JYB a écrit:En tout cas, quel que soit le scénariste de cette histoire, si quelqu'un peut m'expliquer comment un champion d'échecs soviétique installé sur le territoire soviétique et un champion d'échecs américain installé sur le territoire américain peuvent agir à distance, au cours d'un match, en prévoyant et contrant les coups de l'adversaire comme sur un échiquier, pour empêcher ou favoriser la destruction de satellites évoluant en orbite basse, je suis intéressé, merci d'avance (j'ai lu l'album, je ne l'ai pas simplement feuilleté dans une librairie, mais quelque chose m'échappe).
C'est en effet là que le bât blesse ; si les dessins techniques sont plutôt soignés (et réussis : avions, bateaux, édifices, structures industrielles, voire plans - perspective en fac similé ?…) le dessinateur a clairement du mal avec les visages.zastava73 a écrit:[…] C'est agréable, je me suis demandé comment les scénaristes allaient s'en sortir et ils réussissent un beau challenge.
Le point clés du scénario réside dans cette utilisation du personnage de champion d'échec[s] et ce qui en découle.
En tous cas pour moi ils ont réussi a rendre intéressant une histoire de satellite et c'était pas gagné pour attirer mon attention sur ce point !
Niveau dessin , cela tend a se rapprocher de Mr Bergèse, mais les dessins des personnages ne sont pas aux niveaux de ce grand dessinateur.
Il y a indéniablement et incontestablement une parenté graphique entre ces deux séries.goneinsane a écrit:https://hermes-press.myshopify.com/collections/johnny-hazard/products/johnny-hazard-the-newspaper-dailies-volume-seven-1954-1956-pre-order
Toute ressemblance avec Buck Danny, Tumbler et Tuckson serait fortuite ? : o
illario a écrit:Je viens de lire le diptyque "les oiseaux noires" et c'est pas trop mal. Le second tome néanmoins reste moins réussi que le premier. J'ai tout de même une petite critique, pas grand chose, une pichenette, qui malgré tout aurait eu de grosses conséquences sur l'histoire en elle-même...
Je pense que si JMC a décidé de donner la mission à Larry c'est qu'il avait certainement l'intention de le faire abattre par la défense aérienne russe. C'est une hypothèse plus que vraisemblable car on nous dit que l'avion et le pilote ne devront pas tomber entre les mains ennemis...
Pourquoi, mais c'est leur liberté scénaristique, avoir penché pour un tirage au sort du pilote ? ok, Larry sort chanceux vainqueur, puis les trois héros font tout pour le dissuader de prendre l'air, refusant, ils lui font alors un petit tour pour le clouer au sol...
Il ne fallait pas prendre cette peine à mon avis, il fallait poursuivre la courbe dramatique et laisser Larry manquer sa mission, se faire abattre ou se cracher en territoire soviétique. Là Buck Danny serait ensuite intervenu (avec ses amis) pour soit le sauver, soit le venger mais surtout découvrir les manigances qui se trament de l'autre côté de la frontière...
Pourquoi avoir pris de gros risques avec des avions top secrets quand ils ont des satellites qui auraient pu faire le travail ?
Ok on justifie ça par le caractère urgent de la collecte de données photos, mais on assiste juste par la suite à l'arrivé sur la zone d'un satellite espion américain sensé confirmer les photos avion...?!!!
Non ! Larry part faire sa mission, il est abattu, prisonnier par les soviets....Mission repérage par Buck et Sonny/Tumb...empêchés de mener plus avant la mission car ça grouillait d'avions russes (MiG-25), on envoi le satellite espion...etc...
Enfin bref, ça reste un très bon moment de lecture, mais on est encore loin des prouesses scénaristiques de Charlier.(...)
JYB a écrit:(...)Je continue d'affirmer que JM Charlier ne peut pas être l'auteur de cette idée, contrairement à ce qu'a raconté le dessinateur André Le Bras dans une récente interview (voir quelques posts antérieurs). (...)Donc, pourquoi dire dans une interview que JMC est à l'origine de cette idée...?
