tzynn a écrit:La France se targue d'être le pays de la litterature, et tu veux que les services publics aillent réguler le nombre de bouquins qui sortent? Est-ce qu'il ne faut pas arrêter d'appeler le service public à la rescousse pour tout et n'importe quoi?
tzynn a écrit:Les auteurs se fédèrent, font une bonne grève et le problème est résolu avec les éditeurs.
Erik Arnoux a écrit:Thierry, ce n'est évidemment que MON ressenti, en fonction de mes chiffres mais sans oublier qu'on parle et échange beaucoup entre nous, permettant du coup une vue d'ensemble, et donc d'apporter mon témoignage.
Et donc oui, la multiplication des sorties est au cœur du problème, non pas pour les éditeurs, mais assurément pour les auteurs, si on excepte un petit pourcentage de gros vendeurs... qui ont d'ailleurs aussi perdu en ventes, mais partant de plus haut ont moins ressenti le phénomène de pertes qu'un gars vendant dans les 8000 ex tombant à 1500...
Alors entre une année avec 500 sorties et des années à 5000, l'offre a été décuplée alors que le lectorat a changé, diminuant en fonction des générations, qui elles ont évolué vers d'autres medias, plus attractifs à leurs yeux.
Jadis on estimait que 15000 était le nombre moyen de vente a minima pour un tome 1, on est désormais à moins de 1000 actuellement. C'est intenable. Même les gros éditeurs subissent des échecs cuisants et des méventes inattendues, certes compensés par des best sellers, il est vrai. C'est d'ailleurs ce manque de fond et de best seller qui a perdu Sandawe, entre autre, mais c'est un autre débat.
Thierry_2 a écrit:Il y avait avant des ventes de fond qui continuait, mais l'offre a évolué en privilégiant les one-shots et les cycles courts. Une fois les tirages épuisés (ou pilonnés), à partir de quand une série disparaît de fait des catalogues (au mieux en espérant une potentielle réimpression ou une intégrale)?
Nirm a écrit:Comment proposer des magasines payants rentables quand la presse papiers a déjà du mal ?
icecool a écrit:je ne vois pas vraiment en quoi produire et distribuer un magazine mensuel reviendrait plus cher que de produire et distribuer des dizaines d'albums différents par mois.
Nirm a écrit:La prépublication, comme terrain de jeux ou école pour les auteurs, ou pour conquérir et fidéliser un lectorat, c'est intéressant.
Mais la forme (numérique ou papier), le format des histoires (la pagination) et le prix devront être pensés et bien réfléchis tout autant que le contenu.
Gaston68 a écrit:Mais les magasines comme l'Immanquable (que je ne lis pas / mais que je veux éventuellement offrir) ne tournent pas ? je ne sais pas depuis quand il est en rayon, mais ça fait déjà un moment, non ?
icecool a écrit:https://www.lesechos.fr/2018/08/moins-d ... tes-976426
La baisse des ventes de la presse écrite n'est pas une fatalité. Ces derniers mois, les plus importants distributeurs de presse en France, Médiakiosk, Relay ou encore le groupe NAP à la tête de l'enseigne Maison de la Presse, ont procédé à plusieurs expérimentations pour ralentir, voire inverser cette tendance.
Parmi celles-ci, la réduction du nombre de titres s'est avérée particulièrement payante pour augmenter les ventes de journaux ou de magazines. Une conclusion intéressante, alors que le rapport Schwartz pour moderniser la distribution de la presse préconise d'« insuffler une nouvelle dynamique commerciale » dans le réseau de vente. Chaque année, les 1.500 Maisons de la Presse reçoivent plus de 7.700 titres différents, et une moyenne de 800 titres est disponible dans chaque kiosque et chaque Relay. Une partie des titres reçus par les distributeurs sont alors « systématiquement renvoyés », faute d'achat, explique Arnaud Ayrolles, président du groupe NAP. Pour les Maisons de la Presse, ce taux avoisine les 55 %, contre 40 % il y a une dizaine d'années
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