Nirm a écrit:Mais on minimise sous le principe de l'économie est pareille partout et on ajoute sa petite tartine sur le droit d'expression et la démocratie en oubliant qu'on voudrait obliger certains auteurs à ne plus créer parce que ça nous plaît pas.
Pouffy a écrit:Nirm a écrit:Mais on minimise sous le principe de l'économie est pareille partout et on ajoute sa petite tartine sur le droit d'expression et la démocratie en oubliant qu'on voudrait obliger certains auteurs à ne plus créer parce que ça nous plaît pas.
Dit comme ça on dirait de la censure...
Brian Addav a écrit:il est intrigant le camembert présenté dans l'article... il diffère qq peu de ce qu'on voit d'habitude.
yannzeman a écrit:[
Dans l'article, j'ai appris que les libraires boycottaient les livres de Marsault. Une forme de censure très concrète.
Et que Amazonie ne le faisait pas, permettant à un de ses livres d'être n°1 des ventes sur ce site.
yannzeman a écrit:Pouffy a écrit:Nirm a écrit:Mais on minimise sous le principe de l'économie est pareille partout et on ajoute sa petite tartine sur le droit d'expression et la démocratie en oubliant qu'on voudrait obliger certains auteurs à ne plus créer parce que ça nous plaît pas.
Dit comme ça on dirait de la censure...
Dans l'article, j'ai appris que les libraires boycottaient les livres de Marsault. Une forme de censure très concrète.
Et que Amazonie ne le faisait pas, permettant à un de ses livres d'être n°1 des ventes sur ce site.
Je souligne simplement ce fait, qui vient contrebalancer les accusations laissant entendre qu'Amazonie, une fois le marché à sa botte, empêcherait certaines parutions.
Je voulais signifier que ce risque de censure existe déjà, et que certains libraires le pratiquent. Que la démocratie est donc à géométrie variable.
Après, je suis farouchement contre Amazonie, que je boycotte. Pour des raisons économiques (et quelque part de démocratie, indirectement, car enfin, quel parti politique avait dans son programme la promesse de permettre à ces groupes de ne pas payer d'impôts et de créer plus de chomage que d'emplois ?).
Thierry_2 a écrit:en quoi ne pas vendre un livre est une forme de censure ?
un libraire reste un lieu privé dans lequel le libraire est libre de proposer, ou pas, ce qu'il désire vendre. Il choisit selon ses goûts, ce qu'il a envie de mettre en avant, de sa clientèle... en toute indépendance. On parle de la ligne éditoriale pour justifier que tel ou tel projet est refusé. De même, un libraire à la droit à posséder sa propre "ligne éditoriale". Cela fait aussi partie de son rôle.
En tant que lecteur, je cherche aussi ce parti-pris qui fait que je sais quel genre de choix sera mis en avant, voire ne sera dispo que dans une librairie, et pas dans une autre. Ou alors, on se retrouve dans une logique de super-marché qui se contente de disposer des palettes, sans se demander ce qui est vendu.
Et tous les libraires, loin de là, ne refusent pas de vendre Marsault. Ceux qui refusent de proposer ces livres à la vente ne font qu'empêcher que les lecteurs l'achètent chez lui. A la limite, le seul qui en souffre, c'est le libraire qui manque une vente. Surtout que Marsault en fait un argument de vente, jouant de l'étiquette de victime stigmatisée.
Dans les faits, je me demande quelle est l'étendue réelle de ce boycott.
Et peut-être est-ce son exclusion chez certains libraires qui pousse de facto ses lecteurs à acheter chez le libraire en ligne
yannzeman a écrit:Maintenant, refuser de vendre un livre est une forme de censure (ce serait même parfois salutaire, comme pour la sortie de la bd pedo-pornographique de Vives), mais il faut bien appeler un chat un chat.
Ensuite, à la différence du rayon de supermarché, le libraire peut conseiller, informer, expliquer son choix, et en subir éventuellement les conséquences économiques (parce que, en attendant, apparemment les BD de Marsault ont leur public, et c'est Amazonie qui en profite).
yannzeman a écrit:...
