biborax a écrit:J' hésite à l'acheter. Je l'ai feuilleté, et cela me semble pas mal. Mais il y a un quelque chose qui me bloque, peur d'être déçu, je pense, car je ne suis pas très fan de SF et il me donne l'impression d'être une histoire du style des films sf des années 80. Je me trompe certainement, mais voilà, je doute.
Mais c'est vrai que le dessin est vraiment classe
Je me tâte, je me tâte... vous auriez pas un truc qui me déciderais
biborax a écrit:J' hésite à l'acheter. Je l'ai feuilleté, et cela me semble pas mal. Mais il y a un quelque chose qui me bloque, peur d'être déçu, je pense, car je ne suis pas très fan de SF et il me donne l'impression d'être une histoire du style des films sf des années 80. Je me trompe certainement, mais voilà, je doute.
Mais c'est vrai que le dessin est vraiment classe
Je me tâte, je me tâte... vous auriez pas un truc qui me déciderais
botachris a écrit:Je pense que Luc n'a pas franchement tort d'être raisonnablement pessimiste . La SF , même à la sauce Brunschwig , reste un genre qui intéresse un petit lectorat et pour en revenir à Luc , s'il est connu et apprécié des BDphiles ( moi le premier) demandez à n'importe quel acheteur lamba de supermarché voire de Fnac ou Virgin s'il connait Brunschwig ?
Celà laisse un potentiel assez faible de lecteurs sauf si par miracle l'album fait le buzz ( ce que je souhaite de tout coeur ) chez les acheteurs non bédéphiles
luc Brunschwig a écrit:botachris a écrit:Je pense que Luc n'a pas franchement tort d'être raisonnablement pessimiste . La SF , même à la sauce Brunschwig , reste un genre qui intéresse un petit lectorat et pour en revenir à Luc , s'il est connu et apprécié des BDphiles ( moi le premier) demandez à n'importe quel acheteur lamba de supermarché voire de Fnac ou Virgin s'il connait Brunschwig ?
Celà laisse un potentiel assez faible de lecteurs sauf si par miracle l'album fait le buzz ( ce que je souhaite de tout coeur ) chez les acheteurs non bédéphiles
Non, mais je réclame pas des mises en place à 40.000 ex (même si bien sûr ça me ferait bien plaisir)... mais 5.000 c'est quand même rageant... car en effet, c'est la mise en place de mon tout premier bouquin, il y a 19 ans... comme si il ne s'était rien passé entre les lecteurs, les libraires et moi... une impression de surplace assez désagréable, qui prouve à mon sens que la vente aujourd'hui n'est plus garantie que par un fort (trop fort)travail promotionnel et plus par une relation confiance-admiration-qualité. Et un métier qui ne se fait plus sur le rapport humain, désolé, mais...
luc Brunschwig a écrit:Non, en fait, je crois que je m'exprime mal... c'est pas une question de mise en place, c'est juste que si faire un boulot colossal, en s'impliquant au point d'aller jour après jour chercher au plus loin de soi même, en s'attachant jour après jour à la qualité de ce qu'on fait, pour donner aux gens un maximum de plaisir et offrir aux libraires des bouquins qu'ils peuvent être fiers de vendre... si tout ça ne trouve pas d'écho, ni chez les uns, ni chez les autres, il faudra sûrement songer un jour à abandonner ce boulot pour des choses plus rentables et moins prise de tête...
Je veux pas faire pleurer dans les chaumières... mais je viens de vivre une année psychologiquement assez épouvantable... j'ai été incapable d'écrire pendant plusieurs mois, troublé par des crises d'angoisse à répétition, parce que j'avais peur de ne pas être à la hauteur de ce que je souhaite offrir en terme de qualité (d'autant que je relançait Makabi, deux suites au Pouvoir et un remake d'un ancien titre)... aujourd'hui, vos réactions très positives montrent que cette angoisse, si elle était légitime, n'avait sans doute pas lieu d'être (même si la qualité nait souvent de la peur de ne pas la générer), mais en même temps, est ce que se mettre dans des états pareils (j'ai frôlé de très près la dépression, pour ne pas dire pire)... pour un accueil dans les faits aussi tristement faible... je ne crois pas... et ça renvoie immanquablement au fait, que ce métier nous ronge la tête, nous éloigne de nos familles parce que même présents physiquement, on est souvent à moitié là et à moitié avec nos mondes de fiction...
C'est justifié par quoi, à part un plaisir égoïste et des rentrées d'argent absolument pas à la hauteur de l'investissement ?
Sylvain_Runberg a écrit:Mais le problème que soulève Luc est le suivant. Dans la vie d'un livre qui inaugure une série, en BD, une bonne mise en place est indispensable pour que cette série puisse survivre. Or, normalement, sauf succès éclair, épuisement du premier tirage dans les 3 ou 6 mois après parution et c'est rarissime, une bonne mise en place correspond la première année à des ventes atteignant 70 ou 80 pour cent de celle-ci.
C'est à dire pour une mise en place de 5000 livres, entre 3500 et 4000 ventes. Le problème, c'est que les libraires, et on les comprends, vont partir de ces ventes pour passer les commandes du T2. Et si le tome 1 s'est vendu à 4000 ex, ils vont prendre en général 3000, 3500 ex au plus du T2. Et comme le temps de rotation des nouveautés en librairies est très rapide maintenant, si ce T2 se vend à 80 pour cent de sa mise en place, à savoir environ 2500 exemplaires, pour le T3, ça sera la commande maximum. Et pour un éditeur généraliste (de Futuropolis à Dargaud), publier un ouvrage à 2500 exemplaires sans grand espoir d'en vendre plus, c'est une grosse perte d'argent et il faut arrêter la série. Et c'est, à mon sens, la difficulté principal qui se pose, économiquement, aux auteurs et aux éditeurs de nos jours.
Brian Addav a écrit:Question, la mise en place elle est décidée par les libraires ou plus ou moins imposées par les représentants ?
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