J'ajoute que quelqu'un d'autre dit clairement que l'idée est idiote. Les auteurs du scénario, F Zumbiehl et P Buendia, eux-mêmes ! En effet, dans un dialogue de la planche 34 de l'album, Sonny, avant de monter dans son avion et après avoir entendu l'exposé du plan concocté par le héros Buck Danny soi-même, dit : "Mais pourquoi Buck a-t-il eu cette idée débile ?" J'te l'fais pas dire ! En lisant la première fois cette phrase, j'ai pensé à une réflexion amusée et légère de Sonny se moquant gentiment de son pote Buck. Mais, en la relisant, j'ai fini par me convaincre que Sonny est sincère et parle au premier degré : il pense vraiment que l'idée de Buck est débile. Or, c'est - paraît-il - l'idée de JM Charlier... Mais qui a rédigé les dialogues de la BD ? Les scénaristes Zumbiehl et Buendia... Ce qui signifie qu'eux-mêmes ne croient pas à cette idée, mais semblent devoir l'appliquer dans leur scénario, à leur corps défendant... Sans doute parce qu'on la leur a imposée sous prétexte que c'était (prétendument) de JM Charlier...
Mais je suis preneur de toute autre explication/supposition.
JYB a écrit: Or, c'est - paraît-il - l'idée de JM Charlier... Mais qui a rédigé les dialogues de la BD ? Les scénaristes Zumbiehl et Buendia... Ce qui signifie qu'eux-mêmes ne croient pas à cette idée, mais semblent devoir l'appliquer dans leur scénario, à leur corps défendant... Sans doute parce qu'on la leur a imposée sous prétexte que c'était (prétendument) de JM Charlier...
Mais je suis preneur de toute autre explication/supposition.
Marsland et Schaeffer (1990, p. 4) considèrent que le programme de Richard Greenblatt a encouragé de nombreuses personnes à concevoir et à développer leur propre programme – l’arrivée ultérieure des ordinateurs personnels amplifiera ce mouvement. La tendance est plutôt tournée vers la volonté d’utiliser le savoir échiquéen et les résultats mis en évidence par des études psychologiques sur la perception qu’a le joueur au cours de la partie, en privilégiant une stratégie sélective (de type B). Pourtant, nous verrons plus tard que les programmes qui se révéleront être les meilleurs sont quasiment tous basés sur une stratégie de type A, exhaustive, ce qui montre qu’un ordinateur qui exécute des tâches intellectuelles similaires à celles dont nous sommes capables en appelle peut-être à des principes différents de ceux qui gouvernent notre cerveau (Crevier, 1997, p. 277).
17 L’élément déclencheur du basculement vers la stratégie de type A est le premier match organisé entre deux programmes, un soviétique développé à l’ITEP de Moscou (Institute for Theoretical and Experimental Physics), présentant une stratégie de type A, contre un américain développé par Alan Kotok (1941-2006) dans le cadre de sa thèse au MIT (Massachussetts Institute of Technology), présentant une stratégie de type B. Le match se déroule en pleine guerre froide : le premier coup d’envoi est lancé le 22 novembre 1966 et la rencontre dure une année entière pendant laquelle quatre parties sont disputées, les coups étant échangés par télégraphe. L’issue de la rencontre aboutira à une victoire soviétique – en plein cœur d’un véritable combat scientifique et technologique entre les deux pays – et établira la dominance de la stratégie de type A dans la programmation du jeu d’Échecs entre 1966 et 1967 et l’issue du match – la victoire du programme soviétique – orientera la recherche vers l’exhaustivité (Brudno, 2000).
18 Le futur est donc à la force brute de calcul, pour analyser toujours plus en profondeur, et les premières compétitions d’Échecs des ordinateurs organisées à partir de 1970, ainsi que leur médiatisation, renforceront cette quête à la recherche d’une vitesse de calcul toujours plus puissante (Marsland & Schaeffer, 1990, p. 263)
illario a écrit:Il y a effectivement de grandes ellipses dans le scénario et la conduite de l'action :
- Quels sont donc les satellites russes tueurs ? (Leur nom, puisqu'il y a le type de satellite américain KH-11)
- Comment est réglé la trajectoire des dits satellites (américains ou russes) comme le dit FH60 et JYB ?
- Comment russes et américains connaissent t-ils avec précision le maillage militaire du ciel vu que normalement c'est classifiée défense ? (Il est sous-entendu que les russes faisaient passer ça pour des sat. civil de communication et cciaux )
- Comment Sonny vient t'il sur la base de l'Area 51 et a t'il réellement vu une soucoupe spatiale dans un hangars d'Edwards AFB
- Grande similitude entre certains films et l'histoire générale
- Destroyers et frégates américaines toujours pile poil au bon endroit pour repêcher les aviateurs
- Jamais les américains n'ont réussis à utiliser les lasers militaires dans l'espace (mais aujourd'hui oui il existe des armes lasers), pas de satellites armés de missiles nucléaires dans l'espace (mais c'était en projet => Donne lieu à convention internationale de non armement de l'espace)
- Un bon effort de documentation : notamment en nous livrant qu'une version du SR-71 a été étudiée avec le missile AIM-47 Falcon, l'ordinateur Altair 8800 (qui servit à Bill Gates et Paul Allen pour leur programmation en langage "Basic")...
