Wonderphil a écrit:Le fait que j'ai apprécié cet album tient aussi probablement du fait que j'aie personnellement un peu de mal avec les bandits-récurrents-qui-ne-meurrent-jamais-et-dont-on-se-demande-toujours-quand-ils-vont-débouler... Olrik fait partie de ceux-là, je ne l'ai jamais beaucoup apprécié, me disant que l'Atlantide sans Olrik aurait été bien meilleur... mais j'ai conscience d'être iconoclaste.
B&M est tout de même une série manichéenne par nature, le bien affronte le mal, donc sans méchant récurrent cela ne peut pas fonctionner. N'est-ce pas l'iconoclaste ?
Wonderphil a écrit:J'ai aussi un peu tiqué avec l'apparition des néonazis. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est symptomatique des scénarios faibles, mais j'ai toujours à l'esprit que c'était il y a à peine 60 ans et qu'il n'est pas encore possible de faire portnawak avec quelque chose qui a encore une très forte charge émotionnelle. Mais en même temps, c'est tellement évident... Ca nous touche forcément plus, nous autres occidentaux, que le dictateur asiatique Basam Damdu auquel on ne croyait que moyennement. Donc forcément, on marche sur des oeufs et je ne suis pas sûr que Blake et Mortimer soient le contexte idéal pour lancer le thème de la reconquête nazie. Mais j'ai trouvé ça quand même fait avec précaution.
Oui, le nazi c'est une facilité. Il véhicule tout un imaginaire qui devrait nous glacer le sang rien qu'à voir un uniforme à tête de mort. Et donc en général les auteurs qui utilisent les nazis ne prennent pas la peine d'étoffer leur méchants et de leur donner vie, ce qui est le cas ici il me semble. Mais cela peut fonctionner parfois (voir Hellboy mais on est dans un autre registre comme tu disais)