C'est cet article qui l'affirme :
https://www.actuabd.com/Marsault-au-top-des-ventes-sur-le-stand-Amazon-a-Livre-ParisEt peut-être est-ce son exclusion chez certains libraires qui pousse de facto ses lecteurs à acheter chez le libraire en ligne
je ne fais que reprendre ces termes ; ou alors l'auteur de l'article se trompe et nous raconte n'importe quoi.
yannzeman a écrit:Maintenant, refuser de vendre un livre est une forme de censure (ce serait même parfois salutaire, comme pour la sortie de la bd pedo-pornographique de Vives), mais il faut bien appeler un chat un chat.
yannzeman a écrit:Ensuite, à la différence du rayon de supermarché, le libraire peut conseiller, informer, expliquer son choix, et en subir éventuellement les conséquences économiques (parce que, en attendant, apparemment les BD de Marsault ont leur public, et c'est Amazonie qui en profite).
yannzeman a écrit:Maintenant, refuser de vendre un livre est une forme de censure (ce serait même parfois salutaire, comme pour la sortie de la bd pedo-pornographique de Vives), mais il faut bien appeler un chat un chat.
yannzeman a écrit:Ensuite, à la différence du rayon de supermarché, le libraire peut conseiller, informer, expliquer son choix, et en subir éventuellement les conséquences économiques (parce que, en attendant, apparemment les BD de Marsault ont leur public, et c'est Amazonie qui en profite).
toine74 a écrit:yannzeman a écrit:...
C'est cet article qui l'affirme :
https://www.actuabd.com/Marsault-au-top-des-ventes-sur-le-stand-Amazon-a-Livre-ParisEt peut-être est-ce son exclusion chez certains libraires qui pousse de facto ses lecteurs à acheter chez le libraire en ligne
je ne fais que reprendre ces termes ; ou alors l'auteur de l'article se trompe et nous raconte n'importe quoi.
M'ouais, tu choisis bien ton extrait aussi et tu oublies le "peut-être" (et pis c'est du Pasamonik ).
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Maintenant, refuser de vendre un livre est une forme de censure (ce serait même parfois salutaire, comme pour la sortie de la bd pedo-pornographique de Vives), mais il faut bien appeler un chat un chat.
Non, c'est le choix du libraire. Un libraire n'a aucune obligation d'avoir dans ses rayons l'ensemble des livres existants. Il procède à des arbitrages, que ce soit parce que sa librairie est spécialisée (ben oui, un libraire bande dessinée n'a généralement pas de romans), ou parce que c'est économiquement peu rentable (cf. l'absence des indés de certaines enseignes), ou encore parce que cela ne correspond pas à sa clientèle (pas de livre en japonais dans bien des librairies, par exemple), ou à ses goûts.
La censure, c'est quand un pouvoir institué (église, gouvernement) interdit un ouvrage. Alors Marsault et ses défenseurs sont prompts à crier à la censure quand ça les arrange, parce que l'extrême-droite a toujours su bien profiter de la liberté d'expression pour eux-mêmes, tout en cherchant systématiquement à la faire disparaître pour les autres. Puisqu'il faut appeler un chat, un chat.
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Maintenant, refuser de vendre un livre est une forme de censure (ce serait même parfois salutaire, comme pour la sortie de la bd pedo-pornographique de Vives), mais il faut bien appeler un chat un chat.
Non, c'est le choix du libraire. Un libraire n'a aucune obligation d'avoir dans ses rayons l'ensemble des livres existants. Il procède à des arbitrages, que ce soit parce que sa librairie est spécialisée (ben oui, un libraire bande dessinée n'a généralement pas de romans), ou parce que c'est économiquement peu rentable (cf. l'absence des indés de certaines enseignes), ou encore parce que cela ne correspond pas à sa clientèle (pas de livre en japonais dans bien des librairies, par exemple), ou à ses goûts.
La censure, c'est quand un pouvoir institué (église, gouvernement) interdit un ouvrage. Alors Marsault et ses défenseurs sont prompts à crier à la censure quand ça les arrange, parce que l'extrême-droite a toujours su bien profiter de la liberté d'expression pour eux-mêmes, tout en cherchant systématiquement à la faire disparaître pour les autres. Puisqu'il faut appeler un chat, un chat.
