bruno44 a écrit:Bof, je préférais l'Ombre Jaune de Wance, un bon gros matou au regard carressant et inquietant à la fois, le pouvoir hypnotiseur du fauve qui domine sa proie.et joue avec elle avant de la tuer. Là, je le trouve trop commun. Yul Bryner était beau gosse que je sache, et pas si antipathique que ça au cinéma. Bref, cette nouvelle Ombre Jaune n'a pas ma faveur.
Cette Ombre Jaune ci-dessous, est celle qui est selon moi la plus fidèle à la description qu'en fit Henri Vernes, d'un personnage mince, athlétique, au regard inquiétant, etc. Ceux de Vance et de Coria sont des caricatures obèses ridicules (voir extrait de la première description du personnage ci-dessous) :
in
"la couronne de Golconde", Henri Vernes, Marabout Junior, EO 1959, éditions Gérard & Co, Verviers.
(c'est moi qui souligne)
"C'était un Asiatique - un Chinois ou plus probablement un Mongol -
long et maigre - il devait mesurer
près de deux mètres - vêtu d'un costume noir au col fermé de clergyman. Ses bras,
anormalement lonts et musclés s'il fallait en juger par la façon dont ils remplissaient les manches du vêtement, étaient peu en rapport avec
le corps filiforme, et aussi les mains énormes, osseuses, avec des doigts pareils à des dents de fourche. Mais le visage plus encore retenait l'attention. Un visage d'un jaune un peu verdâtre, faisant songer à un citron pas tout à fait mûri. Le crâne était rasé et l'ensemble rappelait une lune
qui se serait terminée en pointe par le bas, car le menton possédait
l'aigu d'un soc de charrue. Entre les
pommette démesurément saillantes, le nez se révélait large, épaté. Quant à la bouche, fine mais aux lèvres parfaitement dessinées, elle s'ouvrait, quand l'homme parlait, sur des dents pointues, qui ne semblaient pas appartenir à un être humain mais à une bête carnivore. Les yeux non plus n'étaient pas humains. Sous les
paupières fendues obliquement, ils faisaient songer à deux pièces d'or ou, mieux encore, à deux topazes opaques. Des yeux minéraux, sertis dans un visage de chair, des yeux qui semblaient morts, sans regards mais d'où cependant émanait une extraordinaire puissance hypnotique. - ...- Au plus vite aussi il lui fallait s'éloigner de Monsieur Ming, car Bob devinait à présent, avec une terreur qu'il parvenait difficilement à contrôler, que si jamais l'esprit du Mal s'était incarnré dans un homme, c'était dans celui-là, et dans nul autre..."