Bolt a écrit:Le petit bilan annuel habituel de Livres Hebdo:
Le marché de la BD en forte hausse en 2019
Avec des ventes records, le secteur de la BD poursuit sa dynamique, tirés par les mangas, des séries jeunesse comme Astérix et Mortelle Adèle, ou des BD de genre comme la franchise Blake et Mortimer et l'album plusieurs fois récompensé Les Indes fourbes.
Jesse Custer a écrit:[:fantaroux:2] Parodie d'une Réunion des éditeurs de BD :
https://www.youtube.com/watch?v=8iyjgj5OzZQ&feature=share&fbclid=IwAR0tVszAVEBMA3LgUKyyput0yTm_TulF0vk5dxKiNRh1VAOtwHIDkgNYgOs
Bolt a écrit:Un topic dans le forum franco-belge qui est en plein de le sujet:
clap-de-fin-pour-les-editions-du-long-bec-t92513.html
Quelques commentaires intéressants sur la situation de l'édition:
mOTUS (scénariste chez l'éditeur Des bulles dans l'océan): Vous aviez qui comme diffuseur ?
Roger Seiter: Delsol et distribution Hachette
Georges De Varly (De Varly Editions): Je suis avec Hachette comme distributeur et ils ont bien insisté pour que je ne prenne pas de diffuseur à cause des retours. Vous n'aviez pas eu le même conseil?
Roger Seiter: C'est un vaste débat. Ce qui a vraiment posé problème en 2019, ce sont effectivement les retours. Mais avec plus d'une trentaine de titres par an, il fallait un diffuseur.
Mike Crocbart (scénariste chez l'éditeur Cerises & Coquelicots): Et la distribution se passait bien ? Nous c'était la cata industrielle. Le succès relatif et les liens de confiance que nous avons tissé avec les libraires et les lecteurs, nous le devons en grande partie à notre effort sur le terrain. Makassar (note: distributeur et diffuseur pour pas mal d'éditeurs en France, petits et moyens comme Vertige Graphic, Ici Même, Presque Lune, Même pas mal, iLatina, Filidalo, Toth, Les Rêveurs, Lapin Editions, Editions de la Cerise, Mécanique Générale, 21G, Ototo, Taifu Comics, Isan Manga...) et consorts du même tonneau (on en a changé 3 fois, avec à chaque fois le même dédain) , n'ont clairement jamais joué le jeu. L'éditeur, en ce qui nous concerne, subissait leur bon vouloir et trainait les pieds.
Roger Seiter: Comme dit plus haut, ce sont les retours qui nous ont plombé en 2019. Les mises en place étaient correctes, mais les retours nous bouffaient toute la trésorerie.
Georges De Varly: Il est clair que sans diffuseur je met 3 ans pour vendre la même chose que va faire un diffuseur en 3 mois. Mais par contre avec hachette c'est de la vente ferme pas de retour ou presque pas. Donc pas de remboursement. C'est pour cela que je donne plus d'avance sur droit, c'est directement des ka 1er vente.
Xavier Guilbert a écrit:Un début de réponse ici:La réglementation (Code de la sécurité sociale : article L382-1 et suivants) est commune donc identique pour la MDASS (Maison Des Artistes - Sécurité Sociale) et pour l’AGESSA (Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs). Or, par « confort de gestion », l’AGESSA n’applique pas la loi, il en résulte des préjudices parfaitement injustifiables et une inégalité de traitement entre les deux organismes sociaux des artistes auteurs. [...] Faute de gestion individualisée, l’AGESSA n’appelle pas les cotisations vieillesse aux 94% d’artistes auteurs qui sont précomptés par des tiers. Les artistes auteurs concernés découvrent donc à leur retraite qu’ils n’ont pas cotisé et par conséquent qu’ils n’ont validé aucun trimestre pour leur retraite…
nexus4 a écrit:Xavier Guilbert a écrit:Un début de réponse ici:La réglementation (Code de la sécurité sociale : article L382-1 et suivants) est commune donc identique pour la MDASS (Maison Des Artistes - Sécurité Sociale) et pour l’AGESSA (Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs). Or, par « confort de gestion », l’AGESSA n’applique pas la loi, il en résulte des préjudices parfaitement injustifiables et une inégalité de traitement entre les deux organismes sociaux des artistes auteurs. [...] Faute de gestion individualisée, l’AGESSA n’appelle pas les cotisations vieillesse aux 94% d’artistes auteurs qui sont précomptés par des tiers. Les artistes auteurs concernés découvrent donc à leur retraite qu’ils n’ont pas cotisé et par conséquent qu’ils n’ont validé aucun trimestre pour leur retraite…
Un résumé sur France 2.
https://www.francetvinfo.fr/economie/em ... 06259.html
Cooltrane a écrit:Je préfère citer Bolt dans ce sujet-ci, plutôt que dans Long Bec, car c'est plus généraliste comme question.