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Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Maintenant, refuser de vendre un livre est une forme de censure (ce serait même parfois salutaire, comme pour la sortie de la bd pedo-pornographique de Vives), mais il faut bien appeler un chat un chat.
Non, c'est le choix du libraire. Un libraire n'a aucune obligation d'avoir dans ses rayons l'ensemble des livres existants. Il procède à des arbitrages, que ce soit parce que sa librairie est spécialisée (ben oui, un libraire bande dessinée n'a généralement pas de romans), ou parce que c'est économiquement peu rentable (cf. l'absence des indés de certaines enseignes), ou encore parce que cela ne correspond pas à sa clientèle (pas de livre en japonais dans bien des librairies, par exemple), ou à ses goûts.
La censure, c'est quand un pouvoir institué (église, gouvernement) interdit un ouvrage. Alors Marsault et ses défenseurs sont prompts à crier à la censure quand ça les arrange, parce que l'extrême-droite a toujours su bien profiter de la liberté d'expression pour eux-mêmes, tout en cherchant systématiquement à la faire disparaître pour les autres. Puisqu'il faut appeler un chat, un chat.yannzeman a écrit:Ensuite, à la différence du rayon de supermarché, le libraire peut conseiller, informer, expliquer son choix, et en subir éventuellement les conséquences économiques (parce que, en attendant, apparemment les BD de Marsault ont leur public, et c'est Amazonie qui en profite).
Oui, et c'est justement pour cela que la "main invisible du marché" est largement discutable (comme on peut le voir, par ailleurs, dans la situation de bouleversement climatique actuelle). Personnellement, je trouve le discours de Marsault à vomir, et je pense que ce n'est pas en l'empêchant de vendre qu'on résoudra le problème de société dont il n'est finalement que le symptôme. Mais je suis à 100% derrière les libraires qui refusent d'avoir ses bouquins en rayon, et qui effectivement, montrent qu'il y a plus important que de gagner de l'argent, quand bien même celui-ci n'aurait pas d'odeur.
Karzak a écrit:
Oui ... sans pinailler, attention aux mots. La censure c'est la limitation/interdiction de la production intellectuelle/artistique a priori.
Ici, on est plus face à une forme de boycott.
C'est pas pour faire le donneur de leçon hein, mais le mot censure est quand même important et il faut éviter de le galvauder, pour qu'il conserve toute sa valeur.
Thierry_2 a écrit:pas mieux. D'uatnt que cela n'empêche pas Marsault de vendre.
et, en effet, Marsault et son éditeur ne sont pas avares de procédures abusives ou de campagnes de haîne numérique pour intimider et réduire au silence leurs détracteurs (quand in ne s'agit pas d'abus de faiblesse sur Maurice G Dantec, qui n'est pas exactement un gauchiasse bobo bisounours journalope)
yannzeman a écrit:Karzak a écrit:
Oui ... sans pinailler, attention aux mots. La censure c'est la limitation/interdiction de la production intellectuelle/artistique a priori.
Ici, on est plus face à une forme de boycott.
C'est pas pour faire le donneur de leçon hein, mais le mot censure est quand même important et il faut éviter de le galvauder, pour qu'il conserve toute sa valeur.
Le boycotte s'applique plutôt aux acheteurs.
Là, c'est le "diffuseur" (même si ce n'est pas le bon terme), un intermédiaire essentiel (puisque nous ne pouvons pas encore acheter directement auprès de l'éditeur) qui refuse de prendre et mettre en vente.
il y a donc une censure évidente, selon moi.
enfin, si ce que dit l'article est avéré, et que véritablement un nombre important de libraire refuse de mettre en vente du Marsault.
yannzeman a écrit:L'Eglise n'interdit aucun ouvrage, elle n'en a pas le pouvoir (vous vivez dans quel pays ? ).
Seul l'Etat peut le faire.
Karzak a écrit:yannzeman a écrit:Karzak a écrit:
Oui ... sans pinailler, attention aux mots. La censure c'est la limitation/interdiction de la production intellectuelle/artistique a priori.
Ici, on est plus face à une forme de boycott.
