Ce n'est malheureusement pas une nouveauté... Il semble en être fier.bone a écrit:[Révéler] Spoiler:Sinon, Mortimer a une fille
Sente ne sait plus quoi inventer
Ce n'est malheureusement pas une nouveauté... Il semble en être fier.bone a écrit:[Révéler] Spoiler:Sinon, Mortimer a une fille
Sente ne sait plus quoi inventer
Jeff70 a écrit:En France, le système des "offices", qui permet aux éditeurs d'envoyer et de facturer aux libraires, de leur propre initiative, des quantités importantes d'albums, les incite à éditer chaque année un grand nombre de "nouveautés" ( vraies ou fausses).
En effet, ce système, qui permet aux éditeurs de s'assurer des rentrées de trésorerie régulières, ne fonctionne que pour les nouveautés.
Bien que les libraires disposent d'un "droit de retour", qui leur permet de se faire rembourser les invendus au bout d'un certain temps, ce système n'en est pas moins très favorable aux éditeurs, et les pousse à multiplier les nouveautés et les pseudo nouveautés ( nouvelles éditions, intégrales...).
Jeff70 a écrit:Merci.
C'est vrai que tu connais ce système mieux que moi...Tu es libraire, je crois ?
Jeff70 a écrit:Je suppose que tu es spécialisé dans la BD.
Es-tu actif dans la BD de collection ?
Je connais assez bien les "antiquaires de BD" parisiens, et je sais que c'est un métier difficile...
calculus a écrit:Une petite aparté pour vous demander si, et où l'ouvrage L'héritage Jacobs de Jean-Luc Cambier et Éric Verhoest a été abordé sur le forum ; il me semblait avoir lu des avis et commentaires à quelque part mais je ne parviens pas à les retrouver avec la fonction recherche.
Entre temps j'en ai entamé la lecture, et c'est vraiment un bel ouvrage. La partie sur Ted Benoît, disparu juste avant la publication, m'a particulièrement touché ; quelle dévotion, quel perfectionnisme dans sa reprise de B&M. Quand on lit ça, on ne peut pas balayer d'un revers de main le concept de la reprise je trouve.
Jeff70 a écrit:En France, le système des "offices", qui permet aux éditeurs d'envoyer et de facturer aux libraires, de leur propre initiative, des quantités importantes d'albums, les incite à éditer chaque année un grand nombre de "nouveautés" ( vraies ou fausses).
En effet, ce système, qui permet aux éditeurs de s'assurer des rentrées de trésorerie régulières, ne fonctionne que pour les nouveautés.
Bien que les libraires disposent d'un "droit de retour", qui leur permet de se faire rembourser les invendus au bout d'un certain temps, ce système n'en est pas moins très favorable aux éditeurs, et les pousse à multiplier les nouveautés et les pseudo nouveautés ( nouvelles éditions, intégrales...).
Jeff70 a écrit:A la réflexion, je me rends compte que mettre l'accent sur le fait que le système des offices est avantageux pour les éditeurs ne donne pas une vision complète de la situation.
En réalité, c'est le secteur de la BD dans son ensemble qui dépend étroitement des nouveautés.
Si l'afflux de nouveautés venait à se tarir, le chiffre d'affaires des librairies spécialisées en BD ne tarderait pas à plonger sévèrement.
Comme dans presque tous les produits de consommation, ce sont les nouveautés qui "tirent" tout le secteur ( dans des produits plus techniques on parle "d'innovations" plutôt que de "nouveautés").
Et le système des offices permet aux libraires d'être "alimentés" en nouveautés automatiquement, sans même avoir à faire l'effort de se tenir au courant.
Donc, certes les libraires soutiennent la trésorerie des éditeurs via le système des offices, mais ce n'est pas sans contre-partie...
Ce système répond donc à une logique commerciale d'ensemble.
Jeff70 a écrit:A vrai dire, j'ignore si le système d'office est le même en France et en Belgique.
Je pense en effet qu'un libraire qui veut faire l'effort de se tenir au courant du calendrier des nouvelles parutions, et de passer des commandes personnelles peut sans doute s'affranchir des offices automatiques. Mais cela demande du travail, et une très bonne connaissance du marché...
Pour la majorité des librairies, les commandes dites "de réassort" existent, mais elles sont souvent très limitées ( 2 ou 3 exemplaires). Ce n'est pas avec ça que les éditeurs peuvent gagner leur vie ( ni d'ailleurs les libraires). Ce sont les offices qui apportent l'essentiel du chiffre d'affaires.
En résumé, on ne peut maintenir, et a fortiori développer, le chiffre d'affaires d'une librairie que grâce à un flot continu de nouveautés. Donc on fait du neuf avec du vieux, et on "bourre" les librairies de pseudo nouveautés dont la durée de vie est de plus en plus réduite.
A Paris, la grande librairie de BD du Boulevard Saint-Germain ( ex-Dupuis) illustre bien cette situation: les nouveautés, au sens large, sont au rez de chaussée, tandis que les collections de "fond" ( = tout ce qui n'est pas nouveau) sont reléguées au sous-sol.
En règle générale, il y a du monde au rez de chaussée, et pratiquement personne au sous-sol.
Jeff70 a écrit:A la réflexion, je me rends compte que mettre l'accent sur le fait que le système des offices est avantageux pour les éditeurs ne donne pas une vision complète de la situation.
En réalité, c'est le secteur de la BD dans son ensemble qui dépend étroitement des nouveautés.
Si l'afflux de nouveautés venait à se tarir, le chiffre d'affaires des librairies spécialisées en BD ne tarderait pas à plonger sévèrement.
Comme dans presque tous les produits de consommation, ce sont les nouveautés qui "tirent" tout le secteur ( dans des produits plus techniques on parle "d'innovations" plutôt que de "nouveautés").
Et le système des offices permet aux libraires d'être "alimentés" en nouveautés automatiquement, sans même avoir à faire l'effort de se tenir au courant.
Donc, certes les libraires soutiennent la trésorerie des éditeurs via le système des offices, mais ce n'est pas sans contre-partie...
Ce système répond donc à une logique commerciale d'ensemble.
arnaze a écrit:C'est le post Le testament de Williams en fait....
arnaze a écrit:C'est le post Le testament de Williams en fait....
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