je viens de terminer ce tome 2, et j'ai aimé.
On sent bien le côté parodique (dans le sens hommage à une époque et à un monument de la BD, de la part d'un scénariste d'aujourd'hui) que "JVH" a choisi de mettre, et ça ne m'a pas dérangé du tout.
Le problème après, c'est qu'il y a plein de "véritables fans de Jacobs" (
ça me fait toujours bien rire cette formule que quelqu'un a utilisé dans ce topic ces derniers jours) qui reçoivent cela en pleine poire au 1er degré, réagissant à côté de la plaque en disant (en caricaturant) que Jacobs ceci, Jacobs cela, ... bref ils innondent le scénariste de leur profond et noble mépris de spécialistes ou de "ceux qui savent" ce que doit être un bon Blake et Mortimer. Alors qu'à mon humble avis de lecteur qui, à leurs yeux, doit vraiment aimer la médiocrité (
), c'est juste ce concept qui ne leur convient pas. Comment croire, en effet , que JVH ait voulu faire un Blake et Mortimer "comme si c'était Jacobs" et que donc il se soit planté ??? Pfff ....
Cette histoire est interressante sans être révolutionnaire, la fin à la "Indiana Jones" est évidente, les passages obligés ou formulations en hommage à Jacobs aussi. Le dessin est excellent. Tout cela fait que j'ai aimé, par ce que si je veux relire un album comme Jacobs ... bah je prends un de ses albums à lui.
C'est ça le principe d'une reprise, ça ne peux pas être vraiment "comme ce que faisait l"autre avant". Sente, lui, est moins parodique, il essaye de faire progresser (sans révolution) certains aspects de la série. D'une certaine manière, il s'est plus approprié la série que JVH. Exemple : la plongée dans la jeunesse des héros dans les Sarcophages 1, l'importance des rôles féminins (plus encore que JVH je trouve), les rapports amoureux de Mortimer ...
J'adore la manière de faire de Sente, j'ai aimé tous ses Blake et Mortimer, maintenant j'attends le prochain !
"Une enfance baignée au lait des personnages d'Hergé ne peut être tout à fait la même qu'une autre : celui qui détient ce passé détient un trésor qu'il n'oubliera jamais." Pascal Bruckner