- NORAD (Base de commandement, suivi spatial et suivi des satellites)
- Edawards AFB et les Skunk Works projects...
Films ayant servis à construire l'intrigue :
- Docteur Folamour (Militaire devenant dingue)
- Wargames (partie de morpion/échecs...p.26 les deux personnages du NORAD repris du film)
- La Diagonale du fou (jeu d'échec, jeux politiques)
- Air Force One (général Ivan Radek qui fait la chienlit dans son coin)
- Le Pont des espions (échange de Jerry Tumbler avec la femme espionne)
Les échecs pendant la guerre froide :Marsland et Schaeffer (1990, p. 4) considèrent que le programme de Richard Greenblatt a encouragé de nombreuses personnes à concevoir et à développer leur propre programme – l’arrivée ultérieure des ordinateurs personnels amplifiera ce mouvement. La tendance est plutôt tournée vers la volonté d’utiliser le savoir échiquéen et les résultats mis en évidence par des études psychologiques sur la perception qu’a le joueur au cours de la partie, en privilégiant une stratégie sélective (de type B). Pourtant, nous verrons plus tard que les programmes qui se révéleront être les meilleurs sont quasiment tous basés sur une stratégie de type A, exhaustive, ce qui montre qu’un ordinateur qui exécute des tâches intellectuelles similaires à celles dont nous sommes capables en appelle peut-être à des principes différents de ceux qui gouvernent notre cerveau (Crevier, 1997, p. 277).
17 L’élément déclencheur du basculement vers la stratégie de type A est le premier match organisé entre deux programmes, un soviétique développé à l’ITEP de Moscou (Institute for Theoretical and Experimental Physics), présentant une stratégie de type A, contre un américain développé par Alan Kotok (1941-2006) dans le cadre de sa thèse au MIT (Massachussetts Institute of Technology), présentant une stratégie de type B. Le match se déroule en pleine guerre froide : le premier coup d’envoi est lancé le 22 novembre 1966 et la rencontre dure une année entière pendant laquelle quatre parties sont disputées, les coups étant échangés par télégraphe. L’issue de la rencontre aboutira à une victoire soviétique – en plein cœur d’un véritable combat scientifique et technologique entre les deux pays – et établira la dominance de la stratégie de type A dans la programmation du jeu d’Échecs entre 1966 et 1967 et l’issue du match – la victoire du programme soviétique – orientera la recherche vers l’exhaustivité (Brudno, 2000).
18 Le futur est donc à la force brute de calcul, pour analyser toujours plus en profondeur, et les premières compétitions d’Échecs des ordinateurs organisées à partir de 1970, ainsi que leur médiatisation, renforceront cette quête à la recherche d’une vitesse de calcul toujours plus puissante (Marsland & Schaeffer, 1990, p. 263)
http://journals.openedition.org/sdj/598
Mais ça demeure un bon moment de lecture, toujours très bon dessin de Francis Bergèse, Le Bras va faire son petit chemin et son dessin deviendra également de bonne facture.
zastava73 a écrit:Dans les romans , je crois me souvenir que dans "tempete rouge" de Tom Clancy, un pilote feminin USAF fais des missions avec son avion en haute altitude pour detruire des satellites ( sovietique ) avec un type de missile particulier ......
L'action se situe dans le milieu des années 80...
Hasard, coinsidence.....
jerryspring a écrit:Vous m'avez convaincu d'acheter le tome 2. Le 1er était bien.
Ça paraît logique : l'orbite géostationnaire est à 36 000 kilomètres d'altitude. Totalement hors d'atteinte d'un avion atmosphérique et de ses armes, même à longue portée (genre AIM-54).Gurvan a écrit:[…] Il a existé un missile anti-satellite embarqué par F-15 qui était destiné à abattre un satellite si son orbite l'amenait à portée. Cela ne marcha pas avec les géostationnaires par exemple. […]
L'intercepteur YF-12, en fait. Et mieux : le A-12 (monoplace).illario a écrit:[…] - Un bon effort de documentation : notamment en nous livrant qu'une version du SR-71 a été étudiée avec le missile AIM-47 Falcon, […]
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