fancomvous a écrit:tzynn a écrit:... les lecteurs sont donc priés de payer 102€ l'album...
Ok ça a drastiquement baissé depuis le précédent calcul, mais ça reste cher...
C'était à l'arrache... Un 7 s'était glissé où il ne fallait pas
Pour répondre à Mirn:
Si tout le monde tirait à 250k exemplaires, personne ne serait ici pour en discuter
Pour les éditeurs qui doivent partager les gains:
- certains éditeurs jouent le côté social en répartissant les gains. L'association bosse comme cela par exemple. Mais même ce genre d'éditeur a besoin de gros tirages pour en faire vivre d'autres, et ils se doivent d'être très sélects à l'entrée. Des structures associatives ne peuvent pas absorber tous les auteurs actuels, sans parler des écoles de bd (et il y en a ) qui charient tous les ans des centaines de jeunes qui ont envie de vivre de la bd.
- d'autres jouent les rôles de mécènes et font des éditions des auteurs qui leur plaise, tant pis si ça ne marche pas. Mais là aussi c'est possible parce qu'il y a peu d'auteurs ciblés.
- Enfin Les autres éditeurs ne sont pas là juste pour le bonheur des auteurs. A mon avis un mediaparticipation est là pour faire du chiffre, comme un glénat ou un delsol. Comme en plus ils ont la capacité de faire des coups de sonde bénéficiaires à 500 ou 1000 exemplaires parce que les auteurs acceptent cela, ils ne se priveront pas. Il suffit d'aller voir qui détient mediaparticipation (assureurs, gestionnaires de cimenteries, holdings hollandaises (ils ont du lire Largo Winch
), fonds financiers,...) et leurs comptes consolidés pour se rendre compte que leur but n'est pas nécessairement de faire dans le social.
Et je peux t'assurer que les plus compliqués là-dedans, ce sont les ayants-droits des auteurs à grands-succès maintenant décédés. Les éditeurs sont collés aux fesses pour qu'il n'y ait pas un de leurs euros utilisés à autre chose qu'à un versement en royalties. C'est un casse tête. Alors penser que cet argent pourrait par exemple servir à d'autres, c'est un doux rêve.
Pour ma part, je pense vraiment que la balle est dans le camp des auteurs. Que leur syndicat se muscle un peu et vienne avec des propositions réalistes sinon ils ne livrent plus rien pendant quelques mois ou une année, et ils seront entendus. Ou qu'ils créent leur propre circuit d'édition/distribution. Mais s'ils la jouent majoritairement solo en attendant le hit pour être considérés, ou qu'ils palabrent sans fin pour éviter de devoir parler économie, ils n'auront alors que peu de chance de sortir
tous ensemble de leur situation actuelle. (Pour peu qu'ils aient réellement envie de sortir tous ensemble de la situation actuelle, ce dont je ne suis même pas sur)