Lapin Moutarde a écrit:bah si on sait ce qu'ils veulent, déjà ils ne veulent plus travailler pour des tarifs de misère ( avance de 4000€ pour faire un album , sachant qu'un album prend entre 9 mois et 1 an à faire, j'aimerais bien comprendre comment on fait pour vivre 1an avec 4000€)
Pour très bien vivre de la bande dessinée, il faut qu'un éditeur vienne te chercher pour reprendre une série à succès et du coup tu en vivras bien puisque la série a une notoriété et donc pas de problème, ça se vendra, même si tu dois suivre le style d'un autre et pas le tien et aussi même si t'es enfermé dans une espèce de charte que tu dois suivre à la lettre pour plaire à la fanbase. Bref, ton travail se vendra, tu en vivras mais ce que tu feras restera sans âme.
Tu réfléchis un peu avant de poster ou pas ?
1. Reprendre une série à succès. C'est vrai, il y en a tellement qu'on peut se permettre d'absorber éternellement la masse des dessinateurs en leur donnant à CHACUN une série à succès à reprendre.
2. Et puis reprendre une série à succès, c'est possible, parce que c'est connu, les auteurs initiaux meurent vite. Donc pour donner de la bouffe à un mec qui n'a pas fait ses preuves, on va exproprier un auteur qui connait du succès en lui arrachant sa création pour la donner à quelqu'un d'autre. Bien sûr!
3. Ton modèle est fondé sur la non création, mais seulement sur le fait d'exploiter au maximum une notoriété déjà acquise. Parce que c'est vrai, la notoriété ça dure éternellement. Mais réfléchissons. Si la série marche indépendamment de ses auteurs, puisque d'après toi on peut la refiler au premier venu, c'est donc bien la preuve que l'artiste n'est plus un créateur mais un simple exécutant remplaçable. Ce qui incite non pas à les payer plus, mais moins. Quel éditeur va payer comme auteur un mec remplaçable qui se contente de "gérer" une poule aux oeufs d'or qui pondra avec ou sans lui ?
Le problème, il est simple: les auteurs sont littéralement intoxiqués par une idéologie de Gauche complètement délirante. Non ils n'auront pas de salaire à vie parce que "ils sont la culture alors bon ça donne droit à une rente à vie dans un système subventionné payé par les autres", oui il y a une concurrence entre dessinateurs et oui c'est le "marché" qui fait l'écrémage, à l'opposé de leur idéologie de gauche "du fric pour tous, les différences de talents n'existent pas, Nexus et Lejoker doivent gagner autant que Bajram".