C'est pas pour faire le donneur de leçon hein, mais le mot censure est quand même important et il faut éviter de le galvauder, pour qu'il conserve toute sa valeur.
Le boycotte s'applique plutôt aux acheteurs.
Là, c'est le "diffuseur" (même si ce n'est pas le bon terme), un intermédiaire essentiel (puisque nous ne pouvons pas encore acheter directement auprès de l'éditeur) qui refuse de prendre et mettre en vente.
il y a donc une censure évidente, selon moi.
enfin, si ce que dit l'article est avéré, et que véritablement un nombre important de libraire refuse de mettre en vente du Marsault.
Bah non, comme expliqué par X G, la censure c'est avant toute parution et c'est effectué par un pouvoir institutionnalisé. C'est ce qu'on appelle un régime d'autorisation. D'ailleurs, censure ne veut pas dire "horrrible diable staliniste", les visas d'exploitation dans le cinéma, c'est une forme de censure (lorsqu'il est refusé) puisqu'il y a un filtre ex ante, mais on peut s'accorder à considérer que ce filtre est justifié (surtout au regard de la souplesse de con octroi).
Bref, les libraires sont des privés et n'ont pas le pouvoir de censurer. Tout au plus de boycotter.
yannzeman a écrit:Karzak a écrit:yannzeman a écrit:Karzak a écrit:
Oui ... sans pinailler, attention aux mots. La censure c'est la limitation/interdiction de la production intellectuelle/artistique a priori.
Ici, on est plus face à une forme de boycott.
C'est pas pour faire le donneur de leçon hein, mais le mot censure est quand même important et il faut éviter de le galvauder, pour qu'il conserve toute sa valeur.
Le boycotte s'applique plutôt aux acheteurs.
Là, c'est le "diffuseur" (même si ce n'est pas le bon terme), un intermédiaire essentiel (puisque nous ne pouvons pas encore acheter directement auprès de l'éditeur) qui refuse de prendre et mettre en vente.
il y a donc une censure évidente, selon moi.
enfin, si ce que dit l'article est avéré, et que véritablement un nombre important de libraire refuse de mettre en vente du Marsault.
Bah non, comme expliqué par X G, la censure c'est avant toute parution et c'est effectué par un pouvoir institutionnalisé. C'est ce qu'on appelle un régime d'autorisation. D'ailleurs, censure ne veut pa s dire "horrrible diable staliniste", les visas d'exploitation dans le cinéma, c'est une forme de censure (lorsqu'il est refusé) puisqu'il y a un filtre ex ante, mais on peut s'accorder à considérer que ce filtre est justifié (surtout au regard de la souplesse de con octroi).
Bref, les libraires sont des privés et n'ont pas le pouvoir de censurer. Tout au plus de boycotter.
j'ai rajouté l'autocensure, preuve que la censure n'est pas seulement celle du pouvoir étatique.
et, encore une fois, les libraires sont des intermédiaires, mais seuls les acheteurs peuvent boycotter, selon moi.
maintenant, pour nous mettre d'accord, nous pouvons considérer que les libraires sont les 1ers acheteurs des livres, qu'ils revendent aux lecteurs !
et dans ce cas, c'est une forme de boycotte.
Thierry_2 a écrit:yannzeman a écrit:L'Eglise n'interdit aucun ouvrage, elle n'en a pas le pouvoir (vous vivez dans quel pays ? ).
Seul l'Etat peut le faire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Index_librorum_prohibitorum
ses effets ont encore existé il n'y a pas si longtemps. Ma mère a été menacée d'exclusion d'un institut catholique pour avoir lu un roman d'André Gide. Et si l'eglise n'a pas de pouvoir législatif, elle est capable d'un lobby assez intense et possède des groupes de pression qui permettent de peser sur la balance,n avec des actions coup de point comme du temps de la dernière tentation du christ, de piss-christ ou Sur le concept du visage du fils de Dieu
Dans ces cas, on était dans la volonté active d'empêcher la tenue de représentation artistique. Un libraire qui ne vend pas dudule ou trucmuche t'impose juste d'aller faire tes emplettes ailleurs. Il ne dégrade rien, pas comme l'exposition d'Olivier Ciappa à Bourges.
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