Erik Arnoux a écrit:Ce que tu ne piges pas, c'est que si tu es éditeur, tu payes les retours de ce qui n'a pas été vendu au diffuseur, à raison de 1 € par album retourné, quel que soit l'état, souvent bon à jeter et impossible à remettre dans le circuit... En clair, ils prennent à l'aller pour la mise en place ET au retour pour tes invendus, en fait, ils sont toujours gagnants...
Multiplie par trente titres sur ton année, tu vas vite comprendre c'est plusieurs milliers d'euros à sortir pour des non-ventes, évidemment pas couvertes par tes ventes de l'autre côté...
... Surtout avec ton rapport de 13 ventes (donc peanuts) et 187 retours. Avec un taux de retours de 90% ce qui est la réalité parfois alors que le seuil à ne surtout pas dépasser tourne autour de 30% maxi... Ramené aux vrais chiffres, c'est plus clair ?
nicolas pothier a écrit:Petit résumé de la situation en image en en humour.
https://www.youtube.com/watch?v=8iyjgj5OzZQ&fbclid=IwAR0eetzLm0wNDf28l1AmQc-7DhCvbiZoDl2anE33u47oxWDBmRsC8-rx7EQ
Erik Arnoux a écrit:Bon, C'est très théorique, parce que tu fais des calculs et des additions qui n'ont pas de réalité tangible.
Déjà qui met en place de nos jours 10 BD à 10 000 exemplaires dans les petites structures ? absolument personne. Tu peux diviser par 3 d'entrée. Une nouveauté en mise en place tourne si tout va bien autour de 4000/5000 pas plus et c'est une fourchette haute, mais avec des perspectives de réassort. Mais dans les faits pour beaucoup c'est souvent bien moins.
Brian Addav a écrit:Pour schématiser de manière très grossière,
Erik Arnoux a écrit:tu penses qu'il a compris, alors...?
Erik Arnoux a écrit:o@chris24: oui c'est sûrement bien. Pour les libraires.
Sinon, c'est sur un an, pas deux, (et c'est déjà énorme) en tout cas contractuellement. Sauf que dans les faits c'est souvent davantage, selon pas mal de copains libraires, leur rapport de clients avec le diffuseur étant au quotidien et permettant des "arrangements".
Trois mois seraient pas mal je trouve. Qu'en pensent les intéressés ? De toute façon, il semble qu'on sache au bout de quelques jours si ça marche ou pas pour un titre, de nos jours... Et la vie en rayon pour certains ne dépasse pas la semaine, durant laquelle il faut vite percer au milieu du flot de nouveautés arrivant tous les jours...
Anianka a écrit:- À l'adresse de ceux et celles pour qui c'est un métier, ou qui voudraient que cela le soit, le SNE déclare : "J'invite d'ailleurs tous les auteurs à être très précautionneux quand ils affirment haut et fort vouloir vivre de leur métier."
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cronos59 a écrit:De toute façon chercher le méchant de l'histoire c'est bidon, ils sont tous méchants, les uns en proposant des conditions indécentes, les autres en les acceptant.
Le vrai soucis de la franco belge c'est la fuite des talents, une bonne partie des dessinateurs a haut potentiel partent ailleurs, la ou ça paye, notamment dans le jeu vidéo.
yannzeman a écrit:Ce qui devrait réguler l'ensemble, c'est la loi du marché :
-ça marche commercialement, alors ça peut exister,
ou
-ça ne marche pas commercialement, et alors il n'y a pas d'avenir pour les auteurs qui l'ont proposé.
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