Je vois (un peu, du moins) la différence entre le distributeur et le diffuseur (qui n'est pas obligatoirement dans la chaine pour les petits éditeurs), mais j'ai pas trop compris en quoi le 2è intervient (ou pas) dans les retours (qui se font chez le distributeur).
Et si les retours (payables ou remboursables immédiatement apparemment)...
Enfin bref, c'est un peu nébuleux, là
Qq'un peu m'expliquer SVP
tofre a écrit:
Tiens, c'est nouveau ça la soustraitance qui coute plus cher que la traitance.
Souvent lorsque tu soustraites c'est à un spécialiste qui ne fait que ça et qui optimise ses coûts par une une plus grand activité. En gros quand il y a besoin d'une personne pour réaliser une tache de distribution et/ou diffusion pour un éditeur, il n'en faut pas forcément 3 pour trois éditeurs parce que le premier n'était peut-être employé qu'à 70%. Il y a donc possibilité d'optimisation.
Hors optimiser lorsque tu es éditeur/diffuseur/distributeur ce n'est pas forcément aussi facile. le gars qui distribue ne peux pas forcément éditer, etc.
Je crois que c'est se fourvoyer que de faire un raccourci sur le fait que certains s'en mettent plus dans les poches que d'autres. Je crois plutôt que ce sont des choix stratégiques.
Editeur, diffuseur, distributeur, libraire sont 4 métiers très différents:
- Editeur c'est gérer des hommes, plus que ca, des artistes avec des choix artistiques et commerciaux pour essayer de mettre en phase gout du public (ou du "public visé") et production éditoriale. Certains sont très axés sur plaire à la masse, d'autres font des livres pour se faire plaisir et coller avec un public trié selon leurs critères.
- Diffuseur c'est vendre aux libraires et/ou aux supermarchés les titres des éditeurs. C'est donc gérer des commerciaux.
Cela nécessite une bonne connaissance des "produits" et une bonne présence sur le terrain. L'éditeur va choisir son diffuseur en fonction de ces critères. Je vais prendre un exemple, même si c'est sujet à facher certains...
Un éditeur du Comptoir des Indépendants (l'Association etc...) sera très bien traité qualitativement par le Comptoir mais il faut avouer vu la taille de la structure et ses volumes, la présence sur le terrain des représ. est plutôt assez mauvaise.
Un "petit" éditeur traité par Flamarrion sera moins bien traité qualitativement (Flammarion ne diffuse pas que de la BD) mais ses équipes sont plus conséquentes donc offrent une meilleure présence sur le terrain.
- Distributeur c'est gérer des stocks et des flux. Tous les échanges de marchandises et monétaires sont réalisés entre libraire et distributeur. Le distributeur conditionne les qtés commandées par le libraire au diffuseur pour rendre disponible les cartons quelques jours avant la date de sortie officielle des nouveautées, ou quelques jours après une commande d'ouvrages en stock. C'est le libraire qui doit enlever les colis et qui paie tous les frais de transport. Le distributeur receptionne les colis de retours des libraires et selon la stratégie de l'éditeur remet en stock les ouvrages ou détruit les livres.
- Libraire enfin, le métier le plus complexe car les strucures sont plus petites et il s'agit d'ouvrir et de manutentionner des cartons, de connaître ses "produits", de manutentionner des cartons, de connaître ses clients et leurs goûts, de manutentionner des cartons, d'essayer de trouver de nouveaux clients, de se pêter le dos à manutentionner des cartons, d'optimiser les couts de transports, d'essayer de faire disparaitre ces Cartons de M.... préalablement ouvert, d'essayer de se démarquer de ses collègues en offrant de meilleurs services ou + produits, de gérer une trésorerie qui ressemble souvent à un string tendu, de renvoyer des retours, de faire des devis, de faire la compta, de faire la femme de ménage, de gérer des tonnes de litiges avec transporteurs et distributeur, de se battre pour gagner ou conserver ses conditions commerciales, de pousser les murs de septembre à décembre, de garder la motivation même si on arrive pas à se payer etc... (j'arrête là, je vais pas décourager avant l'heure les derniers utopistes)
Devinez quel est mon métier ?
Fred
Tiens, c'est nouveau ça la soustraitance qui coute plus cher que la traitance.
xof 24 a écrit:Cooltrane a écrit:Je vois (un peu, du moins) la différence entre le distributeur et le diffuseur (qui n'est pas obligatoirement dans la chaine pour les petits éditeurs), mais j'ai pas trop compris en quoi le 2è (le diffusdeur, quoi) intervient (ou pas) dans les retours (qui se font chez le distributeur, pas chez le diffuseur).
Et si les retours (payables ou remboursables immédiatement apparemment)...
Enfin bref, c'est un peu nébuleux, là
Qq'un peu m'expliquer SVPtofre a écrit:
Editeur, diffuseur, distributeur, libraire sont 4 métiers très différents:
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