pas mal, Misma, Na, Nada éditions, L’Œuf, La Pastèque, Polystyrène, PLG, Presque Lune, Rackham, Radio as paper, Les Requins Marteaux, Les Rêveurs, Six Pieds Sous Terre, Super Loto, Tanibis, The Hoochie Coochie, Une Autre Image, Vide Cocagne.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede tzynn » 19/02/2020 20:51

Anianka a écrit:e que je vois c'est que ça va donner un paquet de commissions, rapports, réunions diverses et qu'en pratique ca a pas l'air de proposer grand chose.
donc en gros, comme ces dernières années, beaucoup de blabla et 0 actions : on reporte le problème à dans 2 ans quand on aura tout plein de nouveaux rapports, et on replanifiera alors de nouvelles commissions pour étudier les résultats ...


La vieille et célèbre blague du "Pourquoi les françaises ont elles de petits seins mais de gros têtons? Parce que les français ont de grandes gueules mais de petites mains" a l'air de toujours être d'actualité. Ca va encore parler longtemps, mais une action sera t'elle un jour prise? :D
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede LeJoker » 20/02/2020 11:32

:lol: Les reco' qui ne règlent rien.

Recommandation n°19 : Identifier les facteurs d’inégalités parmi les artistes-auteurs, selon l’origine sociale, géographique ou le sexe, et mettre en place des mesures adaptées pour en neutraliser les effets.


Hergé est né dans une famille très humble. D'origine italienne. Pas de diplôme. Issu du Nord. Maintenant vieux.

Les effets terribles de toutes ces marginalités conjuguées imposent une aide financière massive de la part de l'Etat.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 25/02/2020 13:28

La Ligue des auteurs professionnels vient de démissionner du CPE, le Conseil Permanent des Écrivains, dont le but est de rassembler les organisations d’auteurs du livre et de négocier avec le Syndicat National de l'Edition.


https://ligue.auteurs.pro/2020/02/25/la ... ne-du-cpe/
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Anianka » 25/02/2020 13:37

le CPE n'a plus l'air de représenter grand monde ...
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Sysy77 » 25/02/2020 13:38

"Franchement, ils n'ont pas à se plaindre : ils exercent leur passion comme métier..."

http://www.slate.fr/story/187326/travail-metier-passion-burn-out-exploitation
"Noyons les fâcheux sous des torrents d'eau tiède !" (Olaf le Bou, le 03-05-2022)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 25/02/2020 14:25

Le communiqué de La Charte :

La Charte en appelle à une défense commune des auteurs et des autrices

Créée il y a 45 ans, la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse remonte au quotidien les questions, les inquiétudes et le grand désarroi de ses 1400 adhérent·es. Chaos administratif, scandale AGESSA, déséquilibre total des négociations contractuelles… Les dossiers lourds de conséquences s’accumulent. Et le contact étroit que la Charte entretient avec ses membres, très impacté·es car très professionnalisé·es, confirme la crise sans précédent que vivent les créateurs et les créatrices.

Les recommandations ministérielles suite au Rapport Racine ont largement échoué à proposer des solutions. L’analyse fournie a en revanche permis à la Charte de se rapprocher d’associations et syndicats représentatifs des créateurs et créatrices d’autres secteurs culturels, tout aussi inquiets face à la gravité de la situation : écrivain·es, scénaristes, auteurs et autrices de bande dessinée, artistesplasticien·nes, nous nous retrouvons aujourd’hui dans le constat que nous faisons – très alarmiste –, dans notre refus de rester inerte et dans l’agilité et le volontarisme de nos modes d’actions.

À cette fin, la Charte quitte aujourd’hui le Conseil permanent des écrivains. Par ses dysfonctionnements, sa gouvernance problématique et les intérêts parfois contraires des membres qui la composent, cette organisation ne répond plus en l’état à la situation d’urgence qui est celle des auteurs et des autrices, et échoue à se fixer pour unique priorité la défense de leurs intérêts propres. En dépit des multiples signaux adressés par la Charte depuis que l’association en assure la vice-présidence partagée, le CPE n’a pas pris la pleine mesure de ce qui se joue réellement : rien moins que l’avenir de la création.

La Charte entend aujourd’hui regagner en indépendance et en liberté d’action, pour mener à bien les combats essentiels à ses membres. Elle reste donc plus que jamais engagée pour la défense de celles et ceux sans qui toute idée même de culture n’existe pas : les auteurs et les autrices. L’heure est à la mobilisation et à l’action. La Charte, Paris, le 25 février 2020


Le courrier de démission de La Ligue :

Madame la présidente,

La Ligue des auteurs professionnels vous annonce sa démission du Conseil Permanent des Écrivains.

Nous faisons le constat des dysfonctionnements internes du Conseil Permanent des Écrivains : son manque de démocratie, son opacité dans les prises de décision et la faiblesse de son positionnement dans les négociations avec le Syndicat national de l’édition. Les actions et décisions du CPE nous paraissent aujourd’hui nuire à l’intérêt collectif de notre profession. Nous ne citerons en exemple que le courrier co-signé avec le SNE, au nom du CPE en date du 15 janvier 2020 – sans consultation des membres actifs du CPE, en infraction à ses statuts déposés en préfecture.

