Pouffy a écrit: J'adore ce genre d'article où le journaliste ne voit pas la poutre qu'il a dans l'oeil..
Quelle poutre? La journaliste décrit les mutations sans prendre parti.
Pouffy a écrit: J'adore ce genre d'article où le journaliste ne voit pas la poutre qu'il a dans l'oeil..
LeJoker a écrit:nexus4 a écrit:Un billet de la Ligue des auteurs pro :L’ÉDITION A DÉFINITIVEMENT DU MAL AVEC SES TRAVAILLEURS
l’Agessa, en charge de la sécurité sociale des auteurs, a mis fin à une dérive qui avait consisté pour les maisons d’édition à rémunérer de plus en plus de directeurs de collection en « droits d’auteur ». Face à cette décision, le SNE, Syndicat National de l’Édition, qui représente les grands groupes d’édition, fort d’un chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’euros annuel, avait saisi le Conseil d’État pour faire casser cette décision. Mal lui en a pris, puisque la plus haute cour de justice administrative a confirmé la légitimité de ce rappel à l’ordre du Code du travail2.
.../...
Mais pourquoi les maisons d’édition s’étaient-elles crues autorisées à payer en droits d’auteur ce travail de directeur de collection ? La tribune du Monde nous dit qu’un « directeur de collection est un éditeur qui, par son goût personnel, donne aux livres qu’il sollicite auprès des auteurs contactés (aguerris ou débutants) une couleur particulière. » En quoi cette couleur particulière est-elle une contribution d’auteur ? N’est-ce pas le rôle même d’une maison d’édition de choisir des livres en fonction de ses goûts, de cette couleur particulière ?
https://ligue.auteurs.pro/2019/12/22/l- ... vailleurs/
Nan mais niveau connerie, on repousse les limites. cf la fin du lien posté par Nexus.
Pour des raisons de fiscalité, les maisons d'éditions ont violé le droit. Avec la complicité des directeurs et directrices de collection qui n'ont rien dit. Parce que c'est une fraude avec deux acteurs.
Est-ce que les directeurs de collection ont eu le choix ?
Est-ce qu'ils étaient libre de décider d'accepter cette rémunération en droits d'auteur, maitrisant bien les enjeux et les risques ?
Je suis persuadé que les vrais "uber"-exploités ne réalisent pas qu'à long terme, leur situation est catastrophique et préjudiciable pour l'ensemble des travailleurs (par le mauvais exemple qu'il donne aux entrepreneurs voyous qui pourraient s'en inspirer dans leur entreprise).
Et dernier paragraphe...Aujourd’hui, les directeurs et directrices de collection qui ne sont pas auteurs sont donc dans un flou total : que va-t-il advenir de leurs contrats, qui sont, de fait, illégaux ? La responsabilité de cette insécurité juridique incombe à leurs employeurs. Il est indispensable que tous ceux qui travaillent exclusivement pour une maison d’édition puissent obtenir un contrat de travail de celle-ci. Il est indispensable que les autres, qui vont devenir indépendants, obtiennent une hausse de rémunération leur permettant de couvrir complètement celle de leurs cotisations sociales. Si ce n’était pas le cas, nous ne pouvons que leur conseiller de s’organiser collectivement. Ils nous trouveront à leurs côtés pour les défendre.
Résumé: le responsable de l'ubérisation (6eme paragraphe) devient...la pauvre victime qu'il faut défendre, alors que c'est bien par ces pratiques que la situation juridique et financière est catastrophique...
cronos59 a écrit:Si tu lis bien, la ligue parle de dérives, pas d'infractions, t'es juste parti en live tout seul...
cronos59 a écrit:Pouffy a écrit: J'adore ce genre d'article où le journaliste ne voit pas la poutre qu'il a dans l'oeil..
Quelle poutre? La journaliste décrit les mutations sans prendre parti.
: Ça va peut-être te surprendre mais je ne suis pas salarié par Delcourt, je travaille pour lui en freelance. Je suis payé en droits d'auteur (pris sur la part de l'éditeur) sur les ventes des albums publiés sous ma responsabilité. Si un album marche, je touche des droits sur les ventes. Si un album ne se vend pas j'en suis au même point que les auteurs, je ne touche pas de droits.
Je ne suis pas seul dans mon cas. Certains éditeurs externes tels David Chauvel ou Lewis Trondheim sont aussi payés suivant ce principe.[...] Un directeur de collection est payé dans une fourchette comprise entre 1 et 2% du prix d'un album. Les 2% sont un horizon indépassable, au-delà de ce pourcentage la position ne serait pas tenable pour la maison d'édition.
Petit bilan de fin d'année 2019
26 albums en tant que directeur de collection, 3 albums en tant que concept designer, un roman graphique (enfin bouclé après trois ans passés dessus, sortie prévue pour début Mars 2020), un dessin journalier sur Instagram durant toute l'année...
Ça a encore été une année riche en émotions et en travail acharné... Un grand merci aux auteurs qui m'ont encore une fois fait confiance, aux équipes des divers éditeurs avec qui j'ai la joie de travailler, aux libraires et enfin, last but not least, aux lecteurs !
LeJoker a écrit:Version de la Ligue des auteurs:
les méchanst zéditeurs ont voulu truander le système fiscal.
Version réelle:
les éditeurs ont accordé aux directeurs de collection un statut qui leur était permis d'accorder en application d'une première version du droit applicable, version qui a été clarifiée par l'autorité compétente (AGESSA) à partir de Mai 2017.
Conclusion:
le site de la ligue des auteurs qui veut abattre de l'éditeur prétend que ces derniers ont volontairement mené une politique salariale illégale. La réalité indique qu'ils ont simplement voulu défendre une situation initialement légale qui a été modifiée visiblement dans un sens qui leur est moins profitable.
Xavier Guilbert a écrit:...
C'est la version hollandaise qui est la moins belle, avec couverture brochée souple et d'un format un peu plus petit encore que la version classique, mais il est vrai qu'on est alors à 8.75€
Erik Arnoux a écrit:Alors comme tu me reprends, je précise que c'est un achat de droits comme pour beaucoup de BD en Hollande et donc pas une création, ce qui revient bien moins cher à l'éditeur tiers qui se contente d'imprimer des albums conçus et payés par un autre, ensuite la qualité d'impression est assez médiocre et le format plus petit rogne même les pages.
Les Hollandais tirent en général 1500 à 2500 exemplaires comme ça, selon la notoriété de la série, et couplent souvent avec une version dite "luxe" à couv cartonnée, vendue elle autour de 14€ et d'un tirage de 500 ex.
Le prix coûtant d'un album cartonné est plus élevé en fabrication, mais demeure très bas dans l'absolu ramené au prix de ventes. Crois-moi, c'est pas sur ce poste qu'il faut chercher de différences, la distribution, le diffuseur prennent les deux tiers, la fabrication ensuite puis l'éditeur et enfin l'auteur étant dans le dernier tiers du prix.
Brian Addav a écrit:Oh mais oui, mais pourquoi donc qu'on vend pas des bds souples en France, c'est comment qu'on y a pas pensé ou pas essayé depuis 40 ans hein ! ah la la !
Page 100, 220, 300, 400 du topic. Ou à peu près.
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