En parallèle, auteurs et autrices traversent des crises sans précédent avec l’URSSAF et l’AGESSA, sans que le CPE ne se mobilise sur ces questions.

En demandant son adhésion au Conseil Permanent des Écrivains, la Ligue espérait pouvoir apporter l’énergie de ses bénévoles et être source de changements et d’évolution dans l’intérêt collectif des auteurs et autrices. Mais votes informels, bureau composé en grande partie de salariés et non d’auteurs, absence de comptes rendus, réunions discrétionnaires… les dysfonctionnements du CPE perdurent malgré nos nombreuses tentatives de réorganisation, toutes soldées par un refus.

Au sein du CPE, il est également impossible de questionner le périmètre de décision des sociétés de gestion collectives sans être confronté à une grande hostilité. Ces sociétés ont rejoint l’instance historique, et certaines sont aujourd’hui davantage décisionnaires que les auteurs et autrices bénévoles eux-mêmes. Nous attestons de divergences d’intérêt notables : transparence des répartitions, régularité des paiements, etc. Par ailleurs, la commission de négociation du CPE étant trop faible dans le rapport de force avec le SNE, certains accords pris dans les négociations interprofessionnelles posent de véritables questions dans leurs applications concrètes (à-valoir défini comme avance amortissable et pas comme minimum garanti, modèle de reddition de compte mélangeant les droits audiovisuel, impression à la demande valant comme exploitation permanente et suivie etc). L’absence de suivi rigoureux des conséquences des accords dans les contrats d’édition est problématique, tandis que nous observons que les conditions de ces derniers ne cessent de se dégrader en matière de rémunération ou de clauses.

Nous sommes convaincus que seul le Conseil des Artistes-Auteurs, sous l’égide de l’État, dans une approche transversale avec d’autres métiers de la création, pourra établir l’équilibre qui manque aujourd’hui cruellement dans les négociations interprofessionnelles. Obtenir des avancées significatives sur le champ de la rémunération, de minimums, de la reconnaissance du travail de création, passe par l’affirmation d’une profession.

L’heure est au changement, pour une nouvelle synergie, de nouveaux modes de défense, afin d’être en phase avec le monde d’aujourd’hui.

Le conseil d’administration de la Ligue des auteurs professionnels ne saurait se montrer solidaire des décisions prises et démarches entreprises par le CPE et donne sa démission.

Fait à Paris, le 24 février 2020,

Le conseil d’administration
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 26/02/2020 07:45

Tout cela me fait penser à la situation des agriculteurs.
Chacun étant son propre chef d'entreprise, se présentant seuls face aux centrales d'achat et à l'agro-industrie, ils se font régulièrement manger dans les négociations.

Alors qu'en se regroupant ou en faisant de la vente directe, ils pourraient obtenir plus et mieux.

Dans les deux cas, ceux qui génèrent la richesse sont exploités parce qu'ils agissent en ordre dispersé, ou parce qu'ils ne veulent pas se confronter à la vente de leurs produits.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Frannck » 26/02/2020 08:11

Les agriculteurs ont souvent des coopératives mais leur problème vient surtout des prix mondiaux.
------------------------------------------------------------------------------
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 26/02/2020 08:50

Quelques chiffres sympas sur les adhérents de La ligue des auteurs. Genre, age, résidence, métier. Rien d'ébouriffant mais ça donne une photo de la profession d'auteur (avec le biais du syndicat).

https://ligue.auteurs.pro/association/adherents/
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 26/02/2020 11:06

Frannck a écrit:Les agriculteurs ont souvent des coopératives mais leur problème vient surtout des prix mondiaux.


C'est vrai, mais c'est aussi de plus en plus le cas avec la BD :
Là aussi, il y a une concurrence mondiale, qui détermine quelque part la rémunération des auteurs.
Entres les BD étrangères traduites en français, et toutes celles qu'on peut lire directement en VO (pour les comics; pour les mangas, il y a fatalement moins de lecteurs), c'est autant de parts de marché prises aux auteurs français. Et je ne pense pas que ce soit compensé par les ventes à l'étranger de BD d'auteurs français.

La mondialisation et la disparition des frontières font des ravages dans tous les domaines.

Quant aux coopératives, bon nombre d'agriculteurs ne semblent pas les utiliser, ou en tout cas ne pas en tirer les fruits qu'ils devraient.
Vous avez sans doute vu ce reportage de "cash investigation" (sur France 2) consacré au marché de l'hybride, avec ces semences de blé interdites mais pourtant cultivées par les agriculteurs, et achetées par l'agro-industrie pour la fabrication de pain de mie.

Les agriculteurs n'ont aucun levier pour vendre ce blé illégal à un autre client, et ne discutent absolument pas le prix. C'est à prendre ou à laisser... comme pour bon nombres d'auteurs de BD (l'illégalité en moins).
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